Essai du BH Lynx Trail, pour y voir clair…

La tête et les épaules ?!

Sur FullAttack, et sur la scène gravity, on connaît surtout BH à travers sa présence en compétition où Karim Amour, Melanie Pugin, Florian Nicolaï, Alex Cure et Raphael Giambi notamment, ont fait profiter les vélos ibériques de tout leur talent. Souvent d’ailleurs, sur la base de vélos pas explicitement prévus pour en faire autant. Et dans ce contexte, le BH Lynx Trail sorti l’été dernier, n’y coupe pas : que vaut ce All Mountain ? Et s’il était poussé dans ses retranchements, sur une pratique plus Enduro ? Questions auxquelles on répond à l’essai, via ce verdict complet, sur FullAttack !

BH Lynx Trail 9.5

  • All Mountain
  • 29 pouces
  • 150/150 mm, Fox 36 & Float X Fact.
  • Carbone
  • Reach 475 mm (L) & Offset 44 mm
  • Race Face Turbine 30mm 
  • Maxxis High Roller II 2.35 Exo
  • Shimano XT 4 pistons 180 mm
  • 3 modèles, 4 tailles, 4 699 à 8099 €
  • 13,48 kg, (L, sans pédales, TL + Préventif)
  • Dispo depuis juillet 2022
  • Fiche sur bhbikes.com

T’es là, copain ?

La première impression est assez neutre au guidon du BH Lynx Trail. Entendez par là qu’on ne soit pas en présence d’un vélo à très fort caractère, qui s’impose dès les premières secondes. C’est plutôt avec le temps, qu’on en découvre le plein potentiel. Certes, les premiers coups de pédales annoncent la couleur. C’est vrai que la giclette est au rendez-vous. Qu’on sent le BH Lynx Trail léger au coup de pédale. L’impression de légèreté est d’ailleurs aussi au rendez-vous dans les premières prises d’appui. Le grip n’est pas phénoménal, ça peut vite chasser. S’installe donc une petite prudence. Celle qui mène assez naturellement à piloter en dedans, ne pas mettre trop d’angle en courbe, rester tranquille…

Et pourtant… Pourtant il va bien falloir hausser un peu le rythme pour cerner un peu mieux le BH Lynx Trail ! Et il suffit alors que le terrain s’en mêle, pour dévoiler quelque chose d’intéressant. Les premières sections de terrain défoncé font parler le BH Lynx Trail. Sa suspension arrière est au rendez-vous ! Même sans avoir encore cherché à en peaufiner les réglages, quelque chose s’en dégage. Ça ne tape jamais très fort, ce n’est jamais très violent. Sans donner pour autant l’impression d’avoir plus de débattement qu’annoncé, ça gère simplement bien la deuxième moitié de course, sans ramper trop vite, ni buter trop fort. Intéressant…

Intéressant parce qu’une fois perçu le potentiel, on peut compter dessus pour hausser un peu le rythme. On sait que si l’avant passe, l’arrière n’aura aucun problème à suivre… Mais à l’avant justement… C’est là que le bât blesse. C’est là qu’on semble toucher rapidement à une limite du BH Lynx Trail. Dès que le rythme augmente un peu, c’est le facteur limitant. En première impression, je ressens comme une imprécision. Ça flotte un peu, ça guidonne… Avec le temps, j’en précise la description : c’est assez raide, sans pour autant être très rigide. Bref, on a les inconvénients (l’inconfort, les vibrations) sans les avantages (la précision)…

D’où ça vient ?

