Schwalbe lance une carcasse de pneus radiale !

Retenez bien la date du 8 août 2024. Elle pourrait peut-être marquer un tournant en matière de pneumatiques VTT. C’est en tout cas celle choisie par Schwalbe pour lancer sur le marché une nouvelle carcasse à la structure particulière, puisqu’il s’agit d’une carcasse radiale. Ce que ça veut dire, ce que ça implique, comment ça prend forme, et ce que ça offre comme nouvelle perspective sur le terrain ?! Présentation et prise en main complète, sur FullAttack !

Jusqu’ici

En matière de conception, il en va ainsi. Face à un problème, ou disons le plus subtilement, à une situation donnée, la R&D (recherche & développement) a toujours tendance à converger vers une solution qui, dans un contexte donné, s’avère être le meilleur compromis. Jusqu’à ce que ce contexte, un jour ou l’autre, vienne à changer. Ou bien, qu’un esprit disruptif ou rebelle, vienne remettre en question cet état de fait.

Les pneus VTT se prêtent parfaitement à ce cas de figure. Depuis très longtemps, si ce n’est depuis toujours, les carcasses de ces pneus sont conçues sur un concept récurrent. Les plis de tissus cordon qui en assurent la solidité, sont disposés en diagonale, reliant ainsi les tringles en formant un angle qui se situe autour des 45°. Le terme diagonal a ici son importance, puisque c’est celui qui permet de nommer cette structure. On parle communément de carcasse diagonale.

C’est bon à préciser, puisqu’il s’agit d’un tel acquis qu’on n’utilise même jamais le terme diagonal. On parle même simplement de carcasse, étant entendu que les plis se croisent de la sorte. Sauf que s’il en est ainsi à VTT, il n’en a pas toujours été ainsi dans d’autres domaines. Historiquement, la carcasse diagonale a ainsi été la première à succéder aux pneus en caoutchouc pleins, au tout début de l’histoire du pneumatique, avant que la concurrence fasse ses armes…

La carcasse radiale Schwalbe !

Si l’on devait résumer en une phrase, le sujet du jour, tout est dans le titre de cet article : Schwalbe lance une carcasse de pneus radiale ! Pour autant, il ne s’agit pas de s’arrêter à cette simple information, sans quoi les raccourcis et contresens iraient bon train. Notamment parce que si la carcasse développée par Scwalbe diffère bien de ce à quoi l’on est habitué, et si l’on peut comprendre l’usage du terme radial pour résumer ses intentions, des précisions sont tout de même utiles pour constater que des différences existent entre ce que l’usage courant désigne comme une carcasse radiale – le début de cet article s’est attelé à le préciser – et ce que la marque allemande propose.

En l’occurrence, un simple schéma permet de saisir ce à quoi la carcasse radiale Schwalbe se prête…

Vu sous cet angle, les plus attentifs auront noté la subtilité entre une carcasse radiale courante telle qu’on la définie habituellement dans l’industrie, et cette carcasse radiale Schwalbe. Il n’est pas ici question d’avoir des flancs radiaux à proprement parler – avec plis disposés à 90° des tringles – et une ceinture sous la bande de roulement. En un sens, la solution Schwalbe reste fidèle au principe de croisement des plis de la carcasse diagonale. Elle ose simplement en remettre les angles et orientations en question ! Si bien que les plis de sa carcasse se rapprochent de ce qui est couramment utilisé pour les ceintures des carcasses radiales…

La théorie derrière la carcasse radiale Schwalbe

Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas simplement de saisir comment sont conçus les pneus à carcasse radiale Schwalbe. Il s’agit aussi de saisir l’impact que ça peut avoir sur leur comportement en piste. Tout d’abord, pour saisir qu’en disposant les fils des plis de la sorte, chacun d’eux est plus court. Le schéma précédemment exposé, l’illustre. Si bien que lorsque l’un d’eux est sollicité, la tension qu’il peut apporter à la carcasse est plus contenue, plus localisée, s’étend moins sur la surface de contact au sol par exemple. Ce que ça implique peut s’illustrer par des chiffres, mesuré par la marque, en laboratoire, pour quantifier les choses.

Le premier, porte sur la surface en contact avec le sol, si l’on compare deux pneus de même dessin, de même section, de même nature et nombre de plis, de même gomme, gonflés à la même pression de 1.5 bars. Dans ce cas, un pneu à carcasse radiale Schwalbe obtient une surface de contact au sol 30% plus importante. Même avec 0.5 bars de plus, il propose toujours 10% de surface de contact supplémentaire. Les fils ainsi disposés s’opposent moins à la déformation, à l’écrasement du pneu, entre le sol et la jante.

