Après le Linkin, le Bold Unplugged fait peau neuve !

Bold Unplugged, Volume 3 ?

Chez les Suisses, les deux premiers Bold Unplugged, de première génération, ont été surnommés Vol. 1 & 2. Le nouveau Bold Unplugged 2023, lui, n’a pas de numérotation à son compte. Il n’empêche que c’est bien le dernier né de la marque suisse, pionnière en matière d’intégration. Une belle occasion donc, d’en apprendre à ce sujet, et à celui du Bold Unplugged 2023, que l’on a eu l’occasion de rouler..!

Jusqu’ici…

Avant de se lancer à corps perdu dans ce que le nouveau Bold Unplugged cache sous sa peau de carbone, il est toujours bon de se remettre dans le contexte de la marque. D’abord, pour noter l’ascension fulgurante de l’enseigne suisse. Créée en 2015 par Vincenz Droux, il n’aura fallu que quelques années pour qu’elle intègre le groupe Scott, internationalement reconnu. Pourquoi ? Quand on pose la question, la réponse revient toujours au même point : l’intégration ! Bold – audacieux en anglais – a osé construire son image et sa notoriété sur une initiative simple en apparence : placer l’amortisseur à l’intérieur du cadre !

Comme toujours quand il s’agit de faire sobre : c’est plus facile à dire qu’à faire. Il s’agit donc là d’une prouesse d’ingénierie à double sens. Le premier, puisqu’il faut effectivement parvenir à concrétiser l’idée. Le second, parce qu’il faut aussi parvenir à protéger son travail si l’on veut éviter de se le faire copier et pouvoir en tirer le fruit. Vincenz et l’équipe Bold ont visiblement bien travaillé sur le brevet portant sur l’intégration de l’amortisseur dans le cadre. Chez Scott, de longs travaux ont porté sur l’avenir de la marque très appliquée sur le design de ses produits. À chaque fois, l’intégration revenait comme une évidence… Tout comme celle amenant au fait que le brevet Bold n’était pas contournable facilement !

Raison pour laquelle, quatre ans seulement après son lancement, Bold intégrait le groupe Scott, et en fait partie depuis. Vincenz Droux est toujours aux commandes, et peut continuer à s’investir dans le développement des produits. La marque reste basée à Bienne (SUI), soit à une petite heure de route du siège de la maison mère. Et au sein du groupe Scott, Bold a pour rôle d’apporter quelque chose de différent, dans les faits, sur le terrain, sur les segments où chaque marque a des vélos à proposer. Et là où, historiquement, un Scott devra toujours faire honneur au rendement des figures de proue de la gamme XC, la gamme Bold se concentre sur ce qui nous intéresse avant tout chez FullAttack : les pratiques gravity – Trail, All Mountain & Enduro…

Un brevet bien ficelé…

On l’a noté ci-contre, la marque Bold est avant tout reconnue pour l’habileté avec laquelle elle manie le concept d’intégration de l’amortisseur au sein du cadre. Un brevet existe à ce sujet. Et de l’aveu même des ingénieurs Scott, il s’agit d’un brevet difficile à contourner. Tellement, que le groupe a préféré racheter la marque et son précieux, plutôt que de tenter de l’affronter. Mais sur quoi porte-I-il pour être si bien ficelé ?! Pour faire simple : ce serait sur un concept, plutôt que sur une forme ou une architecture spécifique, que le brevet serait apposé. Il verrouille le fait d’utiliser quelconque dispositif permettant de transmettre le mouvement de suspension de l’extérieur vers l’intérieur du cadre… Ça paraît simple, mais en soi, effectivement, si l’on ne peut pas faire entrer le mouvement, à un moment donné, pour actionner l’amortisseur situé à l’intérieur, autant dire qu’on a peu de chance d’aboutir à une quelconque intégration de ce dernier… CQFD !

