En ce milieu du mois de septembre 2024, le Santa Cruz Hightower quatrième génération est officiellement lancé. Or, il m’est parvenu suffisamment à l’avance, et dans un contexte particulièrement favorable au point d’avoir pu mener l’ensemble du protocole d’essai à son terme. Ce n’est donc pas une simple présentation ou une prise en main, mais bien un verdict d’essai complet que je vous livre. Tout ce qu’il faut savoir sur le Santa Cruz Hightower 5, et notamment comment il me paraît concrétiser les ambitions affichées depuis un certain temps… Sur FullAttack !
Santa Cruz Hightower 4
- All Mountain moderne
- Full 29
- 150 x 160mm (ar/av)
- Full Carbone C ou CC
- Reach 480 mm (L) & Offset court
- Roues Race Face ARC 30 & Reserve 30 SL/HD
- Maxxis Minion DHF/DHR2 EXO/+ MG/MT
- SRAM DB8/Maven 180/180mm
- 6 modèles, 5 tailles, 5499€ à 11499€
- 15,44kg (L, vérifié, /pédales, 2xDD)
- Dispo mi-septembre 2024
- Fiche sur santacruzbicycles.com
Quoi d’neuf ?!
Pour bien saisir ce qui suit, il faut se souvenir de deux choses. La première c’est qu’il y a quelque temps, on a passé l’ensemble de la gamme VTT Gravity Santa Cruz à l’essai, sur FullAttack. À cette occasion, on mettait en évidence que le Santa Cruz Hightower était peut-être le vélo le plus sobre de l’offre californienne. Pas facile d’exister, face à la concurrence, comme celle du Bronson, du 5010, du Nomad ou du Mégatower, qui ont tous un sacré caractère, une image bien trempée. Et puis, il faut se souvenir qu’il y a quelques jours à peine, le Bronson justement vient d’être renouvelé. Eh bien c’est simple : le Santa Cruz Hightower quatrième génération bénéficie des mêmes progrès que son frangin. Je ne vais pas faire l’affront à ceux qui l’ont déjà lu, de répéter mot pour mot, le contenu de l’article à ce sujet. Simplement rappeler ce dont il s’agit en matière de cinématique…
La biellette basse s’abaisse et bascule vers l’avant. En résulte une réduction de l’effet de chaîne – globalement, la courbe d’anti-squat du Hightower V4 se situe 10 à 15% plus bas que celle de la précédente génération de ce vélo. Visuellement, cette nouveauté se traduit par le tunnel de l’amortisseur en deux parties, ajouré, et la tête d’amortisseur plus au sein du tube oblique. En matière de géométrie, l’angle de direction se couche légèrement – 63,9° contre 64,5° en position basse – allongeant l’empattement au passage – 825mm contre 807mm en taille L, par exemple. Une petite différence accompagnée par quelques millimètres au niveau des bases – +2mm en moyenne – pour équilibrer le tout. Finalement, le plus important à noter vient peut-être des débattements. Désormais, le Hightower se pare de 150 mm de débattement à la roue arrière, et 160 mm à l’avant – contre 145 et 150mm jusqu’ici.En viendrait-il à disposer d’autant de débattement sur le papier que ce à quoi il a toujours ambitionné depuis ses débuts ?! Ce verdict, d’essai complet doit nous le dire. À commencer par la première impression à son guidon…
Sur les traces de Stone King
Vous l’aurez remarqué, les photos qui illustrent cet article ne proviennent pas de n’importe où. Pour le lancement de Santa Cruz Hightower, quatrième génération, c’est de l’autre côté de la frontière avec l’Italie, versant Est du Mont Viso, et du col Agnel, que ça se passe. En compagnie de Ash Smith plus précisément, sur les traces de l’aventure itinérante Stone King. D’une vallée à l’autre donc, enquête d’un maximum de dénivelé et avec parfois beaucoup de pente. De la montagne, de la vraie, de la bonne, de la belle. En navette, mais aussi à la pédale, voir à pied ou en reportage à certains moments. Mais surtout, avec de sacrés cumuls de négatifs, d’autant que de ce côté-ci de la frontière, le terrain me paraît plus varié que dans nos Alpes du Sud.