S’il fallait résumer d’où proviennent ces impressions, on dirait rapidement que c’est le train arrière qui dicte sa loi sur le BH Lynx Trail… Mais ça mérite de préciser en quoi. D’abord, parce que le train arrière définit la cinématique du vélo. Et en la matière, le BH Lynx Trail fait usage de deux principes connus et reconnus. Une cinématique à point de pivot fixe qui a le mérite de simplifier l’ajustement de l’anti-squat, de le rendre assez constant. Et une cinématique Split Pivot – articulation bases/haubans concentrique à l’axe de roue arrière – dont on sait l’effet bénéfique sur le comportement de la suspension au freinage. Ces deux points, bien dimensionnés, expliquent en partie la bonne prestation de la suspension arrière du BH Lynx Trail. L’autre partie provient du fait que l’ensemble soit généreusement dimensionné. À l’arrière, le moyeu est au standard superboost – 157×12 mm contre 148 mm habituellement. Et à l’autre bout des bases, le pivot principal est tout aussi surdimensionné. L’ensemble créé donc un train arrière à l’assise bien ancrée. Que l’on peut solliciter, sur lequel s’appuyer, qui se tient. Il en faut pour sentir vriller le BH Lynx Trail entre ce que l’on pourrait mettre comme pression au boîtier, et ce que la roue arrière retransmettrait au sol… Mais alors, d’où vient cette imprécision du train avant ? De la géométrie du vélo ! Ne vous fiez pas aux chiffres de géométrie officiels. Comme pour l’entraxe et la course de l’amortisseur transmis au départ, ils ne sont pas justes. J’ai mesuré 1230 mm d’empattement total, contre 1193mm annoncés… Et heureusement, parce que même avec cette valeur plus importante que prévu, l’empattement avant, lui, n’est que de 790 mm, et l’angle plus proche des 65,5/66° que des 65 tout rond… Bref, le train arrière, même compact, ne peut pas tout face à une partie avant très conservatrice dans les chiffres.

Comment ça se règle ?

Le train avant très (trop ?) compact se ressent quand on essaie de peaufiner les réglages du BH Lynx Trail. Quoi qu’il advienne, c’est toujours à lui, et ce qu’il impose, que l’on revient. Exemple avec la Fox 36, qui s’avère un ton en dessous de ce que la suspension arrière procure, notamment sur cette fameuse deuxième partie de course intéressante, avec laquelle il faut matcher. Une fois les compressions ouvertes, et la détente rapide sans tomber dans l’excès, la tentation est forte, et c’est d’ailleurs ce qu’il y a de mieux à faire que de retirer les deux réducteurs de volume reçus d’origine… Mais toute cette quête d’une raideur plus mesurée a un une limite. Celle du maintien, que le faible empattement avant exige pour ne pas plonger à la moindre opportunité. Ça se fait, et ça reste la meilleure solution trouvée pour favoriser le comportement du BH Lynx Trail. Mais tout ça implique une précision importante sur la pression dans la fourche. Ça en vient à se jouer au Psi près, ou presque. Plus fin qu’à l’accoutumée. Autre exemple de ce qu’impose le train avant avec l’idée, l’envie, de rouler le BH Lynx Trail avec une fourche plus longue/haute. Après tout, ça peut être une solution pour augmenter l’empattement avant et sortir le vélo de cette étroite zone de réglage. C’est possible, et intéressant. On sent un petit gain de stabilité dans la direction, la chasse augmentant. On sent aussi un léger surplus d’auto-engagement qui donne un peu plus de caractère, et d’envie de prendre de l’angle… Et on gagne un poil en Stack, plutôt faible au départ… Mais là aussi, la limite est vite atteinte : 160 mm/575 mm contre 150 mm/565 mm, ça passe encore. Au-delà, c’est le boîtier qui remonte de trop, et le reach, qui devient étroit. On pourrait bien allonger la potence, mais on y perd dans la direction une partie de ce que l’on a gagné, et ça ne fait pas redescendre le boîtier… Bref, on bouscule clairement le BH Lynx Trail et ce qui est gravé dans le marbre l’acier de son moule.

AvantArrière
SAG30%30%
Détentes2/3 ouvertes2/3 ouvertes
CompressionsOuvertes à 1/4 ferméesouvertes
Réducteurs de volumeSansD’origine

Pour un gabarit moyen de 75/80 kg. Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaules à l’aplomb du guidon. Voir notre vidéo explicative > https://fullattack.cc/comment-faire-les-sag-la-methode-et-les-conseils-fullattack/

Comment ça se pilote ?

L’air de rien, on a déjà bien répondu à une partie des questions posées en introduction de cet essai. On le sent bien notamment, on ne peut pas trop bousculer le BH Lynx Trail. Le faire sortir de son positionnement All Mountain. On va continuer à le voir dans la section qui suit, tout comme on va préciser ce dont il reste largement capable, dans son domaine… Où l’air de rien, là aussi, il excelle parfois, sans faire de bruit.


Quand ça brasse ?

