Interview croisée – Titouan Carod, Jordan Sarrou & Loana Lecomte

Le technicien, le sérieux et… la teigne !

Vie d’athlète, JO, plaisir du vélo, joies et déceptions, prise de risque, équipe, matériel… Autant de thèmes abordés avec sincérité entre deux éclats de rire. Alors que la Coupe du monde XC 2025 s’apprête à faire escale en Europe pour la première fois cette année, à Nove Mesto, faites plus amples connaissance sur FullAttack avec les « DUKE Riders » du Team BMC Factory Racing.

Propos recueillis par Tommy Marin / DUKE RACING WHEELS – Photos : Team BMC Factory Racing

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Y a-t-il eu un moment précis dans votre vie, un tournant, où vous vous êtes dit : « Je peux vivre cette vie d’athlète » ?

Jordan : Oui. J’étais au Pôle France pour mes deux dernières années d’études et là, j’ai senti que quelque chose changeait, que le vélo pouvait devenir mon métier.

Titouan : Au moment où j’ai reçu mes premiers salaires – assez tard, en Espoir 3, quand j’ai commencé à obtenir de vrais résultats internationaux. Mais j’ai aussi vite compris que c’était assez précaire, que ça pouvait s’arrêter du jour au lendemain.

Loana : Un peu comme Titouan, quand j’ai commencé à gagner des courses. J’ai eu la chance aussi d’avoir un contrat avec l’Armée de Champions. C’était assez rassurant de savoir que je pouvais finir mes études et que derrière, ce contrat me permettrait de me lancer à vivre de ma passion.

Le vélo, c’était un rêve de gosse ?

Réponse collégiale : Oui !

Rêviez-vous de représenter un jour la France au plus haut niveau ?

Titouan : Un rêve de titre, plus que de représenter la France. M’imaginer que c’était réalisable, c’était un autre step – je ne l’ai encore jamais fait d’ailleurs !

Jordan : Rêver, oui. J’ai un souvenir de Julien Absalon au Roc d’Azur 2004, l’année de son premier titre olympique. Jamais je ne me serais imaginé rouler un jour sur ses traces.

Loana : Pareil – juste un peu plus tard, quand je regardais Julie Bresset ou Pauline Ferrand-Prévot à la télé. On ne se dit jamais : « Moi, je vais être comme ça plus tard ». On les admire, on s’en inspire. On a eu la chance d’arriver au haut niveau nous aussi. Mais au fond de moi, tant que je n’aurai pas gagné les grosses courses – les Championnats du Monde, les JO –, le rêve ne sera pas réalisé.

Chaque week-end de course suit un schéma très précis. Est-ce rassurant ou contraignant ?

Jordan : Aucun des deux. Je ne me suis jamais posé la question, en fait.
Titouan : C’est une routine.

Jordan : Oui, voilà. On sait quand a lieu la short race, quand sont les slots d’entraînement et tout s’enchaîne plutôt naturellement.

Il n’y a donc jamais une forme de lassitude ?

Titouan : Non, j’allais même dire le contraire : à cette période, ça commence à manquer ! La compétition, l’ambiance, la tension sur la ligne de départ… C’est presque une drogue pour nous.

Loana : Je dirais que c’est une routine rassurante. Tout l’hiver, on s’entraîne pour être au meilleur de notre forme à ce moment-là. Une fois qu’on est dedans, on est à notre place.

Quels sont les aspects que vous aimez le moins pendant un week-end de course ?

Loana : Ce moment entre le lever et le début de la course. 

Titouan : L’attente est un peu pénible. Le dimanche, on se lève, petit-déj, réveil musculaire, puis on attend. Puis on déjeune, puis on attend à nouveau… Et c’est dans ces moments-là que tu gamberges un peu, que tu te poses des questions.

Jordan : Après le short track aussi, quand il faut se dépêcher : on roule le soir, il faut vite aller manger, se faire masser et aller se coucher.

Et ceux que vous préférez ?

Loana : Les moments de partage avec le team.

