Essai du Santa Cruz Bronson 5, plus facile que jamais ?! 

C’est toujours un petit peu la même histoire : quand un vélo est renouvelé, on épie chaque détail et on suppose ce qu’il peut et doit donner à l’usage. La place qu’il doit prendre sur le marché… Alors qu’en réalité, toute la question est de savoir comment l’ensemble s’anime sur le terrain. Cette question, elle se pose bien sûr avec le Santa Cruz Bronson 5, que la réputation précède. On la prend à bras-le-corps, et on y répond, avec ce verdict d’essai complet, sur FullAttack !

Santa Cruz Bronson 5

  • All-Mountain / Enduro
  • Mullet/MX
  • 150/160 mm, Fox 36 & Float X
  • Carbone C ou CC
  • Reach 480 mm (L) & Offset court
  • Reserve 30HD, 30mm 
  • Maxxis Assegai & Minion DHR II 2.5 Exo+
  • SRAM Maven, 200/180mm
  • 5 modèles, 5 tailles, 5499 à 9999 €
  • 15,260 kg, (L, /pédales, TL + Préventif)
  • Dispo août 2024
  • Fiche sur santacruzbicycles.com

Premières impressions !

Bien souvent, quand on entend parler du Santa Cruz Bronson, on constate que ce vélo ne laisse pas indifférent. Vous l’avez déjà lu à de nombreuses reprises sur FullAttack, il s’agit d’un vélo qui a la réputation de rendre les choses ludiques, fun, stylé, drôle… Alors forcément ce genre de monture fait partie de celles que la réputation précède. Et, puisque cette dernière est bonne, tout changement ou évolution peut s’avérer périlleux. Il ne faudrait pas qu’au passage, ce qui fait tout le sel du vélo disparaisse.

Eh bien ce caractère du Santa Cruz Bronson, c’est lui, particulièrement, que j’attendais de retrouver en montant sur cette cinquième génération. Que ce soit selon mes propres souvenirs du Bronson 4, ou selon les premiers commentaires lus au sujet de cette nouvelle itération, l’attente était forte. Pourtant, les premiers coups de pédales réalisés à son guidon se font à la montée. C’est donc sous un autre angle, que le Santa Cruz Bronson 5 me surprend, sa facilité qui m’interpelle. La suspension arrière avale le terrain, et le coup de pédale me paraît léger, très léger, plus léger que ce à quoi je m’attendais… Ceux à qui on a dit que ce Bronson 5 ne pédale pas très bien doivent demander des comptes à ceux qu’ils ont crus. Pour ma part, la suite de cet article démontre le contraire – dans quelles conditions, selon quelles observations, ce que j’ai fait pour vérifier, versus quelle concurrence je m’exprime… 

Plus loin, quand il est temps de basculer et de descendre à proprement dit, les premiers virages livrent leur verdict. Le Santa Cruz Bronson 5 prend de l’angle avec la facilité qu’on connaît à cette lignée de vélo. Quelques instants plus tard, à la sortie du virage, puis face au premier obstacle, l’impression se confirme : à la verticale, le résultat est tout aussi probant. De telles bases sont une invitation : je hausse alors le ton ! Et, dans un premier temps, les enchaînements sont tout aussi bons. Tirer un Bunny-up, poser et monter sur les freins pour enclencher le virage qui vient, sortir en manual, déclencher un appel contre-appel pour le virage suivant… Tout ça se fait sans latence. S’il fallait résumer, c’est la facilité du Bronson 5 qui m’interpelle.

D’où ça vient ?

Il y a beaucoup de choses à analyser dans ce que je viens de confier. Pourtant, un faisceau d’éléments rejoint mes impressions. Au cœur du vélo, d’un point de vue cinématique, ces impressions se rapportent au fait que le Santa Cruz Bronson 5 dispose d’un effet de chaîne qui se veut contenu. Ça peut expliquer cette capacité à avaler le terrain en liaison, assis au train. Autre aspect de sa conception, basculer la biellette basse vers l’avant, et modifier ainsi la projection du point de pivot virtuel, a un impact sur l’anti-rise du vélo, le comportement de sa suspension arrière en phase de freinage. Il apparaît ici que le fonctionnement est saint et facilite les enchaînements. J’y reviendrai. En parlant d’enchaînement, s’il s’agit d’évoquer les changements de bord d’un virage à l’autre, je ne peux m’empêcher de mettre en lien ces premières impressions avec ce que l’on sait du travail sur la rigidité raideur de cette nouvelle génération des VTT Gravity Santa Cruz. On sait que le layup de carbone et la disposition des éléments qui composent le châssis, favorisent une meilleure tolérance, qui se traduit, une fois de plus ici, par un vélo plus complaisant quand il est sur l’angle. Enfin, on pourrait penser que la légèreté du coup de pédale provienne des pneus d’une part, et des roues d’autre part. C’est vrai que la version essayée ici fait partie des plus haut de gamme, et que les roues Reserve en carbone qui l’équipent ont bonne réputation…

Comment ça se règle ?

