On l’a dit, et on ne le répétera jamais assez, mais quand il s’agit d’une nouvelle génération d’un des vélos les plus couronnés de succès en Coupe du Monde de Descente, difficile de passer à côté de toute bonne occasion d’en savoir plus à son sujet. Santa Cruz l’a bien compris et s’applique à distiller progressivement les infos qui permettent de mieux saisir les enjeux autour du Santa Cruz V10 Gen8. C’est chose faite avec ce nouvel épisode vidéo dédié à la genèse de la nouvelle arme de Descente du Syndicate… On regarde attentivement, et surtout, on précise ce qui le mérite, dans la foulée, sur FullAttack !
Kick-Back !
Ça vous a plu ?! Nous, on s’est appliqués à prendre des notes. Vous savez, pour collecter les impressions des pilotes ?! Pour l’heure, ils sont les seuls à avoir réellement roulé le Santa Cruz V10 Gen8. Et même si forcément, ils ne vont pas dire si quelque chose les dérange, il y a tout de même des choses à lire entre les lignes. Pêle-mêle, on note d’abord que Jackson Goldstone trouve que le Santa Cruz V10 Gen8 procure des runs plus smooth, moins fracassants que son précédent vélo. Dans la foulée, Nina Hoffmann rapporte son impression d’un grip bien plus important à la roue arrière. Des impressions complétées par Laurie Greenland qui trouve pour sa part que le Santa Cruz V10 Gen8 est capable de générer autant de vitesse que l’ancien, tout en étant plus confortable…
Mais alors, à quoi est-ce dû ? Ceux d’entre vous qui lisent régulièrement FullAttack, et connaissent les Didactiques sur le bout des doigts savent où l’on veut en venir. Mais c’est encore plus intéressant de savoir ici qu’au-delà de cette vidéo, c’est auprès de Kiran Mackinnon que l’on a pu vérifier l’information. Oui, ces propos ont tout d’un vélo qui présente moins d’anti-squat que le précédent. Et c’est le cas. On parlerait d’une réduction de 40% de la valeur. Quand on sait que l’actuel friserait les 140%, ça se comprend… D’où l’impression, logique, d’une suspension qui brasse moins ses pilotes. Mais ce n’est pas tout. Parfois, moins d’anti-squat s’accompagne d’un dynamisme en berne… Mais Nina Hoffmann rapporte aussi un vélo qui sait rester plus haut dans le débattement, tandis que Jackson Goldstone et Laurie Greenland rapportent tous deux un vélo qui se comporte mieux au freinage…
Tout bonnement parce que l’abaissement de l’anti-squat ne s’est pas fait tout seul. Toujours selon Kiran Mackinnon, le maintien provient de la trajectoire de roue arrière retenue – plutôt verticale, souvenez-vous le débat sur le point de pivot haut au premier épisode – et de la courbe de ratio utilisée, un peu plus droite, un peu plus propre encore. Quant au comportement du vélo au freinage, il s’agit d’avoir travaillé sur la courbe d’anti-rise, afin d’éviter que tout ne fige au moment d’attraper les freins… Difficile de dire avec certitude que c’est ça qui a fait la différence, mais force est de constater que Jackson Goldstone – qui rapporte apprécier de pouvoir freiner et tourner plus tard sur le Santa Cruz V10 Gen8 – a su faire usage du nouveau vélo au nez et à la barbe des meilleurs Australiens venus concourir pour leur titre de champion national…
Settings ?!
Quoi qu’il en soit, revenons à nos moutons. Outre ces détails précieux pour saisir et confirmer qu’attendre de la bête de course que doit être le Santa Cruz V10 Gen8, la vidéo nous en apprend aussi un peu plus sur les ajustements dont le Syndicate dispose. En l’occurrence, le chiffre magique tourne autour de 3 ! Trois réglages particuliers, sur 3 positions à chaque fois. La douille de direction comporte un ajusteur de reach qui permet, sur la même taille de cadre, d’ajuster la longueur entre -10/0/+10mm. À peu de chose près, dans les mêmes proportions que sur les rivaux directs, Sender & Suprême V5.
Le Santa Cruz V10 Gen8 dispose ensuite d’un flip chip au niveau de l’ancrage amortisseur & biellette. Mais contrairement aux vélos de série au catalogue de la marque – qui ne proposent que Low & High – ici aussi trois positions sont en jeu. On nous précise que c’est pour jouer de la hauteur de boîtier, et l’on devine qu’il puisse y avoir un léger effet sur la courbe de ratio, sans plus de précisions pour l’heure. Qu’importe, de valeurs précises non plus, il n’est question pour parler des trois longueurs de bases possibles. Le réglage est néanmoins bien disponible sur le Santa Cruz V10 Gen8 du Syndicate…
La suite ?!!
D’ailleurs, outre le fait que ce vélo soit celui que l’on retiendra comme la monture ayant permis à Jackson Goldstone de remporter sa première course Élite pour sa première course dans la catégorie, on retiendra surtout qu’avec autant de réglages disponibles, maintenant, on veut savoir qui roule quoi au sein du Syndicate ! C’est toujours une bonne occasion d’en apprendre autant à propos du vélo, que du pilote… Pour l’heure, on nous glisse ici que ces réglages permettent aux trois pilotes – Jackson Goldstone, Laurie Greenland & Nina Hoffmann – de rouler la même taille de cadre sans pour autant retenir les mêmes settings. Alors, qui roule quoi ? Pourquoi ? Comment ?! Dans quelles circonstances et pour quelles raisons ?! Ça, parmi le reste du contenu que Santa Cruz a prévu de divulguer plus tard dans la saison, ça fera partie des prochains épisodes, à suivre et décrypter, en bons geeks de matos, sur FullAttack !