Essai du Commençal Meta HT AM, retour…

… Vers le future ?!

À dire vrai, le Commençal Meta HT AM – tout comme le Stoic auquel tout le monde veut le comparer – devait faire partie d’un panel plus large de semi-rigides ludiques à l’essai FullAttack. Mais la conjoncture du moment a fait que pour l’heure, ils sont deux seulement à être venu au terme de notre protocole. Qu’à cela ne tienne ! Passé une première fois entre mes mains il y a quelques temps déjà, le Commençal Meta HT AM laissait présager d’un potentiel que je n’avais pas fini d’explorer – en matière de montages des roues notamment. Unfinished business ! Le revoilà donc sur FullAttack dans sa livrée 2021 et ça tombe bien : la gamme 2022 vient de sortir et suit ce que je m’apprêtais à suggérer ! Euh…vous suivez ?! On voit tout ça plus en détail…

Commençal Meta HT AM

Essential 2021

  • So Enduro !
  • Full 27,5+, Mullet ou 29
  • 160 mm de déb. avant
  • Cadre aluminium
  • Reach 445 mm (L) & offset 46 mm
  • Jantes Spank Oozy 35 mm 
  • Maxxis High Roller II & Rekon 2.8 Exo
  • SRAM Guide T, 200/180 mm
  • 6 modèles 2022, 4 tailles, 1499 à 2349 €
  • 14,10 kg, (L, sans pédale, TL + préventif)
  • Dispo selon modèle et millésime
  • Fiches sur commencal-store.com

Dans la norme ?!

Il y a plus de trois ans maintenant, je retenais du Commençal Meta HT AM de l’époque, qu’il me faisait penser à un semi-rigide aux côtes de tout-suspendu moderne. Depuis, la tendance longer, slower, slacker a clairement fait son oeuvre chez les tout-mous ! Sur le papier, les côtes du Commençal Meta HT AM – qui paraissaient généreuses – sont rentrées dans la norme. Elles paraissent même très (trop?) raisonnables désormais. Le design est resté le même. Le tube de selle s’est raccourci, le sloping en a profité, et les bases ont pris 4 mm, en tout et pour tout.

Qu’importe, les premiers tours de roue me rappellent au bon souvenir du Commençal Meta HT AM. Il me faut à peine plus de temps que la fois précédente pour trouver des marques à son guidon. Il a toujours ce côté relevé – bas de boitier haut de cintre – qui assoie assez naturellement le bonhomme. C’est vrai qu’en longueur entre selle et cintre, il rappelle que les choses ont évolué ces derniers temps. Mais je constate que sur plusieurs points il reste clairement tendance : impression d’un tube de selle redressé, d’un angle de direction couché, d’un empattement avant important et synonyme d’appuis bien répartis… Peut-être était-il en avance sur son temps la fois dernière ?!

Quoi qu’il en soit, je retrouve cette idée d’un vélo où il fait bon se planquer derrière le cintre, et jouer sur l’angle pour virer de bord entre les arbres. Le Commençal Meta HT AM a beau ne pas avoir de suspension, jouer du poids que l’on met sur le boitier permet d’en tirer la quintessence et de le faire travailler. J’y reviendrai. Pour l’heure, il me faut justifier de ces premières impressions et peaufiner les réglages pour valider la démarche et l’essai…

D’où ça vient ?

65° d’angle de direction, 74° d’angle de selle, 445 mm de reach en taille L… Le Commençal Meta HT AM n’a plus, sur le papier, des côtes généreuses. Pourtant, à l’usage, on en perçoit toujours ce côté moderne, et ça ne dénote pas tant par rapport aux longs tout-suspendus du moment, que j’apprécie particulièrement. Pourquoi ?! Parce qu’il s’agit d’un vélo sans suspension arrière, donc d’un vélo dont la dynamique est bien plus restreinte. C’est bien une preuve de plus qu’en matière de conception, cinématique et géométrie vont de pair… Et que quand il n’y a pas la première, il faut en tenir compte dans le dessin de la seconde. Ici donc, l’expérience me suggère qu’il n’y ait pas besoin d’être aussi généreux sur un semi-rigide, que sur un tout suspendu… Un détail important à retenir pour la suite de cet essai, et les quelques questions qu’il soulève ! En attendant, je retiens aussi le dessin singulier du cadre. notamment au niveau de la douille de direction : les tubes obliques et supérieurs s’y rejoignent sans s’y toucher. Ça explique en partie que j’apprécie jouer sur l’angle. Le vélo travaille en torsion, et une fois maitrisé, c’est un régal d’en tirer parti…

Comment ça se règle ?

