Que la lumière soit…
La question est en suspens avec insistance depuis de longs mois à présent : que vaut la dernière mouture, le COMMENCAL Meta V5 ? Après les louanges, mais aussi certains retours plus mitigés, glanés par la précédente génération… Et après les infos distillées par la marque au lancement de son dernier modèle phare, et ce que l’on a pu, progressivement en saisir sur FullAttack, devait immanquablement sonner l’heure du verdict pour mettre en évidence en quoi le COMMENCAL Meta V5 nous éclaire, et mérite d’être mis en lumière… Il a sa propre manière de voir les choses, sa propre vérité ! Essai complet, sur FullAttack.
COMMENCAL Meta V5
- Enduro
- 29 pouces
- 150/160 mm, Fox 36 & Float X
- Aluminium uniquement
- Reach 480 mm (L) & Offset court
- DT EX511/350 30mm
- Schwalbe M. Mary & T. Chan SG
- TRP DH-R Evo, 200/200mm
- 7 modèles, 4 tailles, 3 700 à 6 300€
- 16,21 kg, (L, sans pédales, TL + Préventif)
- Dispo depuis l’été 2023
- Fiche sur commencal.com
Première impression !
Quelles premières impressions ! C’est assez simple : le COMMENCAL Meta V5 fait partie de ces vélos qui, d’entrée de jeu, savent marquer de gros, gros points. De cette rare lignée de vélo qui, après quelques tours de roue seulement, me fait dire OK, on a un prétendant… Un candidat à la shortlist des tout meilleurs vélos du moment. Aux quelques vélos qui peuvent faire référence sur le marché. Pourquoi ?!
D’abord, parce que « tient ! Le grip à la roue avant est assez fou ! » Puis, parce que je constate ensuite que j’ai beau ne pas être encore totalement au diapason avec le vélo, ça ne l’empêche pas de garder ce grip des plus constant… Si bien qu’après quelque temps, j’en viens forcément à me prendre au jeu. Me dire que s’il y a tant de grip, autant en profiter. Pour quoi faire ?! C’est là que le jeu commence. Celui où tu joues à relâcher les freins, puis relancer plus tôt ! Et quand, à ce petit jeu, tu en viens à changer la plupart de tes points de freinage et de relance, sur tes spéciales de références, tu tiens quelque chose… Mais quoi ?!
Les plus sceptiques pourraient avoir noté le poids du COMMENCAL Meta V5 à l’essai ici… Et avancer que s’il est posé au sol, il n’y a pas de mystère. Qu’une version en carbone qui sauverait quelques centaines de gramme ne serait pas superflue… C’est d’ailleurs la première idée qui m’a traversé l’esprit ! Sauf que des vélos lourds, électriques ou de Descente par exemple, j’en ai déjà roulé un paquet. À la pédale, comme en descente, le COMMENCAL Meta V5 a autre chose. Ce n’est pas son poids qui le plaque au sol. Il n’est d’ailleurs pas plaqué au sol, à proprement parler. Pédaler, relancer, soulever la roue avant ou sauter se fait sans entrave…
Non, cette adhérence vient d’ailleurs, et saute finalement aux yeux quand le sol devient chaotique. C’est la stabilité d’assiette du COMMENCAL Meta V5, qui fait que l’adhérence des roues est très, très constante au sol. Si bien qu’il n’atteint jamais par surprise la limite du grip, et fait défaut. Si bien qu’il ne balade jamais son pilote d’avant en arrière, sans crier gare ! Si bien qu’à son guidon, on en vient facilement à voir toutes les habitudes prises au guidon des autres. Ces habitudes pour se jouer des mouvements parasites qui ne sont pas au programme du COMMENCAL Meta V5. Au point que très vite, le chichi, le superflu du pilotage disparaît pour se concentrer sur l’essentiel : ce pour quoi ce châssis aluminium est prévu, à la base…
À la carte…
Petit préambule, les plus fins d’entre nous auront noté que le COMMENCAL Meta V5 à l’essai ici ne correspond pas, à proprement parler, à l’un des modèles de série dispo au catalogue de la marque. Et pour cause, COMMENCAL nous a sciemment proposé de profiter de son programme À la carte (ALC) pour concocter une version spécifique FullAttack.