Dans tous les cas, on perçoit qu’en modifiant l’orientation des plis, Schwalbe modifie la manière de se déformer de sa carcasse radiale. Et un autre trait de caractère est identifié au passage : la carcasse radiale s’écrase de manière un peu plus linéaire, de manière moins progressive, quand un obstacle vient à écraser le pneu, et aller jusqu’à heurter la jante. 

De ces observations, découlent différentes suggestions quant au comportement attendu sur le terrain : plus de grip, plus de stabilité, même résistance à la coupe, mais résistance au roulement peut-être moins bonne – puisque surface de contact, et donc de frottement au sol, plus importante… Et possibilité d’impact de la jante légèrement accru. Mais n’oublions pas une chose : tout ça, se conçoit à pression identique à ce que l’on était amené à utiliser jusqu’à présent…

Les nouveaux pneus Schwalbe à carcasse radiale

Avant d’en dire plus à ce sujet, terminons d’abord d’exposer ce que la marque propose de nouveau autour de cette fameuse carcasse radiale Schwalbe. Puisqu’avec l’apparition de cette dernière, ce ne sont pas moins de six nouveaux pneus qui s’ajoutent à la gamme allemande. La marque en profite pour ajuster les dénominations. Pour faciliter le référencement, le nom des pneus est désormais complété par le type de carcasse qui les compose, tandis que les gommes proposées restent fidèles à ce que l’on connaissait de la gamme Addix, depuis quelques années maintenant – violette ultra-soft et orange soft notamment. Celles utilisées ici sont les mêmes que jusqu’à présent, sur les pneus à carcasse diagonale de la marque. Pas de changement attendu de ce côté-ci.

Les Schwalbe Magic Mary

On commence par le plus simple : les Magic Mary. Le profil des crampons reste inchangé. Il s’agit exactement des mêmes profils et gomme que précédemment. Dans la nouvelle gamme de pneus radiaux Schwalbe, les Magic Mary occupent la place des pneus pour terrain souples. Leurs crampons espacés et relativement haut doivent pouvoir s’y planter. Simplement, par rapport à ce que l’on connaît des Magic mary jusqu’ici, les sections pourront différer légèrement, pour plusieurs raisons.

D’abord, sur le papier, les Magic Mary à carcasse radiale sont annoncés en section de 63mm, contre 62mm pour les 2.4 diagonaux jusqu’à présent. Et puis, il faut savoir que de par sa structure et l’orientation des plis, la carcasse radiale Schwalbe peut avoir tendance à se détendre un petit peu plus que l’équivalent à structure diagonale. On peut donc s’attendre à des pneus au ballon légèrement plus volumineux, dans les faits. Deux carcasses, équivalentes au SuperTrail et SuperGravity connues jusqu’ici, sont proposées. On se retrouve donc avec des Schwalbe Magic Mary Gravity, et des Schwalbe Magic Mary Trail, au catalogue…

Les Schwalbe Alberts Gravity & Trail

Dans la même logique, vous comprenez que ce sont les niveaux de résistance des carcasses des Schwalbe Albert Gravity et Schwalbe Albert Trail, qui les différencient. Mais au fait, en quoi consiste ce nouveau pneu Schwalbe Albert ?! Il n’était pas au catalogue jusqu’ici. Et pour cause. Quand on développe une carcasse qui promet de changer le comportement des pneus sur le terrain, faut-il développer un profil spécifique qui aille avec ?! Possiblement, oui ! C’est en tout cas en ce sens que le Schwalbe Albert est conçu.

Un profil un peu plus rond. Sur l’angle, atteindre les crampons latéraux se fait plus favorablement via la déformation supérieure de la carcasse. Leur orientation diffère donc aussi, pour s’adapter à ça. Globalement, des crampons moins haut et plus présents par unité de surface, pour maximiser la quantité de gomme au contact du sol. Dans l’esprit, il s’agit du premier pneu, conçu pour être le plus polyvalent, de la gamme radiale Schwalbe. Dans les faits, on l’annonce surtout comme le pneu qui se prête le mieux aux terrains durs et rocailleux, au sol compactés par les passages, et le temps.

