Comment parler des Jeux Olympiques et de l’équipe de France sans aborder le sujet avec son « capitaine » ? Pour ce sixième et dernier article de notre rubrique « Objectif JO Paris 2024 », nous avons discuté avec Yvan Clolus, l’entraîneur national élite de Cross-country. Rencontre avec un homme à la tête froide et l’esprit limpide.
Propos recueillis par Théo Meuzard le 26/02/2024
Théo Meuzard : Salut Yvan, peux-tu te présenter et nous dire deux mots sur ton métier actuel ?
Yvan Clolus : Je m’appelle Yvan Clolus, j’ai 48 ans, je suis entraîneur national de l’équipe de France élite.
Quel a été ton parcours avant de devenir l’entraîneur national élite ?
À la base je suis professeur de sport, cadre d’état payé par le ministère des sports et placé auprès de la fédération française de cyclisme. J’ai exercé différents métiers pour la FFC depuis 25 ans maintenant. J’ai été conseiller technique régional en Normandie puis en Franche Comté, puis j’ai mis en place le Pôle France VTT à Besançon en 2007. Ensuite, j’ai pris les rênes des équipes de France junior, espoir, puis élite depuis 2014. J’ai toujours œuvré auprès des équipes de France de XC depuis 1999/2000. Aujourd’hui j’ai une bonne expérience de cette équipe nationale.
De formation je suis professeur de sport, à ne pas confondre avec professeur d’EPS qui est un diplôme de la fonction publique de catégorie équivalente mais qui est destiné à l’enseignement en collèges et lycées. Professeur de sport, c’est pour aller servir trois grandes missions, à la fois l’entraînement et le haut niveau, la formation de cadres, et le développement des disciplines. On peut exercer son métier de professeur de sport en direction départementale ou régionale jeunesse et sports, dans les Creps, ou auprès des fédérations. C’est ce que je fais depuis 1998 auprès de la FFC. Le cyclisme et plus particulièrement le VTT étaient ma spécialité, c’est ce qui m’a permis d’avoir plusieurs métiers au sein de la fédération. S’il y a des jeunes ou moins jeunes qui sont intéressés par cette voie-là, je me ferai un plaisir de les renseigner et de les accompagner. Le cursus « royal » est l’UFR STAPS après le BAC, puis la licence, le master, et enfin le concours de professeur de sport. L’autre filière possible est de passer par les diplômes d’état jeunesse et sport puis de revenir sur le concours. Ces dix ou quinze dernières années nous avons accompagné pas mal d’anciens athlètes de haut niveau qui ont rejoint la FCC tels que Sandrine Guironnet, Séverine Maillet et j’en passe.
Il semblerait que tu aies souvent roulé avec les athlètes durant le stage équipe de France en Afrique du Sud. C’est une façon d’être proche des coureurs ?
Il y a plusieurs raisons, la première c’est que j’aime rouler (rires) ! La deuxième, c’est que le groupe était très resserré, pour des questions de budget et de stratégie fédérale. Côté féminines, il n’y avait que Loana Lecomte, Pauline Ferrand-Prévot était en stage avec son équipe Ineos. En Afrique du Sud l’environnement est assez particulier donc l’idée est de ne jamais laisser un athlète seul à l’entraînement, en particulier Loana qui était la seule fille. Mes moyens physiques ne m’auraient pas permis de suivre le groupe élite homme pendant quinze jours (rires), c’est aussi pour cette raison que j’ai principalement roulé avec Loana. On met en place une logistique chaque jour afin que les athlètes aient un support pour la mécanique ou l’hydratation. Il y a des jours où nous avons bu 8 à 10 bidons, il fait très chaud ! Pour moi c’est un super moment pour rouler avec les athlètes et cela me permet d’avoir un œil sur eux. Je suis en quelque sorte les yeux des entraîneurs personnels des athlètes qui ne sont pas sur place. Je leur fais des retours avec ce que j’observe.
Pour moi c’est un super moment pour rouler avec les athlètes et cela me permet d’avoir un œil sur eux.
