Verdict – Essai du Specialized Stumpjumper EVO Comp 29

Comme nous venons de le voir Dans les tuyaux, cette fournée EVO se distingue très fortement des autres modèles de la gamme. Specialized joue la carte de la nouveauté avec ce Stumpjumper EVO Comp 29…

Effectivement, plus long, plus couché et surtout plus bas que tout ce que l’on a pu voir jusqu’à maintenant, sa géométrie « engage ». Et pourtant Specialized fait le choix de conserver les 140mm de débattement communs aux Stump’ !

Alors, cette « grande » géométrie lui donne-t-elle des ailes ? N’est-il pas finalement limité par son « petit » débattement ? Ses suspensions sont-elles en adéquation avec le programme que laisse entrevoir sa géométrie ? Et enfin, à qui s’adresse-t-il ? Puis, pour quoi est-il fait ? C’est l’heure du verdict, sur Endurotribe !

 


Temps de lecture estimé : 10 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 

[divider]Specialized Stumpjumper EVO Comp 29[/divider]

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  • Destiné à l’usage Enduro
  • Roues en 29 pouces 
  • 150/140mm AV/AR, 36 Rhythm + DPX2
  • Triangle AV/AR en alu
  • Offset de fourche court
  • Reach de 475mm en taille S3

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[column size=one_half position=last ]

  • Roval Traverse 29, 30mm
  • Specialized GRID, 2.6 pouces
  • Sram Code R, 200mm AV/AR
  • 1 modèle, 2 tailles, 3499€
  • Pesé à 15,6kg en S3, sans pédales, tubeless 
  • Fiche du vélo sur www.specialized.com

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Premières impressions

Les premiers tours de roues sont sans appel ! Malgré des gros pneus en 2.6 et des roues d’origine lourdes, ce Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 pédale sacrément bien. Puis, assis comme debout sur les pédales, je me trouve équilibré entre les deux roues, en ayant le choix de déplacer mon poids vers l’avant ou l’arrière pour charger la roue souhaitée, avant OU arrière… Ça rend le pilotage plus confortable. Mais est-il plus facile pour autant ?

 

Aussi, ce Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 procure des sensations nouvelles en courbe, dans la pente, les épingles et même les portions plates. Mis-à-part sur certains vélos de DH, j’ai rarement retrouvé cette sensation d’être dans un rail. D’une stabilité démoniaque face à toute épreuve ! Sauf qu’il n’est pas collé comme un DH. En fait, il garde le cap et rend ce qu’il faut pour conserver le flow !

Je me délecte de ces moments tant c’est rassurant. Le corps et l’esprit se relâchent. Moins de questions me taraudent : suis-je bien positionné ? Je regarde assez loin ? Ne suis-je pas trop sur l’avant, vais-je passer par devant… !? Je sens que ça décroche, ai-je bien fait la pression des pneus avant de partir !?

Mais la moindre portion de sentier un poil moins lisse – racines, trous, rochers – rappelle à l’ordre tant il devient inconfortable voir incontrôlable : il tabasse, surtout de l’arrière ! Mais pourquoi donc ? Sa géométrie y est-elle pour quelque chose ? Ou est-ce ailleurs ?

 

 

D’où ça vient ?

Un flot de nouvelles sensations me sautent aux yeux tant ce Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 se différencie des autres vélos passés à l’essai jusqu’alors. Les sorties suivantes me permettent d’en préciser les causes :

[toggler title= »Sa géométrie ! »]

En fait, si le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 excelle dans bons nombres de situations, c’est bien grâce à cette géométrie plutôt moderne qu’étrange ou exclusive. Cette géométrie Longer, Lower & Slacker s’accorde avec un empattement et des bases plus longues, un angle de direction plus fermé et surtout un boitier bien plus bas qu’à l’accoutumée.

Lorsque l’on parle de géométrie, on oppose souvent stabilité et maniabilité, pourtant, les deux vont de pair ! Sur le Stump’ EVO 29, le boitier de pédalier est, en effet, vraiment bas, à 328mm du sol.