Schwalbe Shredda Gravity Front & Rear

Enfin, on termine cette revue de gamme par la présence de deux autres nouveaux venus, au nom équivoque : les Schwalbe Schredda Gravity, qui utilisent la fameuse et robuste carcasse de la marque… Pour offrir une nouvelle paire de pneu plutôt pensée pour la pratique du VTTAE. La marque les conseils pour ça, même si dans les faits, elle laisse la porte ouverte à un usage à VTT classique. À préciser… Quoi qu’il en soit, dans l’esprit de ce que la marque avait déjà fait par le passé avec les Eddy Current, les Schwalbe Shredda Gravity Front & Rear remettent le couvert de profils de crampons inspirés de ce qui se fait en motocross…

Sur le terrain !

Voilà pour la théorie. Maintenant, place à la pratique. Forcément, la question se pose de savoir comment se concrétise l’usage de ces pneus à carcasse radiale Schwalbe. Pour ce faire, j’ai pu mener l’expérience sur les hauteurs de Finale Ligure, à l’initiative de la marque. C’est là que ses équipes nous ont proposé un setup similaire à ce qu’elles mettent habituellement en œuvre pour mener ses essais terrain, en compagnie des athlètes de la marque. Un trail, une navette, un stand, un mécanicien, de quoi recueillir les impressions et différents produits à l’essai.

Pour ceux qui connaissent Finale et ses trails, c’est la dernière partie de Roller Coaster, qui finit à la chapelle, qui sert de terrain d’essai. Un tracé à la terre très compactée par les passages, aux mouvements de terrain aussi nombreux que son nom le suggère, à l’ombre des arbres, et à la pente jamais très prononcée, mais au tracé suffisamment sinueux pour proposer différents rythmes, dans un même run. On commence par s’en faire une idée, et prendre des marques, avec une paire de Magic Mary à carcasse diagonale, avant de changer pour autre chose, sans être au courant de ce dont il s’agit. Pour autant, les différences sont notables…

Carcasse diagonale vs radiale

En l’occurrence, je note plusieurs différences importantes au cours de cette expérience. Dès les premiers virages, très compacts et encore humides sous les arbres, avec les pneus Magic Mary à carcasse Super Gravity diagonale, il faut être fin sur l’angle pour ne pas glisser. La limite d’adhérence est perceptible, et il suffit d’un rien pour glisser. Ensuite, je dois m’appliquer à être en phase avec le tracé pour trouver le flow de la piste. C’est particulièrement difficile sur certaines sections rocheuses abordées à l’aveugle. Il me faut des repères pour viser juste et éviter que la roue avant ne dévie.

Toute cette attention disparaît presque instantanément avec les Schwalbe Alberts Gravity, à carcasse radiale et à pression identique. La différence est flagrante dès les premiers mètres. La limite d’adhérence a disparu. Une des premières courbes, légèrement humide, passe à fond ! En plus du grip, la tenue de la trajectoire est améliorée. Les aspérités du terrain ne provoquent plus de mouvements de direction, la trajectoire est plus fluide et propre. Je mets plus d’angle dans les appuis, ce qui favorise une meilleure conservation de vitesse dans les virages. Certaines de leurs phases d’entrée et de sortie en dévers ne sont plus risquées. Dans la dernière section rocheuse, la trajectoire tendue se tient mieux, certains impacts disparaissent, c’est plus feutré dans le rendu.

Néanmoins, je n’ai pas encore parlé de ce que donne cette carcasse radiale en roulage. Avec 30% de surface au sol en plus, on s’attendrait à être ralenti. Pourtant, ce n’est pas ce que j’observe sur cette partie basse de Roller Coaster. La stabilité apportée par la carcasse radiale permet de rouler plus rond, fluide et coulé. Du coup, certains coups de frein disparaissent, des appuis incertains deviennent plus sûrs. Finalement, la vitesse supplémentaire que ça permet d’emmener, implique des transferts impossibles jusqu’ici. Tandis que les replats de ce tracé, s’abordent avec un peu plus de vitesse désormais. À partir du moment où c’est sinueux, le gain d’adhérence permet donc de garder, ou générer une vitesse qui compense la pure perte au roulage qui ne se manifeste qu’en ligne droite lisse et compacte. 

Équivalence diagonale <> radiale

J’ai précisé précédemment que ces essais sont menés à l’aveugle, sans être briefé ni informé du concept et de la présence de la carcasse radiale. Un détail visuel finit cependant par m’interpeller : la bande de couleur qui renseigne sur la gomme utilisée. Sur les Magic Mary à carcasse diagonale, une gomme violette ultra-soft à l’avant. Sur les Schwalbe Albert Gravity à carcasse radiale, une gomme orange soft.

