Le Val di Fassa parait loin ?! Normal, il s’est passé des choses depuis… Mais il est temps de se replonger dans les enjeux qui conditionnent cette nouvelle semaine Enduro World Series, sur les pentes de la Thuile. Outre le terrain et les conditions, il y a surtout des enjeux sportifs qui font tout le sel de la course ! On balaye donc les huit points à avoir en tête avant que le spectacle ne commence…
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Qui pour sortir vainqueur du duel Moir / Rude ?
Chez les hommes, l’ouverture de saison nous a offert un mano à mano entre Jack Moir et Richie Rude. Si l’américain a bien commencé ses deux courses de début de saison, il s’est à chaque fois fait rattrapé par l’australien. Ça s’est jouée à rien sur la première, et ça a fait un bel écart sur la seconde. Au général, statu-quo ou presque, les deux ne sont séparés que de 10 petits points sur plus de milles marqués… Bref, les deux hommes arrivent dos-à-dos à la Thuile, cette nouvelle semaine Enduro World Series est la première opportunité de les départager…
Martin Maes peut-il jouer les trouble-fête à La Thuile ?
Martin Maes est de retour sur les Enduro World Series ! Papa à la veille de l’ouverture de la saison il y a trois semaines, il n’avait donc pas pris part aux joutes jusqu’à présent. Or, le pilote belge peut faire parti des favoris. À mainte reprise, son style et son talent ont marqué les esprits ces dernières années. Logiquement, ce que l’on écrivait en ouverture de saison vaut toujours…
Présent depuis des années sur le circuit, talent reconnu de tous, le Belge est attendu pour se constituer un palmarès à la hauteur de sa réputation. Deux ans plus jeune que Richie Rude, Martin est désormais âgé de 24 ans et a encore le temps… Mais toutes ses dernières apparitions ont laissé transparaitre une nouvelle forme de maturité dans son pilotage. Toujours aussi rapide et atypique, mais plus propre et stylé que jamais. 2021 pour concrétiser ?!
FullAttack, article du 22 juin 2021
Qui pour prendre les devants chez les filles ?
Dans la compétition féminine, le classement général est formel : il s’agit déjà d’un match à trois ! Mélanie Pugin est en tête, mais Isabeau Courdurier et Morgane Charre sont clairement à portée de tir. Toute la question est donc de savoir qui peut parvenir à tirer parti de ces deux nouvelles courses pour prendre un avantage sur les deux autres. Isabeau et Mélanie ont chacune remportée une course, tandis que Morgane finissait à chaque fois deuxième. Serait-ce son tour ?! La réponse dépend en partie de l’état de forme d’Isabeau, en dent de scie depuis le début de saison, pour les raisons que l’on connait. Où en est-elle ? Isabeau semble compter davantage sur le break de cet été pour se refaire une santé, mais sait-on jamais… Quelle que soit la réponse, avec deux nouvelles courses, l’une de ces trois peut prendre l’ascendant et mener en fin de semaine…
Qui pour prendre la place de meilleur(e) des autres ?
Chez les garçons comme chez les filles, les classements généraux provisoires ont un point commun : après les favoris de tête, c’est groupé au point que la bataille fasse rage pour le statut de meilleur(e) des autres. C’est clairement le cas chez les filles où Harriet Harnden, Noga Korem et Andréane Lanthier Nadeau se tiennent en quelques points. Un peu moins chez les garçons, où Jesse Melamed a un petit matelas d’avance sur les autres. Mais par contre, la concurrence y est plus acharnée…
Qui sera le meilleur Français à La Thuile ?
Et à quelle place finira-t-il ?! les deux questions sont liées. Pour l’heure, on a vu Kevin Miquel montrer de belles choses, sans concrétiser. Sur le papier, le numéro 3 n’est pas forcément le frenchy le plus technique, mais à la Thuile, il ne suffit pas toujours d’être virtuose du pilotage, il faut aussi du coffre et la caisse. Ça, il l’a ! En attendant, au classement général, c’est un autre virtuose, à qui la pente de la Thuile pourrait convenir, qui occupe la tête de la patrouille de France. Dimitri Tordo, pilote de poche, pourrait bien marquer des points ici. Il l’a déjà fait, en jouant le top 5, par le passé. À cette époque, Adrien Dailly et Florian Nicolai – deux autres virtuoses quand c’est technique – lui tenaient la dragée haute sur ces mêmes pentes… Comme toujours chez les Français, la liste de talents est longue, et pour cause : Damien Oton lui, a été vainqueur ici par le passé. C’était en 2014, mais le catalan n’a pas oublié comment bien faire du vélo. On l’a vu monter en puissance dans le Val di Fassa. Peut-il continuer sur sa lancée ici ?!
Sam Hill ou Richie Rude peuvent-ils réitérer leurs exploits ?
Quitte à parler des précédents vainqueurs, ces deux-là ne peuvent pas être passé sous silence. On a déjà évoqué l’écrasante prestation de l’américain en 2016. Les siennes dans le Val di Fassa le rendent plus humain. Il a fait la différence techniquement, mais a montré des limites physiques et des signes de fatigues en fin de semaine. Et surtout, il n’a pas fini la dernière fois qu’il a couru ici. C’était en 2018. Cette année là, Sam Hill l’avait emporté au beau milieu de sa quête d’un second titre, lui qui était 2e derrière Rude en 2016… Et devant un certain Damien Oton ! Bref, Hill, Rude, Oton… Des noms à surveiller ici, mais c’est l’australien que l’on attend le plus au tournant. Il s’est effondré lors de la première semaine de compétition. Sera-t-il plus en verve cette fois-ci ?! Alors qu’on ne sera déjà plus très loin de la mi-saison à l’issue de cette semaine, cette semaine peut déjà être un premier juge de paix pour lui…
