Au premier plan il y a les athlètes, les podiums, les victoires. Derrière, il y a les personnes de l’ombre qui œuvrent sans relâche pour la réussite des pilotes. Pour le troisième épisode de notre rubrique « Objectif JO Paris 2024 », nous sommes passés de l’autre côté de la barrière pour discuter avec Sébastien François, manager de l’équipe Canyon Collective XCO. Rencontre avec un passionné de VTT qui nous explique les ficelles du métier et les impacts d’une saison olympique sur la gestion d’une équipe internationale…
Propos recueillis par Théo Meuzard le 25/01/2024
Théo Meuzard : Salut Sébastien, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Sébastien François : Et bien je m’appelle Sébastien François, j’ai quarante-huit ans, je suis un Français expatrié en Espagne depuis 13 ans. Je dirige avec Claudia l’équipe Canyon Collective XCO.
Ton nom est indissociable de celui de Claudia Baudry. Vous êtes liés dans la vie privée comme au sein de la structure Canyon Collective que vous dirigez tous les deux. Ce n’est pas commun, une structure avec deux team managers. Comment vous fonctionnez ?
Depuis toujours nous travaillons ensemble. Avec le team nous avons chacun nos fonctions, mais nous sommes systématiquement au courant de tout tous les deux, de sorte à ce qu’il n’y ait pas de problème si pour une raison ou pour une autre l’un de nous deux venait à être absent à un moment donné. De mon côté je m’occupe plutôt de la partie technique et mécanique, et Claudia gère davantage la partie logistique. Je vais principalement faire le lien entre les mécanos, les pilotes et les partenaires, quand Claudia sera davantage sur la partie réservation des hébergements et restauration.
Depuis toujours nous travaillons ensemble […] De mon côté je m’occupe plutôt de la partie technique et mécanique, et Claudia gère davantage la partie logistique.
Vous dirigez l’équipe Canyon Collective depuis 2022 mais vous n’en êtes pas à votre coup d’essai. Peux-tu nous réexpliquer comment vous en êtes arrivé là ?
Nous avons toujours bossé dans le milieu du vélo. Au début des années 2000, j’ai passé mon brevet d’état de moniteur VTT, j’étais le premier dans le département du Lot-et-Garonne. J’ai encadré en centre de loisirs dans les quartiers « chauds » d’Agen, puis j’ai travaillé au comité d’Aquitaine de cyclisme. J’ai également eu un magasin de vélo, pendant 10 ans. Claudia travaillait à mes côtés au magasin. Par la suite, j’ai travaillé chez Casa Masferrer, la maison mère de la marque Massi en Espagne. C’est à ce moment là qu’avec Claudia nous sommes partis nous installer en Espagne. On m’avait demandé de m’occuper directement de certains athlètes, dont Jean-Christophe Péraud (Vice-champion olympique de VTT à Pékin en 2008, 2ème du tour de France 2014, ndlr) qui a signé chez Massi juste après les JO de Pékin. Pendant quatre ans j’ai eu la double casquette service commercial et gestion de l’équipe chez Casa Masferrer. Au bout d’un moment le travail de bureau a commencé à me peser, j’ai décidé d’arrêter le service commercial et de continuer à gérer le team avec Claudia. Nous avons déménagé à L’Escala, proche de Gérone et nous avons créé la société Natur Sport l’Escala avec laquelle nous proposions de l’encadrement VTT et des séjours. L’hiver était consacré aux séjours avec cette société et le reste de la saison était consacré au team Massi.
Quand Jean-Christophe Péraud est parti sur route, il y a eu un petit creux au sein de l’équipe Massi, mais années après années le niveau du team est remonté crescendo. En 2019 il y a eu l’arrivée de Thomas Griot et Loana Lecomte. Nous avons obtenu le titre de champion du monde espoir avec Loana, puis il y a eu sa série de victoires en coupe du monde élite fin 2020, début 2021.
