Comparatif – CushCore, ProCore, Mr Wolf & Cie… Les dispositifs anti-pincement !

Il y a, comme ça, certains principes qui semblent vieux comme le monde, mais qui perdurent. L’air dans les pneus en fait partie… Et alimente un vieux fantasme : celui de s’en passer, ou du moins, de trouver la solution miracle pour ne plus crever.

Après l’avènement du produit préventif plus ou moins liquide pour boucher les trous, un autre élément, complémentaire, fait son apparition sur le marché : les dispositifs anti-pincements, dont certains font même penser au vénéré Bib mousse – utilisé en moto…

Quelle est la réelle fonction de ces dispositifs anti-pincement ? Quels principes utilisent-ils pour remplir leurs rôles ? Que valent-ils à l’usage ? Endurotribe a patiemment mené l’enquête, et procédé à divers essais pour en savoir plus, et dresser l’état d’un marché… qui doit encore murir s’il le peut !

 


Temps de lecture estimé : 15 minutes


 

Au sommaire de cet article :

 

 

Le principe ?!

Comme son nom l’indique, un dispositif anti-pincement vise à éviter de perforer l’enveloppe qui contient l’air de nos roues au cours d’un impact. Pierres saillantes et racines ont effectivement le chic pour écraser ponctuellement nos pneus au point de les presser contre les crochets des jantes. À cet instant, l’obstacle transmet une énergie très importante en une surface très localisée.

Cette concentration peut avoir deux effets : endommager le pneu – pris en sandwich – ou enfoncer/casser la jante – ce qui peut aussi compromettre l’étanchéité d’un dispositif tubeless. Pour minimiser le phénomène, les dispositifs anti-pincement reposent sur deux principes : dissiper l’énergie transmise dans l’empilement, et la répartir sur une surface plus importante afin d’en diminuer la concentration, destructrice.

Dans sa conception, chaque dispositif anti-pincement a ses nuances, mais globalement, tous ont la même intention : se glisser à l’intérieur du pneu, et se dresser en barrière au milieu de l’empilement, quelque part entre la carcasse et la tringle. Voici, en schéma, chaque dispositif essayé au sein de ce comparatif, pour en saisir les propres caractéristiques…

Cliquer sur les images de la galerie ci-dessous permet de profiter de leurs commentaires en légende 😉

 

 

Conditions d’essai…

Comme les plus assidus du magazine le savent, nous avions été parmi les premiers à publier un essai du Huck Norris, sorti à l’automne 2016. Et depuis, nous portons régulièrement un regard intéressé sur les nouveautés en la matière. C’est ainsi que chacune – disponible facilement sur le marché français – a rejoint nos produits à l’essai, au fur et à mesure… Jusqu’à ce qu’un panel intéressant – en qualité/dimension/quantité – soit réuni depuis le mois de décembre dernier.

Chaque produit de ce comparatif a donc été régulièrement utilisé, en alternance, au cours des essais Endurotribe et VTTAE.fr dont nous publions régulièrement les verdicts. Des premières impressions qui ont suggéré l’élaboration de séances d’essai spécifiques.

« Du semi-rigide à la Mega…! »

On a, entre autres, retenu quelques temps supplémentaires, le Commençal Meta HT AM – semi-rigide compatible en différents formats de roues – passé à l’essai cet hiver. Puis, les produits les plus convaincants sont allés jusqu’à la Megavalanche de l’Alpe d’Huez, pour confirmer le bien-fondé de leur usage, et finaliser nos impressions à leur sujet.

Entre temps, les dispositifs anti-pincement à l’essai sont passé sur différentes jantes – aluminium et carbone, de différentes duretés et épaisseurs de crochets – ont été éprouvés dans différents formats – 27,5 pouces, 27,5 pouces + et 29 pouces quand les dimensions étaient disponibles… Et sont passés à travers la plupart des carcasses essayées à l’occasion de notre comparatif, et leurs héritières pour certaines.