Comment sont déterminés les critères de sélection olympique en France ?
C’est assez simple. Chaque fédération, qui est une délégation de l’état, est chargée de mettre en place ses propres critères qui sont validés par le ministère des sports et le CNOSF (Comité national olympique et sportif français, ndlr). Ce n’est pas la fédération toute seule, ou un entraîneur national tout seul qui détermine les critères. C’est l’ensemble du mouvement sportif qui se coordonne pour identifier les meilleurs critères qui permettront de présenter les meilleurs athlètes le jour J aux Jeux Olympiques.
Ressens-tu une pression particulière au moment de valider définitivement la liste de coureurs qui iront aux Jeux ?
Je ressens une pression particulière à plusieurs titres. Le premier c’est que c’est un choix fort et important, accompagné par l’envie de ne pas se tromper et de présenter les meilleurs athlètes pour atteindre les objectifs que nous avons en commun, à savoir aller chercher des médailles. Il y a une pression un peu plus « humaine » dans le sens où je sais ce que signifie pour ma discipline qu’est le VTT Cross-country, le fait d’être aux Jeux ou de ne pas y être. Je connais certains des athlètes dont on parle depuis plus de quinze ans et le jour où il faut faire un choix, il faut que ce soit un choix froid, raisonné, et ce n’est pas l’humain qui doit rentrer en premier dans la réflexion. Nous sommes conscients du moment, encore plus dans notre discipline où les Jeux représentent le graal. Nous sommes conscients aussi des effets secondaires de nos choix. Il y a des teams, des marques et une industrie derrière nos pilotes et on sait que notre décision peut avoir un effet sur leur contrat.
Vous savez, on dit qu’on est olympien à vie. Ce n’est pas la même chose qu’une sélection pour un championnat d’Europe ou un championnat du monde. Je suis conscient de tout ça, je suis également conscient du fait que je n’ai jamais été aux Jeux (en tant qu’athlète, ndlr), je dois bien faire le tour du contexte avant d’arrêter une décision. J’ai de la pression pour les raisons que je viens d’évoquer mais je ne reçois pas de pressions venant de l’extérieur, de toute façon je ne suis pas joignable sur les réseaux sociaux (rires). Cela ne me fait pas peur, mais c’est un moment durant lequel il faudra avoir beaucoup de respect car ce sera un choix fort.
Comment on annonce à un coureur qu’il n’est pas sélectionné ?
C’est toujours difficile, car on sait quelle sera la déception, on sait aussi que parfois ça se joue à pas grand-chose mais il ne faudra pas s’éterniser dans les explications. En revanche je veux pouvoir expliquer ces choix à l’avenir au premier ou à la première qui n’ira pas aux Jeux, car cela peut être vécu comme un échec. Il faut aussi accompagner ces athlètes dans ce moment-là. Le problème c’est que sur le moment, je ne suis pas la meilleure personne pour accompagner (rires), puisque je suis celui qui aura fait un choix. J’ai assez de politesse et de « courage » pour appeler ces athlètes et leur dire les choses, cela fait partie du jeu et du processus et dès le départ je sais dans quoi je me suis engagé en acceptant ce poste-là. Même si mon choix doit se faire d’une façon assez froide, je veux quand même garder de l’humain et une forme de chaleur dans l’accompagnement de tous ces athlètes. C’est hyper important pour eux, sur le moment mais aussi pour construire l’avenir car après les Jeux de Paris il y aura d’autres compétitions, d’autres JO et il faut être en mesure de rebondir collectivement.
Même si mon choix doit se faire d’une façon assez froide, je veux quand même garder de l’humain et une forme de chaleur dans l’accompagnement de tous ces athlètes.
Depuis les JO de Londres 2012 et le titre de Julie Bresset, on n’a pas revu de Français ou Française sur le podium d’une épreuve de Cross-country olympique malgré un niveau très élevé et dense chez nos élites. Y a-t-il quelque chose qui cloche selon-toi ?