Il est très stable sans pourtant perdre en maniabilité alors que d’autres vélos Enduro, presque aussi longs, aussi couchés mais plus haut perchés, sont bien moins maniables ! Comme si un boitier suffisamment bas pouvait contrecarrer l’effet « péniche » d’un empattement long…

Ainsi, avec un centre de gravité globalement plus bas et une emprise au sol plus longue, le gain de stabilité est notable et s’en ressent finalement lorsque l’on doit incliner le vélo pour tourner ou garder le cap à plat. Son angle de direction fermé évite aussi un transfert des masses trop rapide sur l’avant lorsque l’on freine où dans la pente, l’OTB semble un lointain souvenir…

 

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[toggler title= »Ses suspensions… »]

Reste qu’il ne gomme pas vraiment le terrain, il secoue !

L’amortisseur Fox DPX2 Performance n’offre aucun réglage mis-à-part la détente et un blocage. Puisque faire varier le SAG ou les tokens n’a aucune influence positive, il ne m’a donc pas fallu longtemps pour pointer du doigt le setting d’origine… Absolument trop ferme dans sa globalité, il verrouille au moindre choc sans pour autant absorber l’énergie de l’impact. C’est donc le pilote qui trinque !

Cette sensation est aussi, dans une moindre mesure, présente à l’avant. La fourche Fox 36 GRIP Performance n’offre aussi qu’un réglage de détente et une molette de compression. A basse vitesse, elle fonctionne mais dès que la vitesse s’emballe ou que le terrain devient plus exigeant, elle s’avère aussi dépassée par le programme

Le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 en pâtit

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Comment ça se règle !?

L’unique montage à la gamme, le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29, offre finalement peu de possibilité de réglage. Et quels que soient les réglages choisis, ce Stump’ EVO 29 semble malheureusement limité par ses suspensions… Il faut donc faire avec et au mieux, notamment en freinant particulièrement les détentes pour calmer le jeu et le stabiliser au maximum lorsqu’il frappe dans les trous :

RéglagesAvantArrière
SAG25%30%
Détente1/2 à 2/3 ouverte1/3 ouverte
CompressionsPosition intermédiaireN/A
Token / Spacersd'origined'origine

En fait, ses suspensions n’offrent pas le grip et le confort escomptés, et nécessaires ! Et l’essai avec d’autres amortisseurs, confirme bel et bien que le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 est limité par ses suspensions quand sa géométrie laisse pourtant entrevoir un avenir plus glorieux… Dommage !

Puis, même s’il frappe nettement moins avec le Fox DHX2 Performance – qui équipe le Stump’ EVO Pro dispo aux US – le grip est ici autrement meilleur, et ce n’est pas ses 140mm qui le limitent… Malgré tout, son comportement au freinage me rappelle mes années au guidon des Specialized Enduro 26″. La suspension arrière est particulièrement influencée par les freinages et s’affermit brusquement lorsqu’on bloque le frein arrière. La sensation d’inconfort ne tient peut-être pas qu’à son amortisseur…

Enfin, mon poste pilotage est plus bas sur le Stump’ EVO 29 que sur les autres vélos passés à l’essai – au moins 10mm plus bas. Une remarque somme toute logique puisque le boitier est au moins 10mm plus bas qu’habituellement…

 

 

Comment ça se pilote !?

Comme sa géométrie lui procure une aisance et une sérénité hors pair, en toutes situations, il facilite le geste technique, rassure et donne la banane !

[toggler title= »En quête du Flow… »]

Pas besoin de le brusquer pour en tirer parti. Son but, c’est d’atteindre le flow tant recherché, alors autant rouler fluide, rond et propre ! Surtout qu’avec ses suspensions d’origine, l’erreur à l’attaque n’est pas permise, il rappelle à l’ordre… Et puisque le pilotage n’en est que plus simple, autant en profiter aussi pour tenter de nouvelles lignes et oser !

Je me suis surpris à ouvrir des épingles comme jamais je n’avais tenté auparavant, à recouper des lignes qu’habituellement je ne vais pas chercher dans les singles à plat… Bref, le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 ouvre de nouveaux horizons.