Bold Unplugged 2023

  • Enduro
  • Full 29 &/ou Mullet
  • 160/170 mm, Fox ou Ö RXF 38 & Float X.
  • Carbone
  • Reach 490 mm (L) & Offset 44 mm
  • Syncros Revelstoke 2, 30mm x 28 rayons
  • Maxxis Minion DHF 2.5 Exo+
  • Shimano SLX/XTR, 203/180mm
  • 2 modèles, 4 tailles, 8999 & 10 999 €, kit cadre à 5999€ (avec amortisseur, tige de selle, cockpit et kit de réparation)
  • 15,4 kg, (annoncés, tubeless, avec kit de réparation inclus)
  • Dispo janvier 2023
  • Fiche sur boldcycles.com

Histoire relativement récente oblige, le Bold Unplugged dont il est question ici, constitue la deuxième vraie génération du vélo d’Enduro de la marque. La première génération, elle, était au catalogue de la marque depuis 2018/19. Les Bold Unplugged Volume 1 & 2 partageaient alors le même concept, l’un étant simplement moins pourvu en débattement que l’autre. Cinq années de bons et loyaux services ont permis d’envisager de belles évolutions… Qui ne proviennent pas de n’importe où, puisqu’elles se situent dans la lignée directe du Bold Linkin – modèle Trail & All Mountain de la marque présenté pour prendre le relais sur ces segments, fin 2021 ! S’il faut résumer ?! Centre de gravité au plus bas, cinématique retravaillée, et géométrie moderne… Avec, au passage, l’opportunité de profiter des accessoires et équipements Synhcros, une autre marque du groupe Scott, bien portée sur l’intégration ! On va néanmoins préciser tout ça…

Au coeur du Bold Unplugged 2023 !

Si l’on s’en tient aux propos tenus précédemment, l’intégration de l’amortisseur tel qu’elle est mise en œuvre sur le Bold Unplugged présenté ici, on en a déjà évoqué les grandes lignes sur FullAttack, au lancement du Bold Linkin. Le lancement du Bold Unplugged donne néanmoins l’occasion de détailler plus encore certains détails de conception passés inaperçus jusqu’ici. Sur le papier donc, le positionnement de l’amortisseur à plat, juste au-dessus du boîtier, et dans la partie basse du tube diagonal, est acquis. En matière de positionnement, on ne peut guère imaginer placer cet élément plus bas.

L’animation livrée ici permet d’avoir une bonne idée de la manière avec laquelle l’amortisseur est actionné. Mais c’est surtout le visuel suivant, qui permet de poser en quoi cette nouvelle disposition permet de gagner par rapport au précédent Bold Unplugged. La superposition est évidente, que ce soit au niveau du tube oblique ou du triangle arrière, deux éléments directement impactés par la cinématique. À eux deux, ils permettent alors au tube supérieur et tube de selle de descendre également d’un bel étage…

Dans cette configuration, l’amortisseur du Bold Unplugged nous rappelle quelque chose : il s’agit du Fox Float X Nude, le même que celui mis à profit dans le Genius Super Trail présenté il y a quelque temps. Le même notamment parce qu’il fait usage du même dispositif Tracloc qui joue sur la compression hydraulique et le volume de la chambre d’air principale pour offrir trois modes. Dans le premier, l’amortisseur offre sa pleine course et ses pleins volumes. Sur le suivant, le volume d’air principal étant réduit, la pression monte plus vite et donc, le débattement utilisé pour un même impact, est réduit. Dans le troisième mode, la compression vient s’ajouter pour raffermir encore, le rendu de la suspension arrière…

Bon, sinon… Question simple, mais essentielle quant à cette configuration tout intégrée : comment se monte/démonte tout ça, en cas de besoin ? Plusieurs éléments de réponse ici. D’abord, pour mettre en place ou sortir l’amortisseur. Il s’agit d’abord de démonter la trappe d’accès sous le tube oblique. Les vis du montage Trunnion se situent de part et d’autre du tube oblique. Les enlever doit permettre de faire pivoter le basculeur jusqu’à présenter l’axe du pied d’amortisseur en vis-à-vis de la fenêtre prévue pour le dévisser. L’amortisseur sort alors de son logement.

Qu’en est-il du basculeur qui intègre le boîtier, en lui-même ? Il est, en fait, composé de 4 pièces !