Jordan : Les repas avec l’équipe ; les massages, forcément…

Titouan : Sauf si la course se passe mal, il n’y a pas beaucoup de mauvais moments. C’est aussi pour ça qu’on aime ce sport.

Dans un sport individuel, la cohésion reste importante ?

Titouan : Comme disait Lolo [Loana] tout à l’heure, on passe une grosse partie de l’année ensemble. On a besoin d’avoir des échanges, de rires, de penser un peu à autre chose. Tout ça aide à se sentir bien et ça a forcément un impact positif sur la performance.

Loana : Une bonne entente aide à obtenir de bons résultats. A contrario, si on est déçu de notre course, on va trouver du réconfort dans le team, se sentir épaulé.

Vous avez sûrement des petits rituels avant de prendre le départ…

Jordan : Je m’échauffe toujours une heure avant le départ. Sinon, rien de spécial.

Titouan : Moi non plus…

Loana : Sur la ligne, j’ai mon petit truc…

Titouan : Ah, je sais ce que c’est : tu fais un petit saut !

Loana : Je me tape sur les jambes, je fais deux trois petits sauts pour m’activer. C’est un peu le switch entre la fin de l’échauffement et le mode race.

L’enjeu d’une course va-t-il influer sur votre façon de courir ou une course reste-t-elle une course qu’il faut gagner coûte que coûte ?

Jordan : Tu es forcément plus concentré, plus attentif quand il y a de gros enjeux.

Titouan : Même pendant la course, remarque – tu vas quand même plus t’arracher sur un mondial que sur une Coupe de France…

Loana : Ça dépend…

Titouan : Ah bon ? Mais toi, tu as l’habitude de te balader en Coupe de France…

Loana : Mais non ! En fait, après, tu trouves d’autres objectifs. Si je me bats avec d’autres concurrentes, je m’arrache ; si je me retrouve seule en tête, j’essaie de mettre le maximum de temps à ma poursuivante, ou de faire mon meilleur temps sur la montée… Je m’amuse en fait, comme à l’entraînement : je me fixe des petits défis personnels.

[Silence]

Titouan [à voix basse] : Eh ben c’est bien. Bravo. [rires] Nous, ça nous arrive moins…

Avec la pression des objectifs, continuez-vous à trouver du plaisir à rouler ?

Jordan : C’est la base !

Loana : Clairement… J’ai l’impression que plus les années passent, plus je trouve de la motivation dans tout, à l’entraînement comme en course. 

Titouan : Et puis on est un peu maso : on prend du plaisir à se faire mal.

Loana : C’est tellement agréable après coup, tu es tellement bien… Il ne faut pas être normal, de toute façon. Dans n’importe quel sport de haut niveau, il faut aimer se faire mal pour aller trouver cette motivation interne.

Avez-vous déjà vécu des moments de grâce sur le vélo, comme si vous vous voyiez à la 3e personne ?

Loana : Ah oui, ça m’est déjà arrivé. D’un coup, sans comprendre comment ni pourquoi, je savais exactement pourquoi j’étais là. J’aurais voulu être nulle part ailleurs que sur mon vélo. Je ne sais pas si ça vous l’a déjà fait ?

Jordan [à voix basse] : Non, pas trop, non… [rires]

Titouan : Tu profites. Tu te dis que tu as de la chance, que c’est cool. Mais de là à sortir de ton corps…

Loana : Tu prends du recul sur tout, tu ressens comme un plein de bonheur et tu te dis : j’ai de la chance.

Titouan : J’ai senti un truc comme ça une fois, mais plus en termes de performance que de plaisir…

Raconte…

Titouan : Je n’étais plus sur cette planète. Je roulais. Même mentalement, c’était étrange : j’étais comme un robot. Je ne réfléchissais pas, je faisais ce que je voulais avec le vélo, j’avais pas mal aux jambes… En revanche, quand je suis revenu sur terre, ça a été plus compliqué.

Loana : Quand ?

