Loudenvielle, EDR – 2023 I Les performances françaises en détail !

C’est lundi ! Lendemain de week-end et donc, lendemain de Coupe du Monde, sur FullAttack ! C’est la journée consacrée à l’analyse des performances du week-end, que vous avez pu suivre en live, chez nous. Côté DH, vous avez pu voir ça à la télévision et vous allez retrouver Flo Letondeur pour un débrief vidéo. Pour la course Enduro par contre, c’est toujours plus compliqué d’y voir clair. L’analyse Entre les Chiffres de ce lundi est donc consacrée au carton français chez les élites EDR, à qui il ne reste plus qu’une manche avant de décerner les titres !

Comme à la parade !

Quand on parle de carton, on ne peut que commencer par le plus évident du week-end : celui d’Isabeau Courdurier, chez les filles ! Comme elle a déjà eu l’occasion de le faire, la pilote Lapierre n’a pas fait dans le détail ce week-end à Loudenvielle. En tête, du début à la fin de la course ! Mais plus encore que cette simple observation, c’est dans la proportion que c’est intéressant : 3,7s à l’issue de la première spéciale, 11,8s après la deuxième, 17,6s après la troisième, 22,3s à l’issue de la quatrième… Et ça, sur sa plus proche poursuivante. Sinon, le tarif tourne entre 15 et 20s par spéciale ! 

N’apparaît pas ici, Mélanie Pugin. La Française était un temps dans le coup. Troisième temps de la première spéciale, avant qu’une crevaison n’ait raison de ses efforts dans Val d’Aube (SP3). Celle aussi, qui coûte un temps précieux à une autre pilote importante pour l’issue de cette saison : Bex Baraona. En arrivant à Loudenvielle, la pilote Yeti occupait le troisième rang du général. Elle est désormais retombée à la cinquième, hors de portée de point pour le titre, à une course de l’issue. Fin du match ici, dans la SP3 du week-end…

Un match par contre, il y en a eu un jusqu’au bout chez les filles : entre Morgane Charre et Ella Conolly. Un duel même, qu’une puce de chrono défaillante ne nous avait pas permis de suivre en directe pendant la course. La Britannique n’avait pas accès à ses temps, et nous non plus, avant l’arrivée. C’est donc à ce moment que l’on a découvert qu’elle occupait en fait la deuxième place de la course depuis le début… Et jusqu’à ce que la pilote Pivot profite du dernier chrono du jour pour passer devant. En réalité, Morgane Charre a aussi profité d’une erreur, et d’une frayeur qui coûte du temps à Ella Conolly, pour prendre la deuxième place à l’issue du dernier run.

Comme des chiffoniers !

Chez les garçons, la configuration de la course est toute autre. Ce que les courbes offrent à voir contraste même comme jamais. D’une totale domination chez les filles, on passe à une bataille de chiffoniers chez les garçons. Une bataille d’autant plus disputée qu’on en vient à constater que c’est presque incroyable que trois frenchies en sortent vainqueurs pour un podium 100% tricolore… C’est d’ailleurs en observant le profil de course de chacun, que les écarts si serrés au final, relèvent du miracle.

Le premier à tirer ses marrons du feu s’appelle Louis Jeandel ! Le Pilote du Commençal Enduro Project Signe le premier scratch du jour et s’empare de la tête, qu’il tient jusqu’au départ du troisième chrono du jour. Une position qu’il abandonne ensuite aux autres prétendants, sans jamais quitter le podium pour autant. Et quand on voit le chassé-croisé devant lui, on comprend que sa régularité soit ce qui paye pour lui cette fois-ci !

Le deuxième à se faire remarquer se nomme Alex Rudeau. Meilleur français au général et déjà sur le podium à plusieurs reprises cette saison, Alex est aussi vainqueur sortant ici même l’an passé. Il est victime d’une chute sans gravité sur le premier chrono du jour. C’est ce qui explique ses débuts timides, avant que sa courbe ne constitue une montée en puissance des plus impressionnantes de la journée. Il s’empare de la tête à l’issue de la plus longue spéciale du jour : Val d’Aube, SP3…Mais l’abandonne à un autre prétendant sérieux dans Porticou, le run suivant !

Jack Moir, ancien vainqueur des EWS, a fini par retrouver son flow à la faveur des traces descendantes de Loudenvielle. Il revient dans le match en signant deux scratchs consécutifs au bon moment. Val D’aube (SP3, la plus longue) et Porticou (SP4, la plus courte) lui permettent de prendre la tête… Avant d’être victime de Kern (SP5) le dernier run du jour. Une rubalise arrachée, un roulage à vue plus qu’à la mémoire, et c’est le tout droit fatidique…

Jack Moir sur la touche, c’est finalement celui dont on n’a moins parlé depuis le début, mais qui a su monter en puissance de la meilleure des manières, qui s’impose ! On a d’abord parlé de Louis Jeandel, toujours présent sur le podium durant la journée. C’est tout autant le cas pour Youn Deniaud, vainqueur à Loudenveille. Et ce, suivant une courbe qui monte elle aussi en puissance, de manière irrésistible ou presque ! Quand Alex Rudeau s’empare de la tête dans Val D’aube (SP3) il est l’un des seuls à suivre le rythme avec Jack Moir. Il est aussi un des seuls à enchaîner dans la punchy Porticou. Si bien que son avance suffit à contenir les pilotes Commençal pour la gagne, au moment de boucler la journée dans Kern… une spéciale où il avait signé le scratch de la power stage l’an passé ! Cette fois, c’est la bonne pour gagner ! Premier podium, première victoire en Coupe du Monde pour Youn Deniaud.