Ça ne parait rien, mais vous l’aurez compris si vous avez suivi en quoi consiste le brevet Bold concernant l’intégration de l’amortisseur au sein du cadre : c’est cet ensemble, ce basculeur, qui en assure la concrétisation, sur le Bold Unplugged. Ici, le large diamètre interne qui reste disponible n’est pas laissé à l’abandon : il reçoit le filetage pour le montage du boîtier de pédalier !

En face extérieure, le basculeur inférieur du Bold Unplugged comporte encore un détail intéressant : l’indicateur nécessaire à l’ajustement du SAG, qui sert aussi de témoin du débattement maximal utilisé, comme on en a couramment l’habitude. Simplement ici, c’est un petit aimant bien puissant qui fait le job. La « piste » graduée est magnétique à cœur, et l’aimant est simplement poussé par la lame du basculeur…

On a parlé du basculeur bas, parlons de celui du haut désormais. Il n’est pas en reste !

Avec deux basculeurs, l’air de rien, on définit une cinématique. La marque est restée discrète en matière de valeurs d’anti-squat, de progressivité, d’anti-rise… Les valeurs les plus communément évoquées sur FullAttack. On peut néanmoins tirer deux bons enseignements sur les éléments obtenus ici…

On continue le tour des nouveautés avec le tube de selle du Bold Unplugged, qui tire aussi parti de tout ce que l’on vient d’évoquer. Notamment parce qu’avec une biellette haute qui vient se fixer plus bas dans le triangle avant, le tube de selle peut lui aussi descendre d’un étage, tout en préservant une profondeur intéressante. Résultat : 435mm en taille L, et suffisamment de place pour monter une tige de selle Syncros en 200mm de course. On a dit moderne, on y est !

Au bout du tube supérieur aussi, il y a de la modernité ! D’abord, le cockpit Syncros Hixon SL qui, non content d’intégrer cintre et potence, se permet aussi quelques petits détails que l’on a pu exiger récemment chez la concurrence. On pense notamment aux guides gaines et durites pour éviter les frottements sur ces pièces d’exception qui méritent un bon traitement.

Le Bold Unplugged a beau intégrer les passages des gaines et durites, il n’en oublie pas d’être ajustable comme les plus geeks d’entre nous l’apprécient… Les coupelles du jeu de direction composent un angle set qui permet de jouer sur +1/-1° d’angle. On prend !

Et avant d’exposer les chiffres de géométrie que tout ça procure, on boucle la boucle en revenant au pied du tube oblique, à deux pas de l’amortisseur…

Avec le kit mèches intégré aux grips Syncros, et l’outil torx T25/T30 de l’axe arrière pour ajuster le serrage de tous les axes, tout y est !

Géométrie & Cie…

En matière de géométrie, on a parlé de modernité sur le nouveau Bold Unplugged. Les chiffres en attestent ! 490 mm de reach, tube de selle de 435 mm, env. 78° d’angle à l’assise, entre 63 et 64,5° à la direction, le tout pour 1271 à 1281 mm d’empattement total… C’est clairement généreux ! Au passage, on note bien les deux tableaux (Full 29 & Mullet) qui souhaitent démontrer l’efficacité du Flip-chip pour compenser les variations de géométrie en fonction du format choisi. De série, les Bold Unplugged taille S et M sont vendus mullets, les tailles L et XL en Full 29. 

Bold Unplugged 2023, prise en main !

Outre un regard curieux et intéressé sur la conception du Bold Unplugged telle qu’on vient de la détailler, j’ai également, et surtout, eu l’opportunité de mettre à profit un peu de temps à son guidon pour vous livrer mes premières impressions. C’est sur les traces de Santa Coloma de Farner, à deux pas de Gérone (ESP) que j’ai pu m’y atteler. Un endroit particulièrement intéressant puisque les plus assidus aux réseaux sociaux l’auront remarqué en cette fin janvier : nombre de bons pilotes y sont de passage pour préparer la saison à venir. Et quelque part, je les comprends… Ça ressemble un peu à ce qui les attend en Tasmanie pour l’ouverture de la Coupe du Monde d’Enduro 2023 !