D’où ça vient ?
Pour moi, le COMMENCAL Meta V5 est conçu comme un véhicule. C’est-à-dire, avec son assiette, son équilibre, sa dynamique. Je n’utilise pas ce terme par hasard. mais parce que je sais que parmi les têtes pensantes qui travaillent chez COMMENCAL, ces mots ont un sens. Notamment parce que certains ont fait leurs classes chez quelques pontes du milieu. On ne va pas refaire l’histoire, mais c’est bien à quelques vélos d’exception que j’ai pu avoir l’occasion d’essayer par le passé, que ce COMMENCAL Meta V5 me fait penser. Un certain Spicy alu monté BOS sur la DH de Contes, ou un prototype de Sunn Charger alu/acier, au Mourtis. Des vélos qui, justement, se distinguaient par leur contrôle de l’assiette, et la qualité, la constance du grip, qui en découlait. Comme par hasard, ces vélos – et ajoutons-y le Radical + en acier de la grande époque, ou le Supreme DH V5 en alu de maintenant – ne font pas dans l’excès en matière d’angle de direction. Visuellement, ils ont même tendance à donner le sentiment d’être plus redressé que la moyenne. Eh bien, cette observation, je la fais à chaque photo que je vois du COMMENCAL Meta V5. Il a ça dans son ADN. Tout comme ce vélo découle des travaux de la marque sur son arme de Coupe du Monde de Descente, le Supreme V5. Parce que justement : avoir une assiette plus constante, ne pas plonger du boîtier dans les compressions, bien rouler sur toutes les pistes sans compliquer les réglages, c’était justement le cahier des charges du Supreme V5… Le COMMENCAL Meta V5 profite aussi des travaux effectués sur la rigidité/raideur de son châssis aluminium, qui avaient permis à la génération des Meta précédents – AM & TR – de faire un bond en avant. Simplement, cette fois, c’est le type de cinématique mis en œuvre qui change. Le COMMENCAL Meta V5 fait désormais usage d’un point de pivot virtuel. Or, passer d’un point de pivot fixe à un point de pivot virtuel, c’est comme passer d’une cuisine simple à une cuisine plus élaborée – qui fait appel à différentes techniques, plutôt que de se cantonner aux grands classiques. Outre les paramètres habituels, dont la position du point de pivot virtuel et l’anti-squat, qui ont trait aux accélérations par exemple, on nous rappelle chez COMMENCAL qu’avant ça : l’accélération dérive de la vitesse, qui dérive des positions et que donc, il y a d’autres paramètres que l’on peut intégrer dans l’équation, et sur lesquels on peut jouer, pour obtenir ce saint graal de l’assiette qui se tient et de la répartition des masses maîtrisée… Et c’est peut-être là, ce qui explique que malgré certains aspects qui peuvent étonner sur le papier, le résultat à l’épreuve du terrain, lui, donne raison à certains choix forts, ou visiblement assumés !
Comment ça se règle ?
Pfiou ! Vous êtes venus à bout du paragraphe précédent ? ! Rassurez-vous, la suite est bien plus limpide est claire ! Tout bonnement parce que l’expérience vécue au guidon du COMMENCAL Meta V5 me fait clairement dire que cette qualité d’assiette lui est très naturelle. C’est une qualité intrinsèque chez lui. Pourquoi ? Parce qu’on a beau jouer des réglages de suspension, voir se planter, elle ne disparaît jamais complètement. En fait, il faut le faire exprès, pour flinguer cette qualité du COMMENCAL Meta V5. Hormis ça, 30% de SAG avant/arrière, détentes à mi-plage, compressions ouvertes – bref, les réglages de base avec lesquels j’entame chaque essai – et ça marche ! Surtout, ça s’avère être le sweet spot. Et si on s’en éloigne, on n’est pas au clic ou au Psi près pour que le COMMENCAL Meta V5 sorte de sa zone de confort. Il y a de la marge.
