Verdict – Essai du Devinci Troy RR 2016

Ce matin, la brume s’est immiscée au coeur de la forêt. Familier de l’adage après la pluie vient le beau temps – que le sud respecte si bien – j’aurais pour habitude d’attendre le retour du soleil avant de sortir à nouveau pour rouler ce Devinci Troy. Oh le sudiste ! Pourtant, cette fois, mon intuition me dit d’y aller…

Comme si les heures passées au guidon du Troy m’avaient fait changer d’état d’esprit. Comme si elles inscrivaient en moi l’idée que l’ambiance serait forcément magique, et que je ne le regretterais pas.

J’ai pourtant les photos de cet essai à assurer ce matin là, mais dehors, c’est un peu Beautiful British Colombia. En sirotant le smoothie que m’inspire le tout récent Instantané de Yoann Barelli, je me remémore les moments passés sur ce vélo. Et là, quelque chose me dit que je ne regretterais pas d’aller m’amuser au fond des bois…

 

 

Devinci Troy RR 2016

[cbtabs][cbtab title= »Prix »]6799 euros [/cbtab][cbtab title= »Poids »]13,330kg (vérifié, taille L, sans pédales, pneus d’origine, monté en chambre à air)[/cbtab][cbtab title= »Fiche produit »]http://www.devinci.com/bikes/bike_705_scategory_166[/cbtab][/cbtabs]

 

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Entre deux eaux…

Sur la route qui mène au spot, mon esprit navigue entre deux eaux. Une part de moi interroge ma prudence et mon bon sens : le terrain sera-t-il praticable ? Quel temps ferait-il demain ? Une autre part repose sur mon inspiration et mon enthousiasme : l’ambiance va être folle ! Tellement dans l’esprit du vélo et de la tenue…

Avec le recul, je pense que j’ai tenté ce pari sur la même inspiration que celle qui guidait la mise en tuyaux de cet essai : et si ce Troy avait en lui de quoi repousser certaines limites, et penser les choses différemment ? J’évoquais il y a peu mon intuition quant à sa capacité à inspirer des enduros modernes en 150mm ultra-polyvalents. Et je ne me suis visiblement pas trompé…

 

 

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L’embarras du choix

Les premiers essais m’avaient laissé aussi enthousiaste que perplexe : le Troy fonctionne, quelque soit les 25 à 40% de SAG arrière, 20% à 30% avant. Que choisir finalement ?

D’origine, le Troy est livré avec 3 spacers dans l’amortisseur. Mes premiers relevés m’indiquaient qu’il s’agissait d’une bonne option pour rouler entre 35 et 40% de SAG, couplé à 30% devant. Chez Sabma, on m’indiquait même que Damien Oton n’hésite pas à utiliser cette configuration. C’est donc sur cette idée que je suis parti, détentes relativement peu freinées en conséquence.

Grip phénoménal, sensation d’avoir plus de débattement que les 140mm annoncés, progressivité toujours très présente… J’ai le sentiment qu’ainsi, le Troy peut affronter une journée en station, à rouler placard dans les alpages, entre autre. Mais je dois provisoirement me rendre à l’évidence : les pneus livrés d’origine ne peuvent décidément pas suivre ces folies…

Il me faut donc en utiliser d’autres, plus costauds, pour tenir le rythme. Les Michelin Wild Race’R et Wild Rock’R viennent en renfort. Leurs caractéristiques, que je commence à cerner, grossissent certains traits du Troy. Précis et solide sur ses bases, il requiert des carcasses toutes aussi rigoureuses pour s’exprimer : Les Michelin, comme les DH Casing Maxxis et ou les Super Gravity Schwabe… Mais surtout, j’ai la sensation qu’à 40% de SAG, le vélo n’est plus aussi vif qu’il n’y paraissait en début d’essai, alors même qu’il était déjà chaussé de ces imposantes carcasses…

