Que valent des disques en 220 mm ?! Premières impressions FullAttack !

On l’a promis en lançant cette série vidéos Entre 2 lignes : parler des sujets du moment, auxquels on est confronté à travers les essais du magazine. L’apparition des disques en 220 mm en fait partie ! C’est quoi ? L’intérêt ? Ce qu’on en pense ?! On a une première expérience intéressante sur les freins Sram. Et à bien y réfléchir, c’est peut-être même là qu’ils ont le plus leur place… Enfin, ça… Ça mérite d’être précisé ! Affaire à suivre 😉

* Cet épisode sur les disques en 220 mm fait plus largement partie d’Entre 2 lignes, une série de vidéos consacrées aux sujets en cours d’investigation, entre 2 runs, 2 séances d’essai ou 2 lignes d’article en train de s’écrire. L’ensemble des épisodes est à retrouver sur FullAttack, ici > https://fullattack.cc/rubrique/matos/entre-2-lignes/

Rédac'Chef Adjoint
  1. Salut Antoine et merci pour ton retour qui comme toujours est Top

    Vas-tu tester les nouveaux disques Sram HS2 ?

    Ils existent aussi en 220 mais font 2mm d’épaisseur et à mon avis ça va également jouer sur l’attaque des plaquettes.

    Merci
    Jeannot06

      1. Je viens de recevoir un disque Centerline et un HS2 en 220mm pour poursuivre mes essais. Attention > le Centerline en 220mm fait aussi 2mm d’épaisseur. Je vais me renseigner pour voir s’il s’agit d’une spécificité de la version 220mm, ou si ça doit se généraliser à tous les Centerline 😉

  2. Très cool ce format de vidéo.
    Vous devriez faire un sondage des thèmes à aborder… genre utilisation d’inserts dans les pneus (pour qui? quand? juste arrière?) ou encore poste de pilotage en 31.8 ou 35.
    Par contre Antoine les petits filous de Shimano offrent du 203mm (et non 200max) depuis des lustres 🙂
    Bon ride

    1. oui, 203mm au diamètre, ça fait 1,5mm de plus au rayon, soit 1,5% de couple en plus, soit 13,5 foix moins d’impact que le passage à 220mm 😉 Bref, un broutille > 200/203mm, même combat (et une petite rondelle à caler en plus pour passer de l’un à l’autre 😉
      Merci pour les thèmes suggérés. Les commentaires sont justement là pour s’exprimer à ce sujet. Inserts et diamètres des cintres sont deux bons sujets. je les ajoute à la liste de ce pas 😉 Pour les inserts plus spécifiquement, on a fait un comparatif, qui date un peu, mais qui traite déjà pas mal du sujet. On songe à le mettre à jour avec les produits apparus sur le marché depuis. Quoi qu’il en soit, il permet tout de même de voir les intérêts et limites du concept > https://fullattack.cc/comparatif-cushcore-procore-mr-wolf-cie-les-dispositifs-anti-pincement/

  3. Merci pour cette video 🙂

    Depuis cet été sur mes Hope V4, j’ai remplacé les disques Hope flottant av et ar en 203) qui étaient rincé par des Magura Storm HC tout simple a 23€ piece, mais qui font 2mm d’épaisseur.
    Et comme la dit plus haut Jeannot, j’ai senti un freinage différend.
    En dehors de la dissipation de la chaleur, j’ai senti aussi quand il fallait envoyer une petite différence de modulation des freins qui est top.
    Mais le 220mm pour l’arriere n’est carrément pas déconnant, c’est lui qu’on fait chauffer non stop

    1. Ahah, sur le diamètre des disques avant/arrière, il peut y avoir débat, effectivement. Les marques montent parfois plus gros devant que derrière, la plupart montent pareil désormais, et certains interlocuteurs comme chez Brake Ace sont tentés de dire que c’est à l’arrière qu’il faudrait davantage dissiper. Ça dépend vraiment du style de freinage, et du terrain. Mais au final, c’est vrai que quand il y a de la pente, et longtemps, on a majoritairement tendance à appliquer l’adage : l’arrière sert à contrôler/placer, l’avant sert à s’arrêter. Et du coup, en quête de contrôle, on garde la lichette plus ou moins lourde, qui fini par tout cramer 😉
      La différence ressentie est logique. Elle peut venir de différents facteurs : surface de contacte différente, matériau/état de surface différent, rodage peut-être. différent, disque plus épais donc peut-être plus rigide aussi, voir aussi si le rattrapage des plaquettes s’est bien adapté à la nouvelle épaisseur… Normalement oui, mais dans tous les cas, logique que tu ressente quelque chose 😉

