Le dernier étage de la fusée !
Je vais vous faire une confidence… au fur et à mesure des essais FullAttack, je me suis constitué une short-list des meilleurs vélos passés par le protocole de test du magazine. Ceux qui m’ont à la fois plu, et qui ont les meilleures chances que ce soit partagé avec vous tous… Commençal Meta, Mondraker Foxy, Canyon Spectral, Orbea Occam… Ces temps-ci, quelque chose me dit que cette liste peut bouger : le Transition Spire y fait son entrée, et par la grande porte. Pour moi, il y concurrence directement le meilleur de tous : le Yeti SB150 ! Pourquoi ?! Parce que ce qu’il apporte constitue en quelque sorte le dernier étage de la fusée ! C’est tout l’objet de ce verdict d’essai du Transition Spire, sur FullAttack. Bonne lecture 😉
Transition Spire
Carbon GX
- So Enduro bro !
- 29 pouces, Mullet/MX possible
- 170/170 mm, RS Zeb & SD Ultimate
- Cadre Full carbone, version alu dispo
- Reach 485 mm (L) & Offset 44 mm
- Stan’S Flow S1, 30mm
- Schwalbe MM & BB, 2.4 SuperTrail
- SRAM Code RSC, 220/200 mm
- 5 modèles + 2kit cadres, 5 tailles, 2 299 (cadre alu) à 7 399 €
- 15,2 kg, (L, sans pédales, TL + Préventif)
- Dispo depuis septembre 2021
- Fiche sur transitionbikes.com
Le dernier étage de la fusée ?!
Qui se souvient de ce que j’ai pu écrire au sujet du Sentinel l’an passé ?! Je viens de me relire, une énième fois, et ça mérite d’y faire référence : le One-For-All de l’Enduriste globetrotter, qui accélère de lui-même, quitte à embarquer le pilote. Destiné aux amoureux du beau geste, qui aiment le travailler. C’est ce trait de famille que je retrouve au guidon du Transition Spire. À une différence majeure : une fois lancé, il assure ! Il assure grave même ! Plus facile, plus posé, plus précis, plus constant. Le Transition Spire efface ce besoin de savoir lire et surtout, de savoir s’adapter pour toujours jouer juste, alors que le chemin, les conditions ou les autres peuvent faire varier le rythme.
Au premier abord, il peut paraitre un peu gros : les 15 kg passés sur la balance, les 1287 mm d’empattement, les 62,5° d’angle, la ZEB en 38 mm, le cintre de 800 mm en 35 mm de diamètre, le disque en 220 mm, les 170 mm de débattement, les lignes du cadre plus massives – la douille, le tube supérieur, le tube de selle au boitier, la biellette d’un seul tenant… Généreux le garçon ! Pourtant, les premiers tours de roues confirment bien que le train arrière compact, à plusieurs égards, est une signature Transition. Jamais la suspension ne semble avoir à se déplier. Les roues semblent toujours disposées à quitter le sol dans l’instant. Pourtant, du débattement, j’ai toujours l’impression qu’il y en a en réserve. Si bien que le placer, manœuvrer, sauter, pousser, pumper, est d’une rare facilité, même quand ça devient chaud patate!
La facilité, c’est justement ce que je retenais aussi des vélos dont je parle en intro. Ça et une formidable capacité à faire fonctionner des suspensions de grande série au point de concurrencer les marques haut de gamme du marché. Le Transition Spire y parvient sans sourciller. C’est même de très haut niveau. Je vous livre, dans son jus, ma première note à ce sujet… FOUAAAA ! FullAttack ! Il marche ce vélo ! Popopooooow ! Bien sûr, il faut tenir compte de l’enthousiasme du moment, mais tout de même… Poursuivons !
D’où ça vient ?
Vis-à-vis du Sentinel, je prête la différence à plusieurs facteurs. En premier au niveau cinématique. 20 mm de débattement en plus, et quelques % de progressivité en moins, ça augmente forcément les capacités d’encaissement. Tout comme la biellette d’un seul tenant et les lignes plus massives du cadre. On ne parle plus de se mettre en crabe par moment. Quand le Transition Spire est sur une ligne, il en faut pour l’en sortir !
