Depuis quelques temps maintenant, on observe un phénomène bien établi dans les stats d’audience FullAttack : Orbea s’est installée parmi les marques leaders sur les pratiques All Mountain et Enduro ! Plus précisément, cette tendance date de l’arrivée sur le marché du Orbea Rallon R5, confortée ensuite par l’incontestable succès du Occam. Si bien que désormais, l’enjeu est de taille pour la marque espagnole : tenir son rang ! C’est tout le challenge auquel le Orbea Rallon R6 s’attaque. Il se pourrait bien que les qualités premières de l’équipe en place chez Orbea soient encore meilleures à ce petit jeu…
Jusqu’ici…
Par le passé – depuis 2013 et la toute première saison Enduro World Series à vrai dire – j’ai plusieurs fois eu l’opportunité de côtoyer le staff en place chez Orbea. Et à chaque fois, j’en ai retenu la même application à faire les choses. Étape par étape, proprement, et dans les règles de l’art, quoi qu’il arrive, quite à laisser filer des opportunités. Sur un marché en forte progression et où tout va très vite, ça aurait pu ne pas suffir à se faire une place.
Pourtant, avec patiente et détermination, sure de ses forces, la marque s’est fait remarquer. Mieux, elle fait désormais partie des leaders ! En attestent les audiences et commentaires des articles dédiés au Rallon R5 et Occam sur FullAttack. Si bien que l’on ait une idée assez précise de ce pourquoi le R5 était plébiscité : son positionnement de vélo d’Enduro 29 pouces pas si gros – poids contenu, débattement de 150/160mm – et pas si grand – taillant petit si l’on suivait la charte des tailles Orbea…
Un vélo qui a évolué avec l’apparition d’une nouvelle biellette offrant plus de débattement et de progressivité, en même temps qu’un autre modèle faisait peau neuve au catalogue : le Occam. Un petit frère qui a légitimement fait de l’ombre aux raisons du succès initiale du R5. Rallon ou Occam, lequel choisir ?! Une question d’autant plus cruciale que dans le même temps, la pratique en Enduro World Series et ce que l’on fait de nos vélos évolue très vite. Moins de distance à la pédale mais plus de dénivelé négatif engagé au plus haut niveau. Les Enduro représentaient 1/4 des vélos, ils en représentent désormais la moitié sur un jour d’ouverture en Bike Park tel que Whistler. Des chiffres qui parlent au souci du détail chez Orbea…
Les cases à cocher…
Outre l’évolution de la pratique, il faut aussi tenir compte de l’évolution du marché pour jauger du bon moment pour renouveler un vélo. Précurseur et dans le bon registre à sa naissance, le Rallon R5 a connu un franc succès. C’est au fil du temps et des petits progrès des autres marques, mis bout à bout, qu’il a bien vieilli, mais vieilli quand même. C’est l’essence même d’un marché régit par la libre concurrence.
On pouvait donc l’établir au fur et à mesure des essais et commentaires FullAttack : la liste des pistes et points d’améliorations en vue d’un possible Orbea Rallon R6 se précisait. Si bien qu’au moment d’être convié à la présentation de cette nouvelle version, les cases à cocher étaient évidentes : une charte des tailles revue et corrigée, un triangle avant moins raide, une cinématique moins sujette à l’anti-squat, mettant au propre ce qu’apportait la nouvelle biellette, voir compatible mullet…
Orbea Rallon R6
- Vélo d’Enduro
- Full 29/Mullet
- 160/170mm
- Cadre Full carbone
- Point de pivot fixe, concentricité à l’axe arrière
- Reach 485 mm (tailles L) & offset 44 mm
- Tube de selle droit 77,5°
- Freins 200 mm AV/AR
- 4 modèles + MyO, 4 tailles, de 4299 à 8999 €
- Fiche technique sur orbea.com/
Orbea Rallon R6
C’est bien simple, le Orbea Rallon R6 coche toutes les cases sur lesquelles on l’attendait, et même plus. Au premier regard, il faut jouer au jeux des septs différences pour le distinguer du R5. Mais dans les faits, il y a bien eu du travail…
Xavi Narbaiza – ingénieur historique – et Markel Uriarte – ex pilote EWS Orbea, désormais Product Manager de la gamme MTB Trail – transpirent la fameuse application Orbea. Notamment à l’écoute des pilotes du Team Orbea EWS où Damien Oton et Laura Charles s’expriment. Le premier, c’est bien simple, tient à préciser que « pour la première fois dans ma carrière, quand une marque me demande ce que je voudrais améliorer sur le vélo, elle retient tout, au final, sans avoir cédé aux sirènes du marketing entre temps ! »
Sizing !