La gamme…
Deux coloris, dispos tous les deux en version C et CC, sont comme très souvent au rendez-vous chez Santa Cruz. Le Hightower 4 n’y échappe pas. On parle ici du Gloss Day Green et du Matt Deep Purple. Côté suspensions, on compte la cartouche GripX2 à partir du modèle GX AXS. Tandis que les cadres C ont des passages pour transmissions à câble, les CC en font l’économie.
Première impression
Comme toujours, les marques ont beau dresser une liste exhaustive des nouveautés qui touchent leur produits, c’est la manière avec laquelle ça prend vie sur le terrain, qui compte vraiment. Et pour le coup, c’est une observation assez singulière qui me saute d’abord aux yeux avec le Santa Cruz Hightower 4. Elle porte sur la rigidité raideur de cette cinquième génération. Je la trouve bien plus équilibré que sur l’ensemble des vélos de la gamme essayé jusqu’à présent. Je m’explique… Jusqu’ici, les vélos, Santa Cruz m’ont toujours paru plutôt complaisants verticalement – merci à leurs suspensions – mais exigeants dès que l’on passe sur l’angle. Ici, le résultat me semble beaucoup plus homogène, continu. Impression confirmée à l’essai de différentes roues, dont je connais les caractéristiques, par ailleurs…
Et pour cause, quand on pose la question aux ingénieurs en charge du projet : du travail sur la rigidité de l’ensemble, il en a été question en développant ce nouvel Hightower. Via le placement de ses points d’articulation légèrement différent, via la forme des tubes, et via le layup de carbone, qui plus est adapté à chaque taille pour harmoniser le rendu d’un gabarit à l’autre… Bref, si bien que sur le terrain, l’appréhension de mettre de l’angle s’estompe totalement. Pour autant, on sent clairement que le Santa Cruz Hightower 4 est un vélo doté deux roues de 29 pouces. L’intention de mettre de l’angle a beau être présente, il faut toujours un petit peu d’application quand les virages sont serrés…
Mais pour l’heure, c’est une autre observation que je garde à l’esprit. À la pédale, je retrouve un trait de caractère très très marqué que je connais des différentes précédentes générations de ce vélo. Au coup de pédale, la suspension arrière se fige. La giclette est bonne, mais il faut jouer du bassin ou des jambes pour enrouler le terrain et continuer à progresser. Une impression d’autant plus marquée que d’origine origine, le Santa Cruz me paraît assez figé. J’entends par là que sur les réglages de base que j’utilise habituellement pour débuter un essai – SAG à 30%, détentes à mi-plages, compressions ouvertes – tout me paraît très freiné. Pourtant, si je regarde les réglages préconisés par la marque, tout tend vers cette direction. Au train, le vélo est donc très stable, il a même clairement de la stabilité à revendre. Tandis qu’à l’impact, la sensibilité et l’adhérence doivent progresser.
Comment ça se règle ?
C’est donc ce à quoi je m’attelle en précisant les réglages optimaux de ce Santa Cruz Hightower quatrième génération.
Détentes et compressions : en premier lieu, j’accélère légèrement les détentes. La limite étant qu’à la descente d’une marche ou d’un trottoir, assis sur la selle, la suspension arrière ne rebondisse pas plusieurs fois. Je constate qu’il y a un petit peu de marge de ce point de vue, j’en profite. Les suspensions du Santa Cruz Hightower se libèrent un petit peu.
Réducteurs de volume : je trouve ensuite une nouvelle marge intéressante, en supprimant les réducteurs de volume qui se trouvent dans l’amortisseur et dans la fourche. Cette fois, ce nouveau gain permet d’exploiter quelque chose d’intéressant dans le montage de ce nouveau Santa Cruz Hightower : les suspensions Fox, la fourche, notamment doté de la cartouche gripX2. J’en ai déjà parlé sur FullAttack, il y a là un petit peu de compression à exploiter de belle manière pour conserver la bonne assiette du vélo, avoir un petit peu plus d’amortissement, sans pour autant en perdre en confort et en adhérence. À mon sens, c’est de cette manière que le Santa Cruz Hightower révèle son plein potentiel… enfin, presque !
