EWS La Thuile 2016 – Rude contrôle, Hill et Oton abattent leurs cartes…

Vous l’avez certainement vécu en live sur Endurotribe.com et sur la page Facebook du magazine, la manche EWS 2016 de La Thuile vient de s’achever… Sur un grand soulagement ! Les pilotes en ont fini avec cette édition qui restera dans les anales comme l’une des plus éprouvantes de la saison…

 

 

 

Tout en contrôle

Après sa démonstration d’hier, Richie Rude lui même a montré qu’une telle course peut l’éprouver. Non pas que le pilote Yeti ait chuté ou cassé, mais bien qu’il a fait preuve d’une stratégie sans faille, réglée comme du papier à musique.

En la matière, il a commencé par profiter de la spéciale 4, première du jour, pour faire parler ses qualités de rouleur puissant et endurant. Sur ce parcours qui, à mi-pente, propose une section sinueuse en prise suivie d’une belle remontée sur piste, l’Américain a pris dix secondes d’avance. Pas énorme, au lendemain d’une performance hors-norme.

À ce sujet, les débats suscités suite à sa prestation ont incité l’organisation à communiquer : les données GPS Quark des 5 meilleurs pilotes ont été rendues publiques pour la spéciale 3. On y constate plusieurs éléments importants.

À commencer par le fait que Richie Rude n’a pas de secteur secret ou préféré, de coupe ou de passage mystère pour signer sa performance. Ensuite, par le fait que l’écart monumental se construit sur l’ensemble du run, non pas seulement le seul pédalage où il a conclu une domination latente et constante. Enfin, par le fait que les données Quark concordent avec les chronométrages et contrôles effectués sur le terrain, en direct et après coup, grâce aux images enregistrées.

 

 

 

Chacun ses cartes

On peut donc prêter à Richie Rude un sens stratégique de premier ordre. Notamment à la lecture des autres résultats du jours.

Dans les deux dernières spéciales de ce dimanche, ç’en devient presque étonnant de voir que  l’Américain ne creuse pas d’écart. Dans les deux cas, 2 à 3s le sépare de Sam Hill. A-t-il levé le pied ? Ou doit on admirer sa capacité à suivre un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, pilote lorsque la piste tend à sérieusement pencher ?!

Quoi qu’il en soit, la stratégie a aussi finement opérée dans l’autre bataille du jour : pour la seconde place ! À l’issue du samedi, Sam Hill – 2ème – possédait 15s d’avance sur Damien Oton – 3ème. Après la spéciale 4, à la faveur du Catalan, le pilote Devinci est passé devant, pour 16s ! Normal, lorsque l’on considère que ce premier tracé du jour particulièrement Enduro convient plus aux spécialistes de la discipline. Il n’y à qu’à voir les prestations de Jérôme Clementz – 3ème temps à 17s – et François Bailly-Maitre – 5ème à 24s – pour s’en convaincre.

Mais à ce jeu de carte, Sam Hill et les deux dernières spéciales ont un coup d’avance. En effet, il suffit de la spéciale 5, la plus pentue et engagée du week-end, pour combler l’écart. 0,3s d’écart entre les deux hommes au départ de la dernière.

Sec et abondant, le sol des spéciales 5 et 6 n’a eu de cesse d’être brassé et de se creuser au fur et à mesure des passages. À tel point qu’il fallait casser et taper les appuis pour ne pas subir la loi de la « peuf » et garder le contrôle. Ne pas subir les trous et racines profondément ancrés et masqués par tant de poudre.

Un jeu auquel Sam Hill excelle, et pour lequel Damien Oton avoue lui-même avoir touché ses limites. Du mal à tenir le vélo en fin de run. Pour autant, l’aigle catalan termine la dernière spéciale à « seulement » 7s de son concurrent direct.

L’un avait une carte à jouer, l’autre deux. Telle est la dure loi du jour. Elle n’enlève pourtant rien au courage et au talent des deux hommes, si impressionnant de touché, de légèreté et de vitesse généré au simple contact du terrain italien.

 

 

 

La dure loi de La Thuile

Parce qu’il faut bien souligner la performance des protagonistes du jour. Derrière, il nous avait été rarement donné de voir tant de pilotes de renom, réputés pour leurs compétence en la matière, en telle position de difficulté.

Nicolas Vouilloz, en proie à des difficultés avec ses bras en fin de spéciales. Jared Graves, victime d’une crevaison et usé au point de ne pas parvenir à défendre ses chances en sauvant les meubles. À la vue de ces faits de course, d’autres prennent une toute autre dimension.