  4. Intéressant que tu trouves les Formula « on/off ». C’est pas du tout mon ressenti, mais peut-être parce que j’ai ça sur tous mes vtt depuis 15 ans?! Pour moi c’est plutôt une caractéristique d’un Shimano, même si vis à vis d’un SRAM, ça peut encore se justifier. Ils sont hyper dosables les SRAM. Ou presque: la dose « très puissante  » n’est pas dispo. D’où le 220mm peut-être?
    J’espère que les fabricants de freins n’entendront pas ton vœux de voir leurs freins évoluer vers du SRAM niveau douceur: il en faut pour tous les goûts!

    1. Salut Johann,

      oui, tu as bien saisi pour les SRAM. Tu transpose bien avec tes mots ce que j’entends par les miens 😉 Pour les formula, je précise bien qu’il s’agit du touché. Si tu préfères, la course du levier. Chez Magura par exemple, quand tu actionne le levier, tu as du mal à ressentir le point de contact plaquettes/disque. Chez SRAM, tu ressens le point de contact plaquettes/disque, mais pour avoir plus de puissance, tu continue d’appuyer et le levier continue de se déplacer/rapprocher du guidon. Sur Formula, quand tu arrive à ce point de contact, si tu appuie plus fort, le levier se rapproche moins du cintre, sa course réduit. Ça fait un point de contact plus « évident », plus « palpable ». C’est de ça dont je veux parler quand j’évoque un « touché On/Off » des Formula. Pour autant, les trois délivrent une puissance différente. Chez Magura, en l’absence de retour sur le point de contact, ça demande du doigté, et ça donne une grosse impression de puissance, qui peut paraitre arriver de manière « on/off ». Alors qu’effectivement, sur du Formula, puisque le point de contact est facilement identifiable, on peut avoir la sensation de tout mieux maitriser, et du coup, d’avoir un frein qui ne déploie pas une « puissance On/Off ». Dans tous les cas, comme tu dis, il en faut pour tous les goûts. Ma remarque porte juste sur le fait que certains sont plus difficiles que d’autres à prendre en main. Quand sur un des paramètre tu es un peu trop extrême, ça peut compliquer l’autre. Ça peut permettre à une marque de se démarquer, et participer à la diversité de l’offre. Perso, je suis convaincu de l’utilité de ça… Mais on me reproche souvent, du coup, d’être élitiste. Alors, que parfois, justement, je revendique aussi des choses qui garantissent une plus grande accessibilité. Des freins de toute façon plus faciles à doser, ça en fait partie 😉

  5. Salut Antoine,

    J’ai oublié un petit détail concernant les disques en 220 dont tu parles.

    Je pense comme toi que plus grand c’est mieux pour toutes les raisons que tu évoques mais en gardant la même épaisseur que les 180/200 et en augmentant le diamètre du rotor, je pense qu’ils seront plus susceptibles au voilage.

    Enfin, d’après toi, quelle différence pourrait-on ressentir niveau freinage, entre un disque plus flexible et un autre plus rigide ?

    Merci
    Jeannot06

    1. Salut !

      Effectivement, la question du voile se pose sur un diamètre plus important. Pour l’heure, je n’ai que la question en tête, pas encore suffisamment d’éléments pour avoir un début de réponse. Les 2 centerline utilisés sur le Jekyll et le Spire, tous deux en montagne/station, n’ont pas posé problème. Fidèles à ce que l’on sait de ces disques par ailleurs. Je reçois sous peu un Centerline et un HS2, tous deux en 220mm, je pourrais donc avancer sur ce sujet.
      Niveau ressenti, si l’on reste dans l’hypothèse qu’ils n’y a pas de voile permanent, la déformation peut surtout intervenir quand le couple est suffisamment important et que le disque se déforme de trop, ou pas. Ça dépend vraiment du moment auquel interviennent ces efforts excessifs. Une fois de plus, ça peut dépendre un peu de chaque conception de freins et de style de freinage. Mais grosso-modo, on peut forcément supposer qu’un disque moins déformable rendre le frein un peu plus direct, plus sec, plus précis.