Comme sur tout semi-rigide qui se respecte, le Commençal Meta HT AM mérite qu’on s’applique sur l’ajustement de la suspension avant. C’est sur elle que repose toute l’assiette du vélo ! La marque a raison quand elle suggère 2 réducteurs de volumes dans la Yari, pour mon gabarit – 1m82 , 80kg. Dans tous les cas, c’est ce qui m’a prodigué le meilleur résultat, associé à 25% de SAG, et un peu de compression et une détente rapide. Comme c’est très souvent le cas donc, il faut du maintien avant tout.

Outre la suspension, on peut aussi jouer des formats de roue pour ajuster le comportement du Commençal Meta HT AM. Full 27,5+, le confort et la motricité des pneus a son intérêt, au détriment de la précision et du rendement. Il faut descendre à 0,9 bars pour en tirer pleinement parti. Intéressant pour la balade. En full 29, le vélo y gagne clairement en facilité au pédalage et au freinage, sans vraiment y perdre en confort. Pour moi, il y a match avec le montage Mullet où la géométrie du vélo me semble être magnifiée par le petit gain d’assiette que ça procure…

Avant
SAG25%
Détentes2/3 ouvertes
Compressions1/4 fermées
Réducteurs de volume2

Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaules à l’aplomb du guidon. Pour un gabarit moyen de 75/80kg.

Comment ça se pilote ?

Full 29 ou Mullet ?! pour trancher, ça mérite d’évoquer les principales situations où ça peut faire la différence. Bonne occasion de continuer à préciser le tempérament du Commençal Meta HT AM avant d’en tirer des conclusions…


À la pédale…

Quel que soit le montage des roues, un semi-rigide reste un semi-rigide, avec l’intérêt principal qu’il a au coup de pédale : la giclette ! C’est dans ces moments que l’on ne peut nier l’avantage que tous les éléments du triangle arrière soient solidement soudés entre eux ! Le Commençal Meta HT AM a ça en lui et on en profite à la moindre occasion, envie, besoin pour relancer. Notamment à plat, assis sur la selle, où la technique que l’on connait aux crosseurs s’exprime pleinement. On accompagne le moindre coup de jarret d’un bon gainage du buste et on engage les épaules dans la direction suivie. Avec ce qu’il faut de précision et de proprioception dans les jambes pour soulager ou au contraire marquer le poids du pilote et l’assise du bassin sur la selle.

Pour autant, la position du buste est naturellement relevée, so Enduro ! Un régal pour les reins qui n’en souffrent pas. C’est là que je me dis que le Commençal Meta HT AM a bien fait de ne pas s’allonger avec le temps. Dans ces conditions, la roue arrière de 29 pouces a de toute façon l’avantage. Elle bute moins, roule mieux sur les moindres obstacles, offrant donc une marge de manoeuvre et de relâchement plus appréciable. Même à 0,9 bars en 27,5 pouces +, les efforts pour accompagner le terrain sont plus importants, et la motricité, équivalente… À part, peut-être, si l’on est adepte des cas de figure très extrêmes.

Au freinage…

Qui dit semi-rigide, dit roue arrière qui est moins facilement au contact du sol… et donc freinage à soigner pour qu’il reste efficace. Les freins eux-même peuvent en être sollicités davantage. À ce niveau, savoir soulager la roue arrière ou au contraire la plaquer au sol est un art qui fait tout le sel du pilotage du Commençal Meta HT AM. D’autant que sa rigidité verticale et la précision du triangle arrière, rend l’exercice particulièrement pointu. Là encore, le match 27,5+ vs 29 a tout son intérêt. La petite roue frappe davantage les obstacles ce qui peut participer à mieux freiner. Quand ils sont nombreux et rapprochés, ça peut par contre compliquer la donne, notamment en matière d’équilibre, confort, sollicitation du matériel… La roue de 29, une nouvelle fois, facilite les choses et offre une marge et du confort intéressants, même s’il faut alors freiner un peu plus tôt.