La casse de dérailleur de Fabien Barel – dans la première spéciale du week-end – auteur par ailleurs de temps réguliers dans le top 10 ! L’expérience  et la maîtrise de soi signée Jérôme Clementz ce dimanche, pour capitaliser dans la spéciale 4 et signer un top 10 « à l’expérience. » Ou encore le pneu crevé de Nicolas Lau dans la spéciale 5, alors qu’il se battait pour le top 5 du week-end…

Autant dire que l’on peut créditer l’ensemble du top 10 d’une sacrée détermination, que chacun a signé de son empreinte. Florian Nicolaï et son style si coulé. François Bailly-Maitre, sacrément déterminé et engagé là où on l’attendait moins, dans la pente ! Curtis Keen, jamais très impressionnant, mais toujours très, très propre sur ses lignes. Joe Barnes, dont l’application à refaire méthodiquement chaque trajectoire aux reconnaissances, a fini par payer.

 

 

 

Les autres dominants

Richie Rude a beau avoir dominé et accaparé une bonne partie des débats du week-end, il est tout aussi étonnant, pour ne pas dire déconcertant, de constater que les autres catégories ont offert, finalement, une logique de domination similaire, ou presque.

Chez les filles notamment, où Cécile Ravanel a fini par définitivement marquer ses adversaires d’une domination sans partage. La pilote Commençal s’est en effet offert le luxe de ne pas être la dernière fille à franchir les lignes d’arrivée des deux derniers runs du week-end.

Par trois fois, elle a pris soin de rattraper ses concurrentes direct. Inès Thomas notamment, moins à l’aise dans la pente, et Isabeau Courdurier, moins en verve au pédalage, en ont fait les frais. Au final, c’est la canadienne Andréane Lanthier Nadeau qui tire son épingle du jeu et monte sur la troisième marche derrière les deux françaises.

C’est finalement chez les Espoirs U21 que la bataille a été la plus serrée, même si Adrien Dailly a dominé les débats. Le pilote Lapierre a remporté – à la régulière et d’une petite dizaine de secondes en moyenne – 5 des six spéciales du week-end. Les plus fins observateurs auront noté un style si proche et bien inspiré de son mentor et teamate chez Lapierre, Nicolas Vouilloz.

En mode « assurance stratégique » sur la dernière, il se permet de laisser revenir, et contrôler, Sébastien Claquin, 2ème à 20s, sur les 40s d’écart que constituaient les classements au départ de la dernière du week-end. À l’issue d’un tel week-end, Adrien Dailly termine finalement crédité d’un temps qui le place dans les 10, à la 7ème place, tandis que Sébastien Claquin serait crédité du 15ème rang.

Enfin, chez les Masters, Karim Amour renoue avec la victoire, elle qui lui avait échappée en Irlande après un début de saison parfait en Amérique du Sud. Sur le podium avec lui, Nigel Page – Manager du team Chain Reaction – et surtout, Vincent Haulet, le bucheron qui fait parler de lui ces temps-ci. Il n’était pas passé loin en Irlande, le voilà sur la boite de cette EWS La Thuile 2016 !

 

 

 

Et maintenant ?

L’épreuve EWS La Thuile 2016 terminée, tout le petit monde des Enduro World Series va vite prendre la direction du Colorado. La prochaine étape s’y déroule à Aspen, les 30 et 31 juillet à venir… Soit dans 15 jours.

La plupart des pilotes interrogés à ce sujet confiait d’ailleurs quitter l’Europe dès le milieu de semaine à venir. Soit quelques jours seulement pour s’apprêter, avant d’entamer la tournée nord-américaine.

D’ici là, nous auront l’occasion de revenir sur les prestations du week-end. Par l’analyse statistique des temps et des données disponibles au sujet des parcours de cet EWS La Thuile 2016. Après la prestation de Richie Rude et les premières données Quark dévoilée pour expliquer sa performance, l’organisation évoque le fait d’en dévoiler davantage durant la semaine à venir.

Autant dire que l’on a déjà hâte d’en tenir compte et de les intégrer dans la publication à venir ! Comme toujours, à très vite pour la suite 😉

 

Les résultats provisoires > http://www.enduroworldseries.com/wp-content/uploads/2016/03/La-Thuile-Results.pdf

Le live timing, premettant de suivre l’évolution de la course et des classements > https://fullattack.cc/2016/07/live-ews-thuile-2016-jour-1-resultats-samedi-direct/

Rédac'Chef Adjoint
  1. Vous êtes au top l’équipe !!!!
    et pis franchement les mécontents, bein qu’ils lisent pas alors, c’est aussi simple que çà…moi je dis çà je dis rien 😉

  2. Eh @Adrien, du calme. Pourquoi tant d’agressivité? Qu’ est ce qui te permet d’avancer ce genre de chose, sans en plus ne donner aucun argument…? Si tu n’es pas content va sur un autre site. Ah mince il n’y a personne qui a fait un article à cette heure ci!