Finalement, c’est un autre aspect qui mérite par contre toute l’attention : le choix de la position de géométrie du flip chip présent au pied de l’amortisseur. Pour moi, aucun doute : toute cette qualité d’assiette et de grip à la roue avant, prend sa pleine dimension en position haute. C’est là qu’elle est la meilleure, et je n’ai finalement pas trouvé d’intérêt à composer autrement durant mes différents essais. Pour avoir essayé : en position basse, on prend la direction de s’en éloigner. Ça n’annule pas tout, ça n’en devient pas mauvais, ça me paraît simplement moins bon, ça perd en excellence. Une excellence face à laquelle je n’ai pas trouvé de situation qui mériterait qu’on la sacrifie. Il faut donc simplement se méfier des modes ou des habitudes. Contrairement à d’autres, et pour ne pas dire contrairement à la majorité des cas, le COMMENCAL Meta V5 a tout intérêt à être roulé en position haute…
Avant | Arrière | |
SAG | 30% | 30% |
Détentes | mi-plage | mi-plage |
Compressions | ouvertes | ouvertes |
Réducteurs de volume | d’origine | d’origine |
Pour un gabarit moyen de 75/80kg. Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaules à l’aplomb du guidon. Voir notre vidéo explicative > https://fullattack.cc/comment-faire-les-sag-la-methode-et-les-conseils-fullattack/
Comment ça se pilote ?
Ceci dit, il est donc temps de préciser comment tirer parti de cette fameuse qualité d’assiette et de grip à la roue avant, chère au COMMENCAL Meta V5. Dans mes premières impressions, j’ai notamment fait référence au fait d’être au diapason avec ce vélo. C’est d’autant plus important que lorsqu’on a une telle qualité ancrée, ça n’aurait pas de sens de vouloir jouer une partition qui s’en passerait…
À la pédale…
Si vous lisez FullAttack régulièrement, vous savez qu’un bon maintien, une bonne qualité d’assiette, se traduit normalement au pédalage. Et c’est le cas sur le COMMENCAL Meta V5. Ça procure, tout d’abord, ce qu’il faut d’assise pour pouvoir pédaler, au train, bien posé, au long cours et sans laisser d’énergie à se gainer, à tenir le vélo, à s’assurer que la puissance passe au sol, plutôt que de se perde en route. Et ici, ça se marie avec la très bonne capacité de filtration du vélo quand le terrain est un peu chaotique, défoncé. Le COMMENCAL Meta V5 a indéniablement ce côté tracteur qui avale tout ce qui se présente pour préserver la motricité et la continuité de la progression. Et ça, vous savez aussi que c’est une qualité qu’on prête aux meilleurs… Là où il se distingue, c’est que bien souvent, on prête cette qualité à la suspension arrière, mais on parle peu de l’avant. Or, j’insiste sur le train avant et sa liaison au sol, depuis le début de cet article. Et bien, c’est aussi en montée, assis/au train, là où la roue avant est logiquement la moins chargée, que cette qualité du COMMENCAL Meta V5 se traduit. Lui, plus que tout autre, charge suffisamment la fourche pour qu’une bonne partie de ce qui provient du sol dépasse le seuil de déclenchement et la fasse fonctionner, plutôt que de vibrer dans les mains. Ça aussi, c’est à exploiter pour faire des bornes, et aller chercher les meilleurs runs du coin, à la pédale ! Là où, par contre, une telle assiette peut surprendre, c’est à la relance. Si vous êtes de ces pilotes qui adorent envoyer les épaules vers l’arrière, tirer fort sur le guidon pour soulever la roue avant et appuyer fort sur les pédales en wheeling… peine perdue ! Le COMMENCAL Meta V5 – missile sol/sol – demande l’attitude inverse : épaules vers l’avant, on pagaie avec le cintre de gauche à droite, ou bien on reste bien à l’aplomb du cintre, buste et bras qui tirent vers le haut, technique de BMX…
En courbe ?!
