C’est toujours un petit peu la même histoire : quand un vélo est renouvelé, on épie chaque détail et on suppose ce qu’il peut et doit donner à l’usage. La place qu’il doit prendre sur le marché… Alors qu’en réalité, toute la question est de savoir comment l’ensemble s’anime sur le terrain. Cette question, elle se pose bien sûr avec le Santa Cruz Bronson 5, que la réputation précède. On la prend à bras-le-corps, et on y répond, avec ce verdict d’essai complet, sur FullAttack !
Santa Cruz Bronson 5
- All-Mountain / Enduro
- Mullet/MX
- 150/160 mm, Fox 36 & Float X
- Carbone C ou CC
- Reach 480 mm (L) & Offset court
- Reserve 30HD, 30mm
- Maxxis Assegai & Minion DHR II 2.5 Exo+
- SRAM Maven, 200/180mm
- 5 modèles, 5 tailles, 5499 à 9999 €
- 15,260 kg, (L, /pédales, TL + Préventif)
- Dispo août 2024
- Fiche sur santacruzbicycles.com
Premières impressions !
Bien souvent, quand on entend parler du Santa Cruz Bronson, on constate que ce vélo ne laisse pas indifférent. Vous l’avez déjà lu à de nombreuses reprises sur FullAttack, il s’agit d’un vélo qui a la réputation de rendre les choses ludiques, fun, stylé, drôle… Alors forcément ce genre de monture fait partie de celles que la réputation précède. Et, puisque cette dernière est bonne, tout changement ou évolution peut s’avérer périlleux. Il ne faudrait pas qu’au passage, ce qui fait tout le sel du vélo disparaisse.
Eh bien ce caractère du Santa Cruz Bronson, c’est lui, particulièrement, que j’attendais de retrouver en montant sur cette cinquième génération. Que ce soit selon mes propres souvenirs du Bronson 4, ou selon les premiers commentaires lus au sujet de cette nouvelle itération, l’attente était forte. Pourtant, les premiers coups de pédales réalisés à son guidon se font à la montée. C’est donc sous un autre angle, que le Santa Cruz Bronson 5 me surprend, sa facilité qui m’interpelle. La suspension arrière avale le terrain, et le coup de pédale me paraît léger, très léger, plus léger que ce à quoi je m’attendais… Ceux à qui on a dit que ce Bronson 5 ne pédale pas très bien doivent demander des comptes à ceux qu’ils ont crus. Pour ma part, la suite de cet article démontre le contraire – dans quelles conditions, selon quelles observations, ce que j’ai fait pour vérifier, versus quelle concurrence je m’exprime…
Plus loin, quand il est temps de basculer et de descendre à proprement dit, les premiers virages livrent leur verdict. Le Santa Cruz Bronson 5 prend de l’angle avec la facilité qu’on connaît à cette lignée de vélo. Quelques instants plus tard, à la sortie du virage, puis face au premier obstacle, l’impression se confirme : à la verticale, le résultat est tout aussi probant. De telles bases sont une invitation : je hausse alors le ton ! Et, dans un premier temps, les enchaînements sont tout aussi bons. Tirer un Bunny-up, poser et monter sur les freins pour enclencher le virage qui vient, sortir en manual, déclencher un appel contre-appel pour le virage suivant… Tout ça se fait sans latence. S’il fallait résumer, c’est la facilité du Bronson 5 qui m’interpelle.
D’où ça vient ?
Il y a beaucoup de choses à analyser dans ce que je viens de confier. Pourtant, un faisceau d’éléments rejoint mes impressions. Au cœur du vélo, d’un point de vue cinématique, ces impressions se rapportent au fait que le Santa Cruz Bronson 5 dispose d’un effet de chaîne qui se veut contenu. Ça peut expliquer cette capacité à avaler le terrain en liaison, assis au train. Autre aspect de sa conception, basculer la biellette basse vers l’avant, et modifier ainsi la projection du point de pivot virtuel, a un impact sur l’anti-rise du vélo, le comportement de sa suspension arrière en phase de freinage. Il apparaît ici que le fonctionnement est saint et facilite les enchaînements. J’y reviendrai. En parlant d’enchaînement, s’il s’agit d’évoquer les changements de bord d’un virage à l’autre, je ne peux m’empêcher de mettre en lien ces premières impressions avec ce que l’on sait du travail sur la rigidité raideur de cette nouvelle génération des VTT Gravity Santa Cruz. On sait que le layup de carbone et la disposition des éléments qui composent le châssis, favorisent une meilleure tolérance, qui se traduit, une fois de plus ici, par un vélo plus complaisant quand il est sur l’angle. Enfin, on pourrait penser que la légèreté du coup de pédale provienne des pneus d’une part, et des roues d’autre part. C’est vrai que la version essayée ici fait partie des plus haut de gamme, et que les roues Reserve en carbone qui l’équipent ont bonne réputation…
Comment ça se règle ?