Ressort hélicoïdale : le nouveau tunnel d’amortisseur dont ce vélo dispose permet également l’usage d’un amortisseur à ressort hélicoïdal, de manière plus sûre et aisée que par le passé. Expérience faite, le Santa Cruz Hightower quatrième génération y trouve une fois de plus, une nouvelle marge intéressante. Je prends ! Mieux, à mon sens, c’est là qu’il offre son plein potentiel, tant le grip à la roue arrière monte d’un cran, et ancre de belle manière l’arrière du vélo au sol. C’est à que les meilleurs traits de caractère et de pilotage se précisent à son sujet…
Avant | Après | |
SAG | 30% | 30% |
Détentes | 2/3 ouvertes | 2/3 ouvertes |
Compressions | 1/3 fermées | 1/3 fermées |
Réducteurs de volume | Sans | Sans |
Pour un gabarit moyen de 75/80kg. Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaules à l’aplomb du guidon. Voir notre vidéo explicative > https://fullattack.cc/comment-faire-les-sag-la-methode-et-les-conseils-fullattack/
Comment ça se pilote ?
Une fois réglé, le Santa Cruz Hightower 4 trouve plus que jamais son mot à dire, et son mode d’emploi sur le terrain. Un mode d’emploi détaillé ici, dans chaque cas où il s’avère se distinguer. Et un mode d’emploi qui sert à mieux préciser pourquoi, ensuite, on lui trouve une certaine filiation plus marquée que jamais avec un autre vélo de la gamme Santa Cruz…
À la pédale
Au coup pédale, le Santa Cruz Hightower est surprenant. Même dans une version de milieu de gamme, avec roue en aluminium, je lui trouve un rendement intéressant. Sans égaler celle d’un vélo de Cross-Country bien évidemment, la giclette est présente. Ça fait partie du caractère du vélo, et de sa suspension arrière qui finit toujours par figer quand la chaîne se tend. Ceux qui ont toujours apprécié ça du Santa Cruz Hightower, ne seront pas déçus. Et ce, malgré l’effet de chaîne plus contenu, annoncé par la marque. Pour autant, le compromis est meilleur, puisqu’avec les réglages que je viens d’évoquer, la capacité du Santa Cruz Hightower à avaler le terrain quand on pédale au train assis sur la selle, est meilleure. Pas encore tout à fait du niveau des vélos les plus performant dans ce domaine avec un amortisseur à air, mais suffisant pour dire du Santa Cruz Hightower qu’il rentre dans la bonne génération et offre le nécessaire dans ce domaine pour être dans le coup. C’est totalement concurrentiel avec amortisseur à ressort. Surtout, je retrouve chez lui ce petit quelque chose en matière de position, que j’apprécie aussi sur le Megatower. L’impression de ne pas avoir besoin de rouler la selle très haute au pédalage, pour avoir une position confortable. J’en viens facilement à rouler la selle 2cm plus basse sur ces vélos, sans que mes jambes ou mon dos en pâtissent. Mieux, la position est plus décontractée, le buste relevé, le regard qui porte facilement au loin, l’équilibre meilleurs quand c’est un peu compliqué au sol… Et puis, n’oublions pas qu’il s’agit du vélo à roues de 29 pouces de ce segment de gamme Santa Cruz, et qu’il profite des atouts de ce format : la motricité, la progressivité avec laquelle elle peut venir à manquer dans les situations les plus difficiles, et l’inertie des roues qui offre des micropauses salvatrices quand il s’agit de gérer l’allure dans la pente raide en montagne, par exemple.
Au freinage
Certains efforts ont beau être faits en matière de cinématique, le Santa Cruz garde tout de même certains de ses traits de caractère. L’un d’eux est le comportement de la suspension arrière au freinage : elle reste globalement figée. Il faut donc en tenir compte. Notamment parce que ça peut transférer du poids vers l’avant, à cet instant. Une des solutions, consiste à abaisser le buste, et jouer des jambes pour compenser. Pour ma part, quelque chose de plus facile à faire en pédales automatiques qu’en pédales plates, par exemple. Quoi qu’il en soit, il est toujours bon de finir son freinage en relâchant l’avant en premier. Ça participe à l’idée de conserver le vélo dans une bonne assiette, pour la phase suivante qui, souvent, consiste à tourner !