 

 

Validation des résultats

C’est au cours de ces différentes expériences de terrain que les critères d’appréciation ont été progressivement mis en évidence. On a ainsi mesuré, au cour du temps : les poids, l’absorption de préventif, les faciès et les dimensions d’impacts présentés par les dispositifs anti-pincement à l’essai…

Et rapidement noté que sur biens des points, les différences de l’un à l’autre sont très marquées, ne nécessitant pas de mesures aussi précises que le protocole pouvait l’imaginer au départ. C’est notamment la raison pour laquelle avant mesure par instrument, les résultats par analyse sensorielle ont permis de positionner les produits selon différents points : l’inertie, le toucher, le maintien du pneu, l’amorti…

Recoupés avec les attentes identifiées par l’utilisateur, et les autres points éprouvés tels que le montage, l’ajustement des pressions et le démontage… Ces analyses offrent une bonne photographie de l’offre actuelle, confirmée par les derniers roulages de confirmation lors de la Megavalanche.

 

 

Critères d’appréciation

Pour rendre les résultats (mesures & observations) plus lisibles, différents critères d’appréciation sont mis en place. Ce sont eux qui synthétisent les résultats bruts obtenus lors des essais, et sont donc présentés ici. Les commentaires au pied de cet article peuvent permettre d’apporter des éclairages si besoin.

[toggler title= »Niveau de protection » ]

La principale caractéristique sur laquelle on attend ces dispositifs anti-pincement : dans quelle mesure protègent-ils efficacement ou non, le pneu et la jante des impacts ? Plus la note est élevée, plus on peut considérer que le dispositif anti-pincement protège.

[/toggler]

[toggler title= »Amorti » ]

Les dispositifs anti-pincements peuvent tous protéger à leur niveau. Il n’empêche qu’ils le font tous à leur manière. Notamment en matière d’amortissement de l’impact. Est-ce que suite à l’impact, le rebond est similaire à un usage sans dispositif ? est-il réduit ? Ou au contraire, est-il amplifié ?! dans quelle mesure ?!

[/toggler]

[toggler title= »Toucher » ]

Notion proche de l’amorti, mais portant également sur la perception des informations d’impact transmises au pilote, dont le bruit et la percussion, le toucher estime à quel point la présence des dispositifs anti-pincement se fait sentir par rapport à un usage sans ces produits. À quel point les sons, vibrations et touchers de l’obstacle sont différents ?

[/toggler]

[toggler title= »Usure » ]

Certains dispositifs anti-pincement peuvent, les premiers temps, protéger de la même manière face aux mêmes impacts. Leur prestations sont-elles pour autant équivalentes dans le temps ? Autrement dit, est-ce que certains dispositifs s’usent, se dégradent, s’abîment plus vite que d’autres ?! La vitesse d’usure permet notamment de saisir combien de temps le dispositif peu durer et donc, à quel point l’investissement ne se transforme pas en frais consommable !

[/toggler]

[toggler title= »Influence sur le comportement du pneu » ]

Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer en détail à quel point la carcasse d’un pneu a une influence certaine en matière de pilotage et de comportement d’un vélo. En quoi la présence de tel ou tel dispositif anti-pincement peut interférer avec le comportement du pneu ?! Et donc, parfois améliorer les choses (carcasses très légères et trop souples), ne rien y faire (carcasses déjà raides…) ou bien s’additionner (carcasses intérmédiaires, intéressantes sans dispositif, et qui subissent l’influence du dispositif…)

[/toggler]

[toggler title= »Maintien » ]

En matière d’influence, les dispositifs anti-pincement vantent justement un apport sur la capacité à tenir le pneu en place, lui éviter de chasser ou déjanter lors d’appuis en courbe, ou sous forte compression. L’idée derrière étant de vanter qu’en tenant le pneu en place et en protégeant pneus et jantes, ils permettraient de rouler à pression plus faible ou à carcasse plus légère, pour obtenir un meilleur grip sans autre forme de compromis…

[/toggler]

[toggler title= »Run Flat » ]

Au point même pour certain de vanter la possibilité de continuer à rouler même à plat, run flat en anglais. Reste que dans cette condition particulière, le maintien n’est pas seul responsable. La vitesse d’usure entre en jeu tant cette situation est la plus propice à dégrader les dispositifs. Et à ce jeu là, les prestations varient du tout au tout !