  3. Petite question : fait-on des contrôles pour trouver des moteurs électriques sur les ews ?
    Le graphique de la performance de Richie Rude dans cet article reveillerait même les soupçons d’un commissaire de l’UCI…

  4. merci pour ces analyses. Je ne comprends pas bien les données du 1er graphe ou l’on voie la courbe bleue de R Rude s’envoler, à quoi cela correspond ?

  5. D’accord avec Adrien même s’il faut le dire avec plus de diplomatie, il y a trop de tournure de phrase de ponctuation de style d’écriture ça devient difficile d’y comprendre quelque chose des fois il faut relire plusieurs fois.

  6. Superbe article à chaud!!! Pourquoi penser que Rude se dope? Est ce que ce n’est est pas au contraire les autres concurrents qui Sont moins réguliers? Par exemple Hill qui « debarque » en Enduro écrasse les Enduristes pur jus. .. La DH est sûrement un êtes bonne école pour l’enduro.

  7. Merci pour la qualité de ces compte-rendus, tant dans le fond que dans la forme! Pour ceux qui semblent avoir du mal avec la lecture (second degré!), je viens de voir, car à ce niveau il ne s’agit plus de lecture ,un résumé de 6 courtes lignes sur un célèbre site français…

  8. @Adrien & @Eric, j’avais le commentaire sur le résumé de samedi à l’esprit au moment d’écrire celui de dimanche. Force est de constater qu’il y a encore du travail. Peut mieux faire ?! Dans tous les cas, sachez que deux niveaux de contrôle sont appliqués aux articles publiés sur le site en pareil circonstance : l’auteur, sur place, en auto-contrôle, dans le rush de la rédaction, et le rédac’chef, avec le recul et la distance qui s’impose.

    Tous les gouts et les couleurs sont dans la nature. @Haulet et @M@xime & @nicolas & @Matthias semblent satisfaits. Reste qu’un article plus accessible ne pourra que satisfaire tout le monde. On y travaille 😉

    @Stoffel, pas de contrôle de cette nature à l’heure actuelle.

    @guile, il s’agit d’un simple choix d’échelle > la courbe de Richie Rude s’envole car l’auteur du graphique a choisi de faire en sorte que l’écart final (30s) occupe toute la hauteur du graphique. C’est ce qui permet d’avoir la meilleure lisibilité, les données occupant tout l’espace du graphique. Avec une autre échelle, la courbe de Richie Rude n’aurait pas eu une telle pente.
    Dans tout les cas, ce qui importe n’est pas la pente de la courbe, mais bien les écarts entre sa courbe et celle des autres, et les variations de ces écarts au court du temps, pour saisir où, et comment, la différence se creuse. On voit par exemple que la dernière forte pente, en fin de spéciale, correspond au temps gagné dans le fameux pédalage auquel on a assisté. À ce sujet, on voit également l’impact de ce pédalage chez les autres pilotes : Oton et Graves en tirent parti. Sam Hill limite très bien les dégâts, Curtis Keen est bien plus en difficulté…

  9. Aucun contrôle anti-dopage (urinaire, sanguin ou mécanique) n’a eu lieu en Enduro World Series depuis la manche Française de Val d’Isère en 2013 je crois… pourquoi?
    Parce que les EWS ne sont pas sous l’égide d’une fédération internationale.
    Pour qu’il y ait un contrôle, il faut que se soit l’organisateur lui-même ou la fédération du pays hôte qui demande un contrôle anti-dopage.
    La plupart des pilotes ont fait la demande à l’organisation pour avoir des contrôles anti-dopage, la réponse a été celle-ci: « ça coûte cher! »…

    Pour revenir à la performance de Richie Rude ce weekend et du graphique de la spéciale 3. On voit très bien que Rude augmente son avance en permanence, il ne perd du temps sur ces adversaires à aucun moment, physique ou technique. Il est hyper efficace!

    La spéciale 3 était une vraie spéciale d’enduro très complète: Un départ engagé dans les cailloux pendant avec 1 petite relance de 50m au milieu. Ensuite une portion très rapide dans l’herbe où il est peu probable de pédaler efficacement mais où le poids est un avantage. Puis un pédalage de 200m à plat sur une route avant d’entrée dans un single de montagne très rapide où il faut avoir un pilotage fin (pas de pédalage). Vient ensuite une partie bike park (peu de pédalage) enchaîné avec un long pédalage en faux plat montant de 1′ environ ou il fallait être très puissant pour aller vite. Vient ensuite une longue partie dans la pente qui faisait mal aux bras et aux jambes car très bas sur les appuis. A la fin de tout ça il fallait encore un peu de force pour longer la rivière et attaquer le fameux coup de cul de l’arrivée. Donc en gros il y avait 3 « vrais » pédalages totalisant 2′ maxi sur les 11′ de la spéciale.

