Les Cube Stereo One tant attendus sont là…

Il y a peu, Cube a fait circuler quelques éléments concernant la refonte de sa gamme de VTT toust-suspendus gravity. Une annonce attendue tant les précédents ont pu marquer le terrain sur le rapport équipement/prix/usage qu’ils occupaient. Ce sont désormais ceux désignés sous le nom de Cube Stereo One qui prennent le relai… Ça va du Down Country au bel Enduro, avec quelques nuances à bien saisir en chemin. Analyse et éléments clés des nouveaux Cube Stereo One, sur FullAttack !

Si l’on refait le match, il y a plusieurs bonnes raisons pour que la marque Cube soit connue de tous sur la scène gravity. Historiquement, elle a fait partie des premières à s’investir en Enduro à l’internationale, quand les EWS ont fait leur apparition. Qui plus est avec quelques pilotes tricolores dont un prometteur Nicolas Lau, fut un temps. Puis, elle a fait sa place sur le marché avec des vélos qui ont logiquement attiré l’œil de tous via un argument implacable : un rapport équipement prix particulièrement appréciable… D’autant plus quand une certaine concurrence voyait ses tarifs s’envoler à montages équivalents ! Et si l’on vient couronner le tout de l’emploi des services de Danny Hart en Coupe du Monde de Descente ces derniers temps, ou de Nathan Secondi plus récemment encore, on a un bon résumé de ce qui fait la notoriété de la marque allemande par chez nous.

Un bon résumé, c’est aussi ce dont on a besoin au moment d’évoquer la gamme Cube 2023. Et pour cause ! Là où habituellement, les enseignes favorisent le lancement d’une plateforme après l’autre, les circonstances postpandémiques ont très certainement poussé Cube à regrouper l’ensemble de ses nouveautés en une seule et même occasion. Ainsi c’est la gamme Stereo One entière qui vient d’être dévoilée ! Et sous ce nom, l’ensemble des tout-suspendus Cubes allant du petit Down Country – le Cube Stereo One22 – au gros Enduro – le Cube Stereo One77 – en passant par le Trail/All Mountain – Cube Stereo One44 – et le All-Mountain/Enduro – Cube Stereo One55. De prime abord, une logique de gamme assez intéressante et en rapport avec les dernières tendances. Celle des DownCountry que l’on a évoquée à plusieurs reprises sur FullAttack. Celle d’un modèle Enduro dédié à la compétition… Et celle, juste en dessous, d’un All Mountain moderne qui reprend les traits des Enduro d’il y a quelques années à peine.

Cette belle harmonie de gamme semble soulignée par un travail intéressant : celui porté sur l’aspect des 4 modèles Cube Stereo One qui nous intéressent ici. Ils ont ainsi en commun des graphismes qui ne cache pas leurs intentions d’uniformisation… On perçoit néanmoins certains détails qui mettent en évidence un décalage de génération entre le Cube Stereo One22, et les autres. Ça se voit tout d’abord dans certaines lignes clés du design. D’avant en arrière sur les One44, One55 et One77, on perçoit ainsi une douille de direction aux flancs creux et arrondis, là où le One22 reste plat, massif et marqué d’arêtes datant des précédentes générations. Ça passe ensuite pour les nouveaux par un tube supérieur plus finement aplati. Une biellette aux lignes plus discrètes, mais toujours un raccord avec les haubans qui masquent ses axes. Un triangle arrière, enfin, aux tubes un peu plus travaillés, à l’allure moins cubique.

C’est assez évident donc, le Cube Stereo One22, s’il fait bien partie de cette gamme, reste dans les gènes associé à la précédente génération. Ça se confirme en plongeant plus encore dans les détails de la gamme des Cube Stereo One où la disparité se précise. Premier exemple avec l’usage des matériaux constituants les chassis. Full Aluminium ou triangle avant carbone HPC pour le Cube Stereo One22, assez proche de ce qui se faisait sur les précédentes gammes. On retrouve ensuite l’alernance encre carbones C:62 (plus confort) et C:68 (plus raide) que l’on connaît chez Cube sur les Stereo One44, en fonction des modèles. Full carbone aussi sur les Cubes Stereo One55, mais exclusivement avec du C:62 confortable. Le carbone C:68 plus exigeant revient ensuite pour l’arme de course que doit constituer le Cube Stereo One77. Au final, le travail fait sur les chassis nouvelle génération tels que le C:68 du One77 d’Enduro catégorie 5 fait qu’il annonce le même poids que celui, ancienne génération, du Stereo One22 Down Country – 2,3kg, ce qui, quoi qu’il en soit est très compétitif sur la balance. 