AvantArrière
SAG30%30%
Détentesmi-plagemi-plage
Compressions1/4 fermées1/4 fermées
Réducteurs de volumed’origined’origine

Pour un gabarit moyen de 75/80kg. Clics de détente et compression comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaules à l’aplomb du guidon. Voir notre vidéo explicative > https://fullattack.cc/comment-faire-les-sag-la-methode-et-les-conseils-fullattack/

Comment ça se pilote ?

On l’a dit en introduction de cet article : le tempérament du Santa Cruz Bronson est connu, et reconnu. Toute la question est de savoir s’il est respecté dans cette génération 5. Au fur et à mesure des points, c’est la lecture qui doit être faite des paragraphes suivants, précisant comment il se comporte/pilote, dans les circonstances où il se distingue le plus…


Au pédalage

Je l’ai dit en intro, le coup de pédale du Santa Cruz Bronson 5 me paraît léger. Ce propos se concrétise dans deux situations distinctes. La première, en liaison, que ce soit à plat ou à la montée, lorsqu’il s’agit d’accélérer. D’ajouter un coup de pédale plus vif que les autres dans la manœuvre. C’est là qu’on sent la giclette dont dispose de Santa Cruz Bronson 5. Elle se traduit par une belle accélération. L’autre cas de figure concerne la relance, que ce soit au sommet d’une bosse, ou après un obstacle/un virage. Là, c’est l’efficacité du premier coup de pédale pour redonner de la vitesse au vélo qui joue en en faveur du Santa Cruz Bronson 5. Je prête volontiers cette impression au diamètre de la roue arrière, puisqu’on le sait, c’est un des intérêts du montage MX. Pour autant, ce qui m’interpelle aussi vient des autres cas de figure où l’on pédale avec ce vélo. Assis, au train, l’assiette est bonne. On aurait pu craindre à ce sujet, la faute à la réduction de l’effet de chaîne dont bénéficie ce vélo. Sur le terrain, il n’en est rien. Le Santa Cruz Bronson 5 est tout à fait concurrentiel. Me voilà rassuré. Sa seule limite provient – on le sait – de la nécessité d’être toujours en prise au coup de pédale, procurée par la petite roue arrière. C’est le seul effet qui reste bien présent. Et il peut me paraître une réelle limite, dans certains cas, avec le Santa Cruz Bronson 5. S’il s’agit de faire de très longues heures de selle. Sur 2 ou 3 heures, ça passe. Sur plus long, je reste convaincu qu’une plus grande roue s’impose et que la petite est réservée aux plus motivés d’entre nous…

En l’air

Dans ce cas de figure aussi, le montage MX livre ce qu’on lui connaît. On sait que le Rake, la répartition des masses, l’assiette naturelle que procure le diamètre de roue différencié, sont susceptibles de projeter plus facilement les masses vers l’arrière, et faciliter les phases de levée de la roue avant. C’est tout à fait ce qui se produit sur le Santa Cruz Bronson 5, lorsqu’il s’agit de tirer un bunny-up, ou dans l’appel d’un saut. Deux aspects de son comportement viennent favoriser ces moments-là en premier lieu. Le fait que la suspension arrière est très active, et avale dans de belles proportions, le terrain. Ça évite à la roue arrière de rester tanquée dans des trous, et aux chevilles, d’être martyrisées par le sol. Isolé du chaos, de belle manière, le geste est une fois plus facilité. Et puis, il faut penser à sa géométrie. C’est ici qu’un des aspects – un petit peu passé inaperçu – des évolutions de ses côtes, se révèle. Si le reach s’est légèrement allongé, le stack en a fait tout autant, voire plus. Si l’on se réfère au bras de levier boîtier de pédalier <> cintre que ces dimensions dessinent, c’est une fois de plus, tout à l’avantage de la manœuvre en question. Boîtier bas, cintre haut, pas trop couché sur le cintre, on part vers l’arrière facilement quand on tire sur le guidon… Plus spécifiquement encore, quand il s’agit de prendre les airs sur un véritable saut, là aussi, le comportement de la suspension arrière est tout à l’avantage du Santa Cruz Bronson 5. Sa belle capacité à avaler les choses limite au possible les effets de raquette quand les appels sont un peu raides. Et là aussi, la stabilité du Santa Cruz Bronson 5 fait des merveilles…