Un peu collé dans les appuis, j’ai parfois du mal à enchainer les courbes qui se suivent sans prendre de retard. Un peu scotché à la relance, j’ai la sensation que le vélo n’est pas aussi vif qu’il a pu l’être. Je trouve une grande partie de la solution en réduisant le SAG à 32% et en supprimant un spacer. Plus réactif, plus joueur, le Troy n’en perd pas pour autant cette géométrie magique : celle qui donne la sensation de toujours pouvoir appuyer sur le vélo pour augmenter l’adhérence tant il y a de reach, de stack et d’angle devant. Invincible ou presque, le cintre restera devant, quoi qu’il arrive…

Alors forcément, je me prends au jeu. Au départ, je ne ressentais pas le besoin de Tokens dans la Pike. Pour une utilisation All Mountain, je reste persuadé que ce n’est pas indispensable. Mais face à une telle invitation, je n’ai pas résisté : me voilà de nouveau avec 2 cales dedans ! Je vais finir par croire que ça devient une habitude…

 

RéglagesAvantArrière
SAG25%35%
Détente-3/18-10/18
Compressionouvertouvert
Token / Spacers00

Clics de détente comptés depuis la position la plus vissée des molettes. SAG arrière réalisé assis/selle haute – SAG avant réalisé debout/bras en appui sur le cintre / épaule à l’aplomb du guidon. 

 

 

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Des hauts et des bas…

Le Troy offre deux positions de géométrie. Les réglages de suspensions idéaux valent-ils pour la position Hi ? pour la position Lo ? À mon sens, pour les deux. Dit autrement : ces deux positions ne requièrent pas de chambouler les settings. Les plus tatillons pinailleront sur 2 à 3% de SAG et 2 clics en détente, mais il ne s’agit pas là d’une révolution ou d’un fardeau. Tout comme la selle creuse qui permet d’envisager les deux sans avoir à modifier sérieusement son orientation.

Je n’ai pourtant pas dit qu’il n’y a aucune différence entre Hi et Lo : il y en a belle et bien !

En liaison, au pédalage, assis sur la selle, sur chemin encombrés, le choix de trajectoire diffère. En position Hi : l’angle de direction plus vertical augmente la maniabilité, et l’appui sur le cintre plus important assure une bonne adhérence de la roue au sol. On a alors tendance à choisir de serpenter entre les obstacles et les contourner. Le boitier plus haut évite efficacement d’heurter les manivelles.

En position Lo, il suffit d’une légère traction des bras pour soulever et poser la roue sur les obstacles. Bassin bien calé dans la selle, on a alors le choix d’user ou non du blocage pour jouer sur la manière qu’a la suspension de gommer les aspérités du sol. Même dans les plus fortes pentes en position Lo, le Troy ne cabre pas. Bien au contraire, le répondant de ses bases courtes pousse à grimper l’impossible.

Quand la pente s’inverse, la différence entre les deux positions me rappelle ce que j’ai pu mettre en évidence lors de l’essai du Meta AM V4. J’y comparais sa position à celle induite sur le Spectral AL EX. L’un offre une situation «centrale» du pilote, l’autre, le déporte vers l’arrière. C’est exactement cette différence que je retrouve sur le Troy, entre les positions Hi et Lo. Pouvoir passer de l’une à l’autre, en quelques instants, sur un seul et même vélo qui élimine implicitement tout autre élément perturbateur, m’a convaincu : c’est positionné sur l’arrière, boitier bas, que le Troy m’a offert le plus d’occasion d’exprimer mon tempérament…

 

 

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Une lettre en trop…

En position Hi, le Troy est l’archétype du All Mountain. Vif de direction, c’est un régal de tricoter entre les arbres. Même avec les «gros» pneus, on sent l’influence des bases courtes sur la nervosité du vélo : il suffit d’un coup sec pour sentir qu’il est possible d’accompagner le tout, pour « brusquer » son pilotage et bondir d’un obstacle à l’autre. De quoi s’amuser dans la garrigue ou au fond des bois, à tournicoter à basse et moyenne vitesse. Lorsque l’allure augmente encore, en courbe notamment, je ressens comme une appréhension : le Troy incite à attaquer, mais j’ai la sensation qu’à un moment ou un autre, la roue avant va serrer ou que le cintre va accrocher une branche, et stopper net ma progression.

