Verdict – Essai du Scott Genius 710

Pour le Scott Genius 2018, l’heure du verdict a sonné… Et quel verdict ! Ou plutôt, quel essai ! Parmi la forêt de configuration possible identifiée dans les tuyaux, encore faut-il s’y retrouver : format de roues, position de géométrie, réglages des suspensions…

Logique pourrait-on dire : au catalogue de la marque, il n’y a plus que le Scott Genius 2018 entre le Spark de Cross Country et le Gambler de Descente.  Le Scott Genius remplit-il pour autant tout cet espace ? Pas tout à fait ! Il se situe davantage du côté du premier, que du second. Voilà pourquoi…

 


Temps de lecture estimé : 8 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 


Scott Genius 710

[cbtabs][cbtab title= »Prix »]4899 euros[/cbtab][cbtab title= »Poids »]13,52kg (vérifié, taille L, sans pédales, roues / pneus / montage en chambre d’origine 27,5+)[/cbtab][cbtab title= »Fiche produit »]https://www.scott-sports.com/fr/fr/product/velo-scott-genius-710?article=265265006[/cbtab][/cbtabs]

C’est un premier constat : multi-compatible, le Scott Genius ne règle pas la question du choix. Il poursuit même sur la voie chère à la marque : offrir différentes options et différents ajustements. Comment s’y retrouver ?! Tour d’horizon des configurations Roues/Géométries et leur viabilité…

27,5x2,5 pouces27,5x2,8 pouces29x2.4 pouces
Position LOWNON > Boitier très bas, touche facilement les manivelles au pédalage, même avec les blocages activés.Presque > plus roulable qu'avec pneus en 27,5x2,5 pouces / position Low : à condition de faire usage des blocages au pédalage. OUI > Vélo dans sa configuration la plus Enduro : avec ses angles couchés et ses roues précises, il se prête plus à la vitesse et l'engagement.
Position HIGHOui > Vélo dans sa configuration la plus Trail/All-Mountain, idéal pour terrain lent et sinueux.Oui > même esprit qu'avec pneus de 27,5x2.5 pouces / position High, mais plus tolérant / moins précis dans le pilotage. NON > boitier et centre de gravité haut, cette solution n'a pas de véritable intérêt : plus à perdre qu'à gagner !

Il y a donc des configurations plus pertinentes que d’autres, et certaines limites à ne pas franchir. À ce sujet, il ne faut pas confondre possibilités de réglage et polyvalence du vélo. C’est l’objet de la suite de cet article : quoi qu’il en soit, le Scott Genius 2018 est un vélo All Mountain avant tout.

 

 


Configurations particulières

Ce sont deux configurations d’essai particulières, suggérées en commentaire de la première partie de cet essai, qui m’en convainquent. Elles permettent de cerner les limites du Scott Genius 2018.

La première, avec une fourche en 160mm de débattement – châssis plus rigide et hauteur plus importante – que la Fox 34 en 150mm. C’est l’occasion de constater que cette dernière est le premier facteur limitant dans la pente et/ou au freinage quand on hausse le rythme : elle peut fléchir.

« Mixer ?! Pourquoi pas cette fois-ci..! »

Avec une fourche en 160mm plus haute, ça renforce l’idée qu’au plus il a d’angle, au plus le Scott Genius s’endurise. Mais dans ce cas, c’est la précision du train arrière qui devient le facteur limitant. Sous les appuis : ça travaille parfois un peu trop pour un usage Enduro très prononcé.

Finalement, c’est la seconde configuration particulière mise à l’épreuve qui me permet de cerner le vélo : roue avant de 29 pouces qui apporte un zeste de précision, roue arrière de 27,5 pouces + qui masque un peu, ensemble qui fournit une géométrie capable d’encaisser…  Pourquoi pas ?! 

 

 


Héritage préservé !

À force de passer d’une configurations à l’autre, j’en tire les traits de caractère propres au Scott Genius 2018. Je les confirme dans la lignée des précédentes versions. Bon pédaleur au train, moins en danseuse où ça peut pomper sans usage des blocages. Peu d’inertie dans tous les cas. Un sentiment qui va de pair avec la légèreté dont il fait preuve à la manœuvre.

L’ensemble s’accorde avec le comportement du vélo au niveau du boitier de pédalier : très libre en début de course, de toute façon posé sur l’air plus que sur l’hydraulique. En observant de plus près : 2 cales dans la Fox 34 et un réducteur de volume spécifique dans l’amortisseur… La progressivité est travaillée : il n’y a pas de hasard. À l’usage, il est de toute façon évident que l’hydraulique est avant tout optimisée pour que les blocages soient efficaces. C’est très à propos ici.