Roues : c’est pour cette raison, que je prends soin d’essayer le Santa Cruz Bronson 5 avec d’autres roues. Une paire de DT Swiss EX1700 en alu, affublée d’une paire de Schwalbe, carcasses DH normales, gommes soft et ultra-soft. Des roues que je connais par ailleurs, d’un bon milieu de gamme, et qui ont tendance à avoir un coup de pédale raisonnable, mais qui ne suffisent pas à rendre un vélo moyen au coup de pédale, meilleur. Ici, le résultat est sans appel, le Santa Cruz Bronson 5 garde sa facilité au coup de pédale. J’en déduis que pour une bonne part, il a ça en lui, et que ça ne provient pas simplement des roues…
Suspensions : la question qui me taraude alors porte sur le fait que les réglages du vélo puissent finir par mettre ça à mal. Je balaye donc les possibilités qui me sont offertes en matière de compressions, détentes et réducteurs de volume. Il faut noter que sur les réglages de base, point de départ des essais FullAttack, le Santa Cruz Bronson 5 est déjà très bon. J’entends par-là que le ratio entre la sensibilité, le confort, l’assiette, le rendement et l’amortissement offert, est très intéressant. Tout est donc de savoir si ce ratio se maintient bien sur une large plage ou s’il s’agit d’être précis au clic près pour en bénéficier. En l’occurrence, je constate que le Santa Cruz Bronson 5 offre une belle liberté de réglage. Chacun a l’effet escompté, sans pour autant briser le bel équilibre entre toutes les attentes qu’on peut avoir envers le vélo. Pour ma part je note simplement que l’hydraulique est bien présente dans l’amortisseur, et que pour peaufiner encore le tempérament du vélo, j’ai tendance à profiter des belles compétences en compression basses vitesses des suspensions Fox qui l’équipent, et favoriser une détente légèrement plus rapide que la moyenne, pour dynamiser le tout. S’il le faut, pour maximiser l’effet plush, le retrait du réducteur de volume présent dans l’amortisseur est un atout. Mais dans ce cas, je ne le juge pas indispensable.
Avant | Arrière | |
SAG | 30% | 30% |
Détentes | mi-plage | mi-plage |
Compressions | 1/4 fermées | 1/4 fermées |
Réducteurs de volume | d’origine | d’origine |
Pour un gabarit moyen de 75/80kg. Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaules à l’aplomb du guidon. Voir notre vidéo explicative > https://fullattack.cc/comment-faire-les-sag-la-methode-et-les-conseils-fullattack/
Comment ça se pilote ?
On l’a dit en introduction de cet article : le tempérament du Santa Cruz Bronson est connu, et reconnu. Toute la question est de savoir s’il est respecté dans cette génération 5. Au fur et à mesure des points, c’est la lecture qui doit être faite des paragraphes suivants, précisant comment il se comporte/pilote, dans les circonstances où il se distingue le plus…
Au pédalage
Je l’ai dit en intro, le coup de pédale du Santa Cruz Bronson 5 me paraît léger. Ce propos se concrétise dans deux situations distinctes. La première, en liaison, que ce soit à plat ou à la montée, lorsqu’il s’agit d’accélérer. D’ajouter un coup de pédale plus vif que les autres dans la manœuvre. C’est là qu’on sent la giclette dont dispose de Santa Cruz Bronson 5. Elle se traduit par une belle accélération. L’autre cas de figure concerne la relance, que ce soit au sommet d’une bosse, ou après un obstacle/un virage. Là, c’est l’efficacité du premier coup de pédale pour redonner de la vitesse au vélo qui joue en en faveur du Santa Cruz Bronson 5. Je prête volontiers cette impression au diamètre de la roue arrière, puisqu’on le sait, c’est un des intérêts du montage MX. Pour autant, ce qui m’interpelle aussi vient des autres cas de figure où l’on pédale avec ce vélo. Assis, au train, l’assiette est bonne. On aurait pu craindre à