Il est alors temps de passer en position Lo : tout est décuplé ! Le Troy passe dans une autre dimension. L’angle de chasse, le reach, les bases courtes, le boitier bas… Tout incite à  charger le cintre et pousser le vélo vers l’avant dès qu’un virage se présente. Jouer avec le guidon, mettre de l’angle sans appréhension… Non content de donner l’assurance qu’il faut pour entrer fort en courbe, le Troy me le rend bien et sort plus fort encore !

À la relance, le vélo est un jouet ! En 2013, Steve Smith avait inauguré le premier Troy à Whistler, sur A-Line, en plein Crankworx… Ça paraissait fou, mais maintenant, je comprends ! En écrasant les pédales, il suffit de tirer sur le cintre pour que la roue avant décolle et se pose plusieurs mètres après ! Moi qui n’ai pourtant pas un passé de BMX ou de piste, j’en viens à prendre un plaisir maladif à sprinter dès qu’un bout droit se présente…

Dans la pente, bien appuyé sur le Chromag en 800mm, il ne manque qu’un poil de débattement à l’arrière, ou bien juste un peu plus de temps, pour m’assurer que la détente haute vitesse ne me fera pas défaut… Il ne manque pas grand chose pour me lâcher sur les plus gros chocs sans être désarçonné. Je touche certainement là une des limites de ce petit vélo, mais il lui en manque si peu pour en faire tellement plus..!

La roue arrière se manoeuvre avec une facilité déconcertante. Je prends un malin plaisir à la décoller du sol pour mieux la plaquer dans l’appui suivant. Genoux écartés, jambes fléchies qui touchent le sol, coudes prêt à charger le cintre, regard au loin qui cherche à voir à travers les arbres… Engage tant que tu peux, le Troy est un jouet !

 

 

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Son prénom, c’est Juste ?!

Un jouet juste et fidèle, à bien des égards. D’abord par la précision et la rigidité de l’ensemble. Chaussé de grosses carcasses, de la poignée au bout du crampon, il n’a pas de maillon faible : grip, cintre, potence, cadre, pédalier, fourche, axes, roues, pneus… toute la chaine de rigidité est au rendez-vous pour assurer. Le moment venu, à plusieurs reprises, j’ai poussé, autant que possible, pour que ça passe, avec succès !

Dans ce cas de figure, la précision de l’ensemble est telle que ce sont bien les suspensions qui jouent le rôle d’amortisseur. Ici, tout passe dedans, et la cinématique y va de sa qualité intrinsèque. D’une progressivité hors pair, elle offre toujours un maintien en adéquation avec l’appui que l’on exerce : plus on pousse, plus elle s’affermit, sans fuir ou s’y refuser. Pas de question à se poser, la réponse est toujours pertinente et régulière. Plutôt prudent, du genre à en garder sous le coude au cas où, j’ai plusieurs fois osé en mettre davantage en me disant vas-y, ça passe ! avec succès !

La limite intervient lorsque, pris par le temps ou la fatigue, j’ai tendance à laisser filer. Quelques mouvements de terrain, rochers ou racines, que je devrais faire l’effort de survoler, tapent les roues. Sur ces chocs que je laisse venir à moi, face auxquels je ne fais pas l’effort d’être solide, le débattement vient à manquer. Ça tape, je ralentis. C’est vrai, le Troy n’a que 140mm derrière. C’est bien ici la limite de ce petit vélo qui, à tous autres égards, vaut un grand !

D’autant plus qu’il me suffit de quelques instants pour me ressaisir, et repartir de plus belle. Le Troy est juste, et demande à l’être. Si je fatigue, où si je m’oublie, il me rappelle à l’ordre et ne demande qu’une chose : que je m’applique à nouveau. Et dès que j’y parviens, même d’une once de lucidité, le rythme revient, et l’engagement n’attend que moi. Là où d’autres tenteraient faussement de compenser à ma place, le Troy montre la bonne trajectoire du doigt et me met une tape sur l’épaule pour dire allez mon gars, on y retourne ! Certainement ce qui m’a poussé, en plein mois de janvier, à oser chasser quelques chronos clés du secteur. Oups, voilà mes temps références du printemps dernier, au guidon du Spectral, menacés, presque égalés en quelques sorties seulement..!