En théorie, passer d’ultra-soft à soft aurait dû réduire le grip et l’assurance, surtout sur l’angle de la roue avant, et sur ce terrain en partie compact. Ici, c’est l’inverse qui se produit ! Cela montre l’influence de la carcasse radiale Schwalbe. En passant à un Schwalbe Albert Gravity ultra-soft ensuite, le gain est moindre que prévu. Ce jour-là, la carcasse radiale a eu un impact bien plus significatif que les gommes.

Mine de rien, cette observation est précieuse. En matière d’adhérence, la carcasse radiale permet à un Schwalbe Albert Gravity Soft d’être plus performant, offrant plus de confort, de stabilité et de grip qu’un Magic Mary ultra-soft. Cela a son intérêt, surtout pour la durée de vie d’un pneu en gomme ultra-soft, notamment à l’arrière. Ceux qui cherchaient le grip de l’ultra soft carcasse diagonale peuvent viser la gomme soft carcasse radiale pour une solution équivalente mais plus durable. C’est positif…

Pour aller au-delà !

Quoi qu’il en soit, revenons à un détail important… La pression ! Jusqu’ici, c’est à pression identique et constante, que tout se mène… Or, on l’a esquissé en présentant cette carcasse radiale Schwalbe : elle a, globalement, un comportement plus linéaire. On peut heurter plus facilement la jante, à pression identique… Mais on a aussi dit qu’avec 0.5 bars de plus, on a toujours 10% de surface de contact en plus. Il y a donc un peu de marge en pression : on peut monter un peu, sans que l’adhérence ne s’effondre.

Ça peut paraître trivial comme approche. D’autant qu’elle revient à faire ce que les pionniers du VTT faisaient aux tout débuts de la pratique, faute de mieux, pour éviter de trop crever, de pincer les chambres à air, et flinguer des jantes bien trop fragiles à l’époque. Triviale peut-être, mais très moderne aussi, quand on sait que ces carcasses radiales sont en fait celles du team COMMENCAL/Muc-Off d’un certain Amaury Pierron, depuis un certain temps ! Et que si elles sont apparues, c’est pour un besoin précis. Non seulement, permettre de rouler à des pressions plus importantes pour protéger les jantes… Mais aussi, pour avoir un comportement différent dans la fameuse chaîne de rigidité/raideur dont je parle beaucoup, en ce moment, sur FullAttack !

Et pour cause ! Cette carcasse radiale a un autre objectif clé. Un pneu, c’est avant tout un ballon, gonflé d’air, qui rebondit, pris en sandwich entre le sol et une roue, qui transmet à une suspension, dans la chaîne dont on parle… Or, lors d’un impact : qui a normalement en charge l’amortissement ?! La suspension ! Eh bien rouler avec une pression plus élevée, c’est l’occasion de transmettre davantage à la suspension, et lui demander d’en gérer plus. En un mot : rouler avec plus d’hydraulique… N’est-ce pas ce que propose le Genie – l’amortisseur du Specialized Stumpjumper – la Formula Selva Josh Bryceland Edition – et son clapet spécifique plus chargé encore en hydraulique – les nouveautés Fox – dont la cartouche gripX2 – ou encore RockShox – depuis l’avènement de la cartouche Charger 3, et maintenant 3.1 ? 

En conclusion

Oui ! Et ça illustre à merveille ce que les meilleurs concepteurs du milieu n’hésitent pas à clamer : faire fonctionner un vélo, c’est faire fonctionner un assemblage complexe et interdépendant, d’éléments simples. En l’occurrence, la carcasse radiale Schwalbe est un maillon nouveau, qui peut venir compléter l’offre nouvelle, qui apparaît ces derniers temps. Les lignes sont en train de bouger, et avec, un petit lot de nouvelles expériences à faire, et peut-être de nouveaux repères à trouver pour franchir un cap en matière de pilotage et d’agrément

Dans cette optique, les carcasses radiales Schwalbe offrent deux opportunités. À ceux qui manquent avant tout d’adhérence et de confort, l’opportunité d’en avoir plus, à pression identique, qu’avec des carcasses diagonales plus classiques. Et à ceux qui veulent garder de la stabilité et une raideur contenue à l’impact, en roulant avec plus de pression et d’hydraulique pour plus d’amortissement et de maintien, pour un rendu plus punchy sans se faire puncher. Vous ne regarderez plus les appuis que pose Amaury Pierron en Coupe du Monde, de la même manière désormais. C’est gagnant, gagnant. Et ne choisissez pas votre camp à l’avance. Quel qu’il soit, une paire de pneus à carcasse radiale devrait permettre d’expérimenter les deux options, et de faire un vrai avis, le moment venu… Enjoy !