J’ai envie de dire que oui, forcément, sinon il y aurait eu d’autres titres et d’autres médailles. Le contexte de Tokyo ou de Rio n’était pas les mêmes. En ce qui me concerne, avec l’équipe que j’ai emmenée à Tokyo, nous sommes passés par un vrai travail de bilan à 360° pour essayer de comprendre pourquoi nous avions échoué. Même si c’est difficile de parler d’échec pour une place de 6 avec une athlète de 21 ans (Celle de Loana Lecomte, ndlr), mais on y allait pour des médailles. Nous sommes passés par un bilan, il y a des choses que nous pouvons dire et partager, et il y en a d’autres qui sont plus difficiles à partager car elles font presque partie du secret professionnel puisqu’elles sont liées aux secrets d’une équipe, d’une préparation etc. Ce qui est certain, c’est qu’avant et pendant Tokyo, des erreurs ont été commises. De l’extérieur, ces erreurs sont des grains de sable. C’est-à-dire qu’on a peut-être tout fait correctement à 99%, mais c’est le 1% restant qui fait que vous faites 6, 8 ou 10 et que les autres vous passent devant. Ce sont ces grains de sable que nous avons identifié. À Tokyo j’avais quatre machines dans mon équipe. Je connais bien mes athlètes et ma discipline, et dans les 3 ou 4 jours avant l’épreuve j’avais rarement vu une équipe de France aussi forte. Ensuite parmi les grains de sable dans la phase d’avant course, puis de course, il y a des choses qui sont du domaine de la construction d’une équipe, qui sont du domaine de la précision des dernières séances pour l’objectif, il y a des choses qui sont du domaine mental, ou d’appréhension d’un statut en particulier. À cela est venu s’ajouter le contexte Covid, mais les médaillés étaient dans le même contexte que nous. En tout cas nous avons analysé toutes ces choses-là, et s’il n’y avait pas eu d’erreurs de commises, il y avait moyen de faire un et deux chez les hommes et chez les femmes. Nos athlètes en étaient capables, mais nous ne l’avons pas fait… À l’approche de Paris, je suis certain de pouvoir dire que nous avons gommé beaucoup de ces grains de sable qui nous permettent d’aborder l’échéance avec sérénité, tout en restant lucides sur les capacités et les forces de nos adversaires.
À Rio, Maxime Marotte prend la 4e place à quelques secondes du podium, Julien Absalon termine 8e, un des seuls « trous » dans sa carrière, Victor Koretzky partait pour la médaille puis crève, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas… Mais quand il n’y a rien qui veut, c’est quand même qu’il y a des choses à analyser. C’est ce que nous faisons car nous sommes des compétiteurs et nous recherchons la perfection au quotidien, mais on ne peut pas dire, lorsque les objectifs ne sont pas atteints, que des erreurs ou des oublis n’ont pas été commis. Ce ne serait pas professionnel. On assume et nous travaillons avec les teams et les athlètes qui sont les principaux acteurs de la performance.
Parmi les dysfonctionnements dont je peux parler ouvertement, il y en a un en particulier avec lequel je suis à l’aise. À Tokyo, j’étais à la fois l’entraîneur de l’équipe olympique, mais également l’entraîneur personnel de Jordan Sarrou. Cette situation était simplement liée au fait que j’entraînais Jordan Sarrou depuis 12 ans, bien avant d’être l’entraîneur national élite. Nous avions décidé d’un commun accord avec la fédération et les athlètes que je resterai l’entraîneur de Jordan jusqu’aux Jeux. Je jonglais donc avec deux casquettes, celle d’entraîneur national et celle d’entraîneur de Jordan. Force est de constater que c’était probablement une erreur. Forcément, aux yeux des gens qui le veulent, à un certain moment j’étais plus l’entraîneur de Jordan que l’entraîneur de l’équipe. Donc une des décisions qui a été prise, c’est que je rempile pour une olympiade à la condition que je ne sois plus l’entraîneur particulier d’un des athlètes, pour retrouver une position neutre. Pour pondérer, cela n’a gêné personne que je sois à la fois l’entraîneur de Jordan Sarrou et celui de l’équipe de France lorsque Jordan a été champion du monde élite en 2020 (rires) !