Au freinage

Ça fait plusieurs fois que je parle de la stabilité du Santa Cruz Bronson 5. Qu’on s’entende bien, je n’entends pas par-là que l’assiette du vélo soit figée. À ce sujet, ça dépend totalement des réglages de compression que l’on choisit. Mais même avec des compressions relativement ouvertes et donc un vélo libre, le Santa Cruz Bronson 5 livre une stabilité naturelle intéressante. Pour saisir d’où elle provient, c’est au freinage qu’il faut s’intéresser. Pour noter, que dans ces phases-là, le transfert des masses vers l’avant est contenu. Mieux, la suspension arrière paraît rester active dans ces moments-là. Ainsi, on est à l’opposé d’un vélo qui se fige, ou catapulte le pilote vers l’avant, à la moindre lichette de frein. Ici, on peut garder ce petit filet de contrôle pour rester maître de la situation. Ça aussi, ça participe à la facilité du Santa Cruz Bronson cinq dont je parle depuis le début, que ce soit avant un appel qu’on ne sait pas trop à quelle vitesse aborder, pour garder une ligne un peu sketchy dans la pente, pour traverser un pierrier où il faut tenir le vélo sur sa ligne… Forcément, relâcher le frein avant, avant le frein arrière, peut mieux s’accorder avec l’assiette naturelle du vélo. Mais ce n’est pas ici un prérequis pour tirer parti de ces belles capacités. Le Santa Cruz Bronson 5 est complaisant de ce point de vue.

En courbe

Si l’on se réfère à ce que je viens de dire à propos du freinage, on comprend que le Santa Cruz Bronson 5 met déjà dans de bonnes dispositions pour aborder ce qui suit souvent un freinage : un virage. Mais ce n’est pas tout ! D’abord, il y a l’effet petite roue arrière qui favorise le placement. Celui, voulu, s’il s’agit de faire un appel contre-appel, ou bien de mettre un coup de frein en plein virage, pour récupérer une situation mal engagée. Mais il y a aussi le cas de figure involontaire où, pour une raison ou pour une autre, on n’est pas sur la bonne trajectoire. Parfois, le terrain s’y prête, et c’est le vélo qui vient lui-même se remettre là où il faut. Le Santa Cruz Bronson 5 fait partie des vélos les plus favorables à ce cas de figure. Je pense par exemple à ces virages avec une trace un petit peu creuse où la roue arrière qui vient mordre à l’intérieur, alors qu’elle devrait être à l’extérieur, dans l’appui. Tout rentre dans l’ordre assez naturellement avec ce vélo. Si bien que la suite peut s’aborder sans avoir à corriger le rythme. D’autant que si cette fameuse suite consiste à un nouveau virage, mais dans le sens opposé, là aussi, le changement de bord est quelque chose que le Santa Cruz Bronson 5 apprécie, et favorise. Que ce soit, en gardant les manivelles à l’horizontale, dans une approche plutôt, appel/contre-appel/je te rappelle… ou bien dans celle plus académique du pied extérieur en bas, qui vise à mettre plus d’angle dans chaque virage. Dans tous les cas, le Santa Cruz Bronson 5 montre des facilités à être piloté par le guidon en premier lieu. Si c’est ton dada, tu seras ravi. Si c’est une de tes lacunes, il t’y aidera.