 

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[toggler title= »A la pédale »]

Bien que le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 se démarque sur d’autres chiffres, son angle de tube de selle est tout à fait dans la tendance actuelle : proche des 76°. La position est donc propice au confort et au rendement lorsqu’il faut pédaler.

Bien que la suspension arrière oscille sous l’effort de pédalage, ses bases en 443mm et son angle de direction fermé, 63,5°, qui amène la roue vers l’avant, l’aident. Il n’a pas tendance à cabrer dans les fortes pentes. Surtout que, plus centré entre les deux roues, avec des masses mieux réparties entre l’avant et l’arrière, le pneu arrière s’écrase moins sous le poids du pilote. Le rendement est meilleur !

Puis, autour des 16kg, il se révèle étonnamment être un bon pédaleur et grimpeur ! Le poids peut juste entacher sa capacité à enchaîner les bornesC’est sûr qu’après 4 heures de selle on souhaite légitimement tirer un moins lourd fardeau !!

 

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[toggler title= »Courbes, pentes, plat, épingles… »]

Comme il donne souvent l’impression d’être dans un rail, on cherche moins à s’équilibrer ou à compenser les mouvements du terrain. Donc si l’appui le permet, il faut se pencher, regarder loin, lâcher les freins pour découvrir pourquoi ce Stump’ EVO est génial : se laisser tomber dans les courbes sans pour autant poser pied à terre !

Reste qu’avec le Stump’ EVO 29, les épingles n’en deviennent pas un calvaire à tourner du moment que l’on applique les techniques de base : pied extérieur en bas, épaules et regard vers la sortie et quand c’est possible exter-inter-exter 😉 D’ailleurs, c’est souvent à son guidon que l’on se dit, juste après, que l’on aurait pu passer encore plus vite, même si on a lâché le frein plus tôt que d’habitude… Il donne l’impression de toujours pouvoir en faire plus, que l’on peut passer toujours plus vite. Finalement que l’on atteint nos limites avant les siennes…

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Pour qui ? Pour quoi faire ?

Quoi qu’il en soit, avec son « petit » débattement et sa « grande » géométrie, le Specialized Stumpjumper EVO 29 est bel et bien un Enduro. Il est certes capable de s’aventurer sur les Bikeparks ou des trails d’All Mountain, comme d’autres vélos d’Enduro actuels, mais sa discipline de prédilection reste clairement l’Enduro.

Le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 n’est donc pas totalement exclusif ! Il propose simplement quelque chose de différent. Certes ce n’est peut-être pas le choix le plus intéressant pour aller vite en course mais c’est certainement une solution facile et plaisante pour s’amuser et rider just for fun !

 

 

L’intérêt du carbone !?

Pour la plupart, l’aluminium rime avec bas de gamme et souplesse. Pourtant, je ne reproche absolument aucun manque de rigidité à ce Stump’ EVO 29 en alu. Clairement pas ! Mais alors en quoi une version carbone pourrait-elle être un choix judicieux ?

Il ne manque pas de rigidité mais montre parfois un manque de vivacité, de dynamisme pour reprendre de la vitesse, bondir d’un virage à l’autre et aller vite dans les grandes compressions ! C’est donc bien là que le carbone a son intérêt : mieux maîtriser la répartition de la matière, des différents layers, des différentes épaisseurs… pour plus d’élasticité, de dynamisme ou une meilleure filtration des vibrations…

En plus d’offrir la très pratique SWAT Door et d’être certainement plus rapide face au chrono, un Stump’ EVO carbone à la gamme a donc du sens. La version alu était une bonne option pour tâter le marché, place maintenant à une réponse plus ajustée, plus précise, plus aboutie…

 

 

Et que reste-t-il alors à l’Enduro ?

Si ce modèle EVO rompt le pas avec les anciennes générations d’EVO, c’est bien en venant chatouiller l’Enduro de la gamme Specialized plus qu’aucun autre Stump’ EVO ne l’a fait auparavantMais attention !