En courbe ?!

Oui mais voilà, dans le match Mullet vs full 29 au guidon du Commençal Meta HT AM, il y a un cas de figure essentiel où la petite roue arrière a son mot à dire : en courbe ! Elle rabaisse le boiter de quelques millimètres, couche encore l’angle de direction d’un pouième. Ça place le bassin du pilote quelques millimètres légèrement plus en arrière et c’est ce qui fait que le Commençal Meta HT AM offre son meilleur visage. Déjà naturellement haut de l’avant, bas de boitier, et après avoir pris quelques millimètres de bases depuis la dernière fois, je retrouve ce qui procure très vite des sensations excellentes à son guidon. Pour tourner, il incite donc à s’assoir sur la roue arrière, bien jouer de la flexion des jambes, charger la pédale extérieure, et le moment venu, tasser le tout, tirer sur le cintre, et laisser faire le reste. En fonction des circonstances, ça peut passer sans encombre là où ça paraissait défoncé, ou ça peut finir en manual pour ramener la roue avant qui peut parfois sortir large, le cadre travaillant parfois un chouille trop en torsion au niveau de la douille.

En l’air…

… Et plus généralement dans la dimension verticale, le Commençal Meta HT AM tire aussi parti du montage Mullet. C’est là qu’il trouve la petite étincelle supplémentaire pour initier le manual et donc, parfois, prendre la voie des airs. Il n’y a donc pas besoin de grosse impulsion pour décoller. C’est d’ailleurs l’impression globale concernant la répartition des masses, dont il n’y a pas besoin de jouer outre mesure. Compte tenu de son assiette et du couple reach & stack clairement redressé et placé bas dans le vélo, Il y a de quoi se planquer derrière le cintre et rouler fort, voir tester ses limites !

Pour qui ? Pour quoi faire ?

Malgré les deux lettres AM qui figurent à son nom – comme souvent chez Commençal – le Meta HT est résolument Enduro dans l’âme. D’autant plus lorsque qu’il est magnifié par le montage Mullet qui me parait être la meilleure option pour en tirer parti si le coeur porte avant tout sur l’idée de se régaler à piloter. Allez, le luxe serait d’avoir une roue arrière de rechange – en alu & 29 pouces – pour jouer des deux selon les circonstances, et les envies. Dans ce cas, le Commençal Meta HT AM reste une référence à mes yeux, en matière de semi-rigide ludique et surtout, prêt à régaler les amoureux de beau pilotage. Avec, forcément, le côté exclusif et exigeant du semi-rigide par moment, mais surtout avec une conception qui pousse à mettre en oeuvre une gestuelle grisante pour sauter, tourner et pédaler quand ça tricote ! Pour ce qui est de la pratique de prédilection, je m’y aventure ci-dessous mais au final, plus que jamais en l’absence de suspension arrière : c’est le talent et la technique qui font le reste 😉

La Concurrence ?

Canyon Stoic

C’est vis-à-vis de ce concurrent direct que l’on saisi l’intérêt pour le Commençal Meta HT AM de ne pas être tombé dans le piège du longer, lower & slacker à outrance. À son guidon, pas besoin de jouer sans cesse de la répartition des masses et du positionnement, comme sur son concurrent. Là, tout est bien plus direct, court, précis, et en phase avec l’exigence du semi-rigide. Verticalement, les deux semblent partager une certaine rigueur, mais se distinguent sur l’angle. Le Commençal Meta HT AM finit par y travailler, là où l’Allemand et ses tubes obliques/supérieurs soudés entre eux ne lâche rien. Bref, s’il fallait résumer en une phrase : sur le papier et en photo, les deux semblent proches, mais à l’usage, deux points les distinguent très clairement !

Kona Honzo

Pour trouver un vélo parmi ceux qu’on ait pu rouler, qui travaille et filtre verticalement bien davantage que le Commençal Meta HT AM, c’est du côté du Kona Honzo qu’il faut regarder. Dans les proportions et le positionnement, il met en exergue le Commençal Meta HT AM et sa belle tendance à assoir/redresser le buste…

Santa Cruz Chameleon

On parle ici de l’ancien à savoir en carbone et clairement positionné pour faire le pont entre XC/Trail et All Mountain. Le Commençal Meta HT AM est bien plus Enduro dans l’âme ! Et si le Chameleon demande un temps d’adaptation et un certain flow pour faire marcher la magie du carbone dans toutes les directions, le Commençal Meta HT AM s’avère plus tranché : raide verticalement, et finit par travailler davantage sur l’angle !