On l’a dit et répété, le BH Lynx Trail offre des performances de suspension arrière remarquable pour son segment. Et quelque part, puisque c’est son point fort, c’est là-dessus qu’il faut capitaliser quand il le permet. Quand ça brasse, que le terrain est défoncé, forcément, on a envie de se prêter au jeu. Puisqu’il n’y a jamais d’impact vraiment violent, ou de mauvais coup de raquette, le BH Lynx Trail donne envie de le piloter avec les jambes. On peut faire la chaise, baisser le bassin au-dessus de la roue arrière, ça ne va pas désarçonner ou surprendre. Mieux, on peut le laisser un peu taper dans le terrain. D’ailleurs, quand ça doit taper plusieurs fois d’affilée sans avoir la possibilité d’alléger ou se replacer, qu’importe. Il encaisse. On peut donc gainer, et forcer l’appui. Plaquer le vélo au sol et verrouiller la trajectoire…

En courbe…

Mais qui dit trajectoire, dit parfois virage ! Ce qui vient d’être dit est tout à fait valable. Plaquer le vélo, verrouiller la trajectoire… C’est même l’apanage du virage pied extérieur en bas, bien chargé. Le BH Lynx Trail s’y prête et c’est là qu’on repense à tout le bien que le train arrière généreusement dimensionné permet. Ça ne saucissonne pas d’un iota. On peut y aller. S’affaler dessus même, en cas de coup dur…

Simplement, ce sont encore une fois les dimensions du BH Lynx Trail qui empêchent d’en tirer plus. Je pense notamment à tout le pan de pilotage qui consiste à rouler manivelle à l’horizontal, et pousser sur le boîtier. Avec un train arrière si consistant, et une suspension qui performe, c’est tout ce que l’on aimerait développer.

Néanmoins, le résultat n’est pas aussi bon qu’escompté. C’est à peu près jouable en ligne droite, même si l’effet n’est pas aussi waouh qu’on pourrait l’espérer. Mais c’est tout simplement mal venu en courbe. Il n’aime déjà pas énormément prendre d’angle, il donne donc un peu l’impression d’y aller à reculons. Puis, une fois qu’on y est, on a beau pousser, rien ne se passe. Ou si, au pire, quand la vitesse est acquise, l’imprécision fait sortir large…

Bref, c’est clairement là une limite du BH Lynx Trail. Une limite pour le faire rouler un peu plus vite, et étendre son champ d’action. Sans ça, dans son domaine, All Mountain, il se prête à tourner pied extérieur en bas, sans trop prendre d’angle. C’est même facile de tricoter entre les arbres, sans faire d’effort particulier. On revient à l’idée de départ, d’un vélo assez neutre de prime abord…

En l’air…

Neutre aussi dans la dimension verticale. Enfin… Simple, plutôt que neutre, convient mieux dans ce domaine. Le point de pivot fixe a ça de particulier qu’il est facilement prévisible, quelle que soit la situation. Il arrive rarement avec ce type de cinématique, qu’un vélo se refuse à cabrer, initier un manual ou un bunny-up, quelle que soit sa position dans le débattement, comme ça peut parfois être le cas avec certaines cinématiques plus compliquées. Ici, le BH Lynx Trail profite de cette prévisibilité naturelle du point de pivot fixe, toujours à même de lancer le mouvement. Et puisque la suspension arrière sait encaisser, on peut s’y prêter, même quand le terrain est compliqué. Encore une fois, simplement, c’est l’empattement avant – court – et l’angle – pas plus généreux que ça – qui sont associés devant, qui fixeront les limites de ce qui est faisable, ou pas, sans planter la roue dans un trou…

Au freinage…

Dommage, vraiment, que ce train avant soit si limitant. Parce qu’au freinage aussi, sur le papier et dans la réalité, le BH Lynx Trail a de bons arguments. En l’occurrence, ça n’est pas aussi évident que sur d’autres vélos à anti-rise élevé, mais il y a de ça dans le comportement du BH. Quand ça se complique, et qu’on monte sur les freins, la suspension arrière a la bonne idée de ne pas catapulter son pilote, ou figer son travail le temps que l’on relâche la pression du levier de frein. Et donc, encore une fois, ce n’est pas de l’arrière, mais bien de l’avant, dans la précision du placement notamment, que l’attention à avoir est la plus importante. Si l’avant passe, l’arrière suivra sans problème !