Il est capable de rivaliser dans la pratique. Mais l’aborde d’une manière totalement différente. Grâce à sa géométrie new school il concurrence l’Enduro, tout de même plus performant dans sa capacité à amortir. Mais, en l’état, le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 souffre d’un inconvénient majeur pour pousser l’Enduro définitivement aux oubliettes : des suspensions d’entrée de gamme qui entache fortement son potentiel…

Alors oui ! A mon avis, il ne reste que peu de temps à vivre à l’Enduro… Surtout si la gamme des Stump’ EVO progresse et s’élargit ! L’heure a peut-être sonnée pour que le Stumpjumper reprenne ses droits et son image originelle au sein de la gamme américaine… Affaire à suivre !?

 

 

Vis-à-vis de la concurrence

Malgré ses suspensions, le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 semble donner plus de grip qu’aucun autre vélo. Son centre de gravité bas aidant forcément. L’angle de direction fermé aussi, puisqu’il exacerbe les qualités de l’offset court : meilleure motricité et plus directif !

Le Stump’ EVO 29 permet aussi d’aborder plus sereinement beaucoup de passages, notamment les plus techniques et pentus, même les virages… qu’avec bons nombres d’autres vélos d’Enduro !

 

[toggler title= »Vis-à-vis du Specialized Stumpjumper 29″]

Le Specialized Stumpjumper 29 est plus vif. Il demande plus de précision et de rigueur pour être piloter quand sa version EVO 29 laisse plus de liberté et permet aussi plus d’agressivité ! Étonnamment, au pédalage, ils sont très proches en terme d’efficacité : quand le premier est dynamique, le second joue de sa géométrie et de sa position pour tirer son épingle du jeu…

 

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[toggler title= »Vis-à-vis du Transition Sentinel »]

Le Transition Sentinel alu se rapproche fortement du Stump’ EVO 29 de par sa longue géométrie et ses 140mm de débattement arrière : 1247mm d’empattement et 64° d’angle mais un boitier plus haut à 340mm.

Quand le Transition Sentinel est à l’aise à hautes vitesses, il montre ses limites lorsqu’il s’agit de jouer avec le terrain ou de tricoter dans les épingles. Le Stump’ EVO 29 reste lui capable de bonne performance dans ce domaine. Un poil moins fun au final, mais plus polyvalent !

 

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[toggler title= »Vis-à-vis du Cube Stereo 150 29″]

Comme ce Stump’ EVO 29, le Cube Stereo 150 29″ m’a aussi permis de tenter quelques nouvelles lignes, mais pour des raisons différentes ! Le Cube le permet grâce à une très grand précision et des suspensions de haut vol qui procurent grip et confort.

Le Stump’ EVO 29 profite de sa stabilité accrue et de l’impression d’adhérence importante pour rassurer, laissant plus de liberté à son pilote : dans le choix des trajectoires notamment ! L’américain est aussi plus fun que le morose germanique…

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Conclusion

Vient alors le moment de conclure et de répondre à la questionpourquoi voudrais-je garder le Specialized Stumpjumper EVO Comp 29 ?! 

« Dans sa parure Comp, les suspensions remettent en cause mon envie de le garder au garage. Cependant, ce Stump’ EVO offre une nouvelle vision de la géométrie et des nouvelles sensations qui m’ont convaincu… Avec une possible arrivée du cadre en carbone sur le marché français et des montages en adéquation avec le programme du Stump’ EVO, c’est clairement un vélo d’Enduro de premier choix. Plaisant et facile ! Qui risque d’ailleurs de faire de l’ombre à l’Enduro de la marque… « 

 

 

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraîchir la page si le tableau ne s’affiche pas)


Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? Rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

Rédacteur Testeur
  1. Et sinon, le foxy 29 de mondraker on en parle pas, 0arce que pour avoir testé les deux, il est largement au dessus du spé