Monté en full 27.5+ ou full 29 sur les millésimes 2021, le Commençal Meta HT AM 2022 se pare d’une train avant 29 pouces à tous les rangs et toutes les tailles de sa gamme. Et clairement, c’est la meilleure chose qui pouvait lui arriver ! C’est en tout cas comme ça qu’il a livré son meilleur visage à l’essai, et reste à mon esprit comme une référence du moment, et en la matière… La marque a fait le choix de magnifier les sensations de pilotage, et ça… C’est ce qu’on aime sur FullAttack !

Rédac'Chef Adjoint
  1. Merci pour l’essai, ça faisait longtemps que je l’attendais !

    Je me pose souvent la question, n’habitant pas en montagne, de troquer mon TS pour un endurigide, type Commencal Meta HT.
    Mais une fois passé sur un TS (même sans gros débattement, 140/150 mm) vous pensez qu’un retour à un SR est possible ? La différence de comportement et de confort est-elle aussi vraiment différente ?
    Je vous remercie d’avance 🙂

    1. Bonjour Stephane, merci d’avoir attendu 😉 La question est évidement très personnelle, difficile donc de répondre de manière générale. Perso, c’est quand je monte à nouveau sur un Semi-rigide que je me rend compte qu’on prend des habitudes « insoupçonnées » sur un tout suspendu. Pour ma part, c’est à la pédale, en roulant, que je me fait « botter » les fesses en premier sur des cailloux et racines que je ne regardais même plus. Puis en descente, au freinage, où je sens qu’il me faut lire et aborder le terrain différemment. Dans les deux cas, ça me surprend parce que ça tape, avant que je ne me remette dans le bain du pilotage « semi-rigide ». Pour moi, la différence de confort dans ces situations est flagrante, et demande une adaptation du pilotage. Il faut donc voir si le jeu en vaut la chandelle, et si vous vous en sentez capable 😉

      1. Merci Antoine pour ton retour détaillé !
        Si je comprends bien le retour à un SR, même endurigide, n’a pas l’air si évident une fois qu’on a pris le pli du tout suspendu.
        Le meilleur serait d’avoir un TS et un endurigide pour se le fun, le pilotage.. mais ce n’est pas en projet pour le moment ^^.
        Merci encore en tout cas ! 🙂

        1. Avec plaisir 😉 Pour te faire une idée plus précise, tu peux tenter quelque chose : si tu as un blocage d’amortisseur sur ton vélo, tente de débuter une sortie avec le blocage activé, et de voir si tu tiens longtemps, l’impression que ça te fait, et à quel point « ça te manque ». Dans le même esprit en l’absence de blocage, tu peux surgonfler ton amortisseur (ne pas dépasser la limite admissible) et freiner davantage les détentes. Ça peut aussi s’en approcher… L’expérience peut aider à jauger si ça te parait insurmontable ou au contraire, à ta portée 😉

    1. Salut, c’était dans les tuyaux, mais plusieurs raisons nous ont poussé à décalé l’essai. On y reviendra, les premiers contacts étaient très prometteurs 😉

  2. Bonjour,

    Ah je l’attendais celui là, même si j’ai deja craqué il y a quelques mois déjà.

    Je me retrouve dans vos sensations de facilité, de naturelle et de giclette au pédalage. La partie qui me parle le plus concerne le reach court et le stack haut qui permettent de trouver rapidement la bonne position en fonction de ce qui passe sous les roues et pouvoir charger le bdp sans pour autant délester l’avant dans les virage ???. C’est beaucoup plus dure et physique à faire sur mon Norco optic par exemple.

    Mon meta est plus orienté pédalage en full 29 avec seulement 140mm de debattement, ce qui referme un peu les angles. Malgré cela, et à mon niveau intermédiaire, j’avoue sentir que le bike peu aller loin en terme de franchissement, la géométrie permet d’envoyer c’est certain.

    D’ailleurs en mullet vous l’avez roulé en 150 ou 160?