Titouan : À Mont-Saint-Anne, ma première victoire en Coupe du Monde Élite. Pendant la course, tu me disais de faire 3 tours de plus, je les faisais sans problème. C’était facile. Mais quand je suis rentré à l’appart’, j’étais vide. J’ai apprécié les jours suivants, mais le soir, j’étais dans un mood ultra-bizarre. 

Loana : Il y a aussi ce moment d’avant course, quand tu sais que tu vas gagner. Ça m’est arrivé deux fois. Et j’ai gagné. Tu as la sensation qu’il ne peut rien arriver, que c’est écrit. C’est inexplicable.

[Silence]

Jordan [à voix basse] : C’est pas souvent non plus ça… [rires]

Une vie d’athlète est faite de hauts et de bas. Comment apprenez-vous à gérer les coups durs ?

Loana : Si on est bien dans notre vie privée, dans notre tête, ça permet de mieux encaisser tous ces hauts et bas pro.

Jordan : L’expérience aussi. Je ne vois pas les choses de la même façon aujourd’hui que 10 ans plus tôt. Comme tu dis, Lolo, il y a la force de l’entourage – certaines personnes importantes t’aident à ouvrir les yeux. Le vélo reste du vélo.

Titouan : Mentalement, il faut réussir à se détacher du truc. À redescendre quand tu es en haut, à remonter quand tu es en bas.

Y a-t-il une course en particulier où vous avez appris une leçon importante ?

[Long silence]

Jordan : Pas spécialement.

Titouan : Non plus…

Loana : Cette année, après les Jeux Olympiques. Vraiment, j’ai compris plein de choses, par rapport à tout ; j’ai l’impression d’avoir switché en une ou deux semaines. Je pense que si je devais repasser par cette chute pour apprendre tout ce que j’ai appris, je le ferais.

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Tu penses à quoi exactement ?

Loana : Ça a été très, très dur. Pendant une semaine, j’avais honte de sortir de chez moi… Puis j’ai énormément travaillé sur moi, un peu toute seule. J’ai relativisé, j’ai compris que ça n’était « que » du vélo. Mentalement, c’est comme si j’avais grandi d’un coup.

Quand vous gagnez, vous parvenez à savourer vos victoires ou vous pensez déjà à la suivante ?

Jordan : Ça dépend du moment de la saison. Avec l’expérience, j’ai appris à switcher rapidement. Il ne faut pas trop rester sur son nuage au risque de passer au travers des autres courses.

Titouan : Ça peut vite être piégeux.

Loana : Moi, c’est l’inverse. Je regrette parfois de ne pas savourer plus… Maxime Marotte m’avait fait cette réflexion : « Savoure, parce que tu n’en gagneras peut-être pas beaucoup dans ta vie. » Et en fait, je me rends mieux compte maintenant de l’importance d’une victoire en Coupe du Monde. Je suis arrivée, j’ai gagné direct et je trouvais ça normal. Là, depuis deux, trois ans, je gagne moins et je me rends compte de tout l’investissement que ça représente.

Titouan : Ça, c’est parce que tu as tout gagné direct. Nous, on a attendu un moment, du coup, on savoure à chaque fois… [rires]

Loana : Celle que j’ai le plus savouré, c’est Mont-Sainte-Anne l’année dernière, après tous ces moments compliqués. Là aussi, j’ai beaucoup appris.

Le VTT est un sport exigeant, technique. Vous arrive-t-il encore de vous faire peur sur certaines sections techniques ?

Jordan : On connaît les circuits par cœur donc ça nous semble assez facile. La première année en Australie, il y avait un passage bien tendu. J’ai bloqué et j’ai vu Jolanda [Neff] passer. Je me suis dit : « Bon, il faut y aller… » [rires]

Loana : Les circuits sont de moins en moins techniques, c’est dommage… Mais du coup, on se fait peur à l’entraînement – je m’engage parfois dans des descentes à l’aveugle pour ressentir ça.

Titouan : Hormis sur le vélo de route avec les voitures, non, je ne me fais pas peur. C’est vrai que les circuits sont de moins en moins techniques.