Il y a deux ans, nous avons eu l’opportunité d’entamer une nouvelle aventure avec Canyon. Loana avait reçu plusieurs propositions et elle a décidé de s’engager avec Canyon en conservant son staff. C’est ainsi que Claudia et moi, ainsi que le mécano Thibaut Rivière avons démarré cette nouvelle collaboration. Thomas Griot est également resté dans l’effectif. Nous avons ainsi fermé le chapitre Massi, un très beau chapitre qui nous a permis d’apprendre et d’évoluer. L’idée de Canyon était de créer une structure autour de Loana avec les JO de Paris en ligne de mire.
Team manager, c’est un métier à part entière et à plein temps ?
Oui, à ce niveau là c’est une activité à plein temps ! Depuis que nous avons entamé l’aventure avec Canyon, nous avons mis notre société Natur Sport l’Escala en sommeil pour nous consacrer à plein temps au team. Le management de l’équipe c’est une chose, mais il faut aussi gérer les partenaires, la collaboration avec les services marketing, les services développement… Tout le service course est ici en Espagne, ce qui veut dire que nous recevons et gérons tout le matériel.
Nous sommes amenés à faire un peu de psychologie aussi, avec les riders, avec le staff… Au final nous sommes quinze au total dans l’équipe, donc c’est presque une petite entreprise. Une coupe du monde ce n’est pas juste du vendredi au dimanche pour nous. Parfois on voyage dès le samedi d’avant, pour être opérationnel le lundi. S’il n’y avait pas eu Claudia, dans tous les cas il aurait fallu un manager adjoint car c’est impossible de tout gérer pour une personne.
Avec Claudia nous avons un contrat avec Canyon sur plusieurs années pour bosser à 100% pour le team. Les physios ou les kinés par exemple sont payés à la journée, la cuisinière également. Nos deux mécanos ont également un contrat à l’année pour travailler pour l’équipe, à la différence près qu’eux ont un quota de jours alloués au team, lissé sur l’année.
Je pense qu’à ce niveau, tous les managers travaillent à plein temps pour leur équipe.
Il y a deux ans, nous avons eu l’opportunité d’entamer une nouvelle aventure avec Canyon. […] L’idée de Canyon était de créer une structure autour de Loana avec les JO de Paris en ligne de mire.
Vous avez dans vos rangs plusieurs pilotes qui peuvent prétendre à la sélection olympique, on pense particulièrement à Luca Schwarzbauer et Loana Lecomte. Comment est-ce qu’à votre niveau vous vous inscrivez dans leur quête du graal ?
De façon générale, on fait tout pour nos riders et la performance. Cette année, il y a l’échéance JO qui va prendre un peu le dessus et on sait que c’est un évènement particulier. Nous avons dans nos rangs plusieurs athlètes qui ont le niveau pour aller aux JO mais nous savons aussi qu’avec des sélections très réduites, certains ne pourront peut-être pas y aller. C’est le cas de Thomas Griot par exemple qui performe aux avant-postes mais pour qui la sélection va être compliquée. Nous avons Loana, Luca mais également notre jeune pilote mexicain Adair Prieto qui ont de grandes chances d’aller aux Jeux. Adair est le premier Mexicain au ranking UCI suite à la suspension de Gerardo Ulloa (suite à trois absences lors de contrôles antidopage inopinés, ndlr).
La meilleure chose que l’on puisse faire pour les accompagner est de s’adapter. Si je prends l’exemple de Loana, nous avons son planning de course établi par son entraîneur, et les impasses éventuelles, que nous respectons. Quand je dis « nous », c’est le team mais également Canyon. Nous savons que Loana et Luca vont avoir beaucoup de sollicitations de l’extérieur donc avec l’équipe et les sponsors, nous n’allons pas en rajouter. Par exemple dans quelques jours nous allons tous nous réunir à Banyoles pour un team camp. Nous allons en profiter pour faire un maximum de photos et de vidéos, de sorte à libérer au maximum les athlètes à l’approche de l’échéance.