Rédac'Chef Adjoint
  1. Roulant en hardtail, j’y vois clairement une voie pour améliorer le confort de ces derniers tout en ayant, comme tu le soulèves, un gain potentiel de durée de vie du pneu avec le choix éventuellement d’une gomme moins soft.

    Merci pour cet article encore une fois très détaillé.

    1. Merci pour ton retour, Olivier 😉 Bien vu l’intérêt pour les hardtails. Plus de confort et de grip sans descendre en pression, ça a du sens !

  2. Merci pour cette belle présentation, dommage que les gommes ne soient pas le mêmes lors du test, ça ne permet pas de se faire une vraie idée, en effet du super soft sur terrain compact c’est surement normal d’avoir cette sensation d’avoir à être plus fin sur l’angle, la déformation des crampons peut apporter cette différence de ressenti.
    Dommage que pour nous il faille dépense environs 70€ X2 pour se faire une idée du rendu avec le risque d’être déçus, c’est toujours très compliqué de trouver le bon pneu en fonction de son terrain et sa pratique sans tombé dans du gros et du lourds.
    En tout cas super que les fabricants cherches encore et encore à faire progresser leurs produits.
    La sortie en agasin est prévue pour quand?

    1. Salut Cyril,

      je vais aux dernières nouvelles concernant les dispos, j’en dirais plus dès que possible 😉 En ce qui concerne les gommes, je comprends ton impression. je la partage en partie. C’est pour ça que j’ai tenu à repartir avec les pneus, que je continue à tester, pour préciser les choses. Pour l’heure, globalement, la suite de mes observations ne mettent cependant pas à mal ce qui est exposé ici. Raison pour laquelle je n’ai pas émis de réserve sur ce point.

      1. Des nouvelles concernant les dispos : certains des pur players du marché en ligne ont d’ors et déjà du stock. Pour ce qui est des magasins du marché Français, Schwalbe passe par des grossistes et distributeurs dont les sotcks sont en train de se constituer. On nous annonce 4 à 5 semaines de délais pour que les magasins soient approvisionnés par ce canal.

  3. « … les Shredda remettent le couvercle… », elle est pas mal celle là ! En espérant que ça fasse monter la sauce!
    Et sinon tu l’expliques vite fait mais pourquoi pas un vrai pneu radial finalement ?

    1. Ahah, bien vu 😉 « Merci d’avoir mis les pieds dans le plat » > c’est corrigé ! Pour le coup, un vrai pneu radial exige une méthode et un outillage différent, spécifique, nouveau. Ici, la méthode et les outils restent les mêmes. Il « suffit » d’ajuster certains réglages de machine et de former certains opérateurs. D’un point de vue industriel, c’est pas la même. Les coûts mis en jeu sont différents. Ici, les gains ont été jugés suffisants sans avoir à tout révolutionner, en s’appuyant sur le savoir-faire déjà en place. Logique que ce soit ça qui soit privilégié.

  4. Bonjour Antoine,
    pourrais tu m’aider à voir plus clair dans la gamme Schwalbe ?
    Je roule toute l’année avec les mêmes pneus, j’ai juste 2 roues différentes pour l’AR en fonction des sorties Trail/Randuro ou Enduro Race/Bikepark.
    Sur la première, j’ai monté un Hans Dampf Gravity Soft que j’avais déjà pour le TransVerdon cette année et je cherche quoi mettre sur ma deuxième roue AR avec un profil plus aggressif mais toujours un peu roulant: Big Betty, Tacky Chan, ou ce nouveau Albert, que conseillerais-tu ?
    Je roule dans des conditions mixtes en moyenne/basse montagne, avec racines (souvent en devers) et pierres, plutôt terres souples ou poussiéreuses et aussi parfois humide/boueux.
    Pour l’avant, je pensais aussi me procurer ce nouveau Magic Mary radial, ou conseillerais tu plutôt un Tacky Chan ? (J’ai cru comprendre que le Tacky chan était plus performant mais aussi plus délicat que le Magic Mary à l’avant)