ce sujet, la faute à la réduction de l’effet de chaîne dont bénéficie ce vélo. Sur le terrain, il n’en est rien. Le Santa Cruz Bronson 5 est tout à fait concurrentiel. Me voilà rassuré. Sa seule limite provient – on le sait – de la nécessité d’être toujours en prise au coup de pédale, procurée par la petite roue arrière. C’est le seul effet qui reste bien présent. Et il peut me paraître une réelle limite, dans certains cas, avec le Santa Cruz Bronson 5. S’il s’agit de faire de très longues heures de selle. Sur 2 ou 3 heures, ça passe. Sur plus long, je reste convaincu qu’une plus grande roue s’impose et que la petite est réservée aux plus motivés d’entre nous…
En l’air
Dans ce cas de figure aussi, le montage MX livre ce qu’on lui connaît. On sait que le Rake, la répartition des masses, l’assiette naturelle que procure le diamètre de roue différencié, sont susceptibles de projeter plus facilement les masses vers l’arrière, et faciliter les phases de levée de la roue avant. C’est tout à fait ce qui se produit sur le Santa Cruz Bronson 5, lorsqu’il s’agit de tirer un bunny-up, ou dans l’appel d’un saut. Deux aspects de son comportement viennent favoriser ces moments-là en premier lieu. Le fait que la suspension arrière est très active, et avale dans de belles proportions, le terrain. Ça évite à la roue arrière de rester tanquée dans des trous, et aux chevilles, d’être martyrisées par le sol. Isolé du chaos, de belle manière, le geste est une fois plus facilité. Et puis, il faut penser à sa géométrie. C’est ici qu’un des aspects – un petit peu passé inaperçu – des évolutions de ses côtes, se révèle. Si le reach s’est légèrement allongé, le stack en a fait tout autant, voire plus. Si l’on se réfère au bras de levier boîtier de pédalier <> cintre que ces dimensions dessinent, c’est une fois de plus, tout à l’avantage de la manœuvre en question. Boîtier bas, cintre haut, pas trop couché sur le cintre, on part vers l’arrière facilement quand on tire sur le guidon… Plus spécifiquement encore, quand il s’agit de prendre les airs sur un véritable saut, là aussi, le comportement de la suspension arrière est tout à l’avantage du Santa Cruz Bronson 5. Sa belle capacité à avaler les choses limite au possible les effets de raquette quand les appels sont un peu raides. Et là aussi, la stabilité du Santa Cruz Bronson 5 fait des merveilles…
Au freinage
Ça fait plusieurs fois que je parle de la stabilité du Santa Cruz Bronson 5. Qu’on s’entende bien, je n’entends pas par-là que l’assiette du vélo soit figée. À ce sujet, ça dépend totalement des réglages de compression que l’on choisit. Mais même avec des compressions relativement ouvertes et donc un vélo libre, le Santa Cruz Bronson 5 livre une stabilité naturelle intéressante. Pour saisir d’où elle provient, c’est au freinage qu’il faut s’intéresser. Pour noter, que dans ces phases-là, le transfert des masses vers l’avant est contenu. Mieux, la suspension arrière paraît rester active dans ces moments-là. Ainsi, on est à l’opposé d’un vélo qui se fige, ou catapulte le pilote vers l’avant, à la moindre lichette de frein. Ici, on peut garder ce petit filet de contrôle pour rester maître de la situation. Ça aussi, ça participe à la facilité du Santa Cruz Bronson cinq dont je parle depuis le début, que ce soit avant un appel qu’on ne sait pas trop à quelle vitesse aborder, pour garder une ligne un peu sketchy dans la pente, pour traverser un pierrier où il faut tenir le vélo sur sa ligne… Forcément, relâcher le frein avant, avant le frein arrière, peut mieux s’accorder avec l’assiette naturelle du vélo. Mais ce n’est pas ici un prérequis pour tirer parti de ces belles capacités. Le Santa Cruz Bronson 5 est complaisant de ce point de vue.