Pour le reste, son niveau de performance et son caractère tiennent à plusieurs choix cinématiques de premier ordre ! L’anti-rise, faible et très constant – 60% – assure à la suspension de toujours se détendre de la même manière à la première lichette de frein. L’anti-squat – proche des 100% au SAG et qui diminue très vite ensuite – est présent quand il faut, évite à la suspension de s’affaisser, sans pour autant en brider les capacités par ailleurs. Sa courbe de raideur enfin, dont la valeur autour du SAG fait partie des plus faibles, assure un confort et une motricité de premier ordre.
Seule petite ombre au tableau : le kick-back relativement élevé. Du moins, qui atteint des valeurs assez hautes en fond de course, parmi les plus importantes des vélos passés à l’essai ces temps-ci. Pas de quoi en faire un défaut majeur pour autant, j’y reviendrai…
Comment ça se règle ?
Signe qui ne trompe pas quand il s’agit de reconnaitre un des meilleurs vélos du marché : le Transition Spire est très facile à régler. Il est même excellemment bien dimensionné. On peut jouer des réglages sur de grandes étendues. Ça répond de belle manière, comme prévu, mais sans flinguer le caractère du vélo. Mieux, la plupart du temps, ça sait tirer parti des avantages de tel ou tel choix, sans en subir les inconvénients. Et des choix il y en a : Full 29 ou Mullet/MX, taille du plateau, course de 60 ou 65 mm, flip-chip de géométrie, douille en ZS56 permettant l’usage d’angleset et ajusteur de reach… Raison pour laquelle le tableau ci-dessous est extrêmement simple. S’il faut chipoter, seuls les deux points ci-contre méritent d’être évoqués.
Avant | Arrière | |
SAG | 30% | 30% |
Détentes | mi-plage | mi-plage |
Compressions | ouvertes à 1/3 fermées | ouvertes à 1/3 fermées |
Réducteurs de volume | Sans | D’origine (x2) |
Full 29 vs Mullet/MX ?!
S’il faut trouver un léger défaut : en position haute, le boitier est déjà très bas. Même en manivelles de 165 mm d’origine, il faut bien viser. Qui plus est, la suspension, déjà très bonne en position basse, est meilleure – comme souvent – en position haute. Du coup, il vaut mieux rester en position haute. Si l’on veut profiter de l’équivalent position basse, on peut rouler en mullet. Et là, y’a match !
En full 29, le vélo est dans sa configuration la plus polyvalente. La solution à privilégier pour rouler à vue, en montagne, ou si l’on ne sait pas véritablement à quoi s’attendre. En Mullet, le Transition Spire n’est pas loin d’être le Mullet idéal ! Ça tire parti des avantages – ça magnifie le train arrière compact et agile du vélo – sans en subir les conséquences – au pédalage, où le Spire reste bon, notamment en montant un plateau de 34 pour compenser le développement différent d’une roue plus petite… Voir notre dossier sur le sujet pour bien saisir 😉
Angleset & Cie !
Avec sa douille en ZS56, le Transition Spire s’ouvre plus largement à l’usage d’angleset et ajusteur de reach. Transition elle-même, en bonne marque de geek, communique sur ce point. J’ai donc essayé ! En jouant de l’angle de direction, le résultat est somme toute conforme à ce que l’on a pu écrire à ce sujet. Pour le Transition Spire, j’y vois l’intérêt de pouvoir rouler en full 29, avec l’angle de direction équivalent à la position basse de géométrie, mais en gardant le boitier en position haute.
C’est l’usage d’un ajusteur de reach (+/-5mm) qui m’a le plus marqué. Pas tant sur le reach en soit – on s’habitue vite à la différence – mais sur l’effet que ça a sur l’empattement avant, sans tuer l’angle de direction. Sur le Transition Spire, -5mm de reach et une Lyrik, on est pas loin d’être revenu à un Sentinel, avec juste ce qu’il faut d’écart pour justifier l’existence des deux modèles à la gamme… Bon à savoir pour alterner les massifs, les pratiques ou les formats de courses par exemple…
Comment ça se pilote ?