    1. Pour le coup je suis partagé : tu peux effectivement comparer tous les 29 du monde avec une géo un peu engagée, ce serait intéressant, mais je crois qu’il faut garder en tête que 1- comparer Stump classique et Evo fait sens ; 2- comparer avec le Sentinel alu est tout à fait valable ; 3-C’est Antoine qui avait testé le Foxy, pas Tom… de là à dire qu’on compare mieux les vélos qu’on a soi-même testés, il n’y a qu’un pas 😉
      De plus l’EVO et le Foxy n’ont pas du tout le même programme, surtout avec le niveau de gamme qui avait été testé sur endurotribe.
      Côté spé tu as un vélo « prix d’appel » en alu à 3600€ avec des composants clairement prévus pour être changés si tu veux plus de perfs, et un côté fun assumé et revendiqué par la marque. Tandis que le foxy carbone est monté directement avec du top composant (allez, si tu chipotes y’a encore le modèle très haut de gamme mais franchement…), résolument « ready to race », à 6500€.
      C’est un peu comme comparer un Capra alu avec le nouveau Strive en gamme supérieure, ça n’a pas de sens…
      En revanche si le Foxy XR alu avait été testé je n’aurais pas tenu le même discours !

      Par contre Tom, je serais curieux de voir comment tu comparerais l’EVO avec un Pole Evolink 140 par exemple… C’est encore plus « extrême » sur le papier mais je n’en lis que des bonnes choses 🙂

      1. Merci pour ce commentaire constructif, étayé et réaliste 😉 Je rajouterais juste que le Spé et le Mondraker ne sont pas tout à fait dans la même philosophie. Il faut bien comprendre que le boitier bas du Spé est unique sur le marché. Aucun autre modèle ne présente ça et c’est bien là que réside tout son potentiel. Après, il est vrai qu’en terme de suspension, ils ne sont pas comparables autant dans leur montage que dans leur fonctionnement au final : https://fullattack.cc/2018/06/verdict-essai-du-mondraker-foxy-29-rr-nouvelle-reference/
        Pour le Pole, il suffit d’être patient… 😉

  2. Bel article. Pour info quelle pression dans les pneus en 2,6 ? Sur mon Stump de cette année j ai du mal à trouver la bonne pression ? Et me demande si je repasse sur du 2,3 ? Quelle différence ?
    Merci.

    1. Il ne faut pas hésiter à tomber en pression avec le 2.6 au risque de rebondir à chaque impact : 18-19 psi, c’est une bonne base 😉 Dans l’ensemble, le 2.3 sera plus précis, un poil moins confortable et procurera un grip différent : plus incisif et moins « coulé ». Le 2.6 peut gommer pas mal d’aspérités et faciliter la tâche dans certaines situations, notamment en dévers.

    2. Je suis a 1bar devant 1,1 derrière avec les butcher d’origine. En rando tout va bien mais carcasse trop molle quand tu attaque. Je vais changer pour du costaud.

  3. L’intérêt du vélo se retrouve dans le 27,5 ? Est ce que la taille S2 est pas trop limitante pour quelqu’un d’1m65 ?

  4. Xav06 bien d’accord avec toi… Spé sur le segment Trail-AM-EN n’est plus dans le match et il va être très difficile pour eux de redevenir leader en la matière en continuant de conserver leur FSR qui pour moi est dépassé…
    Heureusement qu’ils sont doués sur la communication 😉
    Les nouveaux 29′ Mondraker Foxy, Orbea Rallon Ibis Ripmo & CO ont de beaux jours devant eux!!!

    1. Bjr Zouzou,
      Peux-tu développer sur le FSR qui serait dépassé? Car dire que l’épic, le stump ou l’enduro ne seraient plus dans le match est abusé.
      Perso, je le trouve le FSR plutôt efficace en rendement et confort. Peut-être les roulements qui s’usent assez vite et qui entrainent un léger jeu. Mais bon, selon la marque des roulements et de l’entretien du biclou, ça fait d’énormes différences. Mais ça, c’est pour tous les vélos.
      Tu parles en exemple de Mondraker Foxy que j’ai pu essayer, je le trouve plutôt lourd et pataud avec un système de suspension pas plus efficace, pour pas dire moins bien. Je ne parlerai pas du Ibis ripmo qui est superbe mais que je ne connais pas.
      Perso, je trouve que c’est un bel article qui parle technique, autant sur les points forts que sur les faiblesses. Cela change des rubriques ou tout le monde est beau et gentil.
      Cdlt.