Si le pari de la marque était de passer d’un point de pivot fixe à virtuel sans perdre son âme, il est donc réussi. Je boucle cet essai avec cette impression avant tout : il est bien plus évident que le Scott Genius est fidèle à ses devanciers, qu’il ne s’en démarque véritablement.

 

Quels réglages ?

Dans tous les cas, ce constat ne peut que traduire le travail de la marque, notamment en matière de suspension. De ce côté là, pour le coup, il n’y a pas à tergiverser. Tout est dimensionné de manière cohérente vis-à-vis du reste du vélo. Pas de fausse note.

On peut pinailler d’un clic de détente ou de quelques % de SAG d’une position de géométrie ou d’un train roulant à l’autre… Mais globalement, que ceux qui ne veulent pas se compliquer se rassurent : le Scott Genius peut changer de configuration sans nécessiter de modifier les réglages de suspension immédiatement.

Et quoi qu’il en soit, l’usage du Twin Lock reste le même : l’écart entre position ouverte et intermédiaire suggère de faire usage des deux, même à la descente. Le second apporte alors une certaine stabilité au triangle avant, intéressante quand les mouvements de terrain s’accentuent.

RéglagesAvantArrière
SAG28%30%
DétenteMoitié ouverte, ou à peine plus fermé
Moitié ouverte, ou à peine plus fermé
CompressionsOuverteOuverte
Token / Spacers2 d'origined'origine

 

 


Comment ça se pilote ?!

Le Scott Genius est un vélo qu’il faut laisser faire, qu’il faut laisser travailler. Ses suspensions sont peu chargées en hydraulique, son cadre pardonne, les pneus « plus » quand ils sont utilisés, peuvent apporter un niveau de travail supplémentaire… Pas la peine de brusquer l’ensemble, autant en tirer parti : être à l’écoute des réactions du vélo et les suivre, y répondre, les encadrer de quelques ajustements bien sentis.

Tout juste faut-il se soucier du moment où l’on atteint les limites, et s’en prévaloir. Notamment si le format de roue(s) retenu ou le matériel à disposition permet de passer d’une position de géométrie à l’autre. En position haute, le vélo se pilote les jambes relativement tendues, et tourne dans l’instant. En position basse, il pousse à s’asseoir davantage, jouer des jambes, et repousse la vitesse limite à laquelle il peut saturer.

 

 


Pour qui, pour quoi ?!

Dans tous les cas, les suspensions du Scott Genius saturent passée une certaine vitesse. Leur plage de fonctionnement et la précision de leurs réglages n’est pas aussi large que l’on pourrait l’imaginer, vu la polyvalence dont le vélo doit faire preuve. Compenser par le choix d’une géométrie plus agressive (position Low) permet d’élargir le spectre. Mais dans ce cas, c’est la précision du châssis (cadre+fourche) qui limitent.

Je tiens cette logique d’un ensemble de séances d’essai balayant l’ensemble des pratiques du comparateur d’essai Endurotribe. C’est sur elles que je fonde mes propos et qui explique en quoi je le positionne plutôt sur des pratiques Trail, All Mountain et vélo de montagne, que sur les autres colonnes du tableau de positionnement. Seuls les pilotes les plus fins et les plus légers auront accès à un spectre très large à son guidon.

« Le vélo de monsieur tout le monde »

D’une certaine manière, le Scott Genius 2018 s’apparente donc au bon vélo de monsieur tout le monde. La bonne berline, avec pas mal d’options, pas nécessairement la sportive nerveuse à souhait. Mais assurément un vélo passe partout. C’est bien ce que l’on est en droit de demander sur ce segment-là. En tout cas, il en faut.

Évitons simplement aux enduristes endurcis ou précédents pilotes de Scott Genius LT de fonder de faux espoirs. Le Scott Genius 2018 n’est pas aussi polyvalent qu’on pourrait l’imaginer. Il laisse, entre lui et le Gambler, un espace à combler.