Quand ça brasse

Si l’on se réfère à tout ce que j’ai dit au sujet du comportement du Santa Cruz Bronson 5, notamment au freinage, on saisit l’intérêt que ça peut avoir, également, quand le terrain est chaotique, défoncé. Il nous arrive tous, dans ces cas de figure, de mettre une petite lichette de frein pour garder le contrôle ou pour placer le vélo. Eh bien là, le Santa Cruz Bronson 5 est fidèle à la réputation que je suis en train de lui tailler. D’autant qu’avant, tout un chacun aura pu apprécier sa suspension arrière, particulièrement active pour suivre le terrain. En premier lieu donc, à basse, moyenne et vitesse relativement élevée, le Santa Cruz Bronson est dans son élément si ça brasse. Là où il me semble qu’on peut faire face à une de ses limites, c’est quand véritablement, il s’agit de rouler fort. On retrouve, là, une lacune de la petite roue arrière versus les plus grandes. Il peut arriver que le Santa Cruz Bronson ait un petit peu plus de propensions à se mettre en crabe que la concurrence, à roue arrière plus grande. Mais comme évoqué précédemment, dans ce cas de figure, une petite lichette de frein ne fait pas de mal pour garder le contrôle. Et puisqu’il n’est pas du genre à taper sans crier garde, je n’ai aucun doute sur le fait que ce soit une limite que l’on apprivoise assez facilement avec le temps, et que l’on puisse se délecter d’en jouer. Simplement, c’est là aussi que le Santa Cruz Bronson 5 peut s’avérer un petit peu plus exigeant dans les réglages de suspension qu’on lui procure. Qu’il faut certainement avoir un petit peu de bagages dans ce domaine pour peaufiner le trait et maximiser ses chances.

Pour qui ? Pour quoi faire ?

La Concurrence ?

Bronson 4
Occam LT
Nomad 6
Stumpjumper 15
Rédac'Chef Adjoint
  1. Superbe essai Antoine, merci encore pour la qualité rédactionnelle et ton analyse !

    Deux questions : 1/ Comment le positionnes-tu par rapport au nouveau Hightower ? Ils sont maintenant tous les deux en 150 mm arrière, le Hightower se veut plus efficace, plus race ?

    2/ Actuellement en Megatower, je projète de prendre un nouveau V10 à l’été 2025 et donc de descendre de gamme pour mon enduro et prendre un 150mm. Ton choix irait vers le nouveau Hightower ou Bronson ?

    Merci 😉

    1. salut Nico, tu as une certaine expérience dans la gestion, la production et le suivi de contenu. Je prends volontiers ton retour positif. merci 😉

      Je comprends que tu poses la question versus le Hightower. J’ai un petit peu fait exprès de ne pas répondre, ni dans cet article sur le Bronson, ni sur celui à propos du Hightower, parce que je prépare une vidéo spécifique, pour y répondre 😉 ça sera en ligne début novembre. Je ne vais pas tout spoiler, mais en gros, les deux vélos se relaient. Si c’est pour randonnée All Mountain à la pédale, c’est le Hightower. Si c’est pour rouler plus ludique, mais aussi un peu bike park, un peu navette, c’est le Bronson. Et enfin si c’est pour rouler vraiment fort, esprit, compétition, recherche d’un mini Mégatower, alors c’est le Hightower à nouveau.

      C’est intéressant que tu poses la question versus le V10, parce que justement, je lui ai trouvé ce fameux jus qu’il partage avec le Megatower, que tu as. Tu as dû remarquer que sur les mouvements de terrain, quand on pousse le boîtier, le vélo prend la vitesse. Même que parfois ça peut être punitif si toi t’es pas en mode race, mais plus à la cool… donc ça, tu le retrouveras sur le V10, avec plus de débat’ et une géo de vélo de descente, collé au sol. Un missile ! Donc pour ce qui est de choisir entre Hightower & Bronson, ça dépend vraiment de toi et de tes envies. Le Hightower, tu sais que tu retrouveras un mini Mégatower, et que t’auras un ensemble de vélo qui se pilote globalement de la même manière, du moins dans le même esprit – à adapter en fonction de la vitesse et des traces – alors que si tu prends un Bronson, tu t’offres, plus de diversité. De quoi tu as envie ?

      1. Merci Antoine, je ne pouvais pas espérer plus belle réponse.
        C’est marrant car j’ai roulé à la Montagne de Lure hier avec le Megatower (c’était ma 2ème sortie avec) et j’ai exactement ressenti cette accélération dont tu parles.

        Pfff qu’est-ce que je l’aime déjà !!!

        Je vais donc attendre ta vidéo avec impatience et d’ici le projet V10 de l’été prochain, ça me permettra de réfléchir à la suite.

        A bientôt sur les sentiers ou à Biivouac, car j’ai envie de rejoindre l’aventure en 2025 😉

  2. Salut Antoine, y’a deux-trois coquilles qui ressemblent à des erreurs de retranscription audio.
    « Les gaines et du rythme » :).
    C’est pour le claquement en cadences des durits dans le cadre ? 😉
    « Prendre les aires sur un saut », c’est pour quand on saute si haut qu’on calcule en m² ?