Première case et non des moindres, celle des tailles ! On n’aurait pas accepté un nouveau Rallon sans qu’il corrige le tir sur ce point… C’est fait, et de belle manière. Quatre tailles sont désormais au tableau des géométries du Orbea Rallon R6. Ça n’atteint pas les 5 gabarits de certains concurrents, mais c’est une bonne moyenne. D’autant que désormais, les chiffres plaident en faveur d’une vraie taille pour les grands gabarits, au dessus de 1m85/90… De 435 à 510mm de reach, il y de la place, d’autant que les 485mm de la taille L démontrent que les choses rentrent dans l’ordre ou plutôt, s’inscrivent dans la bonne tendance du moment.
Mieux même, le sizing du Orbea Rallon R6 veut se placer en pointe de ce que la concurrence peut proposer. Ici aussi donc, les douilles et tube de selle sont volontairement courts. On doit pouvoir choisir entre 2 à 3 tailles, en fonction de ses attentes. Pour s’y retrouver, Orbea procure d’ailleurs désormais un tableau très lisible et pratique. Il suffit de connaitre sa taille, et le comportement du vélo souhaité – rapide (fast), équilibré (balanced) ou agile (nimble) pour connaitre la taille suggérée…
Pour le reste des chiffres, la géométrie du Orbea Rallon R6 en profite pour se placer dans la bonne moyenne de la tendance actuelle. Tube de selle redressé, bases légèrement rallongées – 5mm, c’était un souhait des pilotes du team – angle de direction légèrement plus couché – 0,5° d’angle en moins – boitier légèrement plus bas pour rester l’un des plus bas du marché – encore 3mm grapillés… On recentre le pilote sur un vélo dont la répartition des masses s’harmonise quelque peu.
Steep’n deep
Pour parvenir à proposer la charte des tailles désormais en vigueur, Orbea s’est notamment appliqué sur les hauteurs de tube de selle, et sur les débattements de tige de selle qu’elles permettent. Ainsi, quelle que soit la taille de cadre, et le débattement retenu, Orbea assure que l’on doit pouvoir insérer la tige jusqu’au collier, pour profiter de la selle au plus bas. Tout rentre dans le cadre, spécifiquement travaillé pour. Tube de selle redressé et profond, c’est ce que signifie le concept steep’n deep détaillé ici…
Rigidité/Raideur
Lecteurs assidus FulllAttack, vous savez que la rigidité/raideur fait partie de ce à quoi l’on tient. En la matière, le triangle avant du R5 était exigeant. Était-ce la présence du renfort le long de l’amortisseur, et/ou le profil des tubes, et/ou le carbone employé ?! Difficile à dire. Toujours est-il que produire un vélo moins raide faisait aussi partie des suggestions des pilotes du team EWS, Damien Oton en tête.
Si bien que pour cette partie du projet, l’aigle catalan a eu l’opportunité d’essayer un triangle avant évidé, muni d’un dispositif spécifique : une plaque de renfort dont l’influence varie en fonction du nombre de vis utilisées pour raccorder. Au final, c’est à l’équivalent sans vis, ou presque, que le Orbea Rallon R6 équivaut, soit une des versions les moins raides passées à l’essai. Pour y parvenir, les tubes du triangle avant on des profils légèrement moins imposants, tandis que le carbone est travaillé différemment…
Cinématique
En matière de cinématique aussi, le Orbea Rallon R6 avait de quoi être attendu. Le précédent avait déjà connu une évolution en cours de carrière, avec l’apparition d’une nouvelle biellette – portant le débattement à 160mm et la progressivité à 20%. Mais c’est notamment en matière d’anti-squat qu’il y avait à faire, les valeurs très élevée amenant systématiquement les pilotes les plus exigeants à utiliser des grands plateaux pour en limiter les effets. On le voit plus en détail en lisant les courbes…
Galerie Commentée :
Avec cette nouvelle version, le Orbea Rallon R6 évolue sur ce point. Sans révolutionner son monde, l’anti-squat diminue d’une demi-douzaine de pourcent au SAG. Grosso-modo, ce que l’on gagne sur l’ancien en passant d’un plateau de 32 à une galette de 36, ce qu’utilisait notamment Damien Oton, pour cette raison… Autre points important : la trajectoire de roue arrière. En cours de débattement, 3mm viennent s’additionner aux 5mm déjà ajouté aux bases, en statique. On n’est pas encore sur des valeurs de point de pivot haut, mais l’esprit – raisonnable – y est. En matière de progressivité, le Orbea Rallon R6 poursuit tranquillement la marche entamée précédemment. Plus inclinée, la courbe de ratio génère désormais une progressivité de 25% – du SAG à la fin de course – ou bien de 32% – si l’on calcule sur tout le débattement. C’est 17% de plus que le premier R5, et 5% de plus que le R5 avec nouvelle biellette. Dernier point de cinématique à évoluer, et d’une sacrée manière : l’anti-rise. C’est simple : la pente de la courbe s’inverse. Ça doit se détendre franchement, mais sur une petite distance, en début de course, avant de s’assagir légèrement au fur et à mesure qu’on sollicite les freins plus loin dans le débattement. Intéressant…
Mullet / MX !