 

 


Vis-à-vis de la concurrence

C’est pourquoi je le compare à certains modèles précis parmi ceux qui sont déjà passé à l’essai Endurotribe. Les plus All Mountain du panel…

  • vis-à-vis du Orbea Occam AM, le Scott Genius confirme qu’il est plus tolérant et plus « flexible » que le concurrent espagnol, plus dynamique et rigoureux.
  • Dans l’âme, le châssis du Scott Genius fait un peu penser à la version carbone du Canyon Spectral avant qu’il ne soit rénové fin 2017 mais le Scott n’a pas le même visage coté suspension : il a plus de mouvements d’assiette dont tirer parti, ou à surveiller, c’est selon. Il est clairement moins « entre deux mondes » que son concurrent.
  • On comprend donc que d’une certaine manière, il soit aux antipodes de ce que propose un Intense Recluse : sensibilité, confort, dynamisme… L’un comme l’autre ont leurs caractères, mais quand j’y pense, tout semble les opposer.
  • Tout comme, dans un autre registre, le Scott Genius penche vers les pratiques Trail/All Mountain, comme le Devinci Troy penche côté Enduro. Là encore, la raideur des deux châssis n’a simplement rien à voir !

 

 


En conclusion

Il manque certains concurrents direct au Scott Genius 2018 dans cette liste non exhaustive. En attendant d’engranger du ressenti au guidon de certains, il est temps de conclure par l’éternelle question : Pourquoi voudrais-je le garder ? 

« Avec le Scott Genius dans l’atelier, nul doute que je dispose d’une monture qui me permette de me sentir à la fois fin, propre et minutieux, mais aussi tranquille, et apaisé. Ça peut paraître paradoxal ou génial, c’est selon… Dans tous les cas, c’est bien l’expérience à laquelle s’attaque le Scott Genius, et son pilote avec. Voilà sa raison d’être… »

 

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. (rafraichir la page si le tableau ne s’affiche pas)

Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport aux autres, qu’en penses-tu..? rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

Rédac'Chef Adjoint
  1. sur le papier ok, mais je suis comme « sylvtt » franchement ils auraient pu faire mieux question look………..il est vraiment pas beau, il me fait penser au V4 commencal sans parler de l amorto……………

    1. nan nan, je ne le compare pas, il me fait juste penser au V4, du fait que le tube diagonal soit ainsi, et qui pour moi n ‘est pas très fun, ce n’est juste qu’un détail mais qui compte à mes yeux car esthétiquement il n est pas accrocheur, pas racé…!!

  2. vélo intéressant polyvalent bon partout mais jamais excellent (sauf peut être en monté pour la catégorie )
    mais du double plateaux en 2018 ?
    et la couleur effectivement « spéciale »
    sinon super et magnifique vélo en 900 tuned mais le prix fait mal

  3. Rien à voir avec le genius, mais ça fait 2 essais que je vois la saccoche Evoc sur les photos. Un article dessus est prévu? J’ai ce modèle mais sans la poche à eau et j’hésite à l’acheter car la manipulation d’un bidon n’est pas super pratique. Si je peux avoir votre retour dessus…merci

    1. Ce type de commentaire nous y invite 😉 Elle fait effectivement parti des produits qui se détachent et sont sur la short-list des prochaines fiches de test. L’occasion de la positionner vis-à-vis de la Camelback déjà testée, et de la Mavic également très utilisée… Dans votre cas, vous souhaitez avoir des détails au sujet de l’usage de la poche à eau ? D’autres points importants à traiter à vos yeux ?

  4. Bon essai, tes impressions sur la différence entre pneus 27.5 et 27.5+ !
    Question rendement, relance, appuis et précision du train avant, grip et adhérence, maniabilité ?
    Et la suspension : confort, sensible petits chocs, progressive ?
    Merci.

    1. Pour la différence entre 27 et 27,5+, c’est en tout point cohérent avec ce que j’ai pu écrire ici > https://fullattack.cc/2016/04/comparatif-275-275-plus-29-pouces-les-3-formats-vtt-a-lepreuve-du-terrain/
      Côté suspension, je confirme que la sensibilité est bien présente, de premier ordre même. Le confort qui va avec donc. À tel point même qu’en matière de contrôle, d’assiette, de maitrise, c’est moins évident…

  5. @ Antoine : oui c’est ça, comme je ne peux pas mettre de porte bidon sur mon vtt, je met le bidon dans la sacoche mais la manipulation n’est super aisée, du coup je me demandais si ça ne serait pas plus pratique avec une poche à eau? La répartition du poids est peut être meilleure? Par contre on ne perd pas trop en volume de chargement qui est le point fort de cette sacoche?
    Bon l’idée initiale était aussi de se passer de l’entretien un peu fastidieux d’une poche à eau…
    Sinon plutôt content de cette sacoche, bizarrement je la sens bougé en montée technique alors qu’en descente elle ne me gène pas du tout! Peut être qu’une ceinture élastique serait plus adaptée…
    Sacoche bien pratique en ski de fond aussi!