    1. Bonjour Julien

      merci sincèrement pour ce genre de retour. On ne peut pas rêver mieux pour valider le travail d’essai effectué jusqu’ici 😉 je ne suis pas venu au mullet directement. j’ai d’abord voulu rouler le vélo en full 29, comme certains modèles de la gamme 2021 le proposaient. Or, ils faisaient usage d’une fourche 29″ en 150mm de débattement. J’ai donc opté pour ces dimensions. Ce n’est qu’en roulant le 29 que je me suis dit que j’avais la roue 27,5+ d’origine à dispo pour essayer le Mullet. Je suis donc « naturellement » resté sur une fourche en 29″ 150mm à l’avant. Le résultat ne soulevant pas de problème particulier, et étant même le meilleur rendu du vélo, je n’ai pas spécialement cherché à aller plus loin. Après coup, j’ai découvert que Commençal avait fait le même travail, et opté pour cette solution pour la gamme 2022.

      1. Bonjour,

        Lorsque j’ai reçu le cadre je l’ai monté en full 29 avec 150 de débattement et potence de 40mm. Je trouvais que le vélo cabrait « facilement » en monté et demandait à s’employer pour garder du poids sur l’avant, du coup j’ai préféré le passer en 140 pour contrer un peu ce trait de caractère, je n’ai pas de potence plus longue et je n’avais pas envie de diminuer le stack. En mullet 150 si je ne me trompe pas cela devrait accentuer encore plus ce feeling.

        Avez-vous pu constater cela? Avez-vous pu jouer à ce niveau sur les potences, hauteur de cintre, reach? Vous ne témoignez pas trop de votre feeling à la monté.

        1. J’ai identifié un autre petit défaut sur ce bike, debout au pilotage, avec le bon réglage de hauteur de selle, je suis vraiment très très près de la selle et je n’ai vraiment pas de jeux pour manœuvrer le vélo, la selle rentre hélas très rapidement en collision avec mon popotin.
          Sur mes autres vélo, je n’ai jamais eu ce problème de façon aussi marqué, là la selle est vraiment à 2 cm de moi lorsque j’ai les talons baissés….
          Du coup en monté avec franchissement, je me trouve parfois dans le dur là où je passe sans trop de soucis avec d’autres bikes.

          Est-ce dû à angle de selle trop droit par rapport à un reach assez court?

          Avez-vous ressenti cela ?
          Ps : J’ai bien une tds télescopique (175mm) sur le bike, mais je grimpe souvent assis.

          1. J’ai beau repasser les différents passages pentus que j’ai l’habitude d’emprunter lors de mes essais, je n’ai pas connu de « problème » de cabrage avec le Meta. Peut-être aussi une question de taille. J’ai roulé une taille L (comme toujours, pour pouvoir estimer si ça taille petit ou grand). le Meta m’a paru tailler légèrement « petit » mais avec les avantages indiqués dans l’article. Qui dit « taille petit » dit pas besoin d’un gros mouvement de buste pour contrer un début de cabrage. Au final, c’est bien la position du buste relevé, le fait de sentir l’intérêt de jouer du buste pour « engager le vélo » que je retiens, notamment à la monté (sensations « à la montée » = paragraphe « à la pédale » en bonne partie 😉 Quelle taille pour quel gabarit (hauteur/entrejambe) utilisez vous ?
            Pour ce qui est du dégagement:de la hauteur de selle, c’est ce à quoi je fais allusion parmis les point  » –  » en toute fin d’article. prochain évolution souhaitable : un tube de selle encore plus court, c’est encore plus intéressant/important sur un semi-rigide !

  3. Salut, oui c’est tout a fait possible de repasser sur un SR, et ce meme si le pli TS a ete pris. Ca reste des vtt qui « marchent » bien maintenant ;). Par contre meme si les géométries sont proches, ca sera jamais pareil. Et la, je rejoins Antoine, les premiers trucs qui sautent aux yeux, c’est le confort, en pédalant assis, tu redécouvres toutes les racines que tu avais oubliés sur le chemin, et également le freinage, ca marche nettement moins bien, en tous cas bien différemment. Et puis tu t’y remets et tu y penses moins. Bref, un seul SR, ca peut être une solution tres sympa et (bcp) moins onéreuse, par contre si tu aimes le confort, la marge de sécurité et arsouiller le plus vite possible sur un sentier (en compet’ par exemple), ce n’est pas forcement le meilleur choix 😉

  4. Test au top comme d’habitude !
    Mais une question me reste en tête, ce combo de pneus HR2 29*2.5 et rekon en 29*2.6 cela donne quoi ?
    Le HR2 ont le trouve de moins en moins sur les vélos au profit des DHF DHR2 ou autre Assegai en restant chez maxxis.