De par sa conception, le transition Spire est facile à cerner, à prévoir, et à manoeuvrer. Ça se traduit à tous les rythmes, et dans la plupart des conditions, que la forme ou la fatigue aient pris le dessus. Quoi qu’il en soit, il sait pour autant garder un caractère présent, et passionné ! Voilà donc ce qu’on en tire, dans le feu de l’action…
À la pédale
On commence tranquille, à la pédale. Dans ce domaine, et compte tenu qu’il s’agisse d’un vélo doté de170 mm de débattement arrière, le Transition Spire est bluffant ! Au train tout d’abord, l’assise est parmi les toutes meilleures. Le maintien est au rendez-vous, ce qui assure de ne pas perdre inutilement d’énergie à se gainer, ou se replacer sans cesse. Quand le terrain se complique, le vélo sait garder le cap et avoir ce tempérament tracteur qui permet de rester assis, posé, sans couper le rythme. Même sur terrain humide et rocailleux, j’ai pu en apprécier le confort et la motricité.
Une fois de plus, j’imagine sans mal enfiler du dénivelé à la pédale, pour se régaler ensuite, à son guidon. Je l’ai confirmé à l’essai ! Malgré son gabarit, le Transition Spire cache bien son jeu, et s’avère le plus performant en la matière, de ces gros enduros passés à l’essai jusqu’ici !
À la relance, là aussi le Transition Spire se défend. Mieux que bien même ! Il se prête volontiers aux 2/3 coups de pédales d’après virage, en sprint, pour garder le rythme. Ce sont les suivants, ou s’il faut repartir de zéro ou presque, qui s’étouffent davantage par rapport aux plus petits vélos du marché. Au passage, on peut noter qu’assis, la position du pilote est plus centrée sur le vélo que lorsque l’on est debout, sur les pédales. À l’usage, le contraste entre les deux est un des premiers signes que l’on perçoit du caractère du Transition Spire…
Quand ça fuse ?!
Je parle ici des moments où ça descend, où ça va vite, et où le Transition Spire excelle ! C’est bien simple : il parvient à faire fonctionner les suspension RockShox – certes Ultimate – quasi comme du Bos ou du Öhlins. Clairement, certains trous et certains dévers qui peuvent habituellement poser soucis disparaissent sur son passage ! Mieux, la suspension arrière semble propulser le vélo. Elle donne l’impression de se nourrir du terrain pour générer de la vitesse, sans pour autant paraitre rêche ou sévère. Il ne faut pas hésiter à en tirer parti, et ce, même si au sol, c’est un champ de mine ! Comme s’il y avait toujours un peu de réserve au cas où…
Dans ces moments là, l’arrière du vélo très compact est un régal. Tube de selle très bas, tige de selle en 200 mm. On peut vraiment s’assoir sur la roue arrière. Imaginez en mullet ?! Et qu’importe si ça finit par fatiguer les cuisses, le vélo réagit au moindre coup de rein. On peut donc le rouler sur la fatigue, lorsque les deux jambes sont des tréteaux ! On peut toujours profiter de l’avant qui survol tout, et de l’arrière bien plaqué au sol qui profite de la moindre aspérité pour générer de la vitesse.
La seule règle à respecter ? Garder les manivelles à l’horizontale et bien charger les deux pieds. C’est dans ces moments là que le kick-back peut se faire sentir en faisant remonter le pied avant, si l’on ne verrouille pas un peu. Quoi qu’il en soit, le Transition Spire reste facile à manipuler, même quand ça va vite et que c’est défoncé… On a toujours le sentiment et la possibilité de tirer un bunny, un manual, un nose ou déclencher un appel-contre appel. Et ça, c’est fou !
En l’air ?!
Le train arrière du Transition Sentinel a un intérêt bien particulier : il permet vraiment de sauter facilement. Un régal ! C’est bien simple : à son guidon, j’ai réussi tous les sauts de mon secteur, jamais tenté jusqu’ici, par appréhension et parfois, suite à quelques essais infructueux. D’une part, il permet de travailler les deux temps du bunny-up académique : soulever l’avant, puis basculer pour soulever l’arrière. Le premier profite de la répartition des masses volontiers sur l’arrière quand on est debout. le second profite de la compacité du train arrière pour décoller du sol dans l’instant. Même si on a tassé la suspension, qu’on a tapé quelque chose ou autre, elle donne le sentiment de ne pas avoir à beaucoup se détendre.