    1. La poche à eau se plaque contre les reins, et occupe une place différente. On embarque autant voir plus d’eau tout en conservant une capacité de chargement plus intéressante pour les autres éléments que l’on souhaite transporter. Sa manipulation est aisée : il suffit de lui réserver la poche qui lui est destinée. Le tuyaux se clips/déclipse facilement, on peut donc enlever la poche de la ceinture pour la remplir, la nettoyer, la faire sécher. En la matière, c’est aussi pratique qu’avec un bidon. Seul défaut : le compartiment qui accueil la poche n’a pas de passage spécifique pour le tuyau : il faut donc le faire « serpenter », dommage !

  6. Bonjour Antoine,
    tu écris: « Il manque certains concurrents direct au Scott Genius 2018 dans cette liste non exhaustive. En attendant d’engranger du ressenti au guidon de certains ».
    le Genius est tourné vers le trail-allmontain, donc a t il besoin d’une fourche en 36?
    serait-il à comparer au Stumpy, Santa cruz 5010 et Yéti SB 45C ?D’ailleurs la presse ne parle jamais du SB45C pourquoi? A-t-il des défauts? On ne le voit même jamais…même au roc.
    Merci

    1. Pas convaincu qu’il gagne énormément avec une fourche en 36. Comme je l’ai écrit dans l’article : faire ça met d’autres facteurs limitants en évidence. Dans tous les cas, vouloir en faire trop à son guidon pousse à contre des limites, en bord de plage d’utilisation. De par sa position dans la gamme, oui, on pourrait vouloir le comparer au Stumpjumper, au 5010, au SB4.5C – Au sujet de ce dernier, rien de particulier à déclarer. Simplement peu de demande à son sujet. Le 5.5C semble simplement avoir capté toute l’attention sur lui ces derniers temps 😉

  7. Hello,
    Question répétitive de ma part… Mais à quand un test du specialized stumpjumper 29 ! Je possède le 2017 comp carbon et j’en suis amoureux mais le jour du changement je souhaiterais savoir vos ressentis pour le mettre en concurrence avec d’autres bêtes et donc lire un test du stumpy !!!
    Merci

    1. Tu fais bien d’insister > tant que c’est courtois, pas de problème 😉 On a des choses de prévues dans les semaines à venir à ce sujet ! À très vite !

  8. Hum, voilà un avis qui me laisse dans le doute ! J’attendais 2018 pour mettre à la retraite mon vieux Genius ’11, à la recherche de plus de fun en descente technique mais en voulant toujours pouvoir enchaîner de bonnes sorties avec du D+ en montant au train… et votre avis me laisse circonspect ! Visiblement pas de coup de coeur de votre part. Bon on va regarder du côté des Spectral, Stumpjumper, Fuel ex, Jeffsy… au alors je vais me mettre au poney le choix sera plus simple !

    1. en fait il est bon dans le domaine pour lequel il a été pensé > Trail/AM. Mais malgré son débattement qui pourrait le laisser penser, ça n’a rien d’un Enduro 29 comme on en a essayé ses derniers temps

    2. Pour relativiser, il y a deux générations d’écart entre un Genius de 2011 et de 2018. Sur ce plan, le Genius 2018 apporte des progrès notoires en matière de suspension, de géométrie, de performance des éléments qui font son montage… En plus, comme indiqué dans l’article, il hérite du caractère de ses prédécesseurs. Aucun doute donc : le gain serait perceptible sans pour autant perdre l’essence des repères et habitudes forgées avec le temps.
      C’est juste qu’effectivement, en face de concurrents actuels – dont ceux cités – le Genius parait moins « fun » / « polyvalent » et/ou performants dans tous les domaines au point de penser qu’il peut tout faire, comme le suggère Quentin 😉

  9. Merci de votre réponse ! C’est vrai qu’a l’époque le Genius 26″ en 150mm tenait plus du marathon sérieux que de l’enduro joueur ! Bon je vais explorer la concurrence 😉

