L’analyse vidéo FullAttack – Les pros roulent jambes tendues !

Vous l’avez remarqué, cette saison, la rédac’ FullAttack a pas mal trainé en bord de piste, et pas que ! Bref, on a forcément eu l’inspiration à voir et côtoyer les meilleurs mondiaux. Alors si vous pensiez qu’on allait vous laisser en plan d’ici à la prochaine course, c’est râpé ! On a des images en stock, et de bonnes choses à partager pour s’inspirer de l’élite. Premier épisode de l’analyse vidéo, on file à Loudenvielle, pour la manche française des Enduro World Series. L’occasion de faire le point sur la position des pieds dans les virages. Manivelles à l’horizontale ou pied extérieur en bas ?! L’analyse vidéo FullAttack ? C’est parti !

Cet épisode fait partie de la série « L’analyse vidéo FullAttack ». Les prochains sont à venir bientôt, sur FullAttack.cc & la chaine Youtube FullAttack du magazine. À très vite 😉

Rédac'Chef Adjoint
  1. Super article il en faut d’autres des comme ça qui s’appuie sur la pratique des meilleurs et moins dans les théories. Dans le style appuis sur le guidon position des épaules, voir même prog d’entraînement des meilleurs.

    Pedales à plat pour économiser ou/ et pour appuyer encore plus fort sur le vélo?
    Du coup le pied devant on le change, on alterne, on économise ou pas?
    Merci

    1. Les deux chef ! Pour économiser des mouvements et la débauche d’énergique qui va avec, pour gagner en temps de réaction (quand il faut vite enchainer deux virages, moins de temps erpdu à se replacer). Du coup, plus vite en position pour appuyer fort, et comme on a deux jambes pour répartir la charge plutôt qu’une seule qui doit tout supporter, on peut pousser, pousser, pousser !
      Pour le pied avant, la question est très bonne. Perso, c’est ce que je travaille actuellement. Dans les enchainements rapides d’un virage à l’autre, j’ai plutôt tendance à ne pas changer. On perd une partie de l’intérêt décrit juste avant : pouvoir enchainer très vite ! Par contre, quand il y a de beaux appuis où ça vaut le coup de pousser fort, je trouve qu’avoir le bon pied devant fait gagner un peu. Donc actuellement, je joue à ça, et ça vient bien 😉

  2. Je ne sais pas trop, je n’ai pas vraiment l’impression que les images viennent confirmer l’analyse. Sur les 2 derniers virages qui sont les seuls où l’on peut voir quelque chose. Le premier, en plus d’avoir un bon appui n’est pas très fermé, je n’y vois pas vraiment l’utilité de baisser la pédale. Sur le dernier qui se referme davantage, personellement je vois la pédale en bas pour ceux que j’ai regardé en vitesse 0.25 et arrêt sur l’image. Par exemple Rude vers 7.26, 7.27. J’ai arrêté après Rude par ce que ceux d’avant j’ai toujours constaté pédale plus basse, genoux intérieur plus haut.
    Peut-être que j’ai mis les mauvaises lunettes ce soir…

    1. Pas de soucis, on peut apporter des précisions s’il faut 😉 Le passage de jack Menzies à 5min03s permet de voir quelque chose. S’il faut se focaliser sur un seul, en premier lieu, c’est celui-là. Dans les deux virages précédents, on voit son pied extérieur en bas et surtout, l’engagement des épaules caractéristique que ça permet. L’orientation de la ligne d’épaule vers la sortie du virage, c’est un des effets clé du pied extérieur en bas. À chaque virage, on a le bon pied en bas, et la ligne d’épaule/le bassin qui s’orientent naturellement. Alors que pieds à l’horizontale, la ligne d’épaule reste davantage dans l’axe du vélo. Si on cherche à l’orienter, on met le gainage et les bras plus en difficulté. Surtout, manivelles à l’horizontal, un des intérêt c’est de ne pas changer de pied : on enchaine plus vite, on dépense moins d’énergie. Mais du coup, un virage sur deux, on a le « mauvais pied devant » et plus encore, ça verrouille la ligne d’épaule. Donc Jack Menzies, même si on voit pas super bien ses jambes dans les 2 virages qui précède les derniers, ses épaules, c’est caractéristique du pied en bas.
      Tiens, et puisqu’on parle pieds à l’horizontal et alternance du pied avant, on peut regarder le passage d’Irénée Menjou à 6min15s. Lui fait cet effort, ça se voit clairement et son pantalon blanc aide à le voir faire. Il fait des demi-pieds en bas. On voit son genou intérieur remonter un peu, sans pour autant que la jambe extérieur soit totalement tendue, pied totalement en bas.
      Pour l’avant dernier virage, l’analyse est bonne. Comme dit dans la vidéo, effectivement, puisque ce n’est pas un véritable changement de cap et que l’appui est bon, pas de pied en bas utile. Dans le dernier virage par contre, pour l’avoir roulé, garanti qu’un appui pied en bas est utile. Pas contre, effectivement, l’appui n’est pas maintenu. C’est un appui court. D’abord parce qu’il y a un appui au sol. Si ça avait été uune courbe en dévers, l’appui aurait été bien plus long. Ensuite, parce qu’il y a relance. Et je peux garantir que même si le pied extérieur ne reste pas longtemps en bas, l’appui qu’il marque est important. C’est même clé ! Il suffit qu’il intervienne un poil tôt, ou un poil tard, pour rater le virage ! L’appui est court, mais le timing est ultra important ! J’ai mis le passage de McKay Vezina pour montrer ça justement, à 9min01s. Dans le dernier virage, son timing n’est pas bon : il place l’appui un poil trop tôt, dans le trou où il ne faut pas, et se précipite un poil trop pour la relance. il tourne carré, et doit relancer bien plus que les autres…