 

 

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Conclusion

Je crois que c’est clair, le Troy m’a plus. Ne serait-ce que parce qu’il a répondu à l’intuition et aux questions que je pouvais me poser à sa prise en main. Oui, le Troy a tout d’un grand, à un détail près. Me voilà donc avec une foule d’idées au moment de répondre à l’habituelle question : pourquoi voudrais-je garder ce vélo ?

«Le Troy est capable de bien plus que le terme All Mountain peut lui prêter. Il vient d’un pays ou s’amuser au fond des bois n’est pas superflu et il a dans ses gènes cette dimension plaisir, tout autant que le sérieux et la précision qu’un excès d’enthousiasme peut nécessiter. Chaque session à son guidon n’a été qu’une surenchère d’engagement de ma part. Et même lorsque le sentiment d’en avoir trop fait survient, il sait se monter droit dans ses bottes et me montrer la voie pour se reprendre. En ça, le Troy serait un allié, une arme, précieux. Le complément idéal à mon tempérament à la fois enthousiaste mais prudent. J’ai trouvé là un vélo que j’ai clairement envie de compter dans ma collection ! Non vraiment, mon seul regret lors de cet essai, aura été de devoir le rendre…»

Positionnement & usage

En synthèse, le tableau de positionnement et d’usages permet, en un seul coup d’oeil, de saisir les capacités du vélo. 

TrailAll MountainRanduroRallye EnduroVélo de montagneStation & navettes
Pratique inadaptéePratique ponctuellePratique possiblePratique régulièrePratique de prédilection

Comparées à celles des autres vélos à l’essai permettra de répondre à l’éternelle question > par rapport à l’autre, qu’en penses-tu..? rendez-vous sur la page du Comparateur d’essais VTT Endurotribe pour en savoir plus >  https://fullattack.cc/comparateur-essais-vtt-2016/

Rédac'Chef Adjoint
  1. Test très instructif, complet, au ton bien sympathique! Merci 😉 Cependant, 6799 euros le biclou, on atteint des sommets, heureusement qu’il donne envie de le garder! Mais vous n’êtes pas les seuls : sur l’élection du vtt de l’année dans vélo vert, très peu de vélos sous les 3500 euros! Remarque s’il y a ces prix, c’est qu’il y a des acheteurs… Moi, quand je vois ces sommes, même pas envie d’en savoir plus! Ceci dit, cela n’enlève rien au boulot derrière ce test…

  2. @Julio, au delà du tarif de cette version haut de gamme, la plupart des bons ressentis ne proviennent pas des fioritures du montage haut de gamme, mais de la géométrie, de la cinématique de suspension et de l’architecture du cadre… à coup sûr des éléments en commun à l’ensemble de la plateforme Troy, quelque soit le niveau de gamme. En tout cas, si l’on me pose la question : je le conseille, quel que soit le niveau d’équipement > convaincu que l’essentiel des bonnes sensations sera au rendez-vous 😉

  3. Superbe atricle,
    juste une question technique, pourquoi vous avez monté le disque arrière centerlock à l’envers.
    merci pour la réponse.
    Seb

  4. Salut,
    Merci pour le test, effectivement Spad qui coutent un bras, ça calme 🙂 .
    Point de vue perso : je ne trouve pas les nuances de bleus super lisibles sur le tableau de positionnement & usage 😉
    et ce qui manque aussi à tous les tests c’est le type de terrain sur lequel il va mieux s’en sortir par rapport à sa géo/son type de suspat/ son sag requis/son équipement etc.. Par exemple ça sera ptet une fusée dans les caillasses sèches du sud, un savon dans les pierriers alpins ou une grosse bouse dans le mordor jurassiens ^^. Ou alors il est bon partout tout le temps et alors c’est le vélo parfait ! 🙂

  5. @rigal : simple curiosité de testeur > je cherchais à préciser un ressenti au sujet de l’usage du disque en 160mm à l’arrière. Voir si je pouvais utiliser cette différence de sens d’usage pour quantifier une impression. Peu concluant, je n’ai pas poursuivi cette expérience ponctuelle sans intérêt… Mais, c’est une erreur de ma part, je n’avais pas pris le temps de corriger avant de réaliser les photos. Correction faite depuis. Je tiens d’ailleurs à attirer l’attention de chacun sur le fait qu’il s’agisse d’une initiative particulière et ponctuelle. Les risques encourus ne doivent pas vous échapper. À l’usage normal et régulier des disques, le respect du sens de rotation indiqué est primordial pour votre sécurité !