    Le choix de pneus peut influencer sur le pilotage aussi, que pensez vous de ce combo pour de l’enduro ? Transposition possible sur un TS ?

    1. Arf, la question des pneumatiques est assez personnelle. Effectivement, ça peut influencer sur le pilotage. Qui plus est sur un Semi-rigide. je ne disposais pas des équivalents nécessaires en gamme Maxxis pour effectuer les essais « back-to-back » des différents formats de roue. J’avais ce qu’il fallait chez Michelin, c’est donc ce que j’ai utilisé en partie avant de revenir au montage d’origine. Pour être franc, ça m’arrangeait aussi parce que je n’ai jamais apprécié le High Roller, quelle que soit la version, chez Maxxis. Trop « fuyant » quand on passe sur l’angle à mon goût. Et vis-à-vis des DHF II et Assegai justement, je pense que c’est ce par quoi il pêche ! Le Rekon est intéressant en gros volume, parce qu’il sauve du rendement. Attention simplement à bien ajuster la pression pour garder un minium de grip au freinage. Le compromis est assez fin à trouver, et ça reste réservé aux terrains ni trop secs et dur, ni trop humides et gras.

  5. Les wild enduro sont plus polyvalent et passe parcourent sommes aussi. Les wild en 2.6 ca fait gros pour du musculaire en enduro non ?

    1. C’est ce que je me suis dit au départ, mais au final, ça se pédale suffisamment, d’autant que le fameux rendement du semi-rigide au pédalage offre une marge intéressante pour s’éloigner des habitudes 😉

  6. J’ai un « endurigide » comme deuxième vélo et j’alterne les sorties avec mon tout suspendu et mon hardtail.
    Les sensations sont bien différentes d’un vélo à l’autre : Le tout suspendu a un moins bon rendement il est aussi plus pataud à basse mais il est bien plus tolérant et sécurisant dès que ça accélère ou en terrain hostile , à l’inverse le hardtail est beaucoup plus vif et son rendement est bien meilleur ,mais au niveau tolérance c’est quand même plus tendu.
    L’explication est à priori simple , l’arrière du hardtail étant rigide il ne filtre quasiment pas les chocs, mais il y a aussi le fait que là ou un tout suspendu garde son « assiette » un hardtail a tendance à plonger de l’avant ( on risque beaucoup plus l ‘ « OTB » )et ça au niveau de la façon de piloter ça change tout!
    C’est aussi pour cette histoire « d’assiette » qu’il est difficile de comparer la géometrie d’un hardtail et d’un tout mou , car dès que l’ on monte sur un semi rigide, l’avant et seulement l’avant descend et donc les angles de chasse et aussi de selle se redressent et à la différence d’un suspendu le reach s’allonge lui aussi . C’est pourquoi ,à mon sens ,un endurigide devrait toujours avoir un angle de selle et de direction plus couché ainsi qu’un reach un peu plus court qu’un tout suspendu .
    Enfin bon c’est un peu comme ça que je perçois les choses…

    1. merci pour le partage d’expérience David. On se rejoint sur l’essentiel de l’analyse, ça recoupe ce que l’on constate à l’essai, régulièrement. Néanmoins, on sera simplement plus prudent dans le propos, notamment au moment de généraliser. Oui, globalement un SR aura tendance à plonger de l’avant, mais certains peuvent/doivent/arrivent à rouler des fourches et settings qui permettent de minimiser suffisamment le phénomène (en dynamique) au point de ne pas avoir à prendre des mesures aussi radicales en matière de géométrie 😉

  7. Pour rouler depuis 2010 en 29 et depuis 2014 en 27.5+ (cadre sur mesure car aucun constructeur n’avait de 27.5+ au catalogue) en semi ou tout rigide, je ne partage pas la conclusion sur le freinage : le 27.5+ est clairement un bien meilleur déccélérateur qu’un mulet ou qu’un 29. Il suffit de rouler à la bonne pression.

