Essai du Liv Intrigue Advanced Pro 29 0 2021

Elégance et polyvalence

Cette année encore Liv continue d’étoffer sa gamme de VTT pour les femmes en prenant parti du 29 pouces ! En effet, après avoir sorti son premier XC équipé de grandes roues en 2019 avec le Pique 29 puis avoir annoncé les nouveaux Intrigue 29 alu en 2020, 3 nouveaux modèles d’Intrigue en carbone viennent compléter la gamme : les Advanced Pro 29.

Ces vélos femme en carbone sont annoncés comme polyvalents pour pouvoir monter et descendre avec plaisir et efficacité sur la plupart des sentiers. Mais confirment ils leurs prétentions sur le terrain ? Vouloir faire un vélo polyvalent c’est bien, faut il encore qu’il soit performant partout du coup. C’est d’ailleurs peut être bien les vélos les plus compliqués à élaborer.

Pour le savoir, Liv nous a confié son Intrigue le plus haut de gamme, le Liv Intrigue Advanced Pro 29 0 pour que Nadine puisse le rouler cet hiver. Voyons donc ce qu’il en est sur le terrain !

Liv Intrigue Advanced Pro 29 0  

  • Cadre : Full carbone, 125 mm Maestro Suspension, flip chip
  • Fourche : Fox 36 Factory Live Valve, 140 mm, FIT4, Boost, 15×110
  • Amortisseur : Fox Float DPX2 Factory Live Valve [185×50]
  • Cintre/potence : Giant Contact SLR TR35, 780mmx35 / Giant Contact SL 35
  • Tige de selle : Fox Transfer Factory dropper, Shimano remote lever, 30.9
  • Selle : Liv Sylvia SL
  • Manettes : Shimano Deore XT
  • Dérailleur arrière : Shimano XTR
  • Freins + levier de freins : Shimano Deore XT
  • Cassette : Shimano Deore XT, 10×51
  • Pédalier : Shimano Deore XT, 30t with MRP AMg V2 carbon guide
  • Boitier de pédalier : Shimano, press fit
  • Jantes, rayons et moyeux : Giant TRX-1 29 WheelSystem
  • Pneus : Maxxis 3C Max Terra, EXO, TR, tubeless Minion DHF 29×2.5WT à l’avant et Dissector à 29×2.4WT à l’arrière
  • Poids : 13.31 Kg
  • Tailles : S, M, L
  • Coloris : Supernova
  • Prix : 8 700 €
  • Site : www.liv-cycling.com

De la même famille que le Trance X advanced Pro 29 0 mais…

Bien que affiliée à la grande marque de vélo Giant, Liv est une marque à part entière qui se consacre 100% aux femmes. Certes les grandes directives sont communes et on sent une ressemblance entre les VTT masculin Giant et les Liv féminin mais ils sont loin d’être les mêmes.

Les similitudes

On retrouve sur l’Intrigue 29, tout comme chez le Trance X 29, une forme de cadre proche avec des roues en 29 pouces et le même type d’équipement. 

Ils ont aussi et toujours le système Maestro, les roulements surdimensionnés ainsi que la colonne de direction Overdrive conique.

À noter, la nouveauté pour ces 2 modèles : le système Maestro est maintenant réglable via un « flip-chip » au niveau de la biellette pour donner 2 géométries légèrement différentes aux vélos. 

Les spécificités

Même point de départ mais ensuite Liv conçoit ses VTT en utilisant les données dimensionnelles spécifiques aux femmes (musculature, force, anatomie…), pour les appliquer sur la géométrie de ses cadres. C’est la philosophie de conception 3F qui signifie en anglais Fit, Form et Function. Le but étant d’optimiser le positionnant de la pilote pour une meilleure répartition du poids sur le vélo et pour maximiser sa puissance et son efficacité. C’est pourquoi, la géométrie est différente du Trance X 29. 

Tout comme le débattement et la finition des suspensions (huile, ressorts pneumatiques, entretoises). En effet, le Liv offre un débattement plus petit de 140 mm/125 mm à la différence du Trance X qui a 150 mm/135 mm.  

Quant à la préparation des suspensions, elle a été faite en partenariat avec Fox et les athlètes femmes Liv pour que cela corresponde mieux aux sensations du genre féminin. On a donc des ressemblances notables entre le Trance X 29 et l’Intrigue 29 mais la comparaison n’est pas possible. Voyons maintenant cela de plus près avec la géométrie et les équipements de cet Intrigue 29.