    Il y en a peut être d’autres mais celles-ci m’ont fait sourire ;).

    Sinon, merci pour le test, ça donne envie d’essayer ce genre de retour !

    1. Salut Basile ! Merci pour tes retours. Mon process de retranscription n’est pas encore tout à fait au point 😉 C’est corrigé. Au plaisir !

  3. Salut Antoine,

    Merci pour ce super test, il était attendu 🙂 ! Content de lire que l’ADN du vélo est toujours bien présente malgré l’empattement un peu plus grand.

    Pour posséder la génération d’avant, je suis pas à 100% aligné quand tu mentionnes « S’il s’agit de faire de très longues heures de selle. Sur 2 ou 3 heures, ça passe. Sur plus long, je reste convaincu qu’une plus grande roue s’impose et que la petite est réservée aux plus motivés d’entre nous… » : en effet le vélo est peut-être un peu moins roulant qu’un full 29 mais pour avoir déjà fait des journées complètes de ride je n’ai pas trouvé beaucoup de différences avec mes anciens 29 (notamment en version CC, très légère). Après sur des sorties typées enduro, peut-être que sur des sorties trail/AM en effet la différence peut se faire sentir.

    Sinon juste 2/3 petites questions dessus :
    1) Le poids de 15,260 kg est calculé sur quel modèle (j’imagine le X0 AXS RSV) et avec ou sans pédales ?
    2) Par rapport à la précédent génération, penses-tu que le changement en vaille la peine ?
    3 bonus) Quelle veste utilises-tu sur tes photos lors de cet essai ?

    Merci d’avance 🙂

    1. Salut Stéphane,

      Je comprends tout à fait ton retour concernant l’effet du diamètre de la Roue arrière à la pédale, sur des sorties à la longue. Je pense clairement que ça dépend de chacun, on ne pédale pas tous de la même manière, pas tous les mêmes coups de pédales. Et donc, difficile de tirer des vérités générales, compatible avec tous les profils, sur ce point. Néanmoins, je sais que pour ceux à qui ça portera préjudice, c’est important de noter. Je ne peux donc pas le passer sous silence. Peut-être me faudrait-il évoquer ça davantage au conditionnel. Ou bien fais-tu justement partie « des plus motivés d’entre nous » auxquels je fais allusion 😉

      Pour le poids, il s’agit d’une taille L, sans pédale, pneus en carcasse Exo+, avec du préventif (je ne peux pas quantifier exactement combien), sans les sacoches, à l’intérieur de la boîte à gants. Il s’agit bien du modèle en photo (X0 AXS RSV).

      par rapport à la précédente génération, tout dépend sincèrement de l’expérience que tu as sur celle-ci. Si tu prends ton pied, que tu n’as jamais rien eu à lui reprocher, que le vélo est en bon état, je ne vois pas d’éléments révolutionnaires qui impliquent de renouveler tout de suite. Maintenant, si tu trouves que le vélo que tu as actuellement pourrait être un petit peu plus stable quand ça va vite, qui pourrait être un petit peu plus performant en suspension quand ça brasse beaucoup, alors peut-être que ça vaut le coup de s’y intéresser. Dans ce cas, fais-moi part de tes impressions, et des questions qui peuvent aller autour. Et j’essaierai de te faire un retour à sujet pour que tu puisses te faire une idée de l’intérêt ou non de considérer la chose.

      La veste est une Fox Ranger Water 3L d’il y a deux ans, avec le pantalon de la même collection, qui peut aller avec. Elle a été renouvelée depuis, la coupe et la poche sur le torse semblent différentes, mais je n’ai pas eu l’occasion de les porter, pour voir. L’ancienne, est encore référencée sur le site de Fox, au moment d’écrire ces lignes > https://foxracing.fr/product/veste-ranger-3%C2%A0l-water/26139.html?dwvar_26139_color=001&dwvar_26139_size=XS

      1. Salut Antoine
        Tu dis que les changements apportés ne sont pas fondamentaux au point de forcément changer si on a la version précédente.
        A tu le même ressenti avec les Hightower v3 et v4?
        Selon toi sur quel vélo santa cruz a le plus progressé le bronson ou le Hightower?
        Merci