[/toggler]

[toggler title= »Montage » ]

Dans tous les cas, la présence d’un élément dans le pneu peut avoir un autre impact : au moment du montage / démontage de ce dernier. Sur ce point aussi, les différences sont fondamentales : du dispositif qui se pose comme une vulgaire chambre à air, à celui qui demande un tour de main et de bonnes astuces, dignes des meilleurs mécaniciens de coupe du monde…

[/toggler]

[toggler title= »Obstruction de la valve » ]

Autre impact non négligeable, la présence de dispositifs anti-pincement dans le pneu vient parfois se placer face à un autre élément fondamental d’un montage tubeless : la valve. Ainsi, certains obstruent plus facilement que d’autres les valves, compliquant le gonflage et surtout, rendant la mesure de pression d’air parfois laborieuse suivant les montages.

[/toggler]

[toggler title= »Absorption du préventif » ]

Présent dans le pneu, comme le liquide préventif, le dispositif anti-pincement a forcément une interaction avec ce dernier. Certains ont notamment tendance à en absorber une partie, rendant son abondance et donc son efficacité, moindre.

[/toggler]

[toggler title= »Aspect » ]

L’air de rien, ces dispositifs anti-pincement pâtissent parfois d’une mauvaise image : celle d’un produit découpé dans le premier tapis de sol ou la première frite de piscine venue. Si c’est le cas pour certains, d’autres paraissent – visuellement, au toucher et à l’usage – plus élaborés…

[/toggler]

[toggler title= »Palpation » ]

Entre pilotes, il arrive que l’on tente parfois de déterminer par soi-même quelle pression l’autre utilise… Ou que l’on veuille tout simplement savoir si oui ou non, il a tel ou tel dispositif anti-pincement dans son pneu. Certains sont plus faciles à déceler que d’autres au toucher, pour peu que l’on sache où s’attendre à les sentir.

[/toggler]

[toggler title= »Poids » ]

À vélo, une idée parfois très ancrée dans les esprits défend que l’ajout de masse en rotation a une forte influence sur le rendement au pédalage. Autant dire que la présence de 100, 200 voir 300g de matière en plus – à train roulant identique par ailleurs – peut avoir une influence… Du moins, sur le papier.

[/toggler]

[toggler title= »Prix » ]

L’air de rien, de par la manière avec laquelle ils sont proposés à la vente (seul ou par paire) et de par le tarif auquel il sont de toute façon proposés, les différents dispositifs anti-pincement représentent une somme non négligeable…

[/toggler]

 

 

Résultats, en synthèse…

Voici de manière synthétisée, l’ensemble des notes attribuées à chaque produit, selon chaque critère. Plus la couleur est sombre, plus la note est bonne. Pour avoir le détail, il suffit de survoler/cliquer sur chaque case et prêter attention à l’infobulle qui apparait.

Pour avoir un aperçu rapide des produits qui nous paraissent les plus intéressants, les colonnes les plus sombres sont les plus intéressantes. Si un critère tient à coeur au point d’en devenir prépondérant dans le choix, il suffit de retenir les cases les plus sombres sur la ligne favorite.

Si l’on se base sur des notions de performance, les CushCore, Schwalbe ProCore et Mr Wolf Banger se détachent du lot, mais ont ensuite chacun leurs défauts…

 

 

Nos impressions, produit par produit

Pour l’heure, on remarque surtout qu’il n’y a pas de produit miracle. L’offre n’est pour l’heure pas aboutie. chacun a ses avantages, mais tous ont des progrès à faire pour constituer le produit ultime et tuer la concurrence. Pour l’heure donc, voici les particularités de chacun…

[toggler title= »Le CushCore » ]

Très sincèrement celui qui, à l’usage, a ma préférence. On sait qu’il est là tant les impacts sont différents et amortis par rapport à un montage sans dispositif. Surtout, il est le seul à m’avoir entièrement convaincu pour rouler même à plat. Même dans ce cas, il s’use très peu, au point de pouvoir continuer à servir ensuite, une fois le pneu réparé. Retenu à l’arrière pour couper les rochers de la Megavalanche.