      1. Disques reçus. Contrairement à ce que l’on pourrait penser jusqu’ici, le Centerline en 220mm fait 2mm d’épaisseur, comme les HS2. Je vais me renseigner pour avoir plus de précision à ce sujet. Mais dans tous les cas, ça signifierait que l’épaisseur, et les hypothèses de voile qui iraient avec, ne serait pas un élément pertinent pour choisir entre l’un et l’autre…

  6. Est-ce pas un juste retour à l’équilibre , le ratio 220/200 est quasi équivalent à 29/26 permettant de compenser la « surface de freinage » et le couple du à l’augmentation du diamètre de roue ?

    1. je suis assez d’accord avec ça: quand je suis passé au 29″, j’ai bien senti le déficit de puissance malgré la même monte de freins que sur mon 27.5″

      1. Bonne remarque, effectivement. C’est vrai qu’avec « l’étape » 27.5 pouces en cours de route, ça n’avait pas rendu les choses aussi claires… mais que le 29 est toujours réputé pour « moins bien freiner ». Là au moins, sur le papier et dans les calculs, on rétabli un certain ratio, un certain équilibre. Attention cependant, il y a aussi la manière avec laquelle la roue est au contact avec le sol qui influe sur le ressenti. Et les roues de 29 survolent toujours un peu plus les trous, là où les plus petites roues y tapent/prennent appui un peu plus. Il se peut donc que ce « rééquilibrage » des diamètres ne suffise pas totalement, même s’il va dans le bon sens 😉

  7. Heureux propriétaire de Hayes Dominion A4 sur mon tank (alias de mon big enduro nouveau GT Force Carbon Pro) je viens de monter des disques Galfer en 223 devant et 203 derrière, sachant que d’origine le vélo est en Code R 220 avant et 200 arrière (freins que je n’aime pas du tout) et que mon montage Hayes était avec les disques de la marque en 203 avant et arrière.
    Pour ceux qui ne le savent pas parce qu’il n’ont pas lu le test des Dominion, et/ou qu’ils n’ont pas eu l’occasion de tester,mais, de mon point de vue ces freins sont « LA » référence.
    Pour en revenir au diamètre des disques, j’avais un peu peur de perdre en dosage et progressivité, mais non, bien au contraire, je peux gérer l’avant avec une finesse de dosage meilleure qu’avec le 203. Je ressent mieux l’arrivée du blocage et gère bien mieux les pertes d’adhérence, surtout en cette saison où le terrain est plus piégeux (boue et feuilles mortes, quand ce n’est pas le givre sur les rochers) Du coup je suis plus relâché et ma concentration est bien meilleure pour lire le terrain.
    Derrière, le disque Galfer étant plus fin que le Hayes d’origine, j’ai un fonctionnement moins On/off, la aussi tout bénéf pour une meilleure gestion du freinage et un meilleur équilibre avant-arrière.
    Bref, ne pas hésiter à tester, il se pourrait qu’après vous ne jureriez que par les grands disques !
    Précisions : je suis un criquet, genre 1,74m et 67kg avec un vélo qui est un vrai tank et d’un niveau moyen en enduro engagé (et je ne suis plus tout jeune 😀 !!!)

    1. Merci Xavier ! Témoignage intéressant. Non seulement ça confirme le propos, mais ça élargi et donne des éléments de réponse aux questions soulevées en fin d’épisode 😉 Moi, je retiens la réplique sur le « criquet ». Pour le trait d’humour, et pour le fait que ça n’est pas nécessairement réservé aux à ceux qui pèsent lourd (vélos comme pilotes) !

  8. Je pense que la bonne approche c’est des freins pas trop puissant (sram code voir guide, hope tech 3 v4) avec des gros disques pour une meilleure dissipation thermique et de la progressivité. Cela limitera entre autre les problème de variation de la garde du frein dans les grosses descentes et apporte effectivement un meilleur relâchement des mains/avant bras.