Bien sûr, il y a le style de vie catalan qui fait du bien au moral en plein cœur de l’hiver ou parfois, on ne croise pas grand monde. Mais il y a aussi, voir surtout, pour ce qui nous concerne ici, le terrain et les conditions de jeu ! 250 m de dénivelé en moyenne, juste ce qu’il faut pour enchaîner les runs. Un terrain rocailleux à base de safre – cette pierre qui procure le grip du papier de verre et s’effrite en sable au fur et à mesure du temps. C’est sec la grande majorité du temps, mais reste roulable même en cas de pluie. Pour monter, les pistes forestières sont larges, lisses et très compactes. À la pédale comme en navettes, il y a de quoi s’en donner à cœur joie. D’autant que les runs, eux, sont aussi variés que particulièrement intéressants. On peut y trouver du flow trail juste ce qu’il faut de shapé, comme de belles traces techniques avec de la pente et/ou du franchissement. Un must pour qui veut rouler un spot Enduro à l’image des meilleurs d’Europe…

À la pédale…

On débute logiquement cette prise en main du Bold Unplugged par la phase d’ascension, à la pédale. D’abord, pour noter qu’assis, au train, il ne donne pas la sensation d’avoir besoin du Tracloc. La cinématique fige d’elle-même, l’assise est bonne, le vélo se tient. Ça rend, ça monte. Ce n’est pas le Bold Unplugged, l’élément limitant, sur les pistes roulantes de Santa Coloma de Farner… On oublie d’ailleurs la manette et son blocage quand le terrain se complique. Là aussi, le Bold Unplugged a du bon. Sa suspension arrière, en mode tracteur, fait le job pour laisser le bonhomme assis, bien posé, à continuer au train. C’est plutôt debout, en danseuse, que le besoin du blocage se fait sentir. Les oscillations sont plus franches, l’assiette du vélo en pâtit, et actionner une fois le Tracloc suffit à se dire que s’il faut se lever pour pédaler en danseuse, il a son intérêt. Faudra-t-il pour autant veiller à ne pas l’oublier une fois la pente en sens inverse, à la descente ? Tout dépend du terrain. Quand c’est lisse et pumpy, ça peut mériter de le laisser enclencher... Mais pour l’heure, s’il faut pédaler en spéciale, les nombreux franchissements rocheux de Santa Coloma m’ont convaincu : même tout ouvert, la suspension verrouille ce qu’il faut pour profiter de la giclette du Bold Unplugged, et passer sur la vitesse, à l’enroulée.

Quand ça brasse

À Santa Coloma, une des spécificités du coin consiste aussi à tailler des kicks, mais pas les réceptions. Certes, c’en sont des petits, donc on n’est pas censé voler bien haut, ni bien loin… Sauf qu’en étant un peu généreux, on finit quand même par poser à des endroits pas très orthodoxes. Ornières, racines, rochers… Bref, ça peut mal finir si on s’y prend mal. Quoi qu’il en soit, le Bold Unplugged a la bonne idée d’en avoir sous le coude dans ces cas-là. Globalement, la première partie de son débattement arrière peut donner la sensation qu’il va vite verrouiller. Le grip des premiers instants est de bon ton, mais ensuite, on sent la volonté d’offrir du maintien à mi-course. Une volonté qui, la première fois, peut suggérer qu’après ça, il va falloir taper fort pour aller plus loin dans la course. Sentiment d’autant plus valable si l’on roule en position intermédiaire du Tracloc. Et pourtant ! Pour ma part, il m’aura suffi de me faire surprendre une fois pour aller au-delà du préjugé : au 2/3 du débattement pour imager, le Bold donne le sentiment d’avoir de la réserve, s’ouvre, donne accès au plein débattement sans verrouiller davantage. On en revient peut-être à ce que l’on précisait de la courbe de ratio plus tôt dans cet article…

En courbe ?