On fait en sorte de mettre le moins de contraintes possibles sur nos athlètes. Canyon est totalement en phase avec ça. Andreas Walzer, le « boss » de Pro Sport, le département qui gère les équipes professionnelles Canyon dans toutes les disciplines, a été champion olympique sur piste, donc il connaît parfaitement l’approche d’une saison olympique. C’est un gros avantage pour nous car nous n’avons pas besoin de batailler, nous sommes dans la même dynamique.
Qu’est-ce que ça change, l’approche d’une olympiade lorsqu’on dirige une équipe de niveau mondial, en termes de recrutement, de moyens matériels et financiers ou de staff ?
En termes de recrutement, c’était réellement un choix de ne rien changer pour la saison 2024. On va faire dans la continuité car tout se passe bien. Tout le monde se connaît, chacun a sa place et c’est un bon équilibre. Il n’y a pas de changement au niveau des coureurs, et très peu au niveau du staff.
Du côté des moyens, on ne manque de rien. Les grosses marques sont conscientes des enjeux et sont très satisfaites de l’évolution de l’équipe en seulement deux ans. Après attention, on ne jette pas l’argent par les fenêtres loin de là, on nous demande chaque jour de faire attention au budget et c’est bien normal, mais nous sommes bien accompagnés. Avec certaines marques, on discute afin de faire évoluer certains produits pour être au top. Là nous avons reçu de nouvelles choses que nous allons pouvoir tester en février.
Au moment de créer l’équipe Canyon, l’effectif a été construit autour de Loana Lecomte, dans un souci d’homogénéité, sans forcément penser à l’échéance Paris 2024. Le recrutement s’est fait naturellement. Il s’avère que l’équipe s’est mise en place rapidement et que les résultats ont suivi. On ne recrute pas un coureur uniquement pour ses qualités sportives. On vit ensemble presque cent jours par an, donc c’est très important de prendre en compte le facteur humain.
On ne recrute pas un coureur uniquement pour ses qualités sportives. On vit ensemble presque cent jours par an, donc c’est très important de prendre en compte le facteur humain.
Loana était déjà à vos côtés lorsque vous dirigiez l’équipe Massi. Vous avez vécu ensemble son ascension jusqu’au sommet de la hiérarchie mondiale, et votre structure a évolué en même temps qu’elle et « autour d’elle » pourrait-on dire. Comment fait-on pour conserver dans ses rangs une athlète du calibre de Loana, qu’on imagine forcément très sollicitée ?
A la fin de l’aventure Massi, tout le monde était en fin de contrat. Comme dit précédemment, Loana était très sollicitée et particulièrement intéressée par le projet proposé par Canyon. Son choix a été de continuer avec son staff avec qui ça c’était bien passé jusque-là.
Ce sont les athlètes qui pédalent, mais je pense que le staff est très important dans la performance. Je pense que notre staff a évolué aussi avec l’expérience, au même titre que les riders.
Pour l’instant tout se passe bien, et les résultats sont là. Parfois les changements ont du bon, et peut-être qu’on ne travaillera pas ensemble éternellement, mais au final son ascension est récente et a été très rapide. Au moment où elle a eu le choix de rejoindre des grosses marques elle s’est probablement dit que continuer avec des personnes qu’elle connaissait, en qui elle a confiance, avait du bon. C’était une manière de changer, mais dans la continuité.
Au moment où [Loana] a eu le choix de rejoindre des grosses marques elle s’est probablement dit que continuer avec des personnes qu’elle connaissait, en qui elle a confiance, avait du bon. C’était une manière de changer, mais dans la continuité.
De façon globale, l’industrie du vélo n’est pas au mieux. L’enduro notamment semble particulièrement impacté avec des arrêts de structure et des baisses de moyen. Le XC semble plus épargné. Quel est ton ressenti à ce sujet ?
On sent bien que la conjoncture est compliquée. Après le grand boom post covid, maintenant il y a une baisse. On sent que les grosses marques sont vigilantes vis-à-vis de la situation actuelle.