    Pour en revenir à une éventualité d’un moteur électrique, c’est je pense impossible vu la cinématique du Yéti. Et de toute façon cela n’expliquerait pas pourquoi Rude creuse l’écart de manière régulière.

    Tout le milieu de l’enduro se pose des questions mais aussi se remet en question. Et n’oublions pas que le garçon n’est pas un inconnu sortie de nul part, il a été Champion du Monde de DH Junior, il est très très doué.

  10. @Nico Filippi : concernant les contrôles anti-dopage en Enduro… L’AFLD a débarqué à l’improviste lors du Shimano Epic Enduro 2016. Pourtant l’événement n’est affilié à aucune fédé, on ne sait toujours pas ce qui a vraiment motivé leur choix (si ce n’est qu’ils visaient particulièrement les licenciés), et ça ne nous a rien coûté niveau organisation au final. Question de volonté donc, autant des organisations que de l’agence anti-dopage.

  11. « il a été Champion du Monde de DH Junior »

    J’allais le dire. Beaucoup de monde crie au loup, mais un mec qui a un bagage technique de ce genre-là (les autres ne sont bien sur pas des tringles à rideaux mais peu ont un tel niveau en DH « pure » tout en ayant cette fraîcheur physique. Martin Maes aurait bien pu jouer dans la même cour ce week-end) part déjà avec une longueur d’avance. Ce n’est pas le dopage -mécanique ou non- qui fait lâcher les freins et prendre les bonnes trajectoires.

    Je suis peut-être trop optimiste (ou naïf), mais j’ai envie d’y croire. D’ailleurs, je ne vois personne se poser de questions au sujet de Cécile Ravanel alors que sa domination est tout aussi insolente 😉

  12. Rude est au dessus du lot point barre. Les français type dès que ça gagne un peu c est dopé…bref…
    Il est jeune, Ultra puissant bref c est une machine de guerre mais LA machine.
    Il finira second le jour où il aura des problème mécaniques..

  13. J’aime beaucoup Richie Rude et je ne veux pas minimiser ses talents mais une telle domination, qualifiée en particulier de physique par d’autres journalistes, pose quand même très clairement la question du dopage. Il serait bien d’avoir des contrôles pour essayer de clarifier un peu la situation.

  14. Je sais que l’AFLD se déplace quand elle veut et que ça ne coûte rien aux organisateurs en France. A l’étranger je ne sais pas trop comment cela se passe, mais je pense que c’est sensiblement la même chose…
    Et bien sûr que ce n’est qu’une histoire de volonté de la part de l’Enduro World Series.

  15. Si Barel aurait gagné ce week-end … le débat n’aurait pas lieu ! Il y a un peu de chauvinisme là derrière il me semble. Le tour d’un français reviendra … ou pas.

    Comme le dit Bucheron : Rude est au dessus du lot et il suffit de voir un seul de ses passages pour le remarquer.

  16. Hahaha! Mais comment peut-on sous entendre que publier ces stats va clarifier la situation?

    Pour les fâchés avec les maths: ce ne sont pas des échelles logarithmiques, la vue n’est donc pas faussée. Sinon la courbe de Rude serait encore plus haute. Après selon les choix, on pourrait les rapprocher plus. Mais les autres seraient superposées et celle de Rude resterait un très gros cran au dessus. (Mode Professeure Moustache off)

    Évidemment le bénéfice du doute ne doit pas laisser place à des rumeurs ridicules, ni réduire la performance réalisée. Mais à force on arrive à de la diplomatie de comptoir sur le dopage. Les affaires de ces dernières années ont bien montré que la tentation est parfois consommée. Même par des VTTistes réputés et cools.

    Donc sérieusement, on attend quoi? De pousser l’hypocrisie jusqu’à faire porter des dossards « I am clean » comme en athlé au dernier contest à Amsterdam? Ou de faire comme dans le foot où certains joueurs cockés sévères ne sont même pas contrôlés positifs? Oui c’est un coup de gueule, ça me gave.

    En tant que sportif je respecte beaucoup l’engagement des pros. Sous leurs moments super cools et très accessibles, ils bossent très très dur (cf l’entraînement fractionné de Clémentz… dans la montée des deux Alpes début juillet). Ils en bavent dans les moments de doute, font des choix de vie difficiles pour certains, et assument une pression constante pour ciseler le geste et optimiser les perfs.

    Alors exit l’affect, et soyons un peu factuel. Sinon que tout le monde se dope, et qu’on arrête un peu de se tripoter le nombril.

    Et merci Antoine, le Redac’ chef et la tribu: c’est un rare délice de lire les articles et commentaires 😉

  17. Richie est jeune est a la pêche comme Graves à une époque, pas besoin de chercher midi à 14h à mon avis.
    Super article même si unpeu confus à certain endroits mais pas de quoi fouetter un chat.

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