      1. Le XC ne rentre pas dans ma case: Tr-AM-EN 😉
        Le FSR est trop linéaire et manque de progressivité.
        Il utilise le débattement trop facilement.
        De plus, l’anti-squat n’est pas terrible même si les dernières générations tendent à corriger ce défaut.

      2. C’est marrant mais je peux pas m’empêcher de penser à Pole Bicycle qui du coup depuis déjà 3 ans est sur ce créneau d’une géométrie radicale, avec un certain succès visiblement puisque Spé s’en inspire 😉
        De plus j’aime bien la position du boss de Pole sur le carbone… une marque avec un caractère affirmé quoi ! Continuez vos articles en tout cas, c’est pro !!

  5. Toujours dommage les fautes de français toutes les 10 lignes. Relecture ?
    Sinon concernant le vélo j’ai du mal à voir la cohérence : « incontrôlable » puis « génial », et ça tout au long de l’article.

    1. Tu peux relire l’article pour comprendre pourquoi et quand il est incontrôlable, et qu’est ce qui le rend quand même génial 😉 Au passage, peux-tu, s’il te plait, m’indiquer les fautes, qu’après tant de relectures, mes yeux se croisent…

    1. Avant de te lancer dans une prépa, renseigne toi sur le réel intérêt qu’elle peut avoir. Les suspensions d’entrée de gamme limitent fortement la marge de manoeuvre des préparateurs…

      1. Je vais voir avec mon préparateur préféré ce qu’il en dit, ce à quoi je répondrai « amen » (Unik à Annecy)

        1. Bonjour,
          Mon choix ce porte sur ce modèle j’hésite fortement entre un 27.5 et un 29 en taille S3, je fait 1m82.
          Possible de savoir quel intérêt à prendre l’une ou l’autre taille de roue et pourquoi.
          Merci pour votre réponse

  6. Une question me taraude concernant la hauteur du boîtier de pédalier assez proche du sol, n’est elle pas trop pénalisante lors du moindre franchissement ou lorsque la suspension consomme son débattement ?
    Pour approfondir ma question, je songe à monter une paire de roue en 27.5 sur mon actuel YT capra cf 29, pour alterner 27.5 ou 29 en fonction du spot que je vais rouler, voir mixer 27.5 arr. 29 av. pour les journées stations
    Cependant, les roues en 27.5 baisseraient la hauteur du boîtier de pédalier à 329mm avec le fliship en position Basse, et 338mm en position Haute. Des valeurs relativement basses me faisant plutôt peur, mais finalement similaires à ce Spe Evo 29 et sa garde au sol de 328mm

    1. Tant que tu sais temporiser ton pédalage c’est ok. Une vitesse en moins et des gros cuissots et tout passe sans taper. Le gain dans un single type piste de bobsleigh est tellement énorme…

    2. Etonnement, lors du test du Stump’ EVO, je n’ai jamais raclé au sol, alors qu’avec d’autres vélos avec un boitier plus haut, c’est parfois plus fréquent.
      La question à se poser c’est : pourquoi ?
      A mes yeux, deux choses sont importantes :
      1 – la cinématique de suspension joue un rôle majeur dans les mouvements du cadre, notamment lorsque le boitier de pédale plonge vers le sol. Certains s’abaissent moins, ou moins vite. Ce qui influence la hauteur de pédalier en dynamique et donc le risque ou non de frotter tout ce qui traine. Donc, la hauteur sur le papier ne fait pas tout.
      2 – l’autre point important, couplé à la cinématique, c’est le débattement. A cinématique identique, plus il y a de débattement, plus le boitier de pédalier aura tendance à descendre bas. C’est d’ailleurs pour cela que sur le papier les vélos de DH ne sont pas si bas que des Enduro, alors qu’ils auraient encore plus besoin de stabilité, vu les vitesses en course. Mais, en dynamique ils se comportent différemment. A noter au passage que le Stup’ EVO n’a « que » 140mm de débattement 😉