Tout ça, c’est encore meilleur quand les choses se corsent, et que la fatigue ou un saut hasardeux s’en mêle. On peut faire une avance, le Transition Spire complète pour nous ! Si on ne fait que tirer de l’avant, l’arrière est si compacte qu’il suit… Et si on oublie de tirer sur le cintre, soulever l’arrière semble suffir à faire venir la roue avant dans le mouvement. Pas super académique pour le coup, mais ça sauve les miches un paquet de fois, et permet même de rester dynamique, bien que brouillon, une fois encore, sur la fatigue…
Quand ça tourne ?
Debout sur les pédales, la répartition des masses clairement sur l’arrière permet d’en jouer dans les virages. On peut pumper, tasser au boitier, sortir en manual… D’autant que l’empattement avant est généreux. On peut donc s’affaler sur le vélo sans craindre que la roue avant ne reste tanquée dans le premier trou qui passe !
Le reach, lui, reste contenu malgré le gabarit du vélo. Ça a aussi son intérêt. Pour tourner, pas besoin d’entreprendre de grand mouvements d’avant en arrière. Il suffit de se concentrer sur ce que l’on fait de ses pieds, et surtout, de ses bras. Mettre de l’angle et jouer du cintre quand c’est possible, et bien écarter les coudes… Aka Amaury Pierron ! Tout pareil ! Et là encore, ça aide quand la fatigue se fait sentir. Focus sur l’essentiel !
Miam ! #SoEnduro Bro ! D’autant que si l’allure est plus tranquille, le train arrière compact a aussi un intérêt majeur : il permet de faire tourner ce long et grand vélo ! La roue arrière qui quitte le sol en un clin d’oeil, et le dégagement offert pour s’assoir sur la roue arrière ne vous rappellent rien ? Les deux fondamentaux pour une bonne séance de tricot, genre haute couture, avec festival d’épingles ?!
Pour qui ? Pour quoi faire ?
À mon sens, le Transition Spire est fait pour le gars de la montagne. Celui qui l’aime au sens large, et qui en profite à toutes les sauces ! Celui, d’abord, à qui il faut un vélo capable de tout endurer. Le run à tombeau ouvert, top to bottom, à vue ou du moins, au cap. Le premier à la rivière attend l’autre… Celui qui est allé se chercher patiemment, à la pédale et à pied, pour se faire un sommet ou un col. Celui qui, le lendemain ou la semaine suivante, sera suivit d’une session navette, station, ou autre, à enfiler le D- jusqu’à plus soif ! Ce genre de session où ça doit clairement pas être le vélo qui fatigue le premier ! À travailler le geste, la vitesse, les enchainements, les traj’ et les sauts… Celui qui, forcément dans un coin de la tête, peut servir à préparer la prochaine course du calendrier. Qu’il n’y en ait qu’une, ou toute une saison, au programme. Pour peu qu’il y ait une part d’aventure, un défi, et du beau geste en jeu ! Le graal du pur Enduriste bien Gravity dans l’âme !
La Concurrence ?
Yeti SB150
Le Transition Spire partage les mêmes qualités que le Yeti. Cinématiques et settings très travaillés qui font marcher des suspensions grand public à hauteur du très haut de gamme. Capacité en liaison pour faire du bel Enduro à la pédale. Facilité à leur guidon, un régal pour tout passionné de pilotage… Ils se distinguent par le caractère que les choix cinématiques instaurent. Anti-squat plus variable, Anti-rise plus bas, kick-back légèrement plus important… Là où le Yeti semble toujours « gentil », le Transition Spire est plus typé, plus dynamique, plus compact et assis de l’arrière, plus direct mais moins docile. Un peu comme choisir entre papa et maman. Certains ont leur avis, d’autre ne voudront pas !
