Le Bold Linkin fait évoluer le concept d’intégration cher à la marque…

Sur le marché, la petite marque suisse Bold s’est fait remarquer il y a quelques temps déjà, par le concept d’intégration qui lui est cher. Il n’est pas question ici de VTT à assistance électrique où celle de la batterie fait rage actuellement, et pourtant, c’est un autre élément clé des VTT classique qui y a droit : la suspension, et plus particulièrement l’amortisseur, qui prend place dans le cadre… Mais si ce fait est d’autant plus connu depuis que la marque et sa technologie se sont rapprochées d’une autre enseigne suisse en verve – Scott, et son Spark, ndlr – Bold n’en reste pas là et se permet même d’explorer une nouvelle architecture de son système. On jette donc un oeil attentif pour saisir les différences qui pourraient bien faire des petits à l’avenir…

Depuis toujours, il y a plusieurs arguments pour vanter l’intégration de l’amortisseur selon le concept développé par Bold. Meilleure protection de cet élément sensible, exploitation du gain offert par l’usage du carbone, dont l’optimisation de la rigidité et précision de la suspension… Et la possibilité d’obtenir un centre de gravité plus bas que la normale, en insérant l’amortisseur dans les tubes du cadre, là où la concurrence reste la plupart du temps à l’extérieure ! Certes, mais jusqu’ici, les Bold Unplugged Volume 1 & 2, tout comme le précédent Linkin et le Scott Spark sorti récemment, étaient tout de même issus d’une première génération plaçant l’amortisseur en position verticale et donc, plutôt dans le pied du tube de selle. Dans le Bold Linkin, l’amortisseur est désormais à plat ou presque, dans la naissance du tube oblique…

C’est l’occasion de constater que la cinématique conserve le principe d’un point de pivot virtuel, mais que l’ensemble connait tout de même d’importantes autres modifications. En premier lieu, le triangle arrière est désormais unifié. La biellette haute a une position globalement similaire à la précédente, mais se cache désormais derrière le triangle arrière… Et plus bas, le triangle arrière se fixe désormais au basculeur qui entour le boitier de pédalier, et actionne l’amortisseur. Un basculeur massif qui assure toute la rigidité et précision du système à un endroit du cadre déjà optimisé pour ça… En plus d’actionner l’indicateur de SAG/course côté gauche du cadre, et permettre d’ajuster le débattement arrière entre 135 ou 150 mm de course…

Bold ne communique pas sur les courbes ou chiffres précis obtenus via cette initiative, mais on peut d’ores et déjà spéculer un peu avec les images fournies. Toujours projeté en avant du boitier, sa trajectoire pourrait bien être un peu moins horizontale et longue d’avant en arrière, et un peu plus verticale et/ou courte… Ce qui peut avoir un impact sur la dynamique du vélo. En attendant d’en savoir plus, on note que le Bold Linkin pousse plus loin encore l’intégration. Il fait usage du cockpit Syncros Hixon qui intègre les gaines et durites, et intègre aussi un kit d’outil – multi, démonte pneu, chambre à air, pompe, emplacement pour maillon rapide – sous la protection du tube oblique et dans l’axe de roue arrière. Il conserve aussi des éléments d’ajustements de la géométrie – angle set et flip chip… Ce qui au delà de permettre plusieurs versions plutôt Trail ou All Mountain, conserve l’idée d’origine de Bold souhaitant faire de ses vélos parmi les plus personnalisables du milieu.

Bold Linkin > 4 montages & 2 kits cadres / 4 999 € à 10 999 € / 3 099 g (cadre & amortisseur) – 3 499 g (cadre + kit interne) – 13,4 à 14,3 kg (complet avec kit) / 4 tailles / dispo début 2022