En courbe
Sur les réglages de base, ou ceux préconisés par la marque, le Santa Cruz Hightower 4 demande à s’appliquer dans les virages les plus serrés. Notamment parce que le transfert de masse vers l’avant peut compliquer un petit peu la donne. Mais si vous restez cantonné à ce cas de figure, c’est que vous êtes passés à côté de quelque chose dans les réglages du vélo. En abaissant la raideur de la suspension arrière, comme évoqué plus tôt dans cet article, le Santa Cruz Hightower 4 révèle son vrai potentiel. Celui d’un vélo qui peut se piloter à l’anglo-saxonne. J’entends par-là manivelle à l’horizontale ou bien pied extérieur pas tout à fait en bas. On fait l’économie du geste… Jambes tendues et bel appui, boîtier tassé vers le bas. La position naturelle qu’il peut offrir une fois bien réglé, y participe : boitier bas, cintre qui reste haut, suspension qui avale le terrain et colle la roue arrière au sol… On profite alors du jus qu’il a pour partir vers l’avant, quand le poids du pilote ou mieux, son action de pilotage, pousse le vélo. En ce sens, l’hydraulique de la fourche doit permettre de bien préserver l’assiette et ne pas plonger de l’avant. Et dans ce cas, les sorties de virage peuvent être diaboliques. C’est là que le réglage de hauteur du boitier via flip chip entre en jeu. ce que j’explique jusqu’ici ne dépend pas de la hauteur de boîtier retenue. Dans les deux cas, ce pilotage peut être mis en œuvre. Je note simplement, que la position la plus haute génère un petit peu plus d’appui naturel à la roue avant. Dans ce cas, c’est avant tout la vitesse procurée au vélo dont on profite. En position basse, le Santa Cruz Hightower 4 invite davantage à terminer les virages en manual. C’est là que la gestion d’assiette plus naturelle du ressort hélicoïdale a son mot à dire. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un full 29, et il faut donc s’appliquer notamment dans les enchaînements quand plusieurs virages gauches/droites alternent. Il ne faut alors pas hésiter à forcer le geste. Mettre un petit peu plus d’amplitude pour accompagner le vélo dans l’intention. En fonction de votre profil, ça peut être de piloter davantage avec les genoux, orientés dans la direction que le vélo doit prendre, et/ou via les coudes, plus ou moins haut, pour accompagner le guidon dans la prise d’angle.
Quand ça brasse
Cas de figure particulier qui permet de préciser une chose intéressante : l’apport des différentes étapes de réduction de la raideur de la suspension arrière dont on parle dans les préconisations de réglages du Santa Cruz Hightower quatrième génération. Il est évident qu’au départ, ça tape un petit peu dans les chevilles. Puis, à chaque gain de sensibilité, le vélo gagne en tolérance, en capacité à avaler le terrain. À l’extrême opposé, avec un amortisseur à ressort hélicoïdal, le Santa Cruz Hightower 4 permet de rouler en pédale plate, Talon vers le bas. Et ceux, en toute décontraction. c’est dire s’il y gagne, on peut donc alors le laisser filer, et compter sur la bonne prestation de l’hydraulique pour apporter le bon amortissement et garder un bon rythme. Une bonne ligne. C’est alors dans ces cas de figure que l’effet full 29 déploie tous ses atouts. Les voies romaines et autres joyeuseries n’ont qu’à bien se tenir…
Pour qui ? Pour quoi faire ?
Sur le papier, la marque présente le Santa Cruz Hightower quatrième génération comme le vélo à tout faire. Celui à voir s’il ne faut qu’en avoir qu’un. Et je suis assez d’accord avec cette vision. Notamment, quand du côté des réglages, on a débloqué le plein potentiel de ce vélo. Je l’imagine sans mal, rouler en enduro, que ce soit randuro entre amis, ou sur une compétition régionale. Plus encore celles au long cours, itinérantes, ou l’endurance et la fatigue de plusieurs jours, impose de ne pas choisir un vélo trop gros. Et puis, si à l’occasion, ces trips et autres réjouissances doivent amener dans les bike park les plus typés Enduro, pourquoi s’en priver ?! Le Santa Cruz Hightower 4, se positionne au cœur de ce fameux segment des All Mountain modernes, vélos qui ont les spécifications des modèles d’enduro d’il y a quelques années. Un passe-partout qui se dote désormais d’un petit caractère. À mon sens, bien plus clairement un mini Mégatower, qui peut aller aux mêmes endroits : la montagne, les bike park et les courses qui vont bien. Tout est simplement question du rythme auquel on a prévu d’y rouler…
La Concurrence ?