      Donc, pour en venir à ton Capra : c’est un 29″, étudié pour du 29″ avec 160mm de débattement. A mon avis, mettre des roues de 27,5 pour abaisser le boitier si bas que tu l’annonces avec un tel débattement me semble très risqué. Tu risques fortement de frotter les pédales dans tous les sens… La comparaison avec le Stump’ EVO n’est, à mon avis, pas judicieuse : les cinématiques et les débattements sont trop différents.

  7. Bonjour. Pensez vous que les réglages que vous indiquez peuvent s’appliquer sur la version standard du stump ?
    Quand vous dite 2/3 c’est deux ou trois clic ou deux tiers ?
    Merci

  8. Bonjour. Est-ce que la géométrie peut elle influencer le comportement de la suspension, notamment par la répartition des masses ? Perso je trouve aussi que l’arrière de mon Stumpjumper (std) 27.5 manque de sensibilité au freinage, mais on attend pas la même efficacité d’un allmountain… Avec l’Evo, la cinématique est-elle plus ferme à cause du boîtier plus bas ? Avez vous essayer la position haute et augmenter le sag ? Enfin reste plus qu’à lâcher le frein arrière ?

    1. Dans l’ordre :
      – Je pense effectivement que la répartition des masses peut influencer le comportement de la suspension, reste à savoir dans quelle mesure. Avec l’EVO, ça a d’ailleurs été ma première réflexion quand la suspension arrière me brassait. Mais même en forçant le trait pour me mettre en arrière, rien ne changeait, ça frappait toujours !
      – Dire que la cinématique est plus ferme à cause du boitier bas est un peu trop direct. Cependant elle a certainement étée travaillé en conséquence et en connaissance de cause 😉
      – Avec plus de 30% de SAG, quelque soit la position, le Specialized Stump’ EVO comme la plupart des Specialized d’Enduro/All-Mountain d’ailleurs, procure moins de dynamisme. La suspension donne l’impression de se figer et de ne plus fonctionner comme elle peut le faire à 30%. Elle n’absorbe plus, elle subit ! Vaut mieux donc éviter de dépasser ces fameux 30% de SAG avec !

  9. Bonjour Tom ,
    a lire l’article je suis un peu inquiet , car j’ai commandé un vélo avec un FOX DPX2 et je voyais ça plutôt bien , mais avec un retour comme j’ai lu sur l’essai et le comportement quand ça tabasse je me pose des questions sur mon choix . As tu essayé cet amortisseur sur d’autres bikes , et est ce que le fait de descendre la pression ou ralentir le rebond peut être une solution ?

    1. J’ai eu cet amortisseur sur d’autres vélos, oui ! Comme le Transition Sentinel ou l’Intense Tazer par exemple, avec lesquels ça fonctionnait correctement. Pendant l’essai du Stump’ EVO, l’essai avec un DPX2 Factory dispo à la vente en aftermarket améliorait la gestion des compressions, mais guère peu… Baisser en pression, n’est pas judicieux, surtout si tu dépasses les 30% de SAG (voir mes commentaires précédents pour comprendre pourquoi), jouer avec la détente peut aider puisqu’elle influence aussi la gestion des compressions, mais ne résout pas non plus le problème…

      1. juste au passage: il y a bien un réglage de compression sur le dpx2, distinct du propédal et réglable via une clé pour 6 pans creux 😉

        1. Pas sur tous, attention 😉 les entrées de gamme ont une vis noire qui ne fait que tenir la molette bleue en place… Il ne faut donc pas généraliser !

  10. Je suis l’heureux possesseur d’un Evo 29 en S3 (comp évidement), je fais 1″75 et j’avais l’année passée un Enduro S-Works 650b montage à la carte (Mécano dans un shop spé, je m’étais monté le vélo de mes rêves privilégiant la fiabilité et ménageant le budget si possible). Voilà le décor est planté.