Deuxième exemple avec la présence, ou non, de la boîte à gants, le truc à la mode du moment. Seuls les Cube Stereo One44 et One55 en sont pourvus. Le One22 qui doit rester le plus abordable de la gamme, et le One77, duquel Cube veut assurer la robustesse, s’en passent. On l’expérimente pourtant actuellement avec certains vélos de la concurrence : une fois qu’on a goûté à ce confort, on se rend compte qu’il est appréciable, quelle que soit la pratique… Mais passons ! Autre expérimentation qui nous parle, celle de l’usage d’un angle set pour ajuster l’angle de direction. Les Cube Stereo One s’en servent et se passent ainsi du flip-chip en vogue chez la concurrence. Là aussi, seuls les trois plus gros s’en parent. En parlant de ça justement, ne nous y trompons pas : sur le Cube Stereo One77, un flip-chip dans la biellette et deux ancrages d’amortisseur au pied du tube oblique sont bien présents. Il s’agit d’un dispositif permettant d’ajuster la progressivité de la suspension sans toucher au débattement ou à la géométrie. Tout ça, pour affiner en fonction de l’usage d’un amortisseur à air ou à ressort, sur le Cube Stereo One77. 

Quoi qu’il en soit, troisième exemple qui démontre un petit décalage de génération entre les modèles de tête et le One22, avec les géométries des différents Cube Stereo One. On vous épargne la lecture complète et détaillée de chaque tableau, telle qu’effectuée pour l’élaboration de cet article. Mais on vous partage volontiers les conclusions que l’on en tire. Notamment la confirmation de ce que l’on écrivait à propos du Cube Stereo One22 jusqu’ici. Les trois plus gros modèles de la gamme reprennent habillement les derniers codes de la scène gravity tels l’angle de selle redressé, reach & stack généreux sans abuser, tube de selle et offset court, angles de direction couchés… On y voit là les mises à jour utiles et attendues pour donner suite au best-seller constitué pendant de longues années par le Stereo 150. Dans les chiffres cependant, le Cube Stereo One22 fait clairement œuvre de plus de conservatisme, placé en regard de ses frangins. Répartition des tailles, hauteurs de tube de selle, angle de direction…

Quoi qu’il en soit, et au regard de ce que l’on disait en préambule sur la réputation de la gamme Cube, on boucle cet article sur une analyse des tarifs pratiqués. Avec comme question à l’esprit de savoir si le rapport équipement/prix est toujours au rendez-vous. Pour ce faire, on retiendra un bon exemple parmi nos observations. On a entre autres cherché à voir si le Cube Stereo 150 C:62 SL 29 – réputé pour son rapport équipement/prix/usage Enduro, vendu 4269€ PPC / 14,5 kg annoncés – avait un successeur, et à quel prix. Réponse : en bonne partie, oui. C’est plus le cas pour les non-compétiteurs qui iront sans doute vers le Stereo One55 C:62 SLX 29, vendu au même prix – à quelques euros près, et à la fiche de specs quasi identique. La seule différence portant sur le revêtement Kashima des suspensions – mais les cartouches, elles, sont les mêmes, et les bonnes – et la déco résolument moins racing & team replica – mais ça aussi, c’est avant tout du marketing qui ne change pas foncièrement le comportement du vélo. Les compétiteurs justement, devront par contre débourser plus. À équipement équivalent, le Cube Stereo One77 est déjà 500€ plus cher, mais celui qui se veut être véritablement l’arme pour boucler une saison, le Cube Stereo One77 C : 68 SLX 29, se vend 5599€… en Full Kashima 😉

Cube Stereo One > millésimés 2023 / 4 plateformes : Down Country (One22), Trail/All Mountain (One44), All Mountain/Enduro (One55) & Enduro (One77) / Full Alu, alu+carbone HPC, Full Carbone C:62 ou C:68 selon les modèles et niveaux de gamme / 21 modèles en tout : 8 One22, 6 One44, 4 One55, 3 One77 / De 2199€ à 7799€ / 4 à 5 tailles selon modèle / Dispos à préciser.