Sur le marché actuel, une autre tendance est en cours : celle du montage mullet/MX – roue avant de 29, roue arrière de 27,5 pouces. Et les pilotes Orbea EWS sont évidement aux premières loges puisque c’est grâce à une évolution des règlements UCI qu’un tel montage est désormais autorisé, et utilisé par certains concurrents, en compétition.
Toujours très appliquée, l’équipe de travail Orbea a donc mené sa propre étude sur le sujet : via un pied d’amortisseur garantissant la même géométrie, et des caractéristiques cinématiques très proches, les pilotes ont été amené à comparer et chronométrer sur différentes spéciales le full 29 face au Mullet/MX.
Dans ces conditions, les résultats sont assez proches de ce que l’on sait à ce sujet : le 29 est globalement plus rapide et neutre, mais le Mullet/MX apporte des sensations, et l’emporte dans la pente et quand ça tricote sec ! Le Orbea Rallon R6 tire donc parti de cette expérience. Au sein du programme MyO, le choix entre Full 29 et Mullet/MX doit apparaitre, le temps que la conjoncture actuelle le permette. Et dans tous les cas, les Orbea Rallon R6 sont vendus avec les deux pieds d’amortisseur, directement.
LockR
En matière d’évolutions/nouveautés, on pourrait s’arrêter là. Pourtant, les pilotes du team Orbea avaient une autre demande à exaucer : une boite à gants ! De quoi ranger proprement les outils, le matériel de réparation et si possible, de quoi se ravitailler. C’est chose faite sur le Orbea Rallon R6, et de différentes manières…
Toujours localisé au pied du tube oblique, le porte gourde est désormais fixé sur une plaque amovible. Il suffit d’actionner le levier pour la déverrouiller. Sous cette plaque, possibilité de fixer un multi-outil et/ou un kit mèches, par exemple. Dans le tube oblique, une au dessus, et une au dessous de la trappe : deux poches Néoprène livrées d’origine. On peut y glisser une petite veste, une chambre à air, du ravitaillement, d’autres outils. Elles doivent permettre de tout garder en place sans que rien ne bouge, n’endommage ou fasse de bruit. On doit ainsi pouvoir les attraper facilement pour les sortir dès que l’on soulève la trappe. Pour les petits ajustements, pas besoin d’ouvrir la boite à gants. Un multi-outil avec les plus petites clés six pans viennent se loger/s’aimanter dans l’axe de la biellette. Tandis que de la plus grosse, de 6mm, se situe dans l’axe de roue arrière.
Protections
Enfin, quitte à parler des petits secrets que renferme le cadre, parlons protections. Comme son prédécesseur, et plus encore comme c’est un impératif désormais, le Orbea Rallon R6 embarque plusieurs protections plastiques double densité.
L’étanchéité elle aussi monte en gamme. En plus de celle intégrée aux roulements Enduro Bearing utilisés, Orbea a ajouté des joints industriels spécifiques aux montages. Qui plus est, les passages des axes ne débouchent pas à l’intérieur du cadre, aucune chance donc d’être contaminé de la sorte…
Chasse aux pépites…
L’air de rien, la liste de petites évolution apportées par le Orbea Rallon R6 est conséquente. Pour en découvrir les réels effets, direction… Les Pyrénées ! C’est la troisième fois qu’Orbea m’y convie pour découvrir l’un de leurs vélos. Et c’est la troisième fois que le spot – qui paie pas de mine à priori – s’avère être une pépite de premier ordre ! Après Benasque et Nocito, me voilà donc dans le Val d’Aran. Et après avoir constaté que le Canigou, l’Andorre, Luchon, Loudenvielle et Ainsa valent aussi le coup d’oeil… Je finis par croire que chaque vallée du massif vaut de l’or dans ces montagnes !