On l’a dit en première impression : toute la qualité du COMMENCAL Meta V5 s’exploite en courbe… Et même avant ! Au freinage déjà, rien ne plonge de trop vers l’avant. L’appui sur le cintre est bon, constant, stable. Et le moment de relâcher les freins, avec plus ou moins de doigté, l’est tout autant. L’adhérence qui en suit est, elle aussi, au rendez-vous. Et ce, même si l’endroit, lui, est compliqué. Voyez cette section de chemin bâti, rocailleux à souhait, choisi pour illustrer le propos. Voyez comment le triangle avant, malgré les marches, reste stable, offrant des appuis à la position constante dans le temps. Sur ce support, le pilote n’a rien d’autre à faire que de rester, confiant, le centre de gravité dans le plan vertical du vélo. Prendre l’angle avec lui, tout simplement. Le bassin et le sternum, alignés avec la potence et la selle. Les bras et jambes qui s’assurent de procurer ce qu’il faut de liaison entre le buste et le vélo. Pédales à l’horizontale ou pied extérieur en bas, selon la préférence. Dans tous les cas, ce n’est encore une fois pas en tentant de jouer d’un transfert de masse d’avant en arrière que ça va se jouer. On n’est pas sur une technique de pumptrack à générer de la vitesse dans l’appui. Non ! En fait, la vitesse, on l’a déjà ! On l’a gardée au freinage d’avant, qu’on a relâché plus tôt, ou moins appuyé. Donc on passe plus vite dès le début de la courbe. On est déjà à la vitesse maximale du virage. Pas besoin donc, de pumper pour tenter de la régénérer. Par contre, profiter de la stabilité et de l’adhérence de tout ça pour caser le premier coup de pédale de la relance suivante, un peu plus tôt, ça… Je prends !
À la verticale ?!
Si je parle d’assiette depuis le début, le COMMENCAL Meta V5 a certainement un comportement particulier à la verticale. Vous savez, quand on peut solliciter sa dynamique au boîtier, pour en tirer quelque chose ?! Initier un saut, enrouler ou pumper le terrain… Si vous avez perçu ce que je veux faire passer en parlant de son comportement à la pédale et en courbe, vous avez déjà presque tout compris du pilotage à adopter sur le COMMENCAL Meta V5 quand il s’agit d’en faire usage verticalement. Si le vélo sait charger naturellement la roue avant, et ne plonge pas du boîtier quand on appuie dessus, pas la peine de compter tomber sur un de ces vélos qui sait facilement lever la roue avant et donc prendre le chemin des airs en un éclair, à la moindre aspérité du sol. Au contraire, le COMMENCAL Meta V5 est bien les deux roues au sol. Il sait se dépêtrer de ce qui s’y passe. Les 150/160mm de débattement qu’il procure paraissent généreux. Son cadre sait travailler et filtrer sans paraître mou ou imprécis pour autant. De la stabilité, de la précision, de l’adhérence. Tout est là pour laisser rouler le vélo. Pas besoin, donc, de chercher à sauter partout, tout le temps. Quand c’est nécessaire, simplement, pas besoin de transférer les masses d’avant en arrière. Un simple mouvement à la verticale, pied et bras coordonnés, suffit à accompagner le terrain ou charger/alléger ce qu’il faut. Un régal pour ceux qui, comme moi, ces derniers temps – notamment sur ce COMMENCAL Meta V5 – ont (re) pris goût aux pédales plates. On pousse où il faut, quand il faut, même si c’est un peu compliqué. Le vélo en prend une telle part à son compte, qu’au final, on n’a qu’à se concentrer sur ces fameux spots où tient, là ! Pile là, c’est là qu’il faut que je marque l’appui pour tourner, sauter, ou accélérer. Et à ce petit jeu, au bout d’un moment, on finit par se rendre compte que si les sensations d’accélérations ne sont pas les plus folles, tout se passe, par contre, depuis un petit moment, à un rythme globalement plus élevé que d’habitude…
Pour qui ? Pour quoi faire ?