  6. Ces essais sont super bons … maintenant en lisant les 3 essais on a envie de prendre les 3 … ou 4 avec le spectral .. .ça doit pas être facile à faire mais il faudrait s’engager à « critiquer », à plus s’engager sur le cr, dire oui c’est bien mais il est bidon la, lui est mieux sur tel critère ..

  7. @Bender, remarque pertinente à laquelle les explications et détails apportés sur les réglages de suspension peuvent apporter un bon élément de réponse.
    À l’essai, je veille à trouver des réglages polyvalents qui conviennent à l’ensemble des terrains parcouru sur le secteur. Entre la garrigue rocailleuse, les marnes, les sous bois enracinés, les et versants nord mousseux, je dispose de conditions d’essai variées dans un périmètre réduit. Une chance.
    Mais au delà, je veille également à indiquer la marge de manoeuvre autour de ces réglages, de deux manière : sont-ils centraux, ou à un extrême des plages de réglage possibles ? L’équilibre avant/arrière est-il mince, ou large à trouver ? Ces deux éléments de réponse doivent permettre de figurer s’il sera facile et pertinent de s’en écarter, si le besoin s’en fait sentir, sur son propre terrain de jeu.
    Dans le cas précis du Troy, comme je l’ai écris dans les tuyaux, et confirmé en verdict, il s’avère que les possibilités sont larges : il s’agit du plus tolérant des vélos essayé jusqu’alors…

  8. @Pierre, il s’agit là d’une réflexion plus personnelle à mener. L’objectif de ces essais n’est pas d’imposer ce qu’il faut penser, en bien ou en mal, de chaque vélo. Loin de moi l’idée de m’ériger en chef de meute pour sonner la charge de telle ou telle croisade. Il s’agit de livrer une expérience, un vécu, à leurs guidons, pour que chacun puisse s’identifier à celui qui l’attire le plus. La lecture des 3 doit mettre en évidence des différences : la facilité et la teneur des réglages effectués, les différents usages que chacun à suggéré, les ressentis différents qu’ils ont suscité… Jusqu’à l’équipement qu’ils ont impliqués pour les illustrations ! Sur ces points, je doute que les trois aient suggéré les mêmes conclusions 😉

  9. oui c’est vrai sur les nuances .. .mais c’est juste une impression de ma part … maintenant le comparateur d’essai répond pas mal à ma question aussi .. même si je pense qu’on peut rouler en am avec un meta v4 …

  10. @pierre, si tu y es venu par toi même, c’est que la mise en place du Comparateur d’essai est justifiée : merci de l’avoir évoqué ! On peut effectivement utiliser le Meta pour rouler AM >  » pratique possible  » 😉 C’est juste que pour avoir essayé le Zesty, il y bien un écart entre les deux qu’il fallait faire apparaitre…

  11. Tests toujours aussi intéressants et agréables à lire.
    J’apprécie l’analyse et la recherche de l’influence de chaque paramètre (pneu, roue, géométrie, cintre,..) sur les qualités du vélo ainsi que sur la façon de le piloter.
    Je suis en revanche toujours aussi surpris de voir le réglage de la fourche avec 0 clic en compression.
    Pourquoi ne pas utiliser un réglage aussi bénéfique sur la géométrie du vélo dans la pente ?
    Personnellement que ce soit avec la FOX 36 ou la Pike, je ne m’imagine pas rouler sans mettre un peu de freinage hydraulique en compression. Cela me permet d’avoir une fourche qui reste haute au freinage et dans la pente et donc de conserver une géométrie stable et une fourche fonctionnelle quand à ça tape.
    Pour éviter qu’elle ne plonge de trop je suppose que tu mets une pression plus élevée, mais selon moi tu y perds en confort et surement un peu en sensibilité.