    1. Bonjour Guillaume,

      parmi les pneus que tu suggère pour cette deuxième roue arrière, je dirais plutôt Tacky Chan ou Albert. Ce sont les deux plus roulants. Ensuite, ça dépend de ce que tu veux. Si c’est plutôt un pneu qui mord dans la terre, le tacky Chan. Si c’est plutôt un pneu très polyvalent pierre/racines/surfaces dures, le Albert.
      Pour l’avant, tu as bien saisi : le Magic Mary est bien plus stable, le Tacky Chan est très vivace. Là aussi, ça dépend de ce que tu attends, mais à mon sens, la plupart du temps on attend davantage d’un pneu avant ce que procure le Magic Mary. Un Tacky Chan à l’avant, c’est vraiment pour la race, ou pour combler un gros manque de maniabilité du vélo…

      1. Merci Antoine pour ces précisions.
        Ce sera donc Magic MAry et Tacky Chan.

        En ce qui concerne l’Albert, le placerai tu aussi roulant qu’un Hans Dampf mais plus aggressif en descente ? ou est-ce que la Hans Dampf est vraiment plus roulant que les Albert (et Tacky)?
        Entretemps, je remet en cause mon choix de Hans Dampf pour le all mountain, car en quelques sorties, je l’ai bien abimé, surtour lors de freinage. Donc je me demande si qq chose entre le Hans Dampf et le Tacky ne serait pas mieux. Qu’en penses-tu ?

        1. Merci à toi. Oui, pour moi le Albert roule comme le Hans Dampf, mais a plus de grip, parce que plus stable, plus complaisant avec le terrain. À mon sens, le Tacky reste au moins aussi roulant que les deux autres. Il a vraiment cette caractéristique de bien rouler pour le profil de pneu dont il s’agit. Pour l’usure, ce n’est pas le profil qui est à remettre en cause. Ça provient des gommes. La violette est à proscrire à l’arrière, elle se dégrade beaucoup trop vite. La orange garde un bon grip mais s’use parfois trop vite. La bleue s’use moins rapidement mais n’a pas assez de grip pour une pratique Enduro. Sur des pratiques Trail/All Mountain, elle est plus à propos 😉

          1. Merci encore.
            Le Hans Dampf est en Soft-Orange. Heureusement qu’il bidirectionnel, je pourrais le retourner une fois bien usé, mais je testerai peut être le Albert après.
            Si le Tacky aussi roule si bien pour son profil, cela remet alors en question mon histoire d’avoir 2 roues avec un pneu roulant et un pneu plus bikepark/course.

          2. Le tacky est vraiment intrigant en matière de roulage, vu son profil. On ne s’attend pas à ça, et pourtant…

        2. Je suis passé d’un Big Betty super trail soft a l’arrière à un Tacky Chan super graviry soft. Et j’en suis bien content , le TC roule mieux que le BB!
          C’est juste que la transition sur le TC entre les crampons latéraux et centraux est moins présente, il ne faut pas hésiter à pencher le vélo pour que les crampons latéraux mordent bien!
          À l’avant je roule un Magic Mary supertail en gomme ultrasoft.

          1. Merci Antoine, merci Luc.
            Donc au final cela me laisserai avec un Tacky Chan à l’arrière pour tout faire ou presque.
            Et je pourrai même essayer un BB pour le bikepark.

          2. Merci pour ton retour Luc ! je te rejoins sur l’idée concernant les Crampon latéraux plus difficile à mettre en œuvre. C’est pour ça qu’à la roue avant, ça peut s’avérer compliqué et que du coup je préconise plutôt ce pneu à l’arrière. Ce n’est pas la seule raison, mais ça y participe.

  5. Hello, donc tu as roulé avec un Albert Gravity pro soft à l’arrière et le Albert Trail pro ultra soft devant ? ou les 2 en soft. Je cherche à remplacer mon combo big betty Gravity soft derrière et Magic Mary Gravity ultrasoft devant sur mon levo, merci d’avance. Clément