  10. Bonjour,
    Je suis en pleine réflexion quant à l’achat d’un all-mountain pour une utilisation en all-mountain / vélo de montagne et avec quelques excursions en stations ce printemps et cet été. Le magasin auquel je suis fidèle me propose le genius 720 en 27,5+ et le cannondale trigger 3. Je n’ai malheureusement pu tester le genius qu’en 27,5 et le trigger 3 n’était pas disponible dans ma taille. J’ai préféré le genius car plus nerveux mais je me demande si ce n’est pas dû à la différence de taille. D’autre part, j’ai également pu tester le spark en 27,5+ et j’ai beaucoup aimé le comportement des roues. Le système twinlock m’a également séduit.
    Voici donc l’état de mes recherches, mais je n’ose encore prendre de décision. Ils se situent tout deux dans un créneaux de budget important! Auriez-vous d’autres éléments à m’apporter qui pourraient venir éclairer mon choix, svp? Et comment se situe le canyon spectral par rapport à eux?
    Merci de votre aide!

  11. Bonjour,
    Un passage de l’article a particulièrement attiré mon attention : « seuls les pilotes les plus fins et les plus légers auront accès à un spectre plus large… ».
    Je m’explique : ayant un physique « poids plume » (50kg pour 1m63) je me questionne régulièrement sur la prise en compte du poids pour le choix d’un vélo. Comment le fait d’être un poids plume (ou poids lourd) peut modifier le comportement/le choix d’un vélo ? Désolé si ma remarque paraît stupide, ayant toujours roulé en hardtail xc (assez vieux modèles, qui plus est) le monde des all-mountains et des TS est nouveau pour moi et j’ai peu/pas de connaissances techniques/méca. Ce que j’ai lu Jusqu’à présent suggère que le poids ne compte pas réellement, étant donné que la pression de l’amortisseur est justement réglée en fonction du poids. Cependant cette réponse me paraît un peu légère (hihi)/incomplète. Il me semble que le poids du pilote doit nécessairement avoir un impact sur le comportement du vélo. L’extrait de votre article que je viens de citer me confirme dans cette impression.
    Autrement dit, les pilotes légers peuvent-ils se permettre de rouler sur un cadre moins rigide ? Peuvent-ils se permettre de rouler sur un amortisseur avec une course plus faible ? Sont-il moins sujets au pompage ? Quel type de suspension (progressive, etc….) doivent-ils chercher de préférence, etc, etc. ? Y a-t-il d’autre variables sur lequel le poids peut influer dans le chois d’un vélo ? Etc. Bref, comment le poids du pilote influe-t-il les caractéristiques du vélo idéal ? Les mêmes questions peuvent se poser inversement pour les pilotes lourds. Pas mal de choses ont été écrites sur le lien entre la taille du pilote et la dimension des roues par ex. mais j’ai trouvé très peu de choses sur le poids. Ce serait super chouette si je pouvais avoir des débuts de réponse ou bien des liens vers des articles sur ce sujet.
    Merci à vous

    1. Le passage cité fait référence aux propos tenus précédements dans l’article au sujet de la rigidité du cadre. Plus le pilote est lourd, plus ses prises d’appuis mettent en jeu des forces importantes, et inversement pour un pilote léger. On peut donc assez logiquement en déduire qu’un cadre rigide offrira un meilleur « support » aux pilotes les plus lourds, tandis que les plus souples conviendront mieux aux pilotes les plus léger. Il faut bien entendu, aussi, tenir compte du niveau et du style de pilotage également : on a déjà vu des pilote léger rouler fort, et avoir besoin de chassis qui tiennent la route pour tirer parti de leurs appuis. Donc en théorie oui, un pilote léger peut se permettre de rouler sur un vélo moins rigide, tandis qu’avec le poids, il faudrait nécessairement aller vers plus raide. On parle bien ici de la rigidité du chassis en tant que tel (cadre, fourche, cintre/potence, pédalier, roues, pneus), en aucun cas des suspensions qui, comme vous le mettez en évidence, disposent de réglages dont la rigidité d’un cadre ne dispose pas…

  12. A l’usage, le Twinlock est il vraiment utile ou est ce qu’il ne surcharge pas un peu trop le cintre ? Est ce qu’il ne vaudrait pas plus un amortisseur standard avec une plateforme (DPX2, superdeluxe) ?
    C’est ce qui me dérange le plus sur ce Genius : les blocages au cintre pour la fourche et l’amortisseur. Ca fait plein de gaines, de boutons et de trucs à casser.