À la pédale…

Bon All Mountain, le BH Lynx Trail l’est aussi pour sa belle légèreté au coup de pédale. Il a cette capacité à faire facilement croustiller le pneu arrière à la moindre sollicitation, qui donne la sensation d’avoir un monstre sous la pédale. Pour autant, la motricité est bonne. Mieux, même, le BH Lynx Trail excelle au train, assis sur la selle, quand le terrain est défoncé. Sa faible raideur à la roue arrière, et sa capacité à avaler le terrain égalent avec les meilleurs dans ce domaine, toute catégorie/pratique confondues. Le tout, sans pomper de manière ostentatoire. Ça ne se ressent en tout cas pas dans l’assiette et l’assise. Le BH Lynx Trail est remarquable dans ce domaine !

Pour qui ? Pour quoi faire ?

On l’a compris, et on va évacuer ça tout de suite : le BH Lynx Trail est un All Mountain, 150 mm de débattement, et n’a pas vocation à plus ! On a dit pourquoi. Même si son train arrière, avec un poil plus de débattement, pourrait servir de base à un vélo d’Enduro, le train avant, les côtes du vélo, ne suivent pas. Et même pas la peine de lorgner sur la taille du dessus. Le tube de selle et l’angle de direction, entre autres, ne sont de toute façon pas à la page pour ce faire.

Non, le BH Lynx Trail est un All Mountain. Un remarquable vélo dans cette catégorie, pour ceux en quête d’un vélo qui sait allier confort et performance. En matière de suspension, où l’amortissement et le confort ont la bonne idée de ne pas brider le très bon coup de pédale du vélo. Qui se pilote facilement, de manière assez académique, sans grosse fioriture ou autre excentricité moderne.

La Concurrence ?

Orbea Occam

Quand j’écris que le BH Lynx Trail un remarquable vélo dans sa catégorie, c’est parce qu’à certains égards, il donne du fil à retordre à la référence de ces dernières années, le Orbea Occam. Sur le papier, des points communs troublants : ibériques, cinématique en 4 bars à split pivot, des chiffres de géométrie proches… Des choix forts qui pourraient laisser penser que c’est du pareil au même. Pourtant, il y a des différences à l’usage. La suspension du BH Lynx Trail réussi la prouesse de challenger celle, déjà très bonne, du Orbea Occam. Malheureusement pour lui, le BH Lynx Trail n’a pas le train avant et la capacité à se transcender pour être aussi polyvalent et passe partout que son concurrent…

Yeti SB150

Après tout, le SB150 s’appelle ainsi parce qu’il a 150 mm de débattement à la roue arrière… Comme le BH Lynx Trail ! Sauf que là encore, le parallèle tourne court. C’est quand on met le BH face à ce type de concurrence qu’on confirme, haut la main, qu’il n’a pas la capacité à se transcender et être un vélo aussi ultra-polyvalent que certaines références du moment.

Scott Genius

Pourquoi lui face au BH Lynx Trail ? Parce qu’au moment d’écrire ces lignes, c’est le dernier vélo All Mountain moderne que j’ai roulé, au moment même où j’ai le BH Lynx Trail à l’essai… Et je peux vous dire que le contraste est saisissant. Sur le papier pourtant : léger, rigide et performant… Ce sont des arguments que le BH Lynx Trail emprunte volontiers à l’argumentaire Scott. Mais dans les faits, le contraste est saisissant. D’abord, la bonne suspension du BH participe à l’idée que celle du Scott peut encore progresser… Mais en matière de géométrie par contre, le nouveau venu suisse enterre l’Espagnol ! Les 64° d’angle, 485 mm de reach et 1263 mm d’empattement du Genius mettent un sacré coup de vieux aux dimensions du BH…

BH Lynx 5

On a dit que le BH Lynx Trail n’a pas vocation, possibilité, d’évoluer, d’être poussé dans ses retranchements pour élargir son panel d’opportunités. C’est d’autant plus curieux que son prédécesseur, aussi l’objet de notre attention par le passé, avait montré de belles dispositions dans ce domaine. Curieux donc, qu’elles n’aient pas davantage transpiré dans cette nouvelle mouture qui doit faire face à une sacrée concurrence.