À l’approche de Paris, je suis certain de pouvoir dire que nous avons gommé beaucoup de ces grains de sable qui nous permettent d’aborder l’échéance avec sérénité, tout en restant lucides sur les capacités et les forces de nos adversaires.
Plusieurs coureurs nous ont fait part d’une sélection olympique tardive en France, qui les poussait à mettre beaucoup d’énergie dans la qualification, peut-être au détriment de la fraîcheur le jour J. Qu’est-ce que tu en penses ?
C’est aussi un des éléments du bilan de Tokyo, auquel on a essayé de remédier par deux actions. La première a été de placer des critères de sélection sur certaines épreuves de l’année N-1 (En l’occurrence Les championnats du monde, les coupes du monde de Val di Sole et des Gets, et en seconde intention le test event des JO, ndlr). Cela a permis d’offrir à certains athlètes un statut particulier à l’issue de la saison 2023 car ils ont performé sur les épreuves que nous avions cochées. Chez les hommes, il y a un athlète tout particulièrement qui s’est illustré sur ces épreuves, Victor Koretzky. Aujourd’hui il dispose d’un statut particulier à nos yeux et nous l’accompagnons d’une manière qui est différente des autres. Sa sélection n’est pas prononcée pour autant mais ce statut lui confère des droits et des devoirs pour avancer sereinement. C’est une des solutions que nous avons mises en place, d’un commun accord avec les autres athlètes.
La deuxième réponse, c’est que nous espérons pouvoir donner le deuxième ticket au lendemain de la seconde coupe du monde au Brésil fin avril (chez les hommes, les deux places chez les femmes étant déjà occupées par Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte, ndlr). Il nous paraît inopportun d’attendre Nove Mesto (fin mai). Ça ne paraît pas être grand-chose mais cela donne un gros mois supplémentaire à l’athlète concerné pour se préparer aux Jeux. Il y aussi des règles dans le cadre des sélections olympiques VTT, et parmi celle-ci, la sélection définitive qui sera donnée le 4 juin, et ça c’est non négociable. Maintenant cela ne nous empêche pas de travailler en amont avec les athlètes pour les identifier le plus tôt possible. J’espère que nous pourrons complètement clarifier la stratégie début mai afin d’aborder différemment les courses qui suivront telles que les championnats de France et les coupes du monde, avec peut-être des impasses. Il y a quatre ans nous avions attendu fin mai pour attribuer les deux tickets ce qui laissait peu de temps à l’athlète pour se remobiliser après sa sélection. Ce n’est pas comme cela qu’on construit une performance.
En VTT contrairement à d’autres sports, les coureurs sont gérés toute l’année par des équipes privées plutôt que leur fédération (hors championnats d’Europe, du monde et Jeux Olympiques). Comment intervient la fédération auprès de ses athlètes pour les accompagner ?
L’idée générale, c’est de faire comprendre aux athlètes que quoi qu’’il arrive dans leur carrière la fédération restera « une île » sur laquelle ils sont sûrs d’être chez eux. Nous les accompagnons sur le long terme. Par exemple, il y a quelques années aux mondiaux à Cairns nous avons emmené Victor Koretzky, malgré le fait qu’il ne rentrait pas dans les critères, car nous savions que ça payerait sur le long terme. Les athlètes ont forcément des hauts et des bas, il peut y avoir des difficultés avec les teams, mais la fédération doit rester une ancre solide sur laquelle ils peuvent s’appuyer dans le long terme pour l’ensemble de leur carrière.
Ensuite, il faut être conscient que la fédération a des moyens qui sont différents de ceux des teams. Les teams ont l’argent pour le matériel, les déplacements sur les coupes du monde etc. La fédération ne cherchera pas à aller dans cette direction. En revanche, elle a des compétences dans l’accompagnement longitudinal notamment dans les domaines médicaux et paramédicaux. Je peux vous dire que le médecin de l’équipe de France de Cross-country, Jacky Maillot est le médecin de l’ensemble du collectif tout au long de l’année. C’est un socle sur lequel les athlètes peuvent s’appuyer, à tel point que certains teams n’ont pas forcément besoin de médecin, en tout cas pas pour les Français, car ils savent que cette partie-là est prise en charge par la FFC.