All Mountain ? Enduro ?! Avec 150/160mm de débattement, et compte tenu des éléments d’équipement commun avec ces fameux All Mountains modernes qui ont les mensurations de vélos d’enduro d’il y a cinq ans, la question peut se poser de positionner le COMMENCAL Meta V5 sur l’échiquier. Pourtant, pour moi, la question ne se pose pas après essai. C’est un vélo d’Enduro. Point ! Ce fameux vélo que l’on veut pour aller se chercher, à la pédale, au train et au long cours s’il le faut, ces fameux runs d’anthologie où l’on sait que le flow, les changements de rythme et transitions sont au cœur du truc ! Qu’il y ait chrono ou pas. Quoi qu’il en soit, ses qualités peuvent profiter. Et si le chiffre donné pour qualifier le débattement arrière pourrait faire peur à certains – n’est-ce pas un poil limite ? – on arrête tout de suite de psychoter. Il y a ce qu’il faut, et ça fonctionne déjà comme il faut, avec petit amortisseur et petite fourche, pour se faire une très bonne idée du vélo. Les plus ambitieux pourront ensuite compter sur le fait qu’effectivement – comme le font la plupart des pilotes de la marque – ça prend encore une tournure plus certaines avec une grosse fourche, voir un gros amortisseur – mais ça, je pense que ceux à qui ça fait de l’œil n’ont pas besoin de ma confirmation pour savoir que c’est ce qu’il leur faut.
La Concurrence ?
COMMENCAL Meta AM
Le COMMENCAL Meta V5 a son bon ratio précision/filtration en commun avec la précédente génération des Meta, plébiscitée par nos soins, en la matière. Que ce soit en suspension ou en matière de châssis, cet équilibre est toujours au rendez-vous. C’est bien la stabilité d’assiette, et la géométrie moins offensive – sur le papier – qu’elle permet, qui fait la différence. Les précédents se pilotaient en se lâchant, en se faisant plaisir dans l’amplitude des gestes, sans avoir à se soucier de coups bas. Le COMMENCAL Meta V5 permet de faire l’économie de tout ça, et se concentrer sur la substantifique moelle de tout ça 😉
Transition Spire
L’un taille grand, l’autre s’est bien calmé. L’un facilite de décoller les roues du sol, l’autre de les y garder. L’un surprend tant il sait prendre de la vitesse par lui-même, l’autre tant il sait la conserver. L’un prend toute sa valeur dans sa version carbone, l’autre n’est produit, quoi qu’il arrive, qu’en aluminium. Le premier ? Il s’agit du Spire. Le second, du COMMENCAL Meta V5. Quelque part, tout les opposerait presque, vu sous cet angle. Pourtant, je ne m’aventurerais pas à dire que l’un puisse être meilleur que l’autre. Si je devais choisir, ce serait un peu comme entre père et mère…
Yeti SB160
Le COMMENCAL Meta V5 et le Yeti SB160 partagent en bonne partie cette fameuse stabilité d’assiette. Mais c’est la manière avec laquelle elle se manifeste qui diffère. Sur l’américain, il faut rouler un peu vite, engager, pour le constater. Avant ça, il se sera montré très docile et très souple. Le COMMENCAL Meta V5 fait sentir et mettre ça à profit plus tôt, ou plutôt, dans une diversité de situation plus importante. C’est ce qui fait la différence entre les deux. On roule presque plus en attente, en réaction, sur le SB160, là où tout de même, l’initiative a du sens, sur le COMMENCAL Meta V5. Tout l’enjeu étant de la prendre pour mettre à profit sa qualité évidente, et intrinsèque.
Rossignol Herectic
Un vélo en aluminium et un peu lourd sur le papier, on connait sur FullAttack. Le Rossignol Herectic est passé à l’essai. Il s’est d’ailleurs bien débrouillé, même si au final, c’est ce qui le sépare du COMMENCAL Meta V5 qui fait la grosse différence. Quand on met les deux en concurrence, on note le confort qu’ils partagent… Mais la stabilité d’assiette, le rendement au train et l’adhérence en courbe dont bénéficie le COMMENCAL Meta V5 saute aux yeux. Y’a pas photo. L’un est un vélo dans la moyenne, l’autre fait partie des meilleurs. Tout simplement.
Que la lumière soit, et la lumière fut. Un peu prétentieux pour parler d’un vélo. Pourtant, c’est bien pour l’éclairage qu’il apporte sur l’intérêt d’avoir une stabilité d’assiette et la constance du grip que ça procure, que le COMMENCAL Mete V5 prend tout son sens. C’est même pour cette qualité – et même s’il n’est pas parfait et ne laissera personne indifférent – qu’il fait figure de référence du moment. Avec le COMMENCAL Meta V5, la vérité est ailleurs !