  6. Super article comme d’habitude ??
    Quand on a fini de lire on a presque l’impression d’avoir participé au test et de connaître le sujet en profondeur…
    J’ai participé avec mon frère alors pilote d’usine a pas mal de développement pneu pour notamment deux marque de pneus dans le domaine du modélisme auto 1/5e compétition étant plus jeune.
    Je passe les détails mais voilà la complexité et la technique du truc même les ingés de chez Bridgestone F1 qui était en relation avec la marque pour qui on roulais a l’époque était impressionnés c’est dire…
    Bref je te sent bien pinailleur des moindres détails comme on était à l’époque ?
    On pourrais bien s’entendre sur ce point la ??
    Bref… J’ai une question. Je roule en e-bike sur un mondraker crafty en l’occurrence et je dois changer mon pneu avant du coup je veux tester ces déjà me semble t’il fameux pneus radiaux et je me demande si l’Albert a l’avant d’un e-bike serait plus pertinent que l’éternel Magic Mary ?
    Quand penses tu toi qui en a déjà utilisé ?

    Merci d’avance ??

    1. Salut JB ! Merci pour ce retour. On parle le même langage, à coup sûr 😉 Je te comprends, c’est tentant ! Je n’ai pas encore roulé cette carcasse sur un E-bike. Tout dépend du comportement que tu lui trouve. Si tu as parfois l’impression que le pneu est un peu rigide, qu’il heurte les pierres et racines sans trop s’y conformer, que ça engendre de léger mouvements de direction, que tu dois tenir ton guidon plus que nécessaire pour contrôler ça… Ou encore que par moment, les crampons du Magic Mary sont à bout de leur capacité et que ça chasse un peu (au freinage, en courbe, en dévers…) alors la carcasse radial a du sens. Et dans ce cas, tu aura bientôt 3 solutions. À mon sens, par ordre de cramponnage : Albert > Magic Mary / Shredda. Les trois sont dispo en carcasse radial à terme. Une solution pourrait être d’attendre le Magic Mary en Radial pour que tu puisse noter le gain apporté par la carcasse, à profil identique et bien connu. L’Albert, c’est plutôt l’équivalent d’un Assegai. Un peu avec plein de crampons assez souples, fait pour qu’il y en ai toujours plusieurs en contact avec le sol. mais du coup, il a moins ce côté « mordant » du Magic Mary. Il ne se pilote pas en « plantant » les crampons dans la terre…

      1. Super merci ??
        Je suis dans le sud dans le 06 exactement donc terrain très dur glissant avec rocailles et tout le bordel… Et pas trop de terre souple pour planter le Magic et j’aimé bien l’assagai sur mon musculaire avant donc je vais peut être partir sur l’Albert.

          1. Bonjour Antoine !
            Merci pour toutes les infos .
            Pourrais tu me donner les différences à attendre entre le big betty et le Albert gravity pour une monte arrière ! Sachant que je roule dans le terreau auvergnat !
            À l’avant c est toujours Magic Mary
            Je te remercie

          2. Bonjour Laurent,

            Le Big Betty a des crampons qui soulèvent un peu plus de terre au centre, au freinage, et a cette rainure entre les centraux et latéraux, qu’il faut solliciter pour avoir de la tenue latérale. L’Albert a plus de crampons au global, moins espacés, qui vont un peu moins mordre. Mais il faut vooir l’effet carcasse. un Big Betty en carcasse « normale », sur les pierres ou racines qui se cachent, ça peut brasser un peu. La carcasse radial peut aider à tout lisser, avoir moins de surprises 😉 Au plaisir.

  7. Bonsoir Antoine,
    comment places-tu ces nouveaux pneus à carcasse radiale vis à vis des pneus continental ( kryptotal, argotal) que tu avais testé précédemment ?
    En termes de grip et de confort à gommes et carcasses équivalentes.
    Merci.
    Pierre.