L’autre point est sur l’approche macro de la performance avec les athlètes pour les aider à construire leur progression par rapport à leur profil et le modèle de performance. La fédération s’inscrit dans le long terme. Ensuite, sur des championnats d’Europe ou du monde, la fédération va par exemple s’appuyer sur les mécanos des teams pour s’occuper des vélos des athlètes. La ligne rouge en revanche, contrairement à la Descente, c’est que le collectif soit géré par l’équipe de France sur les trois épreuves majeures que sont les championnats d’Europe, les championnats du monde et les Jeux Olympiques. Peut-être qu’à l’avenir, on demandera aux teams de s’occuper des athlètes sur ces épreuves comme c’est le cas en Descente mais pour le moment ce n’est pas d’actualité. Par rapport à d’autres sports, le modèle du Cross-country est un peu hybride avec une partie du travail réalisé par les teams, et une autre réalisée par la fédération. Mais heureusement que les teams privés sont là car la fédération ne serait pas en mesure d’accompagner les athlètes comme ils le font. En piste ou en BMX, ils rêveraient d’avoir de gros teams privés comme nous avons en VTT (rires). On voit aussi que les teams sont en train de passer un véritable cap en terme d’encadrement. Il y a de plus en plus d’entraîneurs, de coachs techniques etc. C’est quelque chose que nous avons encouragé et construit avec les équipes. On retrouve dans les grandes équipes d’anciens athlètes tels que Stéphane Tempier, Olivier Maignan ou Nicolas Filippi, c’est une grande fierté de la fédération de les avoir formés et de les retrouver à ces postes aujourd’hui.
L’idée générale, c’est de faire comprendre aux athlètes que quoi qu’il arrive dans leur carrière la fédération restera « une île » sur laquelle ils sont sûrs d’être chez eux.
On vient de le dire, lors des grands rendez-vous tels que les mondiaux ou les JO, les athlètes ne sont plus gérés par leur équipe mais par la fédération. Quand on sait l’importance des rituels* pour un coureur sur un week-end de course et le travail que demande leur mise en place, est-ce que la fédération et son staff parviennent à s’adapter pour conserver les habitudes des pilotes ?
(*exemple de rituels : repas type, routine d’organisation d’une journée de course, discussions avec son mécano, séances de massages adaptées etc…)
C’est un petit défi, forcément. Nous essayons de pallier à ça, par exemple avec un staff de médecins ou de kinés qui ont été définis juste après l’olympiade de Tokyo, donc les athlètes ont l’habitude de les voir. Les différents stages que nous organisons dans l’année servent aussi à ça. Ensuite il y a beaucoup d’échanges avec les athlètes et nous tenons à jour de nombreux documents relatifs à leurs habitudes. Aujourd’hui, ce n’est un secret pour personne, même si la fédération a un partenaire nutrition, les athlètes utilisent leurs propres produits diététiques si cela s’avère nécessaire. C’est la fédération qui s’adapte aux routines des athlètes et non l’inverse. Le but est de les mettre à l’aise. Notre travail consiste aussi bien sûr à identifier en amont les problèmes, les sources d’erreurs et d’incompréhension pour que tout roule le jour J. Cela demande forcément un effort mais souvent les grands athlètes sont aussi des personnes dotées de grandes capacités d’adaptation.
Aux JO de Paris 2024, si tu devais choisir entre deux médailles de bronze pour nos coureurs ou une seule médaille d’or, tu choisirais quoi ?
J’aurais tendance à privilégier une médaille d’or (rires) ! C’est quand même le symbole de ce qu’on recherche et de ce pour quoi on se bat. Nous sommes tournés vers la perf’, vers l’or et c’est ce qui permettra d’avoir la deuxième médaille en argent plutôt que deux médailles de bronze !