    Je précise que je roule surement nettement moins bien et que je ne me permets pas de donner des conseils mais j’exprime juste mon étonnement.

  12. @Thomas, il n’y a pas de mal, tu fais bien de partager tes impressions 😉 À une période, j’avais tendance à faire exactement comme toi. Certains diraient « rouler sur l’huile  » puisque c’est la force de maintien exercée par le laminage qui a tendance à maintenir la suspension en hauteur dans le débattement. Je partage avec toi l’intérêt de cette démarche. J’y trouve par contre plusieurs inconvénients : une impression de confort en baisse, le cintre vibrant d’avantage dans les mains. Un grip qui diminue au fur et à mesure que l’on augmente l’influence de la compression basse vitesse, pour peu qu’elle ne soit pas finement gérée par une hydraulique très pointue…
    C’est pourquoi, pour le même résultat (rester haut dans le débattement) j’utilise les cales/token de la pike. En réduisant ainsi le volume d’air du ressort pneumatique, il s’avère plus progressif, notamment sur toute la seconde moitié du débattement. Plusieurs cas de figure sont alors possibles : à pression égale et sur un même choc, la suspension prend moins de débattement si j’ajoute des cales. Sur un même choc, pour utiliser un débattement identique, j’utilise une pression plus faible avec les cales. Tu vois donc que, sans risquer de subir les inconvénients de la compression, je peux au choix baisser en pression ou rester plus haut dans le débattement tout en veillant au bon équilibre du vélo auquel tu tiens si justement. On peut dire qu’ainsi, on roule posé  » sur l’air « . C’est pourquoi, tu verras souvent qu’avec les Pike, j’utilise des cales/Token dans le tableau des réglages 😉

  13. salut antoine
    bon bike testé sur mon spot (georges de l’aveyron) et à ainsa 3 jours . très rigide de l’arrière / à l’ancienne version c’est un rail . le reach + long oblige à corriger la position il faut pas hésiter à se mettre sur l’avant à fond pas facile … par contre je trouve qu’il tape de l’arrière (bruit du dérailleur ) . montage avec un monarch + debonair avec 3 spacers et 35 de sag . avant 2 spacers et 25 % de sag
    je te tiens au jus des rides futurs il faut s’habituer et dompter la bête .

  14. @Sébastien, j’ai justement vu passer une photo de ton Troy sur les réseaux sociaux, j’avais envie de te demander ce que ça donnait avec le Monarch plus… Tu as essayé avec le Monarch simple avant de monter le plus ? Sur quelle situation en chemin tape-t-il ? Est-ce constamment ou sur des situations précises ? Tu roule la même taille que l’ancien ?

  15. hello antoine
    même taille j’ai pris un m pour avoir un reach + grand (défaut de l’ancien)
    oui j’ai fais essai avec monarch simple et y a pas photo avec le monarch plus on gagne en confort sur des parcours typés enduro . après j’ai testé sur du terrain assez défoncé à ainsa beaucoup de pierres très cassants et effectivement bruit de chaine sur les bases dans ce genre de situation c’est normal je pense . je vais mettre une protection mush guard sur la base pour atténuer le bruit . après il faut surement que le ressort du dérailleur se libère un peu pour mieux absorber tout cela .

  16. @Sébastien, c’est effectivement un alu, reçu sans protège base. À 35% de SAG, tu peux aussi essayer 2 spacers au lieu de 3 > la suspension sera légèrement plus linéaire, utilisera un peu plus de débattement. Sur terrain défoncé, ça peut légèrement diminuer l’impression que  » ça tape « 

  17. hello antoine
    pour les clics des détentes et compressions il faut lire -6 /18 -4/8
    c’est à dire tu visses à fond et tu devises
    de 6 ou de 4 ?

  18. « Clics de détente comptés depuis la position la plus vissée des molettes… »

    Tu dévisses du nombre de clics indiqués, 6 et 4 du coup oui.