Dans le même temps, on a l’impression que le cross-country a repris du galon. Peut-être que les courses sont devenues plus intéressantes et disputées. Il y a quelques années, on assistait à la domination de Julien Absalon qui faisait la course seul au monde, mais aujourd’hui c’est la bagarre. C’est devenu très difficile de deviner le tiercé gagnant avant une course.
Je pense que l’arrivée du short track a aussi beaucoup joué. Ça dure 20 minutes, il y a de l’adversité, des sprints… C’est super intéressant à suivre. En 2023 les retransmissions des courses XC U23 ont été plus suivies que les courses de DH, donc on voit qu’il y a un regain d’intérêt du public pour le cross-country et une hausse des audiences télévisuelles. Forcément, cela tire la discipline vers le haut.
Est-ce que d’après toi, le fait que le XCO soit une discipline olympique incite l’industrie du vélo à mettre davantage de moyens sur le cross-country ?
C’est certain que oui. Les Jeux Olympiques ont un impact très important. C’est peut-être l’évènement sportif le plus populaire qui soit. On observe un phénomène de cycle entre chaque olympiade. Les contrats avec les marques ou les athlètes sont souvent rythmés par les échéances olympiques. Mais au final, on ne parle pas des JO que la dernière année du cycle, on en parle aussi durant les trois années précédentes.
De la même manière que nous allons suivre des disciplines telles que l’athlétisme pendant les Jeux, le grand public sera amené à suivre le VTT alors qu’il ne s’y intéresse pas le reste de l’année. Forcément cette exposition incite l’industrie du vélo à mettre plus de moyens sur le XC, surtout à l’approche de l’échéance.
La première année post JO est souvent plus tranquille, on s’autorise plus de libertés. Par exemple je pense que l’an prochain nous prendrons part à la Cape Epic. On ne le fait pas en cette année olympique pour ne pas perturber les routines que nous avons mis en place.
2023 était la première saison sous l’air Warner Bros / Discovery, qu’est-ce que ça a changé concrètement pour votre équipe ?
Pour l’équipe ça n’a pas changé grand-chose. D’un point de vue financier, les inscriptions sur les courses sont quand même un peu plus chères. D’un autre côté, il y a des droits d’images en compensation.
Au début, côté management ça a été un peu compliqué dans la mesure où on n’avait pas trop d’infos. Il a fallu nous adapter à la nouvelle règle pour les zones techniques. On avait pris l’habitude des zones techniques doubles qui permettaient de mettre un seul mécano. Aujourd’hui avec deux zones techniques distinctes il faut doubler le staff pour le ravitaillement et la mécanique. Au départ d’ailleurs, il ne devait y avoir qu’une seule zone technique et il a fallu que nous, managers, négocions pour avoir une seconde zone technique. Cette seconde zone n’est pas toujours optimale mais elle a le mérite d’exister. Parfois WBD a des idées un peu obtuses, il arrive que les échanges montent un peu dans les tours. Après globalement je dirais que ça a quand même été positif. Les retransmissions TV sont de qualité, l’organisation est bonne et les membres de WBD sont ouverts à la discussion.
Bon, il y a quelques jours, nous avons appris via un communiqué qu’il n’y aurait pas de course espoir sur deux manches de coupe du monde, sans avoir plus d’explications. Cette décision a été prise sans discussion préalable avec les équipes et à une période où l’organisation de la logistique et des hébergements est déjà bouclée. La nouvelle a été accueillie avec stupéfaction par les managers, qui ont fait savoir leur mécontentement. WBD a réagit rapidement en indiquant qu’ils réfléchissaient à une solution avec les organisateurs. Affaire à suivre…
[…] On voit qu’il y a un regain d’intérêt du public pour le cross-country et une hausse des audiences télévisuelles. Forcément, cela tire la discipline vers le haut.
WBD semble vouloir insuffler des changements plus ou moins profonds dans les différentes disciplines du VTT que l’entité a sous son égide. Comment se profile l’avenir du cross-country ?
Je crois que ça se profile plutôt bien. Par exemple cette année la retransmission des courses U23 a permis de mettre en valeur une autre catégorie, donc forcément pour les équipes c’est bénéfique.