        1. salut David,

          À mon sens, le Bronson s’affirme et devient plus accessible, alors que le Hightower élargir son spectre d’usage. Vu sous cet angle, là, ça peut apporter un bout de réponse à ta question concernant lequel a le plus progressé. Pour ce qui est du Bronson, je pense que ceux qui sont satisfaits de la génération précédente, n’ont pas un besoin fondamental de remplacer leur vélo par le nouveau. Mais je pense que cette nouvelle génération va rendre le Bronson accessible à plus de pilotes. Alors que pour ce qui est du Hightower, je trouve que le nouveau a un petit peu plus de caractère, un petit peu plus affirmé, qu’il pédale mieux, et que du fait qu’il élargisse un petit peu son spectre d’usage, ceux qui avaient la précédente génération peuvent davantage gagner avec la nouvelle. Mais encore une fois c’est toujours difficile de répondre d’une manière générale à ces questions, parce que pour moi quand il s’agit de dépenser plusieurs milliers d’euros, ça doit pas se faire sur une idée globale ou générale, comme ça. Ça doit se faire au cas par cas en fonction des ressentis de chacun sur la précédente génération et des attentes vis-à-vis de la prochaine. Je pense que c’est comme ça qu’on se détache un petit peu des effets de mode et qu’on évite de sur consommer. en tout cas, c’est dans ce sens là que je préfère conseiller, en commentaire, sur FullAttack 😉

          1. Bonjour, tous d’abord super article ma question est celle concernant la différence entre ce bijou et un occam lt possédant un occam lt de 2022 je souhaiterais connaître ton avis a ce sujet
            Merci d’avance

          2. salut, Matthias ! Il se trouve que j’ai un Orbea au LT, mais version 2024, à l’essai actuellement. déjà, il faut noter qu’en matière de taille, le Orbea « chausse » un petit peu plus petit. Ensuite, sur l’impression de débattement arrière, j’ai encore besoin d’un petit peu de travail pour savoir si c’est le Orbea qui donne l’impression d’en avoir un petit peu moins que ce qu’il affiche sur le papier, ou si c’est le Brandon qui est clairement plus généreux que les chiffres qu’il annonce. Dans tous les cas, ça veut dire qu’à l’usage le Occam LT paraître un vélo, un petit peu plus petit, à la fois dans le gabarit et dans le débattement proposé. Et qu’à côté de ça, le Bronson donne l’impression d’être plus généreux. On est presque plus tout à fait sur les mêmes pratiques. Le Occam c’est un All Mountain très polyvalent, alors que le Bronson, c’est plus un enduro… je sais que ça peut paraître un peu idiot de pinailler sur ces appellations, mais je trouve que ça résume bien la différence à l’usage sur le terrain 😉 est-ce que ces précisions sont utiles ?

      2. Salut Antoine,

        Merci pour ce retour et pour ces informations 🙂

        Oui c’est compliqué de tirer une généralité sur la roue arrière, en effet cela dépend de nombreux paramètres, après en effet je dois surement faire partie « des plus motivés d’entre nous », le jeu en vaut toujours la chandelle de pousser un peu plus une sortie :D.

        Pour le poids il est annoncé à 14.7 kg sur le site de SC, ça fait presque 600g en plus ici, je trouve ça beaucoup quand même..

        Concernant la précédente génération par grand chose à lui reprocher honnêtement, c’était plus dans le futur pour un éventuel changement. Mais pour le moment la version actuelle me convient parfaitement.

  4. Salut Antoine,

    Merci pour cet essais, je l’attendais avec impatience!
    Je suis tenté par un montage avec un amortisseur fast (et la cartouche associée).
    Est ce que le montage d’un ressort n’irais pas à l’encontre du côté fun du vélo ?
    Comment le positionnes-tu par rapport au transition Patrol ? (je n’ai pas encore trouvé de raison pour me dissuader d’acheter un Patrol ^^).
    J’ai l’impression que le Transition serait un peu plus à même d’encaisser en descente.
    Pour info (et donner suite à mon commentaire sur le meta v5), je roule actuellement en Trek slash 4e génération et recherche un bike plus fun mais toujours capable pour de la « race » (avec un penchant pour le MX pour tester).
    Merci d’avance 😉