    ET on aprle bien de la détente hein, pas de comp

  19. Salut;

    je suis en train d’étudier la possibilité de changer de cadre, devinci me plaît beaucoup … pensez vous que le troy serait capable de faire le boulot sur l’épic? j’avais un zesty AM sur le dernier opus et il a pris cher (et moi aussi)

  20. @yoh4nn, je pense le Troy plus rigide et précis, mais moins tolérant et confortable que le Zesty. Tout dépend donc du rendu recherché. Dans tous les cas, j’ai apprécié le Troy pour son dynamisme et son incitation à jouer de tout ce qui se présente sur le chemin. Quelque chose d’intéressant pour un Enduro  » classique « , mais qui peut avoir son revers sur une épreuve telle que l’Epic > On en peut pas tellement laisser filer avec le Troy, qui demande d’être actif en permanence. Peut-être usant à la longue… Le Mondraker Dune s’est par exemple avéré bien plus performant dans ce domaine important sur une épreuve longue distance… À ce sujet d’ailleurs, c’était impressionnant de constater le nombre de 29 utilisés sur l’Epic, justement parce qu’ils permettent de se relâcher et de moins se battre pour conserver la vitesse… Mais c’est un autre débat 😉

  21. merci Antoine pour ta réponse, vu tes conseils je pense que je vais plus m’orienter vers son grand frère le spartan, j’avais déjà des vu sur le dune (rien que pour la beauté de son cadre) par hasard il n’y a pas le transition patrol a l’essai dans un court terme?
    j’ai quitté le 29 car il faut faire de gros efforts pour le lancer… c’est vrai qu’il sont super tolérants; mais je souhaite uniquement changer de cadre.

  22. Merci pour le test!
    Je suis passé du Troy 1ère génération au Spartan. Et maintenant je compte passer du Spartan au nouveau Troy.
    Le Spartan est vraiment un rail en descente mais au pédalage c’est pas la même. Après ça dépend du programme de chacun.
    Pour l’epic je ne sais pas si le Troy serait pas mieux car les liaisons sont longues.
    Mais ceci dit le Spartan en descente c’est tellement un bombe qu’il sait se faire pardonner.

  23. très sympa ce test. a la recherche d’une nouvelle monture j’aime assez les devins mais le nouveau django serait plus ma cible car je suis pas trop acharné en descente et plutôt rouleur longue distance. une question néanmoins. Entre le django et le troy la géométrie est quasi identique (0,5°) et le cadre similaire. Reste le débattement inférieur de 20 mm. Cela affecte beaucoup le rendement selon vous? (je roule sur un gt force carbon 2013 150 mm)
    la nouvelle éco orange du troy est superbe!

  24. Bonjour,
    Tout d’abord un grand merci pour ces tests qui sont vraiment très bien réalisés !
    Je suis en ce moment à Chicoutimi au Canada, là où sont conçus les Devinci. Je veux en profiter de cet occasion pour acquérir un troy, qui sont d’ailleurs biens moins cher en $ canadien 🙂
    Le caractère joueur du vélo me plait beaucoup, cependant j’ai une grosse hésitation entre le cadre carbone et le cadre alu. J’aime bien rouler sur un vélo un minimum tolérant et j’ai peur que le cadre carbone soit trop exigeant. Pensez-vous qu’il y a une grosse difference de comportement entre les deux matériaux à équipement équivalent ?

    1. @Garnier > je n’ai pas eu l’occasion de rouler la version carbone, mais je peux garantir que la version aluminium est loin d’être molle ! Elle offre déjà de sérieuses garantie de précision… Et qui sait, on prête parfois au carbone d’être raide, mais il peut tout aussi bien être mis à profit pour être plus tolérant. C’est tout l’intérêt du matériau. Si l’opportunité d’en essayer un localement se présente, il ne faut pas hésiter 😉

  25. Super article ,cela fait 5 mois que je roule sur la version Carbone ( TROY CARBON RS) et je te rejoint sur tout les points. Je l’ai même emmené sur des tables de 10-15 mêtres au bikepark de Whistler, et bien que cela un peu hors programme pour un 140mm Il n’a pas bronché.
    Le seul petir défaut est le boitier de pédalier qui est bas, très ( trop) bas. Et ça vaut la peine de passer la pike en 160mm!

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