D’une certaine manière, le BH Lynx Trail est un peu un Minotaur, au sens où la tête et le reste ne sont pas d’accord. Est-ce parce que certains choix audacieux poussent le reste dans ses retranchements ? C’est l’impression qui se dégage à l’essai. Gare donc à la fausse bonne idée d’aller au-delà de son programme. C’est bien en restant dans les clous d’une pratique All Mountain académique qu’il s’avère être le plus performant. Très performant même !

Rédac'Chef Adjoint
  1. As tu essayer de mettre une fourche en 160/170 de débattement pour avoir un angle de fourche plus important (65/64,5°) et ainsi augmenter l’empâtement du vélo ?
    Bonne année et bon ride à tous.

    1. Merci ! Meilleurs vœux 😉 Oui j’ai essayé avec une Lyrik en 160mm, puis en 170mm. Comme précisé dans l’article (fin du paragraphe « comment ça de règle ?) : à 160mm (+10mm) ça passe encore, c’est même intéressant… Mais à 170mmm (+20mm) le boîtier remonte de trop, le reach est trop étroit… Ça ne marche plus.

  2. Sur mon specialized enduro aussi je me suis aperçu que pas mal de mesures annoncées sur le site specialized sont pas les mêmes que mesurées en réel ( en autre l angle de selle est plus proche des 78 que des 76 et le top tube à 585 au lieu des 620…)
    Pourquoi les marques font elles ça ?

    1. Bonjour David, en matière de géométrie, il y a des mesures plus faciles que d’autres à vérifier. Exemple : la hauteur du tube de selle, du centre du boîtier au sommet du tube, est toujours un bon indicateur. Dans la très grande majorité des cas, la mesure réelle correspond à celle annoncée. Et dans le réel, on dispose de points faciles à identifier pour effectuer la mesure (centre du boîtier, sommet du tube, c’est « facile » à trouver). Pour ce qui est des angles et du tube supérieur, c’est déjà plus compliqué. Pour les angles, ça peut dépendre de différents éléments autres que ceux « maitrisés » par la marque qui « fournis » le cadre. Les angles dépendent notamment du montage des pneus, de la hauteur de la fourche, etc… J’exagère, mais un semi-slick à l’arrière et un mud/intermédiaire avec hauts crampons à l’avant ça peut jouer. Côté fourches, les fabricants annoncent parfois la hauteur garantie à +/-5mm… Si on ajoute à ça les imprécisions de la méthode de mesure elle-même, on a vite des décalages. Un exemple parmi d’autres : avec les smartphones et les apps de mesure, de nos jours, ça parait facile de mesurer un angle… Mais le vélo est-il sur un sol parfaitement horizontal, genre règle de maçon parfaitement à l’horizontale ?! Pour le tube supérieur, est-ce le tube supérieur réel que tu mesure (centre du sommet de la douille au centre du sommet du tube de selle) ou bien le top-tube horizontal ? Dans le deuxième cas, il s’agit d’une projection à l’horizontale qu’il est difficile de mesurer dans la réalité, parce les points qui le constituent sont en partie des projections pour lesquels, là aussi, il y a vite des sources d’imprécision. Bref, simplement pour dire que dans un premier temps, il faut prendre en compte ces écarts là. Pour les essais, je ne mesure pas systématiquement tous les vélos dans toutes les dimensions. Je procède à l’inverse, en commençant à l’aveugle. Ensuite, en fonction des ressentis, je mesure certaines dimensions pour recouper ou challenger mes impressions. Dans la grande majorité des cas, je retrouve à la mesure, les dimensions annoncées… Mais je veille justement à travailler avec les dimensions les plus adaptées à la mesure réelle : empattements, longueur des bases, hauteur du tube de selle, tube de selle réel, hauteur du cintre vs le sol, hauteur de fourche…

  3. bonne année FA.

    joli terrain de jeux!

    avec la fourche d’origine (ou une 160), l’usage d’un JDD « angleset » pourrait améliorer la géométrie/polyvalence sans trop relever le boîtier, mais avec l’intégration des gaines par là c’est compromis…

    1. Meilleur vœux Chris 😉 Bien vu, c’est tentant l’angle set ! Mais le passage des gaines est effectivement rédhibitoire…

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