Rédac'Chef Adjoint
    1. À en croire les propos de la marque, ce serait plutôt le One22 face au Spark et autres Down Country. Le Spectral 125, le Izzo, le Raze plutôt face au One44 ?

    2. IAORANA(Bonjour)je suis en POLYNÉSIE FRANÇAISE à TAHITI,j’aimerais savoir si au moin un Vélo électrique pas cher,MAURUURU,MERÇI BEAUCOUP,MES SINÇÈRE SALUTATION

  1. J’ai hâte d’avoir l’occasion d’en obtenir un.
    Je suis passionné par ce bike.

  2. Bonjour, j’ai aussi vu que sur le haut de gamme one 22, il y avait 2 modèles, le one22 HPC SLT et le one 22 HPC EX. Aucune différence côté géométrie, seulement certains composant different, freins, cartouche de la fourche, amortisseur et le prix. Pensez vous que ces différences jouent beaucoup sur le comportement? (Rendement au pedalage, montée, confort, agilité..)
    Ou un « amateur » ne sentira pas de reel différence?
    Merci.

    1. Bonjour, les deux grosses différences à mon sens se situent au niveau des roues (e carbone pour l’un, en aluminium pour l’autre) et sur la cartouche qui équipe la fourche. Dans les deux cas, par expérience, ça fait une belle différence. Du genre à vous faire dire « je ne sais pas pourquoi, mais je préfère celui-ci ou celui-là » même avec une expérience limitée. Pour le coup, la cartouche qui équipe le modèle le moins cher, avec roues en aluminium, est plus performante. Le modèle le plus cher a des roues plus dynamiques, mais moins confortable. Avez-vous une préférence ?

  3. Une préférence non. Je me suis mis au vtt ya 2 ans, je suis en semi-rigide bas de gamme, je fais de la randonnée sportive (30km, 600d en moyenne), mais j’ai du mal a prendre de la confiance dans les descentes c’est pour ça que je regarde les touts suspendus, mais sans réel expérience c’est dur de s’y retrouvé tant les choix sont nombreux maintenant. Et vu les prix pas trop envie de regretter un achat.
    Merci de votre réponse et si je comprend bien le « moins chere » serait plus confortable? Donc peut-etre plus adapté à ma pratique dans ce cas.
    J’ai aussi vu le one44 c62 race. Quand je lis les specs je me dit qu’il peut se placer entre les deux non? En terme de confort et de rendement.

    1. Oui, à mon sens le moins cher sera le plus confortable, stable et sain. Un bon début me semble-t-il. En ce qui concerne le One44, outre les specs, c’est surtout l’usage auquel il se destine. Plus de débattement, plus d’empattement, c’est pour un terrain de jeu plus exigeant/technique/engagé. Sans en savoir plus sur votre terrain de jeu et votre pratique, et venant d’un semi-rigide, le one22 semble plus à propos…

  4. Toujours pas d’essai de ces vélos et d ailleurs nulle par sur le net
    mystère!!!
    cube n arrive pas a fournir ??
    ou le délais est trop court de février a septembre pour avoir un essai

    1. Bonjour Philippe ! Tout vient à point, à qui sait attendre. L’essai est en cours. Rien de tout ça, simplement une petite équipe qui fait de son mieux, de notre côté. à bientôt !

  5. Merci Antoine pour ta digilente réponse
    J ai plusieurs autre questions

    je viens de démonter la fourche de mon vieux occam de 2016 pour la faire réviser.
    Le jeu de direction au bas du pivot était complètement rouillé et il manque trois bille, bref, je vais le changer.
    je suis étonnée de retrouver une technologie déjà existante sur le vélo de « couse » Peugeot a vitesses non indexées vieux de 50 ans de mon père.

    1 rien n a évolué depuis 60 ans a un endroit TRES exposé ????
    On nous bassine d évolution tech et gnagnana???