Après il va falloir surveiller l’histoire des calendriers. Il est question de dispatcher la coupe du monde dans le monde entier sur tous les continents. C’est vrai que si on tend vers cela, il va y avoir un impact sur les budgets et l’organisation. Il y aura des équipes qui auront du mal à absorber ces coûts supplémentaires. Peut-être qu’il faudra réfléchir à une autre organisation et s’appuyer sur les distributeurs locaux ou laisser du matériel sur le continent en question. Cela nous éviterait de louer un paddock, un camion… Il faudra réfléchir, à voir…
Je ne pense pas qu’il y ait une évolution du format tel que nous le connaissons aujourd’hui, ou du moins nous n’avons pas d’informations allant dans ce sens-là. Ce qui compte pour WBD c’est que le format de course soit le plus télévisuel possible. Les évolutions des zones techniques que nous avons connues en 2023 avaient pour objectif de les rendre plus télévisuelles.
Est-ce que vous vous réunissez, entre team managers, pour discuter ensemble de notre sport et des choses qui pourraient évoluer ?
Oui nous sommes tous en contact permanent, notamment via un groupe WhatsApp avec lequel nous échangeons régulièrement. Cette année nous avons engagé un représentant qui est neutre vis-à-vis des marques et qui a pour mission d’être le porte-parole des équipes. Sur presque toutes les coupes du monde, nous faisons des réunions entre team managers auxquelles sont conviés les représentants de WBD.
Nous discutons autant de petits sujets opérationnels que de sujets de fond sur notre sport en général. Il y a une bonne entraide entre les équipes qui n’hésitent pas à s’échanger des informations pour par exemple faciliter l’organisation des déplacements sur un autre continent.
Qu’est-ce que tu aimes le moins dans ton métier de team manager ?
Franchement, je crois que j’aime tout (rires) ! Même si on passe des milliers d’heures sur la route, au final chaque hiver on a qu’une hâte, c’est de repartir en déplacements. La logistique, j’aime ça, la mécanique, j’adore ça… L’humain, parfois, est difficile à gérer mais d’après ce qu’en disent les autres je ne me débrouille pas trop mal. J’adore aussi traiter les différentes sollicitations qu’on peut avoir de la part des marques. À la rigueur, le seul mauvais côté c’est quand les conditions climatiques sont très mauvaises et qu’il faut passer sa journée dehors. Nous sommes sur le paddock de 8h du matin à 20h, donc quand il fait un froid de canard ou qu’il pleut des cordes, des fois je me dis « qu’est-ce que je fous là », quand même (rires).
Il faut quand même être câblé pour ça car comme on le disait précédemment, c’est un investissement quotidien. Avec Claudia, on parle du team 7j/7 mais ça ne nous dérange pas, on aime ça. Parfois forcément les courses sont source de stress, mais quand on revient à la maison on pense déjà à la prochaine, c’est du stress positif.
A la rigueur, le seul mauvais côté c’est quand les conditions climatiques sont très mauvaises […] des fois je me dis « qu’est-ce que je fous là ! » (rires).
À l’inverse, qu’est-ce qui te fait vibrer ?
Quand les riders atteignent leur objectif, c’est vraiment un kif ! Nous avons la chance d’avoir des coureurs qui performent et un podium ou une victoire en coupe du monde, c’est un moment très fort.
Même si le moment euphorisant d’une course ne va durer que cinq ou six minutes, quand tu sais que ça va le faire, c’est vraiment grisant ! On aime bien aussi discuter avec les coureurs après leur course pour partager le moment avec eux. Quand un coureur comme Thomas Griot te tombe dans les bras plein d’émotion à l’arrivée de sa course ça ne peut que te mettre la larme à l’œil. Tiens, rien que d’en parler, je le ressens ! (rires)
Même si le moment euphorisant d’une course ne va durer que cinq ou six minutes, quand tu sais que ça va le faire, c’est vraiment grisant !
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