Cette capacité que le Bold Unplugged peut avoir à souvrir mérite néanmoins d’être surveillée. En courbe notamment, ça peut poser certains soucis si le vélo se tasse de trop quand il s’agit de trouver du maintien. Attention donc, néanmoins, à ne pas faire n’importe quoi avec les réglages du vélo. Bien veiller à avoir un train avant en accord avec l’arrière. Un pré requis logique et nécessaire pour tirer pleinement parti du Bold Unplugged, qui ne manque pas de s’affirmer dans ce cas de figure aussi. De prime abord, on pourrait d’ailleurs croire le cintre un peu haut, et donc le vélo un peu haut, aussi. Pourtant, quand on vire de bord, d’une direction l’autre, relever et balancer le vélo de l’autre côté se fait avec bonheur. L’argument du centre de gravité bas fonctionne… Mais là où ça devient pleinement intéressant, c’est en jouant des réglages que le Bold Unplugged propose.

D’abord, parlons de ce que le Filp-Chip Hgh vs Low procure. La différence est sensible, mais pas énorme. Et surtout, même en full 29 position haute, le vélo est intéressant, moderne, bien taillé. Simplement, la position haute souligne que le tube de selle redressé offre une belle position du buste. En position basse, ça apporte simplement ce qui peut manquer dans les longues courbes à plat ou l’on peut vouloir jouer davantage de l’emprise des crampons latéraux au sol. Quelque chose que l’on peut aussi toucher du doigt à l’avant en jouant de l’angleset. C’est selon...

Quoi qu’il en soit, l’option que je retiens la plus porte sur le match Full 29 vs Mullet. En grandes roues, avec la tige de selle à grand débattement et le tube de selle très court, on touche vite les fesses sur la roue arrière. En mullet, ça disparaît, même dans les pires pentes de Santa Coloma de Farner. Ceux qui connaissent savent de quoi je parle, et les autres peuvent s’en donner une idée sur les images ci-dessus 😉 Mais au-delà de ça, il y a quelques autres bonnes choses à préciser. D’abord, que le Filp-chip est bien dimensionné. Effectivement, l’impression donnée par les tableaux des géométries est confirmée. À l’usage, on a vraiment l’impression d’avoir la même géométrie, d’un montage à l’autre. Par contre, ça n’empêche pas la petite roue arrière de faire un bien fou au Bold Unplugged. À tel point que c’est comme ça que je l’ai préféré… Pourquoi ?!

Parce que c’est avec la petite roue arrière qu’il se prête le plus à rouler de manière aussi moderne que sa géométrie le suggère : jambes tendues ! C’est là que l’on a le sentiment qu’il se passe quelque chose, que le vélo génère de la vitesse, qu’il a du jus, quand on pousse sur le boîtier, en plein appui. La différence entre Full 29 et mullet est flagrante à ce niveau ! Elle est d’ailleurs bien plus flagrante dans ce domaine, que sur la manière qu’a le vélo de virer de bord, comme on l’aurait plus classiquement anticipé quand on sait ce que le Mullet est censé apporté dans ce domaine. Simplement, peut-être, le Bold Unplugged est déjà très bon pour virer de bord, et n’exige pas plus en la matière ?!

Versus la concurrence ?

À Santa Coloma de Farner, une autre des spécificités du coin réside dans le terrain généreusement aride et rocailleux. Ce n’est pas l’Utah ou le Colorado, mais ça y ressemble parfois furieusement. En un sens, c’est donc l’endroit rêvé pour préciser ce que l’on n’a pas encore évoqué au sujet du Bold Unplugged : sa rigidité/raideur. Vous savez, l’un des trois piliers du comportement d’un vélo, que l’on aime évoquer avec les effets de la cinématique, et de la géométrie, sur FullAttack ! Eh bien, je ne suis pas déçu du déplacement ! En la matière, le Bold Unplugged me fait penser au Yéti SB150/160. Il a une approche smooth et tranquille, rend les choses agréables et confortables, du moins dans un premier temps. C’est intéressant parce que, si certains se posent la question, justement, de ce que les Bold peuvent/doivent apporter au sein du portefeuille de vélo du groupe Scott, on y est : du confort ! Si sur un Genius, ou un Ransom, on cherche plus confortable et moins raide, c’est visiblement chez Bold qu’on peut le trouver.

La gamme Bold Unplugged 2023

Dans sa livrée 2023, le Bold Unplugged fait simple : 2 modèles, 1 kit cadre. En voici les détails…