Le XC est pourtant beaucoup plus spectaculaire qu’il y a 10 ans…

Jordan : C’est très visuel et du coup, ça paraît dur à la télé. Mais ce n’est pas difficile, c’est juste plus impressionnant.

Titouan : Il y a plus de sauts, de grosses marches, de virages relevés, mais c’est juste de l’engagement. Un pierrier naturel est moins spectaculaire mais beaucoup plus technique par exemple. L’engagement a pris le pas sur la technique. 

Loana : C’est vrai : la maîtrise du vélo est moins valorisée que le fait d’oser y aller.

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Même à Crans Montana 2024, dans la boue ?

Loana : Ça glissait pas mal, c’est vrai. Mais le fait de s’entraîner dans toutes les conditions aide beaucoup. La majorité des coureurs vivent dans le Sud et font du home-trainer quand la météo n’est pas bonne. À Annecy, quand il pleut, je prends souvent mon vélo pour m’entraîner en descente et entretenir les techniques de pilotage sur les racines mouillées, dans la boue. Les plus jeunes ne font plus de trial ou de descente, ils préfèrent borner comme des fous. C’est dommage car je pense que le plus important reste le travail technique : tu as le temps de te faire la caisse.

Titouan et Jordan : Exactement.

Pendant une course, sentez-vous rapidement si, physiquement, « ça va le faire » ou pas ?

Titouan : Quand ça va mal, tu le sens tout de suite… En revanche, quand tu es 10e, c’est dur de savoir si tu peux remonter. Ça se joue parfois à tellement peu de choses.

Jordan : À Mont-Sainte-Anne, il y a deux ans, première montée, je suis 50e, je me dis que ça va être long… Et puis finalement, ça s’est bien décanté et je suis revenu 9e

Loana : Tu peux avoir de bonnes surprises même si tu as de mauvaises sensations. Ça peut se débloquer d’un coup.

Vous est-il arrivé de vous laisser griser par un bon début de course et de le payer ensuite ?

Loana : Avec l’expérience, plus trop.

[Long silence]

Plutôt dans vos jeunes années ?

Titouan : Non, pas nécessairement – ça peut toujours arriver… [rires]

Loana : Moi, au contraire, je trouve que mes concurrentes partent toujours trop vite. Je les laisse partir ; je suis plus dans le dur au départ et je reviens ensuite.

Vous arrive-t-il de vous parler intérieurement pour canaliser vos émotions ou vous motiver ?

Loana : Ah ouais, ça oui… [rires]

Jordan : Ça doit être assez individuel mais oui.

Titouan : Mais vous parlez vraiment ?

Loana : Non, intérieurement. Je me parle ou je chante… [rires]

Jordan : Il y en a qui se parlent à voix haute !

Et entre vous ? Vous vous insultez un peu ?

Jordan : En étant coéquipiers, on peut se donner des infos quand c’est un peu tactique, s’encourager. Mais ça s’arrête là.

Titouan : Au rythme où on roule, ce n’est quand même pas évident de tenir des conversations d’un quart d’heure… [rires]

Loana : Entre Françaises aussi. Avec Pauline, quand on se doublait, on se disait toujours un petit truc.

Les vélos ont beaucoup évolué ces dernières années. Vos techniques ont-elles dû s’adapter à ces évolutions ?

Jordan : Oui, ça a changé : le tout suspendu, le 29 pouces…

Jordan : Les circuits aussi : il faut plus d’explosivité, plus de muscle.

Loana : Surtout avec les Short Track. Le gabarit des coureurs a évolué : ils sont plus puissants, c’est moins la chasse au poids.

Titouan : On avait des profils typés grimpeurs, maintenant c’est plutôt puncheur. Et puis avant, on n’utilisait pas vraiment les vélos : quand tu étais en haut d’une descente avec ton 26 pouces semi-rigide, tu t’accrochais au cintre jusqu’en bas… Maintenant, tu cherches à piloter, à gagner du temps, à t’économiser. 