C’est en tout cas ce qu’ont bien compris Doug, Igor, Antonio – guides Basque MTB – et le local Marc, à la navette via Aran Bike Park. Entre la zone Enduromies pour prendre des marques, les hauteurs pour confirmer, une excursion sur les hauteurs de l’hospice de France pour rouler Entecada et finir en beauté par le bike park de Bassa d’Oles / Aubert… C’est bien simple, il n’y a pas un mètre de chemin à jeter ! Et puisque leur travail est sans reproche, les conditions sont optimales pour que l’on puisse faire notre job sur un festival de belles traces avec passages successifs pour mettre tour à tour à profit les options qu’offrent le programme MyO : les roues – carbone et alu – les suspensions – air et ressort – et le montage – Full 29 ou Mullet/MX. Voilà, entre autres, ce que j’en retiens…
Sizing au poil…
Quelques mots tout d’abord, sur le sizing du Orbea Rallon R6. Comme à mon habitude, j’ai souhaité rouler une taille L pour commencer. Un paramètre commun à chaque expérience, qui doit me permettre de jauger comment taillent les différents vélos que j’essaie. Sur le R5, j’en était vite arrivé à la conclusion que c’était trop petit, pas en phase avec la vitesse que le vélo rendait possible.
Cette fois, rien de tout ça. J’ai débuté, et j’ai poursuivi sur le L, sans jamais un signe qui m’aurait incité à changer. Sans être extrêmement grand ou long, le Orbea Rallon R6 m’a paru dans la moyenne du moment, ni plus, ni moins. Les choses sont bel et bien rentrées dans l’ordre de ce point de vue. Et s’il apparaît possible de jouer des tailles comme on a pu en faire l’expérience par ailleurs, ma première impression confirme qu’avec mes 1m82, je me situe bien au coeur de la taille L telle que le suggère le tableau Orbea…
Raideur en chute…
Autre point de travail sur lequel il me tardait de poser une impression : la raideur du triangle avant du nouvel Orbea Rallon R6. Les longs run, volontairement poussés top to bottom lors de cette prise en main, et les rotations successives sur la piste plus marquée de la Coppa Catalana donnent une première bonne indication. L’opportunité de changer de roues – Race Face carbone vs aluminium – aussi.
Au final, et pour l’heure, le Orbea Rallon R6 me parait effectivement plus tolérant, confortable, docile, que son prédécesseur. Néanmoins, il ne me semble pas se distinguer de la moyenne actuelle. J’ai roulé plus tolérant et souple ces derniers temps. J’ai donc surtout le sentiment que le précédent triangle en avait à revendre, et que le travail effectué sur cet Orbea Rallon R6 permet avant tout de se replacer au coeur du marché.
Suspension en pointe…
En matière de suspensions, cette présentation me permet de mettre tour à tour l’air et le ressort à profit. Sur le premier, le Orbea Rallon R6 est vendu d’origine avec deux réducteurs de volume. J’en utilise un, avec satisfaction. Sur le second, entre le tampon de fin de course généreux et la nouvelle courbe de ratio mise en oeuvre, là aussi le résultat évite totalement de sentir une quelconque fin de course abrupte.
Dans les deux cas, les réglages dont je viens à faire usage sont tout à fait conventionnels. Détentes basses vitesses d’abord à mi-plage, puis 2/3 ouvertes lorsque le rythme et la confiance augmentent. Détente haute vitesse à mi-plage pour garder un vélo serein quand ça tape plus fort. Je note simplement qu’avec la technologie VVC désormais étendue à toutes les voies sur les suspensions FOX 2022, j’utilise volontiers un peu de compressions hautes et basses vitesses là où je ne m’y aventurais qu’en dernier recours, l’ensemble devenant trop vite, trop inconfortable.