    1. Bonjour,

      il ne s’agit pas d’un « simple » problème de pression, au quel cas l’essai lui-même n’aurait aucune valeur puisque ça voudrait dire que le protocole est caduque. Plusieurs pressions de 1.3 à 0,85 bars – mesurées au manomètre – ont été utilisées pour traiter ce point. Le propos n’est pas bien compris. Peut-être n’est-il pas assez clair, j’ai donc mis à jour l’article. L’idée n’est pas que le 27,5+ freine moins bien. On est d’accord, globalement ça freine mieux. Par contre il tape davantage. La succession d’impact peut créer des problèmes (d’équilibre, de crevaison, de rebond, de confort…). Et c’est particulièrement vrai sur ce vélo précisément, vu la rigidité verticale du triangle arrière du Meta HT. Merci

  8. Un test du nukeproof scout ferai un bon intermediaire entre un stoic résolument long et un méta plutôt court.

    Sur la rigidité il a les deux tubes soudés.

    Les trois en alu et dans des prix voisins.

  9. Bonjour,
    Tout d’abord merci pour l’article

    Je me permet de poster pour demander des précisions
    Lorsque vous parlez du montage mx, c’est avec une roue de 29″ et 27.5″ ‘normal’ ou bien 27.5″ Plus et un pneu en 2.8 ?

    Deuxièmement, vous avez apprécié que l’avant se relève avec le montage mx et la fourche en 150mm. Avez vous essayé le 29″ avant et arrière mais avec une fourche en 160mm ? Sur le papier on doit se rapprocher du montage mx en terme d’assiette du vélo

    Merci 🙂

    1. Bonjour Albert,

      il peut effectivement y avoir confusion. Généralement sur FullAttack : MX/MUllet : 27,5 classiques + 29. Mais ici spécifiquement, je n’ai fait usage que de la roue 27,5 pouce qu’avec pneus « + » en 2.8 puis 2.6. Ceci parce que le vélo est à l’origine livré avec ce format dans la majorité des cas, et parce qu’il s’agit d’un semi-rigide qui peut tirer parti des pneus plus volumineux. Ici donc, cas particulier : MX/Mullet = 27,5 plus + 29.
      Ensuite, je n’ai pas essayé le configuration avec fourche en 160mm comme vous la suggérez. D’abord parce qu’on s’éloigne de ce que la marque propose de série – sachant qu’avec le mullet/29 on s’éloigne déjà de ce que ce modèle précisément propose (full 27,5+) mais qu’on reste dans l’acceptable puisque conforme à ce que la marque propose depuis, sur ses nouvelles gammes. Sans ce garde fou, on en viendrait vite à passer énormément de temps à farfouiller dans tous les sens. Il m’aurait fallu un faisceau d’éléments m’y poussant. Or justement, ce n’était pas le cas. Certes, vous avez raison, on aurait une assiette proche, mais réhaussant l’ensemble du vélo en hauteur, ce qui va à l’encontre d’une des qualité du vélo : offrir un stack important tout en préservant une position du pilote bien « planqué derrière le cintre », assez bas, plutôt dans le vélo. Comme par ailleurs, je trouve parfois que le dégagement manque pour passer derrière la selle, si en plus on complique la donne en réhaussant tout le vélo et donc le CDG de l’ensemble… Ça ne paraissait pas pertinent.

  10. Je n’avais pas vu votre réponse, merci

    Sur le mien (2021 origin), j’ai les roues en 27.5+ et la fourche en 160mm, faudra que je teste avec une roue en 29″ 🙂

  11. Bonjour, avant tout merci et bravo pour ce superbe essai complet !

    j’ai juste une question au niveau de la taille. Mesurant 1.77 quelle taille serait la plus optimale ? L ou M ? étant un peu entre les deux je n’ai pas envie de me retrouver avec un vélo trop « petit » et inversement.