    1. Je viens de faire ca, avec des guide, plus par défaut qu’autre chose, en espérant améliorer des freins pas assez puissants pour pas trop cher. Et surtout pour mieux dissiper la chaleur à l’arrière que j’ai perdu plusieurs fois dans des monstro décentes. On verra. En tout cas ca fait monstrueusement gros !

  9. Bjr,

    Actuellement en 200/180 avec des guides, je voulais passer en 220/200, cela a t il une influence sur l antirise? En principe non car je fais que translater l etrier, mais je prefere demander… velo spectral de 2019 modele teste par la redac.
    Autre sujet pas en lien avec les freins, ce velo est equipe de xa pro Al, rayon roue ar se detendant + cracquement cremaillere, je voulais passe en exc 1501, pensez vous que c est un bon choix pour le comportement du velo en descente ?

    1. Bonjour Carlos,

      Tout dépend un peu de ce que tu considère comme anti-rise, plusieurs écoles existent à ce sujet. Mais globalement, ça n’aura pas un effet majeur. Du moins, pas suffisamment pour rendre le vélo inconduisible. Pas de crainte à avoir de ce côté là.
      À mon sens, les EXC 1501 font partie d’une seconde génération de roues à jantes carbones sur laquelle je suis en train de me pencher actuellement. En d’autres termes, elles font partie de ces roues qui parviennent à aller au delà des arguments de poids/rendement habituel à l’usage de ce matériau. Elles ont aussi de bon arguments de confort et de précision. En descente, ça peut donc constituer un des meilleurs compromis actuel en matière de précision, confort et dynamisme 😉

  10. Bonjour,

    Cool pour le format, c’est sympa de voir ce genre de petites vidéos explicatives sur des points précis.
    J’aimerais vous demander un petit éclaircissement concernant les contraintes ou encore les paramètres qui sont influencés par des disques de tailles différentes entre l’avant et l’arrière? (220av/200ar)
    Y a t’il des risques à cela sur la mécanique ou encore le comportement du vélo?

    Merci d’avance pour votre réponse 🙂

    1. Bonjour Johann,

      vaste débat que le sujet des tailles de disque avant vs arrière. Mécaniquement, il y a moins de place qu’à l’avant pour loger un disque et un étrier en plus des bases/haubans à proximité du moyeux d’une part, et des manivelles/pieds d’autre part. Ça n’explique pas à lui seul en disque plus petit, mais ça peut plaider pour. Ensuite, certaines écoles s’opposent. Il y a celle qui justifie le disque avant plus gros parce que
      c’est ce frein là qui récupère la majeur partie du transfert de masse au freinage, et donc est le plus à même de rendre le freinage éfficace. Et il y a celle qui tend à démonter que le frein arrière est finalement celui qui est le plus sollicité sur la durée, et mérite donc d’être aussi fortement dimensionné pour dissiper toute l’énergie dont il a à s’occuper. En matière de comportement, un disque plus petit a pour effet de « lisser » le freinage, tandis qu’un plus gros le rend plus « puissant » et « brutal » pour parler simplement. Néanmoins, d’un disque à un autre 20mm plus grand ou petit, l’effet est sensible mais mesuré. On est davantage sur de l’ajustement « de confort » qu’avec un effet révolutionnaire sur le comportement du vélo en lui-même. On choisi davantage la taille du disque, en premier lieu, pour adapter la puissance du freinage à la pratique/au terrain de jeu. Ensuite, c’est par affinité. Perso, j’apprécie le 220mm sur les freins SRAM, pour le sentiment de contrôle et de marge supplémentaire qu’il apporte pour une pratique Enduro en compétition et en station/park/montagne 😉

  11. Bonjour Antoine,

    Les deux écoles sont intéressantes et tes arguments finissent de me conforter dans les choix que j’avais en tête.
    La modularité et le contrôle des codes RSC seront accentués grâce à un disque plus gros devant du coup. D’ailleurs, je pensais me procurer les nouveaux HS2 pour m’aider à dissiper un peu la chaleur accumulée après de longues descentes et un « léchage » de frein un peu trop constant 🙂

    Merci pour ton temps ainsi que pour cette réponse complète 🙂

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