    Content de voir un essai sur ce vélo en français et de voir l’intérêt que ça peu susciter (surtout vue la qualité du travail de Tom), bien conscient que Pole propose ce type de géo depuis quelques temps déjà mais c’est, je pense, une bonne chose que le big S (qui est certes doué en communication) se lance dans quelque chose d’assez nouveau.

    Venons en au fait, au niveau du sizing, je roulais sur un M avec l’enduro 2018 (étant donné que les triangles avant se sont bien allongés) cependant, après quelque heure au guidon de l’Evo en S3, je me rends compte a quel point l’enduro était trop petit.
    Je me sens vraiment à l’aise sur ce S3, au pédalage comme en descente, je ne reviendrait pas sur quelque chose de plus « standard » (on parle quant même d’un vélo de trail/enduro qui partage beaucoup de nombres communs au Demo niveau géo).
    Petite précision, je le roule en géo haute car pour moi il touchait trop à mon goût (même avec un SAG faible).

    Niveau suspension, pour le Pilat Stéphanois (quelques cailloux mais beaucoup de loam) je roules plutôt ferme, proche des 20% de SAG alors c’est sûr par moment ça tape un peu, mais la longueur de l’engin, son angle fermé, le boitier bas lui confère une stabilité assez folle. Par contre dans le serrer je m’attendais être collé mais il n’en est rien.
    Je précise qu’on a plutôt une pratique avec pas mal de saut, ça justifie aussi les suspensions assez fermes pour éviter de talonner à tout va. Du point de vue de la cinématique FSR je le trouve justement un peu moins linéaire que les précédent (j’ai eu enduro 2016 – stump 2017 – enduro 2018) et ça va plutôt dans le bon sens. J’imagine qu’avec les suspensions d’origines ça va être un peu plus compliqué lors des sorties stations, à voir.

    Si on doit tirer une synthèse de tout ça, il faut bien garder à l’esprit que c’est la première génération d’Evo avec une géométrie telle, que le prix est de 3600€ et que l’équipement est en adéquation avec le prix (petit bémol pour les roues qui sont franchement fragiles). Mais là personnellement je n’ai jamais aussi bien tourné, je n’ai jamais pris autant de plaisir avec mon vélo et surtout celui-ci m’a coûté au bas mot deux fois moins chère… Alors si descendre c’est vraiment ce qui vous fait vibrer ça peut être un super choix, même avec ces suspensions il y a vraiment de quoi faire.

    Sportivement Sam

  11. Les nouveau 29 engagés mais léger ex: 160/140 sont vraiment verrouiller par les suspensions au départ (surtout l’amortisseur), pour utiliser leur vrais potentiel il faut passer sur un X2 ou encore mieux un CCDB Coil IL et la ca fly !!! Tester et valider sur un Jeffsy 29 / HT LT 29 / SB5.5 / SB130 / Stump 29 (pas EVO)

    A chaque fois le constat est le même, l’amortisseur tape trop, a du mal à suivre et rend le bike trop nerveux … une fois upgrader par le X2 ou CCDB Coil IL … c’est calme, ça grippe, et ça va très très vite 🙂

  12. Après plusieurs mois de roulage :
    Guidon changé pour un Rise de 30mm
    Freins a changer pour un gros comme moi (1m75, 90kg tout pleins faits. Une boule.)
    Suspensions à faire préparer : pas assez sensibles si on veut le bon maintien à mi course. Sinon on a zéro grip. Mon modèle à un soucis d’assemblage de la cartouche grip: pas de click intermédiaire.
    Pneus chiants pour trouver la bonne pression, changé pour du Black Magic qui rebondit PAS même en changeant la pression.
    Débattement de la tds trop court pour vraiment profiter de la faible hauteur du cadre.
    Poignées jetées au feu.
    Et voilà j’ai fait le tour. Pour bien faire faudrait une top paire de roue et gratter du poids sur la transmission.
    Sinon le cadre est fou, tellement de fun…
    A vendre dès que le pro arrive en France 🙂

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