La géométrie

L’intrigue présente une géométrie moderne de 29 pouces pour ce programme avec par exemple pour la taille M, en position basse (Low), un angle de direction de 65.8° et un angle de selle de 77.0°C. 

Le stack est dans la moyenne avec ses 621 mm. Par contre, le Reach semble un peu court sur le papier en position basse avec 430 mm. Cependant, tous les Intrigue 29 sont livrés avec une potence en 50 mm, ce qui permet d’éventuellement ajuster au mieux la taille du vélo. Enfin, l’empattement n’est pas négligeable avec 1 205 mm, ce qui implique que le vélo est assez long et qu’il devrait favoriser la stabilité en descente. Un vélo long signifie peut être aussi moins manœuvrant, à voir…

Tous ces paramètres se modifient si on passe en position haute via le flip chip. Les angles de direction et tige de selle sont tous deux augmentés (+0.7° et +0.8°). Le reach augmente aussi (+8 mm) et le stack diminue (-6 mm). La position sur le vélo est donc modifiée. Elle est plus allongée et horizontale pour être plus efficace au pédalage.  

Un dernier point est bien différent entre la position Low ou High, c’est le boîtier de pédalier. Il gagne 10 mm en position haute. Est ce un avantage ou pas, seuls les tests terrain peuvent le dire.

Equipement, prix et taille des Intrigues Advanced Pro

Pour l’Intrigue Advanced Pro 29 0

Liv ne se moque pas de nous les filles avec ce vélo. Cet Intrigue Advanced Pro 29 0 est très (très) bien équipé. C’est du « beau matos ». 

En effet, en plus du cadre presque tout carbone, on retrouve une transmission 1×12 vitesses XT avec un dérailleur XTR. Les freins sont également des Shimano en version Deore XT.

Pour bien protéger ce cadre, Liv a positionné, au niveau de la base côté chaîne et du bas du tube diagonal, des protections constituées d’un nouveau matériau plus souple et résistant pour atténuer le bruit et les impacts. 

La tige de selle est, la encore, la haut de gamme de Fox, la Fox Transfert Factory dropper (manette shimano).

Toujours chez Fox, on retrouve de belles suspensions Kashima. Et en plus, pour améliorer le tout, la Live Valve vient commander la fourche Fox 36 Factory Fit4 et l’amortisseur Fox DPX2 Factory.

Pour compléter tout cela, l’équipement light de chez Giant équipe le vélo avec une combinaison cintre-potence Giant Contact SLR (carbone) – Giant Contact SL et des roues Giant TRX 1 en carbone. 

Ces roues sont équipées de pneus Maxxis 3C Max Terra, EXO, TR. Un Minion DHF 29×2.5WT est monté à l’avant tandis qu’un Dissector à 29×2.4WT est à l’arrière. On apprécie en plus qu’ils soient livrés déjà montés en tubeless.

Et pour finir, Liv met la touche finale pour les points d’appui adaptés aux femmes avec une nouvelle selle Sylvia SL et des poignées Liv spécifiques.

Tout ce beau matos a forcément un coup, 8 700 € PPC, pour un poids de 13,4 kg sans les pédales.

Pour les autres

Le deuxième Intrigue 29 en carbone, l’Intrigue Advanced Pro 29 1 descend un peu de gamme pour certains équipements tout en restant bien équipé. 

La transmission et les freins passent en Sram GX et G2. Les suspensions restent Fox mais sans Live Valve et en gamme Performance. Enfin, les roues sont des Giant TRX 2 au lieu de 1. Tout le reste est identique ! Le prix est du coup plus contenu à 5 800 €. 

Enfin, il existe aussi un Intrigue Advanced Pro 29 2 mais celui-ci n’est pas distribué en France donc je ne m’y attarde pas. 

Ces Intrigues Advanced sont disponibles en trois tailles (small, medium et large). Vous l’avez donc remarqué, pas de XS ! La conception du cadre ne le permettait pas. Les pilotes de moins 158 cm devront s’orienter vers un autre vélo.

Sur le terrain

En recevant le Liv Intrigue Advanced Pro 29, ma première impression visuelle a été que le vélo me semblait grand. Mais c’est en fait la peinture avec ces extrémités claires qui porte à confusion. En effet, une fois en selle, la taille correspondait bien à ce que j’attendais.