  3. Super intéressant comme article!
    J’avais senti en roulant en bike Park en fin de journée que de rouler jambes tendues économise vachement les jambes, j’aurais jamais pensé le faire volontairement pour gagner du temps en course ! Est-ce qu’ils font aussi ça en ligne droite et dans le defoncé ? J’imagine que ça ne s’improvise pas et que derrière il y a une grosse préparation physique sur les jambes le gainage et le réglage du vélo en conséquence…
    En tout cas un des premiers plans avec la fille qui est cuite et compense avec ses bras des erreurs de placement d’épaules m’a rappelé plein de souvenirs de fin de spéciale en régionale ou enduro séries, où quand la fatigue conduit à faire des choses qui nous fatiguent encore plus !

    1. Merci Guillaume. Témoignage intéressant. Surtout l’allusion au cercle vicieux de la fatigue qui, effectivement, une fois que l’on est tombé dedans, est une spirale sans fin… À moins de parvenir à lever le pied pour se remettre dans une zone/sur un rythme qui permette de sauver les meubles… Mais suivant les circonstances, c’est parfois bien plus facile à dire qu’à faire et dans tous les cas, mieux vaut ne pas tomber dedans !
      En ligne droite et dans le défoncé, ça dépend vraiment de ce que le terrain permet. S’il peut permettre de générer de la vitesse à moindre frais – plus facilement que de pédaler – ils ne s’en privent pas. Quand c’est défoncé, ça dépend vraiment de ce que le matos peut encaisser ou non… Mais globalement, l’idée, c’est qu’il y a d’autres sections où une autre technique permet de gagner du temps. C’est l’objet du prochain épisode 😉 En attendant, on sort une vidéo qui parle justement, un petit peu, des réglages/caractéristiques du vélo qui aident à tout ça > https://fullattack.cc/pourquoi-avoir-du-maintien-est-si-important/

  4. Analyse intéressante, il est clair que de rouler jambes tendu c’est moins physique que de faire « la chaise ».
    Après pour la position des pieds c’est aussi le format des vélo actuels qui apportent plus de grip que le format 26″, un des changement qu’on oublie lorsqu’on est passé du 26″ au 29″ c’est qu’a débattement identique et hauteur de boitier de pédalier identique, celui-ci est passé de au dessus (voir 0) des axes de roues en 26″ à en dessous en 29″ de -30mm pour un 160mm en 29″ aujourd’hui et les vélo actuel tolère bien mieux un placement des pieds à l’horizontal, le 26″ est bien plus exigent sur le appuis pour avoir du grip en courbe et en dévers. C’est intéressant de repasser en 26″ pour bien sentir les différences et l’importance des différents paramètre de géométrie d’un vélo, à tel point que repasser en 26″ après plusieurs année en 29″ demande plusieurs sorties pour retrouver de la vitesse de passage et du contrôle surtout dans du cassant ou sur terrain instable.
    Merci pour ces analyses c’est toujours intéressant de remettre en question nos acquis.

    1. Merci pour ce complément Cyril. Tout à fait à propos et dans la lignée du contenu proposé dans la vidéo. C’est top !

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