Hightower 3
On l’a plusieurs fois dit à son sujet, le précédent Hightower avait tendance à débattre plus qu’à amortir. C’est sur ce premier point, que cette génération quatre progresse. Un progrès qui va avec la rigidité raideur de son cadre plus homogène dans toutes les directions. On perçoit ainsi davantage son lien avec le Megatower : la positionrelevée de l’avant et le jus qu’il offre. Ce sont ces observations qui me font dire que le Santa Cruz Hightower se bonifie avec cette quatrième itération. Mieux, il concrétise des ambitions jusqu’ici affichées, mais pas totalement concrétisées. À mon sens, un vélo plus abouti, plus efficace, au caractère et au mode d’emploi, un petit peu plus évident. C’est désormais clairement un mini Mégatower !
Meta V5
En position haute, le grip à la roue avant du Santa Cruz Hightower 4 me fait penser, sans l’égaler, au grip roue avant du Meta V5. Cette précision permet un petit peu de relativiser les choses. Même s’il est plutôt bon, meilleur que les précédentes générations, en matière de maintien de son assiette, le Santa Cruz Hightower a encore de la concurrence qui le devance dans ce domaine. Il prend par contre le dessus, dans sa facilité, à offrir une suspension arrière qui donne toujours l’impression d’en avoir un petit peu plus que les millimètres de débattement annoncés. Intéressant, quand on sait que c’est un des arguments sur le papier avancé par Commençal, à la sortie du méta V5. Cette fois, c’est le Hightower qui bénéficie de la comparaison.
Megatower 2
Dans l’esprit de pouvoir rouler à l’anglo-saxonne – manivelle à l’horizontale – parce qu’il a du jus quand on pousse dessus verticalement dans les appuis, et parce qu’on retrouve cette fameuse position assez magique basse de boitier/haute de cintre, je trouve le Santa Cruz Hightower quatrième génération clairement dans la ligne de son grand frère, le Megatower 2. Ils ont clairement ce mode d’emploi en commun. Ils partagent aussi d’être bien servi par un amortisseur hélicoïdal, quand on a l’occasion de les rouler avec. Ça en bonifie le comportement de la suspension, tout en simplifiant les réglages à effectuer dessus. La différence entre les deux vélos se fait sur les rythmes auxquels chacun se pilote. Le Santa Cruz Hightower se contente plus facilement d’allures modérées, là où le Megatower exige de rouler vite, sans quoi il est punitif.
Occam
Le parallèle est intéressant parce que sur le papier, les deux vélos partagent le même segment. Pour autant, en matière de fonctionnement de la suspension arrière, on sent des approches presque opposées. Si le Santa Cruz Hightower 4 a toujours pour lui, cette réputation de tapis volant, qui offre plus de débattement que ce qui est annoncé sur le papier, il n’en reste pas moins qu’il faut toujours faire des efforts d’ajustement ou de montage pour avoir un résultat concurrentiel en matière de sensibilité. C’est justement sur ce point, que le Orbea Ockam LT, avec amortisseur hélicoïdal, me semble abattre ses meilleures cartes. Mais c’est ensuite, sur une affaire de course plus verrouillée, qu’il peut aussi renforcer l’impression que le Santa Cruz Hightower 4 en a toujours plus que ce qui est annoncé.
Le Santa Cruz Hightower se bonifie avec le temps… Mieux, dans cette version 4, son mode d’emploi apparaît plus clair que jamais. l’ambition jusqu’ici affichée d’être un mini Mégatower, se concrétise de manière plus évidente. Il complète du coup idéalement la gamme et vient au secours de ceux qui se font brasser par le grand frère. Une clarification avec laquelle le Santa Cruz Hightower 4 a tout à y gagner, et nous avec !