On trouve d’ailleurs sa position facilement et rapidement. Elle est agréable à mi-chemin entre celle de XC et celle d’Enduro donc ce qu’il faut pour un vélo polyvalent.

Comme, j’ai roulé l’Intrigue Advanced Pro 29 0 sur nos sentiers assez engagés et cassants des Alpes-Maritimes, j’ai choisi préférentiellement la position Low du cadre pour orienter davantage le vélo vers la descente que la montée. 

Mes réglages

Comme d’habitude, j’ai réglé mes suspensions à 30% de SAG et pour le Live Valve, je l’ai mis en position intermédiaire (2 ou 3, sur 5) en fonction du terrain.

Pour cette dernière, qui est d’origine uniquement sur le Pro 0, je ne vais pas m’étendre beaucoup. Personnellement, au bout de 5 ou 10 minutes, je n’y pensais plus. Le vélo se comportait très bien en montée avec des suspensions fermes et en descente avec celles-ci débloquées.

Pour remarque, j’ai aussi roulé sans la batterie de cette Live Valve (j’ai juste enlevé la batterie) pour voir comment se comportait la cinématique. Ainsi, je n’avais pas de moyen de les durcir manuellement (mode trail). Les amortisseurs étaient complètement débloqués. Du coup, comme toujours le système Maestro « pompe » un peu (légèrement) en montée mais cela reste raisonnable surtout qu’il n’y a que 125 mm de débattement. Le vélo perd donc un peu en efficacité en montée et dans les relances, cependant il reste tout de même très performant.

Le FOX Live Valve

Ce système électronique complexe qui permet de gérer électroniquement les suspensions. Il permet d’ajuster automatiquement la fourche et l’amortisseur indépendamment lorsque le terrain change. Pour moi, ici, la Live Valve : ça fonctionne. Le vélo se comporte bien et le pilote n’a plus à se soucier de tout ça. Personnellement, j’aime bien.

Après, ça peut encore progresser. puisqu’il s’agit d’automatiser. Il serait intéressant que le système permette de changer facilement le mode, car en une sortie par chez nous, le terrain peut passer de très roulant à très cassant. En France on peut avoir une variété de terrain plus importante que sur les bike parks américains qui sont assez homogènes à rouler sur un spot. Et franchement, on est à la pointe de l’électronique mais Fox n’est pas capable de faire un design plus intégré. Les fils électriques et la batterie ne sont pas très discrets et cela casse un peu la belle allure de ce vélo.

Pour grimper…

En montée, justement, l’Intrigue se comporte très bien. Il franchit bien les obstacles grâce à sa rigidité et ses roues en 29 pouces. Le pédalage est optimisé et efficace mais par contre en position Low, on touche régulièrement les pédales. Cela m’a bien étonné surtout qu’on ne peut pas ne pas en y faire attention par risque d’être déséquilibrée sur certains franchissements. 

Il est vrai qu’en position High, ce défaut s’efface car on gagne 10 mm mais ce n’est pas la position que j’affectionne. 

Cependant, les manivelles sont en 170 mm de long sur le small et le medium, 175 sur le large. Peut être qu’un passage en 165 mm (voire 160 mm pour le small) serait déjà une bonne option pour limiter ces frottements. On perdrait un peu en efficacité (et encore ?!) mais on gagnerait en équilibre dans les passages trialisants.

Et quand la pente est trop raide ou le terrain trop compliqué, l’Intrigue 29 se porte bien sur le dos. Le tube diagonal n’a pas d’angle saillant et se pose bien sur les épaules. Avis aux fans de la Transvésubienne et aux montagnardes !

Pour dévaler…

En descente, on a l’impression d’être sur un mini enduro. Le vélo se comporte très bien, on est à l’aise dessus. Cependant, l’angle de direction et les suspensions (surtout arrière) sont tout de même limités donc on ne va pas s’envoyer dans des terrains trop raides et techniques. Toutefois, il y a de quoi s’amuser à faible ou grande vitesse. Ça tombe bien, c’est bien le but d’un vélo polyvalent.

Je préciserais quand même que les 140 mm de la fourche permettent de bien absorber les cassures du terrain, mais ce sont les 125 mm à l’arrière qui pour moi freinent un peu les ardeurs en descente. Il faut en tenir compte bien que heureusement les roues en 29 pouces aident vraiment au pilotage.