    1. C’est possible. À l’usage, la position intermédiaire du twinlock est intéressante, utilisable en descente. Je ne serais pas étonné que l’on me dise qu’elle équivaut à un amortisseur avec plateforme comme tu le conçois…

  13. Bjr, je roule en Genius 920 et j’aimerais partager avec vous mes impressions (donc suggestives). Je ressens ce vélo comme un vrai all mountain, taillé pour la rando (paré pour tout faire sans être spécialiste du défoncé). Si je devais tranché je le qualifierais plus de cross country à grand débattement que d’enduro. Dans cette dernière situation il passe mais manque de quelque chose, il secoue et ne semble effectivement pas taillé pour les hautes vitesses (qui ne sont pas non plus atteintes par tout le monde …) . Il est très maniable, monte remarquablement bien, le twin lock permet de ne pas s’arrêter ou lâcher le guidon lors des transitions et c’est très confortable. Bien sûr le guidon est visuellement encombré mais en pratique je ne suis absolument pas dérangé. Les montées et portions de routes se font avec un bon rendement tandis que l’on peut relâcher rapidement les suspensions à l’abord des descentes.
    J’ai un doute quant au commentaire sur la hauteur du boitier de pédalier dans l’article. Les pneus 29×2.6 vont bien avec la position « low » mais j’ai testé la position « high » avec 2.5 devant et 2.35 derrière et je n’ai pas trouvé la position trop haute. La réduction de hauteur des roues d’environ 0.5 mm s’accorde plutôt correctement de l’augmentation de hauteur du boîtier de pédalier 0.6 mm et les pédales touches peu le sol. N’ayant pas testé sur la durée je n’ai pas avis concernant la stabilité en descente mais les performances en montées sont maintenues.
    Les réglages de suspensions indiqués dans l’article sont exactes et en dehors de ceux-là point de salut (tape-c.. ou fin de course assurée).
    Je regrette que la tige de selle téléscopique ne soit pas à plus grand débattement sur un taille M avec de telles suspensions et je ne suis pas convaincu de l’utilité du blocage de la fourche sur un VTT.
    Son rendement est idéal pour les randos, je monte mieux avec lui qu’avec mes vélos précédents, il est maniable, descend bien mais je ne suis pas vraiment à l’aise si la vitesse augmente (peut être un effet des nobby nic en gomme addix speedgrip).
    J’ai essayé la version tuned avec la fox 36 et j’ai trouvé que le comportement du vélo y gagnait nettement en comparaison de la fox 34 avec cartouche 32 de ma version (c’est ce que scott appelle la fourche e-bike : la différence de taille de cartouche est comblée par l’augmentation matière de la fourche afin de lui faire gagner en rigidité)
    Je me demande si ceux qui l’utilisent en enduro avec des pneus dédiés en 29×2.35 ou 2.4 utilisent la position « low » ou « high ».

    1. Bonjour Eric, et merci pour ce retour qui conforte nos impressions. C’est toujours utile 😉 Pour préciser les propos concernant la hauteur de boitier avec roues de 29 : dans l’absolu, la position High est utilisable, puisqu’on l’a fait. Techniquement, rien n’empêche de le faire. Simplement, au final, compte tenu de ses prestations dans toutes les autres configurations de roues et de géométrie, c’est dans cette position en 29 que le vélo a le moins d’atout. Autant se concentrer vers d’autres positions plus avantageuses. Dans tous les cas, les différence de diamètre relevées entre les différents pneus n’ont pas une influence suffisante pour venir interférer.

  14. salut la tribe,
    Je roule depuis 10 ans sur un genius 2009 carbone, et il representait pour moi le graal de la polyvalence, en particulier grace à l amortisseur et ses 3 positions (et malgré son poids plume, il a fait preuve d une fiabilité à toute epreuve).
    En particulier, si tu regle un sag de 30% en grand debattement , lorsque tu passe sur la position intermediaire , le sag redescent (ou le velo remonte) à 15-20% empiriquement , mais c’est tres sensible et efficace lorsqu on est en selle.
    est ce que sur ce nouveau genius, il y a cette variation de sag entre full et intermediaire ?

    tchatchao

  15. Le genius 2019 avec amorti du ransom change la donne en descente. Mais faut lui mettre une fourche 36 en 160mm devant. Les constructeur ne le font pas pour ne pas canibaliser leur gamme enduro. Mais 150ar et 160av c’est le top en plus avec le twinlock. Folie.

    1. En même temps > Genius + Amortisseur du Ransom + Fourche du même chassis que le Ransom + …. Ça fait pas presque un Ransom ça ?! Ce que je vois surtout, c’est que des questions restent en suspend, et on pinaille sur des détails, là où par ailleurs, ça commence sérieusement à trouver les bons compromis 😉

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