    A la recherche d un vélo plus moderne, je fais le tour de mes bouclars, notamment un revendeur rocky qui me vante la qualité des cadres rock.

    Dans la discution, halluciné par la cherté du rapport qualité/prix des roky, je lui parle du cube one 44,il défend son produit, normal.

     » oui mais les cadres cube non pas la même qualité, dynamisme qu un cadre cube », (d ou mon attente de votre essai).
    la il me sort l argument massif:
     » Ce qui est normal on ne peu pas vendre un vélo, via le réseau de revendeur au prix d un vélo issue de la VPC (YT, Canyon) »
    étant moi même directeur commercial, j ai pu apprécier l efficacité du vendeur et surtout de l’argument.(surtout sachant que les cadres carbone sont fabriqués majoritairement dans les mêmes usines en oem par Giants, Merida..)
    D’où mes autres questions
    Peux tu aider ce vendeur, m éclairer par la même, a défendre des marques beaucoup plus chere, type yeti, Santa Cruz, rocky..

    Je suppose, qu au delà des sensations généré par le cadre, du positionnement produit, d’une politique de marge, il y a des éléments factuels expliquant ces différences dans la fabrication des cadres, sur les roulements les équipant ????

    Je suis conscient que cela mériterait un article complet dans ta revue. mais vue l augmentation des prix, la baisse du niveau d équipements des vélos et les moyens mis en oeuvre par la VPC ( canyon) pour montrer efficacité de leur produits via le sponsoring de champions je suis un peu perdue.

    Dernière question:
    Connais tu la marque suédoise: allebike
    Ton avis sur elle

    1. On s’écarte un peu du sujet de base, mais point par point :

      – Jeu de direction : j’en conclu qu’il s’agit d’un jeu de direction à bille et cage ? Depuis un bon moment maintenant, on trouve quand même surtout des jeu de direciton à roulement. Les billes sont donc enfermées entre deux pistes de roulement et protégée par des caches poussières/joints d’étanchéïté. Ça ne fait pas tout. Il suffit d’un peu de temps dans l’humidité sans réel graissage et suivi, pour coroder un roulement et le voir, parfois exploser. Mais quand même, ça a un peu évolué par rapport aux cuvettes et cages à billes d’il y a quelques décennies…

      – Pour ce qui est du réseau, des marges, de l’aspect commercial, je laisse les mieux placés s’exprimer. Je ne le suis pas. L’aspect commercial, le fait de « construire » un discours pour « valoriser » un produit m’échappe toujours un peu, tant je trouve que parfois, ça en oublie la réalité des faits. Ça donne quoi, en vrai ? Ça je peux en parler. Et effectivement, il y a des différences. Sur les vélos des marques les plus pointues, il y a quelque chose de plus en matière de fonctionnement. Vélo silencieux, suspensions plus confortables, assiette du vélo plus constante, maintien et dynamique qui définissement un trait de caractère propre, précision et répétabilité du geste au top. Et la plupart du temps, quand je gratte un peu sur les méthodes pour y parvenir, je retombe sur les mêmes choses : des ingénieurs, chefs produits, brand manager et/ou responsables marketing qui roulent. Des marques qui travaillent avec leurs fournisseurs de suspension pour avoir des settings spécifiques/faire matcher suspensions et cinématiques. Des athlètes qui savent apprécier, challenger, pousser les produits. Des équipes marketing qui savent comprendre, expliquer, positionner leurs produits. Et tout ça, l’air de rien, ça a un coût. est-il équivalent au surcout répercuté sur le marché, au client ? C’est en tout cas un travail qui mérite d’être mis en valeur. Après, oui, il y a des détails, des choix de conception/réalisation qui ont aussi un impact sur la qualité perçue. Ça découlle aussi du fait que ces équipes sont aussi compétente dans leur coeur de métier (au bureau, dans l’entreprise) que pour faire le lien avec leur epxérience de pratiquant, au contact, impliqué, passionné. Mais là, oui, ça mérite plus de place et de temps pour préciser. C’est donc à la fois humain et matériel. Des ressources et des choix différents en bout de ligne.

      – Enfin, je ne connais pas cete marque. Qu’est-ce qui est attirant chez elle ?

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