    1. Salut ! Merci pour ta question et ces précisions. Si je restitue bien ton propos, je déduis deux choses. Soit tu suggères qu’un ressort, avec un petit peu plus de maintien naturel à mi-course, pour casser un petit peu la dynamique du vélo quand on le sollicite à la verticale. Soit tu suggères que le ressort, et sa sensibilité supérieure, finirait par rendre le vélo, un peu pataud. Dans le cadre de cet essai, j’ai pu faire d’un coil sur le Bronson, pour voir. À mon sens, ces deux cas de figure sont évités. Pour ma part, je l’ai fait avec un Fox DHX2. On choisissant le bon ressort, et en faisant usage des voies de compression et détente, hautes et basses vitesses, on arrive à quelque chose de très intéressant. Ça fait un petit moment que je n’ai pas roulé avec du Fast, mais ça ne devrait tarder. Et je n’ai aucun doute que tu y trouves les mêmes opportunités de réglage, et la qualité nécessaire à avoir un bon rendu.
      La question c’est de savoir quel dynamisme ça peut apporter au vélo. Ça, je ne peux pas supposer. Quoi qu’il en soit, je dirais que le Bronson débat de l’arrière. Il a ce côté un petit peu tapis volant des Santa. Alors que les transitions, à l’inverse, sont réputés pour leur capacité à utiliser peu de débattement pour offrir le même amortissement. Donc au final ça se pilote, pas de la même manière. Le train arrière paraît beaucoup plus compact, verticalement, sur un Transition. On enlève facilement la roue arrière, on la place facilement donc. Il suffit de mettre des tout petits appuis. Ça se prête plutôt un pilotage vif et précis. On a un petit peu plus de temps, et on manœuvre un petit peu plus de débattement, sur un Bronson 😉 je préfère te donner ces précisions-là, plutôt que tenter de me prononcer sur le côté race, parce que la matière ça dépend vraiment de tes attentes de ton profil de tes qualités, de ce que tu veux mettre en œuvre pour signer des chronos… en tout cas, entre ce qu’on peut faire avec les réglages, et le montage de suspension que tu ambitionnes, je ne vois pas clairement un vélo qui se dégage plus que l’autre pour signer du chrono. Je dirais que sur des réglages de base, de série, sans rien, toucher, peut-être que le patrol est un petit peu plus vif, donc peut donner le sentiment d’être un petit peu plus rapide. Mais ça ne fait pas tout. Faut que ça corresponde au pilote. J’espère que ce que je t’apporte te permet de te positionner un petit peu mieux 😉

  5. Merci pour cet essai détaillé !
    Je reprends un passage de ton essai pour appuyer mes propos :

    « Le fait que la suspension arrière est très active, et avale dans de belles proportions, le terrain. Ça évite à la roue arrière de rester tanquée dans des trous, et aux chevilles, d’être martyrisées par le sol. »

    Est-ce qu’étant donné que la suspension est très active, elle ne rendrait justement pas le fait de tirer des bunny-hop/prendre des sauts plus compliqué ?
    C’est pourtant mon ressenti avec mon Megatower de génération actuelle. J’ai beau être ouvert au max en détente, avoir 3 tokens dans l’amortisseur, pour ne pas rester tanqué au fond des trous comme tu dis, tirer un bunny-hop relève du défi comparer à 5010 ou un Bronson 4.1. Certes il y a la différence des tailles de roues, mais ces deux vélos que je viens de citer ont un maintien à mi course beaucoup plus important que le Mega qui je trouve facilite la manœuvre pour les bunny-hop. C’est un peu ma peur sur ce Bronson 5, qu’il soit devenu trop facile, trop plush … Ou bien saurais-tu me dire pourquoi j’ai ce ressenti sur mon Mega ?
    Merci pour tes conseils avisés !