L’Intrigue 29 est d’ailleurs étonnamment joueur malgré son empattement assez important. Je n’ai en tout cas pas été dérangé dans les virages ou les passages étroits. Il reste bien maniable et vif.

Après ce test, je ne vous dirais pas que je me sentirais de faire un enduro avec ce bike. Mais pour participer à une épreuve comme le All Mountain Challenge ou une Transvésubienne, Le Liv Intrigue Advanced Pro 29 y trouverait tout son intérêt. 

Pour encore mieux performer…

Je reprocherais quand même au Liv Intrigue Advanced Pro 29 un petit surpoids pour un 125 mm (13,4kg sans pédale) malgré tout le bon matériel. On peut encore essayer de gagner quelques grammes par ci et par là mais cela demandera aussi de l’investissement. Cependant, un point accessible est au niveau des pneus en 2.5 et 2.4 WT. Certes cela renforce le confort et le pilotage en descente mais il faut quand même se les « traîner ».

A mon avis, si vous êtes à l’aise en descente, un passage à des pneus en 2.35 permettrait d’avoir un vélo encore plus efficace en montée et un peu allégé sans trop perdre en descente. Reste le problème de la hauteur du boîtier de pédalier qui sera encore plus abaissé. 

Enfin, l’équipement full carbon (cadre, roues, cintre) donne à l’Intrigue une bonne rigidité. Toutefois, cette rigidité sera peut être subie quand la fatigue sera trop importante. La pression des pneus sera alors un point important à contrôler pour soulager la pilote.

Les points positifs

+ Couleur de cadre très élégant

+ Equipement général excellent

+ Selle Liv Sylvia SL très confortable

+ Bons types pneus d’origine et montés en tubeless

+ Polyvalent avec une préférence pour la montée

Les points négatifs

Pas de taille XS

Touche les pédales en position Low

Manque un peu d’efficacité en descente

Un léger surpoids

Verdict

Après son Pique 29 de 2019, Liv affirme sa volonté de proposer des VTT en 29 pouces qui peuvent jouer dans la cour des grands. Ces vélos femme n’ont rien à envier à leurs homologues homme. Bien au contraire ! Ils sont étudiés et adaptés aux femmes de la géométrie jusqu’au design. 

Pour ce Liv Intrigue Advanced Pro 29 0, on est dans du haut de gamme. Liv a réussi à faire un VTT polyvalent qui permettra de prévoir de belles aventures sur la plupart des terrains. Les rideuses qui aiment aussi bien monter que descendre, faire de longue distance et parcourir nos belles montagnes, seront servies. Bien que une peu « petit » pour une pratique Enduro engagé, ce Liv aux suspensions contenues permettra de gagner en efficacité en montée tout en assurant en descente.

Ambassadrice
  1. Hello, je suis toujours dubitatif face à des vtt pour femmes… Mis à part peut-être la selle, je ne vois pas en quoi une géométrie se veut plus spécifique. Comme nous autres bonshommes, les morphologies sont très variables et l’appréciation des géométries et des réglages selon les marques est aussi une affaire de goût.
    Bon après forcément les vtt pour ces dames ne m’intéressent pas plus que ça , j’ai probablement des préjugés en la matière !?!

    1. Le débat est vaste. Effectivement, d’une certaine manière ça rejoint l’approche globale que l’on peut avoir en matière d’essai. Notre idée n’est pas d’élire le meilleur VTT à tout prix, mais d’apporter les éléments pour que chacun trouve celui qui lui corresponde le mieux… Et en matière de géométrie, il y a effectivement fort à parier qu’il n’y ait pas une frontière nette et précise entre les genres, mais qu’il y ait plus certainement des « emprunts » des uns chez les autres. On peut donc s’interroger sur le bienfondé de « marquer une différence ». Néanmoins, une observation attentive des deux genres peut mettre en évidence des différences de positionnement et de gestuel, aussi bien au pédalage qu’en matière de pilotage. Et ce, que les pilotes soient sur des vélos « spécifiques » ou non… Ce qui laisse tout de même penser qu’il puisse tout de même y avoir des besoins spécifiques.
      Qui plus est, ce sujet rejoint la notion « d’inclusivité » dont on parle justement en commentaire d’un autre articles ces temps-ci 😉 https://fullattack.cc/des-nouveautes-printemps-ete-2021-de-la-tete-aux-pieds/

  2. Merci pour ce retour. Je suis allé lire les commentaires de l’autre article du coup et cela rejoint la réflexion que j’ai eu à la lecture de celui-ci : Avec des marques comme Liv, d’un côté on brise les préjugés de la pratique du vtt en tant que sport d’hommes et de l’autre on marginalise les femmes en leur proposant une offre certes spécifique mais du coup clivante et réduisant le choix du matériel.