En courbe
Si l’on se réfère à ce que je viens de dire à propos du freinage, on comprend que le Santa Cruz Bronson 5 met déjà dans de bonnes dispositions pour aborder ce qui suit souvent un freinage : un virage. Mais ce n’est pas tout ! D’abord, il y a l’effet petite roue arrière qui favorise le placement. Celui, voulu, s’il s’agit de faire un appel contre-appel, ou bien de mettre un coup de frein en plein virage, pour récupérer une situation mal engagée. Mais il y a aussi le cas de figure involontaire où, pour une raison ou pour une autre, on n’est pas sur la bonne trajectoire. Parfois, le terrain s’y prête, et c’est le vélo qui vient lui-même se remettre là où il faut. Le Santa Cruz Bronson 5 fait partie des vélos les plus favorables à ce cas de figure. Je pense par exemple à ces virages avec une trace un petit peu creuse où la roue arrière qui vient mordre à l’intérieur, alors qu’elle devrait être à l’extérieur, dans l’appui. Tout rentre dans l’ordre assez naturellement avec ce vélo. Si bien que la suite peut s’aborder sans avoir à corriger le rythme. D’autant que si cette fameuse suite consiste à un nouveau virage, mais dans le sens opposé, là aussi, le changement de bord est quelque chose que le Santa Cruz Bronson 5 apprécie, et favorise. Que ce soit, en gardant les manivelles à l’horizontale, dans une approche plutôt, appel/contre-appel/je te rappelle… ou bien dans celle plus académique du pied extérieur en bas, qui vise à mettre plus d’angle dans chaque virage. Dans tous les cas, le Santa Cruz Bronson 5 montre des facilités à être piloté par le guidon en premier lieu. Si c’est ton dada, tu seras ravi. Si c’est une de tes lacunes, il t’y aidera.
Quand ça brasse
Si l’on se réfère à tout ce que j’ai dit au sujet du comportement du Santa Cruz Bronson 5, notamment au freinage, on saisit l’intérêt que ça peut avoir, également, quand le terrain est chaotique, défoncé. Il nous arrive tous, dans ces cas de figure, de mettre une petite lichette de frein pour garder le contrôle ou pour placer le vélo. Eh bien là, le Santa Cruz Bronson 5 est fidèle à la réputation que je suis en train de lui tailler. D’autant qu’avant, tout un chacun aura pu apprécier sa suspension arrière, particulièrement active pour suivre le terrain. En premier lieu donc, à basse, moyenne et vitesse relativement élevée, le Santa Cruz Bronson est dans son élément si ça brasse. Là où il me semble qu’on peut faire face à une de ses limites, c’est quand véritablement, il s’agit de rouler fort. On retrouve, là, une lacune de la petite roue arrière versus les plus grandes. Il peut arriver que le Santa Cruz Bronson ait un petit peu plus de propensions à se mettre en crabe que la concurrence, à roue arrière plus grande. Mais comme évoqué précédemment, dans ce cas de figure, une petite lichette de frein ne fait pas de mal pour garder le contrôle. Et puisqu’il n’est pas du genre à taper sans crier garde, je n’ai aucun doute sur le fait que ce soit une limite que l’on apprivoise assez facilement avec le temps, et que l’on puisse se délecter d’en jouer. Simplement, c’est là aussi que le Santa Cruz Bronson 5 peut s’avérer un petit peu plus exigeant dans les réglages de suspension qu’on lui procure. Qu’il faut certainement avoir un petit peu de bagages dans ce domaine pour peaufiner le trait et maximiser ses chances.
Pour qui ? Pour quoi faire ?
Si l’on se réfère à ce que je viens d’écrire à propos du Santa Cruz Bronson 5, dans les situations où ça peut brasser le plus, on pourrait penser qu’il soit un petit peu exigeant. Ce serait oublié un petit peu vite tout ce que j’ai détaillé avant. Dans 90 % des cas, je pense au contraire que c’est la facilité du Santa Cruz Bronson 5 qui l’emporte, et je suis convaincu que c’est cette même facilité qui est très séduisante, parce qu’elle se manifeste instantanément à son guidon. C’est ce qui fait que ce vélo a beaucoup de charme, plaît à tout le monde. C’est un peu l’équivalent de ce pote toujours facile d’accès, toujours dispo pour blaguer deux minutes. On se demanderait presque comment il fait pour être toujours aussi enthousiaste, comment tout lui sourit. Mais est-on vraiment fait pour s’accorder sur le long terme avec lui ? C’est toute la question. Si les sorties ne dépassent pas les 2-3h, pas de soucis. Au-delà, à la longue, il pourrait se montrer fatigant. Ça a l’air de rien, mais le fait que sa suspension arrière soit aussi active, me fait penser que le Santa Cruz Bronson 5 se prête, plus que jamais, à être roulé en pédales plates. Ils se roulent très bien aussi en automatiques, mais pour le coup c’est peut-être en plates qu’on s’y accorde le plus. Quoi qu’il en soit, je me dois d’insister sur l’enthousiasme dont il fait preuve. À mon sens, elle s’accorde aux amoureux du beau geste au sens large. Aussi bien ceux qui aspirent à le devenir, qu’à ceux qui le sont déjà. En ce sens, le Santa Cruz Bronson 5 n’est pas un puriste. J’entends par-là qu’il n’exige pas le geste parfait. Simplement, il se prête à ce qu’on le tente, qu’on ose, quitte à se tromper et à recommencer…
La Concurrence ?