    1. bonsoir Pierre, c’est un peu la question à 100 000 € dans la mesure où jusqu’ici pour moi la gamme Continental fait figure de référence. J’ai le sentiment de ne pas avoir une vision complète de ce que les carcasses radial Schwalbe permettent, dans le sens où je n’ai pu essayer qu’un seul profil (les Albert) dans une seule carcasse (gravity) alors que j’ai une expérience plus complète des différents profils et carcasse Continental. N’ayant pour l’heure pas pu traiter sur le même pied d’égalité les deux offres, ça peut expliquer en partie le déséquilibre dans mes impressions. C’est pour ça que je reste prudent.
      Néanmoins, j’aime beaucoup ce que procure la carcasse radial en matière de confort et d’adhérence. Et ce, avec des gomme, pas nécessairement hyper élaborés. J’entends par-là par exemple que la gomme ultra soft (violette) n’est plus indispensable à la roue avant avec cette carcasse. J’aime aussi ce que ça implique en matière de pression (0.2 bars plus gonflé) est-ce que ça permet de faire en matière de réglage des suspensions. Notamment, exploiter un petit peu plus d’amortissement en compression. Je trouve que ça s’accorde bien avec les dernières offres du marché (Fox GripX2, RockShox 3.1, Formula…)
      Par contre, les gommes Schwalbe n’ont pas évolué, et pour le coup elle reste un ton derrière ce que les gommes Continental procurent. À adhérence équivalente, la gomme Continental est bien plus durable. Ça fait un petit moment que je n’ai pas roulé du Continental. Mais maintenant, à la lumière de ce que je sais des carcasses radiales Schwalbe, j’aimerais voir si on peut s’inspirer en matière de pression, de réglages de suspension que ça implique etc. etc. Voir justement, si ça s’accorde aux nouvelles suspensions qui arrive sur le marché.
      Tout ça pour dire que dans tous les cas, il me semble qu’en matière de durabilité de la gomme, Continental, reste au moins devant pour cette raison. Après j’avais vraiment aimé le profil de pneus passe-partout du Continental Argotal. et je me demande si le Magic Mary en carcasse radiale et susceptible de concurrencer. Affaire à suivre 😉

      1. Bonjour Antoine,
        merci beaucoup d’avoir pris le temps de faire une réponse aussi complète, transparente et honnête. Cela tombe bien, j’avais dans l’idée d’essayer le continental argotal pour l’hiver étant dans une région ou il pleut assez régulièrement à cette période avec une terre meuble et peu de pierres.
        Pierre.

  8. Salut Antoine.

    Toi qui a testé ces pneux, qu’en est il de leur taille réelle ?

    Les premiers retours font état d’une taille réelle inférieure à celle indiquée. J’ai pu lire sur des forums us que les 2.5 correpondaient plutôt à du 2.3.

    J’ai tendance à préférer des pneux un peu plus large, mon terrain de prédilection étant constellés de caillasses du sud est roulé sur un VTTAE de 22 kg…

    Si cela s’avère exact, ne vaut il pas mieux passer à du 2.6 (pour avoir un vrai 2.5) ?

    Merci.

    1. salut ! C’est un sujet toujours à prendre avec des pincettes, parce qu’il y a pas mal de paramètres qui rentrent en jeu. Mais globalement j’ai deux infos intéressantes à partager. La première c’est que la conception de cette carcasse radiale fait qu’à l’usage, ses pneus peuvent prendre un petit peu plus de volume qu’il n’en ont au départ. C’est connu et assumer par Schwalbe.
      Je n’ai pas eu les 2.5, mais j’ai des 2.6 à l’essai. Ils doivent avoir une centaine de kilomètres, et actuellement avec 1.6 bars dedans sur une jante en 30 mm interne, ils mesurent 61mm de largeur au ballon. Ça pourrait confirmer ton raisonnement, celui de passer sur les 2.6 pour avoir un équivalent de « vrais » 2.5.

  9. Merci Antoine !

    Je vais donc essayer de les trouver en 2.6 ce qui n’est pas gagné car ces pneus ne sont pas encore largement distribués…

    Mais c’est quand même fou car mon Dhr2 dd à l’arrière en 2.4 fait également 61mm au ballon.

  10. Salut,
    Ma pratique est mixte All Mountain/Randurodans les Alpes avec un Bronson V4.1 monté en coil 160mm. Je roule en Maxxis Exo+ avec 2 trains de pneus : Assegai/Dissector pour la belle saison et Shorty/DHR2 pour l’automne début du printemps. Mon train Assegai/Dissector est cuit et je suis curieux de tester ces carcasses radiales.
    Pour l’avant, je partirai bien sur un Magic Mary trail Pro, en terme de poids il se place comme un Assegai Exo+. Par contre pour l’arrière je bloque un peu plus. Étant donné que je fais tout à la pédale avec quelques sorties de plus 2500 de D+, j’aimerais ne pas perdre trop en rendement Vs mon Dissector Exo+. Je crains donc qu’un Albert en Trail Pro soit bien plus difficile à emmener, il accuse dans les 150g de plus et couplé à la plus grande capacité de déformation de la carcasse et la gomme disponible uniquement en , je crains qu’il y ait un gros gap. J’hésite donc avec un Hans Dampf en carcasse « standard » super trail. Qu’en penses tu?

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