    C’est le paradoxe de notre époque que l’on retrouve autour des mouvements féministes et autres qui personnellement me mettent mal à l’aise. La couleur de peau, le sexe, les origines, etc., ces critères n’ont aucune importance pour moi, je suis dépourvu de préjugés et mes curseurs d’appréciation des gens sont ailleurs. Or ces mouvements me rappellent que l’inverse existe et qu’il ne faut pas baisser la garde ! Mais comme je l’espère, les mentalités évoluent dans le bon sens, bien que parfois l’on se traine des réminiscences du passé où l’on cherchait à faire rentrer les gens dans des cases et à mettre en adéquation sans nuances les produits vendus. C’est là où la marque Liv me gêne, et à contrario elle ouvre une porte en disant aux femmes qu’elles ont toute légitimité à la pratique du vtt avec du matériel dédié.

    Bon je vais aller défaire le nœud que je me suis fait au cerveau ! 🙂
    Et en passant bravo à FullAttack que j’ai découvert il y a peu, pour la pertinence des essais, la qualité rédactionnelle et les échanges en fin d’articles qui sont eux aussi une vraie mine d’informations !

    1. Merci Fab, pour ce témoignage et pour les retours. Paradoxe, antagonisme, ligne de crête… Qu’importe les mots, sur le fond , simplement heureux de constater qu’on se rejoint sur l’essentiel : des curseurs d’appréciations et d’affinité qui portent ailleurs que sur des éléments discriminants 😉 On pourrait ajouter les revenus ou le statut social à la liste, mais elle n’était pas exhaustive, c’est entendu 😉 Au plaisir, et bon ride !

  3. Il faudrait des réactions féminines justement, pour savoir si le fait d’avoir un produit « dédié » est un argument qui tient la route ou au contraire une façon, peu justifiée, de marquer les lignes.
    Pour ma part, j’observe des attitudes/positionnements différent(e)s sur le vélo ou sur moto (le dos droit, la tête légèrement relevée VS le gars dos vouté la tête dans le guidon).
    Mais de là à ce que Giant ait corrigé la géométrie en fonction de ça… 🙂

    1. Bonjour Eric,
      c’est bien le principe des 3F(Fit, Form et Function) sur lesquels les ingénieurs de Liv se basent pour adapter au mieux leurs vélos aux femmes.
      N’oublions pas que nous ne sommes pas aussi nombreuses que les hommes. Certes, le nombre de rideuses augmente et le niveau monte progressivement mais ce n’est pas encore celui de la majorité des hommes.
      Du coup, les marques suivent l’évolution et s’adaptent en proposant des vélos de plus en plus performant pour les femmes. Ce Liv en est un bon exemple!
      Donc avoir de « vrais » vélos femmes sur le marché ne peut que favoriser celles-ci à en faire. C’est quand même plus agréable et motivant de rouler sur un vélo sur lequel on se sent bien, qui plait visuellement, et qui s’adapte à nos forces et nos faiblesses.
      Bref, moi j’adhère et ce n’est pas que du marketing!
      Nadine

  4. Ah Antoine si tu me tends la perche. Pour ce qui est de la géométrie spécifique, c’est un vrai débat, en fin connaisseurs de ces questions je me demande si vous avez un éclairage à apporter ? Les articles que j’ai pu lire sur des médias confrères anglo saxons sont assez critiques (voir par exemple sur icebike.org l’article The Womens Mountain Bikes Scam). D’ailleurs certaines marques ont fait marche arrière et ont élargi leur gamme de taille plutôt que de genrer les vélos.

    Là où je rejoins Nadine, c’est qu’après tout, plus il y a de choix, plus tout le monde peut s’y retrouver. Là où je suis plus dubitatif, c’est sur le fait que certains visuels plairaient plus aux femmes qu’aux hommes, on en a déjà discuter à propos du textile.