Cannondale jekyll
Sur le papier, Jekyll et Transition Spire partagent le même créneau gros enduros en 170 mm. Sauf qu’à l’usage, le Transition Spire est bien moins exclusif. D’abord, il pédale bien mieux. Ensuite il encaisse autant, mais reste bien plus agile. Là où le Cannondale suggère de le laisser rouler, le Transition Spire ouvre un tout autre champ des possibles ! Clairement le point qui fait que l’un peut prétendre à la short-list des références du moment, pas l’autre.
Transition Sentinel
Pour positionner le Transition Spire par rapport au Sentinel, rien ne vaut un face-à-face, que j’ai pu mener. Il ne suffit pas d’une Lyrik et d’un peu moins de reach au premier, pour en faire le second. Et vice-versa, une ZEB et un peu plus de course à l’arrière du Sentinel ne suffisent pas. Les rigidités/raideurs des cadres et les différences cinématiques maintiennent ce qu’il faut d’écart. Les deux partagent ce train arrière compact et ces suspensions bien calibrées. Mais le Transition Spire élargit le spectre et apporte le dernier étage de la fusée !
Aussi curieux que ça puisse paraitre, à mon sens, les deux peuvent être qualifiés d’Enduro. Le Transition Sentinel est plus qu’un simple All Mountain, mieux qu’entre deux mondes… Tandis que le Transition Spire vaut mieux qu’un gros vélo d’Enduro. Il s’agit simplement de choisir en fonction de sa situation, et de ses propres ambitions. Le Sentinel si l’on habite jusqu’en moyenne montagne, qu’on roule 80% du temps à la pédale. Le vélo du globetrotter qui part à l’aventure Enduro sans trop savoir sur quoi il va tomber, et va peut-être devoir faire de l’itinérance ou pédaler/porter un long moment ! Le Transition Spire si on vit ou que l’on aime clairement la montagne, qu’on pense plus de 40% du temps navettes ou station. Et plus encore, si l’on a l’âme du privé qui veut rouler en compétition et ou geeker avec son matos. C’est peut-être d’ailleurs ce que le Transition Spire a piqué de plus évident au Sentinel, depuis son arrivée…
Sur le terrain, le Transition Spire est à l’image de sa place dans la gamme : Le dernier étage de la fusée, parée au décollage ! Il est peut-être là le Gravity idéal ! Celui qu’on a tant fantasmé, pour tout faire et tout endurer, sans compromis ! Ni dans les réglages, ni dans son tempérament, auquel il tient. Vous pensiez que docile et caractériel ne pouvaient pas aller de pair ?! Essayez donc le Transition Spire 😉
Sur ce modèle à l’essai, la peinture est grise et matte. Assez terne et plutôt salissant. Pas la finition la plus flatteuse alors que l’autre coloris du cadre carbone (violet) et la finition raw de l’aluminium sont magnifiques ! Arf, les goûts et les couleurs… Le Transition Spire est parmi les premiers et rares de la gamme à proposer un flip-chip de géométrie. Intéressant pour mener des essais, mais au final, d’autres solutions – Mullet, angleset & ajusteur de reach – le surpassent et amènent à s’en passer. D’un beau gabarit, le Transition Spire est en outre livré avec un cintre bien large, de plus de 800 mm grips compris. On aura pas de mal à recouper et c’est tant mieux. Parce que sinon, il faut vraiment écarter les coudes ! Le Transition Spire pédale très bien pour sa catégorie. Au point d’en faire un vélo d’Enduro tout à fait compétitif à la pédale. Ce ne sont néanmoins pas les roues d’origine qui lui procurent ce tempérament. Les Stan’s sont gentilles et font le job, mais si l’on veut faire grimper encore le niveau de performance du vélo, on sait où regarder 😉 D’origine, le Transition Spire est livré en plateau de 30 dents qui augmente légèrement l’Anti-squat. C’est cohérent vis-à-vis des roues d’origine pas très réactives au coup de pédale. Et quoi qu’il en soit, le niveau de performance de la suspension est déjà très bon comme ça… Mais pour avoir essayé, 32 ou 34 dents et des roues encore plus performantes magnifient le tout !