En tout et pour tout, je relève tout bonnement qu’à la longue, j’ouvre légèrement plus en compression lorsque je fais usage de la petite roue arrière qui butte logiquement plus dans le terrain. Mais dans tous les cas, tout reste dans des plages logiques. Tous les feux sont donc au vert. Ces observations me font surtout dire qu’une fois de plus – après le Occam – le Orbea Rallon R6 s’accorde bien avec les capacités des suspensions du moment…
Full 29 vs Mullet
L’approche Orbea a quelques chose d’intéressant en matière de montage full 29 vs Mullet. Elle permet de comparer l’intérêt de chaque en s’assurant qu’aucun paramètre ou presque, ne vienne interférer. En un sens, ce que j’écris là contredit mes conclusions à ce sujet. Compte tenu des paramètres mis en jeu, pour tirer pleinement parti du mullet, un vélo doit être spécifiquement développé pour…
Il n’empêche que d’un point de vue marketing, offrir la possibilité de comparer sans que d’autres paramètres ou choix n’interfèrent a son sens : lors de l’expérience, on est certain de la provenance des différences ressenties, et l’on choisit en son âme et conscience. Et une fois encore, le Orbea Rallon R6 est sans surprise, là où on l’attend. Le Mullet a effectivement son intérêt dans la pente – où l’on vient de toute façon à frôler la roue arrière tant le boitier est idéalement bas. Il a aussi son petit quelque chose de plus quand les virages s’enchaînent et que les appels/contre-appels se déchainent.
Ma préférence ?
À l’image de cette opportunité de prise en main – fournie et appliquée – mes retours portent précisément sur les différents points évoqués jusqu’ici. Alors, parmi toutes les configurations mise à l’épreuve, laquelle a ma préférence ? Comme je l’ai écris récemment, j’apprécie les vélos bien posés au sol, mais sur lesquels on peut pousser en courbe, sauter à l’envie, et pumper quand bon nous semble…Si bien que j’ai préféré le Orbea Rallon R6 en roues alu, amortisseur à ressort et montage mullet. Sur ces deux derniers points, c’est une première pour moi !
Ici, le Orbea Rallon R6 n’a pas la fermeté habituelle du ressort qui me gène habituellement en seconde partie de course. La marge est belle pour prendre des initiative alors que le terrain est défoncé. Et quand il s’agit de piloter finement et rapidement, le petit avantage du mullet prend tout son sens. C’est que le boitier, bas quoi qu’il en soit, incite à raser la roue arrière. L’anti-rise, qui plaque généreusement la roue au sol sans catapulter, s’exprime encore mieux avec la petite roue qui mord dans les trous… Et au final, les suspensions FOX 2022 et l’anti-squat en baisse compense l’inconvénient habituel de la roue de 27,5 pouces qui brasse.
Qu’en penser ?!
Que retenir de ces impressions ? À mon sens, le Orbea Rallon R6 est au rendez-vous, et tient son rang. À son guidon, J’ai retrouvé tout ce qui faisait les qualités et le tempérament passe-partout de son prédécesseur, méticuleusement ajusté pour tenir le rang où on l’attend : un best seller, et possiblement une nouvelle référence du moment.
Ça mértie forcément de poursuivre l’essai pour finir de s’en convaincre, et mieux préciser les traits d’un caractère très polissé. Mais le meilleur constat face à ça, c’est qu’au final, le Orbea Rallon R6 se fait oublier. Il s’efface, comme pour mieux laisser le pilote apprécier le terrain et l’instant.
Le Orbea Rallon R6 se place au coeur du marché, on n’a pas fini d’en entendre parler..!
Alors certes, ce que j’écris là peut paraitre contradictoire avec ce que je louais hier. Ça a néanmoins tout son sens si l’on tente de positionner chacun sur le marché. Quelque part, il y a des opposés : des vélos connotés qui ont leurs tempéraments et leur mode d’emploi presque inversés. Le Orbea Rallon R6 lui, vient se mettre au beau milieu, soit d’une certaine manière, au coeur du marché.
Le fait que personnellement, j’en vienne à choisir la configuration qui le décentre le plus, et avec succès, de cette position cardinale, me semble la meilleure observation pour étayer mon propos. Ça explique, et démontre, pourquoi selon moi, le Orbea Rallon R6 tient son rang, est là où on l’attend, et ce, pour encore un moment, je le sens…
La gamme
Comme c’est devenu une habitude chez Orbea, le Rallon R6 ne déroge pas à la règle du au programme MyO. Si 4 modèles de série sont disponibles comme ci-contre pour le millésime 2022, la possibilité de personnaliser, de la peinture au montage, reste de mise. À noter notamment que les pneus Maxxis Carcasse DH (en option), et les disques Galfer (généralisés à toute la gamme) doivent faire leur apparition dans le système ! Les premières dispos, progressives compte tenu de la conjoncture, sont attendues courant octobre…
Montages et prix > https://www.orbea.com/fr-fr/
Orbea Rallon R6 M20 – 4299€ Orbea Rallon R6 M10 – 5299€ Orbea Rallon R6 MTEAM – 6599€ Orbea Rallon R6 MLTD – 8999€