    1. Eric,

      en matière de géométrie, comme au sujet du matériel en général, on est convaincu d’une chose : les tendances sont possibles et intéressantes pour faire bouger les lignes et avoir du matériel plus à propos… Mais elles n’empêchent pas une forme de diversité qui doit exister pour que chacun trouve ce qui participe le mieux à sa passion. D’ailleurs, faire en sorte que chacun trouve « chaussure à son pied » plutôt que d’élire le « soit disant meilleur vélo du monde » est un mantra chez nous. Visiblement, on se rejoint sur ce point.
      Cette conception du marché s’applique au sujet féminin. Oui, une tendance peut exister si le besoin est identifié. Et si l’on reprend les observations échangées précédemment : oui, certaines spécificités peuvent exister pour ces dames. Je ne vais pas m’y étaler en détail dans un simple commentaire, ça mérite de faire l’objet d’un article spécifique, c’est noté. Maintenant est-ce que ça empêche pour autant de faire usage de vélo « masculins » ou « unisexe » non, je ne pense pas. Effectivement, Marmotte a raison, certains vélos « non spécifiques » peuvent très bien être adaptés et ne sont certainement pas aussi éloignés que d’autres, des besoins. Raison pour laquelle, au final, on pense avoir raison de penser que notre approche est la bonne : être ouverts à tout, avoir des avis multiples sur le sujet, et chercher avant tout à conseiller chacun pour quy’il trouve ce qui lui convient et/oou ce qu’il/elle recherche, sans distinction inutile au passage.

  5. Bonjour à tous,
    Un petit commentaire sur l’opinion d’une lectrice :
    De mon côté, je pense que les modèles « femmes » peuvent surtout à rassurer et attirer les débutantes.

    Au delà de ça, je n’y vois que des inconvénients :
    * ce sont des plus petites séries, donc plus compliquées à rentabiliser pour les marques (à une époque, les vélos étaient plus chers et/ou moins bien équipés)
    * quand on essaie de revendre un vélo femme, on se rend vite compte que c’est bien compliqué, avec un marché trèèès limité

    En revanche, je ne vois pas bien l’avantage d’une géométrie « femme », d’autant plus que la tendance est aux tubes de selles très courts, qui permettent de choisir sa taille sur la longueur du vélo, et d’ajuster la hauteur de selle en conséquence.

    Quant aux fameux points de contact adaptés sur les modèles femme, je ne suis pas convaincue pour ce qui est des grips, et ne reste plus que la selle, effectivement…Si le bouclard est commerçant, il fait le changement au même prix, et roule ma poule (et sinon, il n’y a qu’à la remplacer…).

    Enfin, pour ce qui est du visuel, il n’y a qu’à voir les commentaires sur les couleurs des velos Juliana (« bien plus réussi que les Santa Cruz » selon ces messieurs), pour voir que ce n’est pas si évident…

    Mais il en faut pour tous les goûts, et si cela peut rassurer celles qui veulent se mettre au VTT, c’est un point positif !

    1. Bonjour,
      LA lectrice en question a bien plus d’expérience que vous tous réuni je pense et à un niveau professionnel ?.
      Je pense donc que sont avis est pertinent.
      Après l’offre est suffisamment grande pour que tout le monde trouve son bonheur, comme ont dit peu importe le flacon……

      1. Merci Coch, mais il doit y avoir erreur sur la personne ;o)
        Une simple amatrice, et c’est déjà pas mal…

    2. Bonjour Marmotte,

      et merci pour ce témoignage. Quelque part, il illustre parfaitement le « tri » entre utile et inutile que l’on est amené à faire régulièrement sur le sujet. Petite question pour poursuivre l’échange : vous est-il arrivé d’avoir des exigeances non assouvies en matière de comportement des suspensions ? En matière de sensibilité ? de confort ? de maintien ? De dynamisme ?

      1. Antoine,
        difficile à dire, quand on n’a rien connu d’autre…
        Mais effectivement, des settings particuliers sur les suspensions ont leur sens…Mais vraiment plus que pour un homme de 60 kg (qui sera néanmoins plus puissant effectivement) ?

        Et sur le dimensionnement des cadres, si on me vend un vélo plus léger, je trouve qua ça a du sens aussi. Mais je ne crois pas que ça existe actuellement.

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