Bronson 4
C’est là qu’on voit toute la différence entre puriste et amoureux du beau geste. Le Santa Cruz Bronson cinq me paraît plus libre et confort en suspension. Il est aussi un petit peu plus long en base, en empattement avant et un empattement total. Donc un petit peu plus confort, un petit peu plus stable, mais la répartition des masses et le caractère qu’on lui connaît n’ont pas disparu. Ils sont simplement un petit peu plus faciles à mettre en œuvre quand c’est compliqué au sol. Du coup, peut-être que le spectre d’usage du vélo est un petit peu plus étendu côté Gravity. Mais pour moi, tout ça ne se fait pas au détriment de ses capacités au pédalage, ou du côté d’un usage plus All Mountain. Versus son prédécesseur, je trouve simplement Le Santa Cruz Bronson 5 plus abouti, moins puriste que son prédécesseur, qui peut parfois être un petit peu punitif si on se rate. Le nouveau venu se civilise un peu…
Occam LT
Le choix de ce concurrent peut paraître surprenant. Il pourrait y en avoir d’autres. J’en parlerai volontiers si vous m’interrogez à ce sujet en commentaire. Mais si je choisis de parler du Santa Cruz Bronson 5 versus le Occam, c’est pour une bonne raison. C’est pour mieux situer ce coup de pédale et cette légèreté que j’ai notée. À mon sens, ce n’est pas celle d’un Orbea Occam LT avec amortisseur ressort et pneus carcasses DH, mais on n’en est vraiment pas loin. Ceci, à destination de tous ceux qui pourraient s’imaginer que le Santa Cruz Bronson 5 a grossi vs la version 4. Non ! Son spectre s’élargit. Mais l’ancrage All Mountain de base, est toujours bien présent. Du moins respecté.
Nomad 6
Quelque part, jusqu’ici, le Bronson 4 était plutôt un gros 5010. Dans le sens où sa suspension arrière pouvait être, quand même, assez stricte. Désormais, il me semble bien plus clair que le Santa Cruz Bronson 5 a progressé en la matière. Si bien que je l’apparente, désormais bien plus volontiers à un mini Nomad, dans le sens où, en matière de suspension maintenant, il a cette suspension arrière très active qui nous ferait presque oublier qu’il y a une petite roue à l’arrière, censée taper dans tous les trous qui se présentent. En tout cas, si on doit rapprocher les deux vélos, ils ont ça en commun. Après, le Nomad est plus gros. S’il s’agit de partir à la pédale, il faut savoir prendre son temps… Alors qu’on l’a dit, ici, le coup de pédale du Santa Cruz Bronson 5 est bien plus léger.
Stumpjumper 15
Le rapprochement est intéressant à plus d’un titre. Ça permet de faire le parallèle entre les suspensions des deux vélos. Celle du Santa Cruz Bronson 5 me fait penser à celle, de belle capacité, du Stumpjumper 15 équipé du Genie… Sans cette débauche technologique particulière justement. Le Santa Cruz Bronson 5 est plus facile, d’accès et de réglage. L’autre pendant, c’est sur la géométrie et les possibilités de montage mullet des deux vélos. Le Bronson 5 l’est naturellement, le Stumpjumper 15 peut l’être moyennant quelques ajustements supplémentaires. Dans les deux cas, au final, c’est un positionnement comparable, à configuration comparable, celui de All Mountains modernes aux capacités en hausse, que ces vélos me font constater sur le terrain !
Jusqu’ici, on a toujours qualifié le Santa Cruz Bronson d’antidépresseur. C’est toujours le cas. Mais heureusement pour lui, ce n’est pas un médicament. On peut abuser de son usage, et c’est justement à ça qu’il se prête. En progressant sur certains points, cette cinquième génération est simplement moins puriste, plus facile d’accès. C’est en tout cas comme ça qu’il se révèle et se prête, toujours, aux amoureux du beau geste… Y compris ceux en devenir 😉