    1. Bonjour Gilles ! Merci pour cette question très intéressante. Je saisis bien la situation. j’ai beaucoup roulé, et je roule encore le Megatower. Pour moi ce vélo à un caractère assez particulier. Globalement il peut donner l’impression d’être assez bas, assez racé. un petit peu haut de l’avant, avec un angle couché. Ça peut évoquer un petit peu un mini vélo de descente. Et donc il a des proportions qu’il faut bouger. C’est pas un petit jouet, c’est un gros vélo d’enduro. Ça peu compliquer la chose à basse vitesse, alors qu’il est plus dans son élément quand ça va vite et fort. C’est pour ça que je dis que le Megatower ne pardonne pas. Il est fait pour rouler vite, et si on ne le fait pas, il botte un peu les fesses. Qui plus est, il a beaucoup de débattement à l’arrière. En fonction du type et de l’amortisseur qu’on utilise, il faut s’appliquer dans les réglages, sans quoi il peut avoir des mouvements d’assiette un peu parasites. Parfois, il aura du maintien dans les appuis, parfois pour trois fois rien de plus, il va plonger. Perso, c’est pour ça que j’ai trouvé que l’usage d’un amortisseur à ressort hélicoïdal solutionne, assez bien et assez naturellement, la situation. Donc je comprends les trois token dans l’amortisseur, et la détente rapide. C’est une solution qui va dans le même sens. enfin, c’est un full 29. En face, un mullet, c’est toujours plus bas, et ça projette toujours plus facilement le poids du pilote vers l’arrière, donc ça favorise le début du bunny-up. La première phase. À moins vraiment que le vélo soit très mal taillé. Mais tu l’as bien noté sur les 5010 et Bronson 4.1, et c’est encore le cas sur le Bronson 5, ici, ça le favorise.
      Tout ça pour dire que si on reprend mon propos, la manœuvrabilité d’un vélo à la verticale pour tirer un bunny-up, ça dépend de beaucoup de paramètres. Effectivement, ça dépend de la dynamique du vélo au boîtier, de comment il se comporte verticalement quand on appuie ou tire dessus. Mais ça dépend aussi de comment le vélo est taillé, et de sa cinématique qui anime le tout. Donc on ne peut pas juste comparer quelques paramètres entre ces deux vélos et tire une conclusion. C’est vraiment la réalité du terrain, qui repose sur un tout, qui livre un résultat final. Pour moi, le Bronson 5 et dans la lignée des 5010 et Brons 4.1. Alors oui, peut-être que ses dernières évolutions grappillent un petit peu d’agilité/amplitude – il y en a beaucoup sur les deux vélos que tu cites – pour procurer un petit peu plus de stabilité. Mais ça ne révolutionne pas pour autant le caractère qu’on connaît de cette lignée. Pour moi ça apporte juste un petit peu de sérénité pour tenter le geste dans des circonstances où habituellement, on oserait pas. Dans tous les cas pour avoir clairement roulé les deux – Megatower 2 et Bronson 5 – ça ne se pilote clairement, pas de la même manière 😉 aucun doute là dessus. J’espère t’avoir éclairé sur l’ensemble de ta question. Au plaisir !

  6. Salut Antoine, merci pour cet essai très complet !

    J’habite sur Annecy et roule principalement sur les spots locaux, sur des singles alpins et en bike park. Je cherche simplement à m’amuser avec mon vélo, sans recherche de chrono mais avec de la vitesse et en jouant avec le terrain : tirer des manuals, imaginer des doubles avec les éléments du décor, etc. Si je veux faire une grosse sortie à la pédale je prends mon vélo de route.

    Par le passé j’ai possédé le Hightower 2, que je trouvais très bien mais pas forcément adapté en bike park, puis le Bronson 4, que je n’ai pas gardé longtemps car j’étais insatisfait de ses performances dans les enchainements de racines/cailloux, j’ai alors mis ça sur le compte de la roue arrière en 27.5 et non pas de la cinématique.

    Je possède aujourd’hui un Megatower et un Epic Evo, mais je n’ai pas le temps de rouler les deux et je veux revenir vers un VTT unique.

    J’ai l’impression que cette nouvelle génération de Bronson a amélioré le travail de la suspension arrière, et que son supplément de fun versus le Hightower va plus dans ma vision de la ride. Est-ce que vais dans la bonne direction ?

    1. Salut Arthur, merci pour ton retour positif 😉 Oui, j’ai le sentiment que tu vas dans le bon sens. Pour moi, le Bronson 5 a bien progressé en suspension. je comprends ton impression sur le précédent. Je l’ai noté, même si à mon sens, ça participait à sa agilité, à défaut de lui procurer de la stabilité et un niveau d’amortissement optimal. Là, c’est mieux ! Pour moi, quand je vois le style que tu me décris, ça me parait bien plus s’y prêter que le Megatower, qui est plus intransgigeant, et qui doit donc parfois te passer l’envie de faire des folies… Non ?

      1. Je suis en phase avec ce que tu décris concernant l’agilité de l’ancienne version : ça rendait le vélo plus fun et plus aérien mais la limite à mon sens était le besoin de concentration constante quand le rythme s’intensifiait (par exemple lors de descente en groupe). Le Mega est plus sérieux mais permet d’aller plus vite même quand on ne connait pas le terrain, plutôt logique vu le programme de celui-ci. Mais un Bronson plus plush devrait me permettre de faire le pont entre du fun sur des sorties sans pression et arriver à conserver du grip et une bonne gestion de la roue arrière si la vitesse augmente !

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