Loana : Il y a plus de travail aérien avec les sauts. Même si ça n’a rien de très technique, il faut quand même être à l’aise et savoir gérer le vélo dans les airs.

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Les garçons, vous connaissez déjà le package BMC / DUKE. Loana, tu le découvres cette saison. Comment voyez-vous ce partenariat ?

Jordan : Le gros point fort, c’est que BMC est une équipe francophone et DUKE une entreprise française : il y a donc beaucoup d’échanges. Tout le monde est à l’écoute de notre ressenti et on a fait des tests très intéressants avec les nouvelles Lucky Jack SLS5 cet hiver.

Titouan : Cette alliance est très réactive. DUKE est toujours dans la tendance, voire à la devancer, comme pour la largeur interne des jantes en 31 mm.

Loana : Je découvre encore mon nouveau matériel mais j’apprécie vraiment le travail avec les roues cette année. J’apprends à avoir du ressenti à ce niveau. Je me rends compte que des roues différentes apportent des sensations et des qualités différentes. C’est très intéressant.

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Le fait de participer au développement du matériel, c’est plutôt un plaisir ou une corvée ?

Jordan : C’est un sport mécanique, c’est donc hyper intéressant.

Loana : Tu te sens acteur du projet. Tu n’es pas là que pour ramener des résultats aux marques, tu participes à l’amélioration des produits et c’est gratifiant.

Titouan : C’est ma partie préférée ! Essayer d’aller chercher un petit gain, un petit réglage, trouver un produit qui va mieux marcher… C’est un peu pour ça que je fais du VTT et pas de la route par exemple : l’aspect technique du matériel y est beaucoup plus important.

Si vous deviez décrire chacun de vos coéquipiers en un mot, lequel choisiriez-vous ?

[Long silence]

Loana : « Technicien » pour Titouan.

Jordan : Oui, c’est l’un des meilleurs au niveau mondial. Loana aussi chez les dames.

Titouan : Je dirais « régulier » pour Jo.

Loana : « Exigeant » pour Jordan. Mais exigeant dans le bon sens. Minutieux…

Titouan : « Sérieux ».

Loana : Oui, voilà : « sérieux », c’est ça.

Jordan : « Finesse » pour Titouan. Et pour Lolo…

Titouan : Je cherche le mot… Parce je vois ta tête, là, quand tu es sur la ligne de départ, concentrée !

Jordan : « Teigneuse » !

Titouan : Exactement ! Teigneuse » ! [Rires]

Loana : Mais c’est horrible d’être une teigne !

Jordan : Non mais dans le bon sens… Tu en veux, ça se voit !

Quels sont vos objectifs pour cette saison ?

Jordan : Viser le général de la Coupe du Monde. Je suis passé tout proche il y a deux ans et j’aimerais bien aller chercher ce titre.

Loana : Le général de la Coupe du Monde et le titre de championne du Monde, les deux.

Titouan : Retrouver les podiums en Coupe du Monde, ce serait chouette…

Hors championnat du monde, y a-t-il un événement en particulier qui vous motive plus que les autres ?

Loana : Mont-Sainte-Anne ! Pour la course et l’après-course ! C’est la fin de saison donc l’ambiance est toujours très sympa là-bas.

Titouan : Et tout le monde dans le paddock est d’accord avec ça. C’est aussi une étape historique, le plus beau parcours de la saison… 

Si vous n’aviez pas choisi le VTT, où seriez-vous aujourd’hui ?

Jordan : Pas en France. Je serais parti étudier à l’étranger, découvrir autre chose. Au Canada peut-être.

Loana : J’aurais fait des études de kiné et je ferais du trail.

Titouan : Bonne question. Un sport méca, c’est sûr. De la moto certainement parce que c’est mon truc – cross ou trial… Ou vigneron, comme mon père !

Loana : Tu préfères la moto ou le vélo ?

Titouan : La moto ! Non, c’est juste que c’est mon exutoire, pas mon job.

Jordan : Titouan n’aime pas le vélo en fait, tu peux finir là-dessus… [rires]

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