    Merci pour tout, continuer c’est top 😉

    1. bonjour Maxime,

      en première intension, et puisque le Meta HT AM ne « taille » pas très grand, je pense qu’un L peut passer. Après, c’est aussi, et surtout, une question de « goût » et d’attentes. Pour aider, peut-être que l’on peut se baser sur ton vélo précédent, si tu en avais déjà un ? Lequel ? Quelle taille ? Comment te sentais-tu dessus ? Qu’attends-tu du prochain ? N’hésite pas à préciser tout ça, qu’on puisse être plus précis dans le conseil 😉

  12. Effectivement je n’ai pas précisé que je roulais sur un spé ENDURO en taille M (s2) de 2020, donc dans l’idée de me rapprocher de l’essentiel ( donc du pilotage ) avec un bike plus  » réactif » et m’éloigner du « gros enduro » qu’est le spé.
    pour ce qui est des sensations, on va dire que je me sentais nettement trop assisté dans le pilotage.
    Sachant que le changement est déjà pas mal radical j’aimerais éviter une transition trop violente

    1. Pour moi, taille S2 = Taille S, S3 = M, S4 = L et S5 = XL, si on doit tenter un parallèle. Avant d’aller plus loin, on va parler en taille S1, S2, S3, S4, S5 comme les appèle Specialized. Es-ce bien un S2 que tu roules ? Selon leur charte des tailles, pour 1m77, c’est plutôt S3 ou S4… Merci, à très vite !

        1. Pas de soucis. On va se cantonner aux dimensions qui conditionne la position sur le vélo (reach, stack, tube supérieur horizontal). par rapport à l’Enduro S3, le Meta HT taille M est bien plus court en reach (quand tu pilote debout). De l’ordre de 4cm. À mon sens, ça fait beaucoup. Le Meta HT taille L s’en rapproche davantage : seulement 14mm plus court. C’est plus cohérent. Assi, au pédalage, le Meta HT taille L peut par contre sembler légèrement plus long (distance selle/cintre) : 10mm. C’est pas énorme, et ça peut se corriger en jouant de la position de la selle dans les rails, et/ou de la longueur de la potence. Pour moi, ça illustre bien que le Meta HT AM taille petit, et il me semble que la taille L sera plus à propos, en rapport avec ce à quoi tu t’es habitué avec le Spé Enduro S3 😉

  13. Bonjour, je viens d’acheter un meta HT 2022 monté en mullet avec le pneu de 27.5 + à l’arrière. Auriez-vous des conseils sur les pressions des pneus qui vous paraissent optimales en fonction des terrains?

    1. Bonjour Arnaud,

      difficile à préciser, tant ça dépend du gabarit et du pilotage du bonhomme qui se trouve dessus 😉 Pour donner un point de repère, je mesure 1m82, pèse 78kg. Dans des pneus « normaux » j’utilise habituellement des pressions qualifiées de basses, entre 1,3 et 1,4 bars en fonction des conditions. Dans le Maxxis Rekon carcasse EXO en 27.5 pouces + du Meta HT, j’utilisais de mémoire autour de 1,05 à 1,15 bars. En dessous, les risques de pincement étaient trop important, j’ai systématiquement crevé. Tout ça reste assez individuel, mais en fonction de vos propres habitudes, ça peut éventuellement donner des ordres de grandeur 😉

  14. Bonsoir Antoine,

    Après avoir dévorer ton site – et d’ailleurs bravo pour ton superbe travail – je pense avoir trouvé la monture qui correspond à toute mes cases (remplacement d’un kona unit singlespped et d’un bmx race).
    En gros toujours l’envie de faire le pitre, mais a 43 ans je commence à avoir envie d’un peu de confort, sans oublier le fun 😉

    Le velo semble penchait du coté des velos courts, et sur le site la plage taille passe pour le S de 1 m58 à 1m70 au M de 1m68 à 1m80… Ce qui me place pile entre 2 chaises avec mes 1m70…

    Pour une usage trail technique, descente de terre presque plate (coucou le sud ouest), pumptrack, tu pencherais plutôt vers le S ou le M ?

    D’avance merci pour ta réponse

    1. Bonsoir Pierre, merci pour ce retour très positif. Très heureux de pouvoir aider 😉 Je comprends l’idée. Ça parait coller au projet ! Je penses que tu peux te fier à la durée des sorties pour trancher. Tu as l’air de vouloir privilégier la maniabilité, donc je t’orienterais bien vers la plus petite taille… À condition que tu roules essentiellement sur des sorties courtes, de 1h ou 2h. Si tu en viens à pédaler plus longtemps, peut-être qu’un peu plus d’aisance et de place peuvent te servir aussi 😉

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