Il n’est pas exempt de défaut pour autant. Son prix, à relativiser face à la durabilité et aux performances du produit. Son montage/démontage, qui nécessite un certain apprentissage et une astuce : celle d’utiliser impérativement du préventif ou de l’eau savonneuse sans quoi, l’intérieur du pneu adhère trop au CushCore et rend la tache presque impossible. Et enfin le montage de la valve fastidieux par moment pour pouvoir assurer la possibilité d’ajuster la pression.

[/toggler]

[toggler title= »Le Schwalbe ProCore » ]

Pour certains aspects, il pourrait presque avoir ma préférence. À plat, il tient le pneu en place comme jamais et contre toute attente, je n’ai pas réussi à crever la chambre interne à pression préconisée, malgré certaines tentatives déraisonnables. Avec sa double valve à visser/dévisser pour commuter, l’ajustement des pressions est un jeu d’enfant. À l’usage, il fait partie de ceux qui se font oublier, son volume reste contenu.

Malgré tout, il a deux défauts vis-à-vis des concurrents : n’étant qu’une chambre à air de plus, à haute pression qui plus est, le Schwalbe ProCore n’amortit rien. Pire, il peut raquetter dans certains cas spécifiques. Et puis, le volume interne étant faible, il ne dépasse pas au dessus des crochets de jante. En courbe, ou dans les portions en dévers, son efficacité est moindre.

[/toggler]

[toggler title= »Le Mr Wolf Banger » ]

Sous ses airs de vulgaire boudin, le Mr Wolf Banger est relativement évolué. Au toucher, le matériau qui le compose parait évolué. En occupant toute la place dans le pneu, il reste efficace sur l’angle et propose un amorti intéressant. Sans révolutionner le toucher, sa présence se fait sentir et l’air de rien, il a son influence sur l’amorti.

Reste que pour concurrencer les deux autres leaders du moment, il lui manque de prestance dans certaines situations. À plat, son usure est rapide : sans se déchirer, sa matière perd de sa cohérence et le maintien du pneu, déjà plus faible, devient inexistant. ajouté à ça l’absorption de préventif significative, et le Mr Wolf Banger se distingue clairement.

[/toggler]

[toggler title= »Le Huck Norris » ]

Premier des dispositifs passé à l’essai Endurotribe, il revêt à l’occasion de cet essai le produit de base, celui qui fait le service minimum, pour le prix minimum. Bien dimensionné, il opère tant que le pneu est en pression. Dans ce cas, l’usure est présente lorsqu’un impact survient, mais reste raisonnable. Pour le reste, la prestation est conforme à ce que l’on en disait à l’essai. Tout juste, effectivement, la version DH, plus dense, s’avère un peu plus durable, mais pas au point de passer devant ses concurrents ou chambouler le classement.

À plat, les choses se compliquent : le pneu n’est pas maintenu. Tant qu’il reste dans l’axe, on a une chance de profiter du Huck Norris… Mais il faut déjà savoir que passé la minute de spéciale à plat, il y a de très grandes chances qu’il soit à jeter à l’arrivée. Pire en courbe ou en dévers. Si le pneu ne déjante pas, il y a de grande chance pour qu’il chasse, au point que la jante soit directement exposée au sol… ou bien que les crochets se retrouvent en face des ouvertures centrales du Huck Norris… Dans tous les cas, le pneu et la jante continuent de souffrir. Je considère qu’il ne se prête pas au run flat.

[/toggler]

[toggler title= »Le Pepi’s » ]

De par leur volume de matière plus important au sein du pneu, les PTN Pepi’s offrent globalement des performances légèrement supérieurs au Huck Norris en matière de protection, de maintien et d’amorti… Mais dans mon esprit, il reste un produit à service minimum pour plusieurs raisons. Notamment son usure et son absorption du préventif qui dépendent grandement de la manière avec laquelle il se dégrade.

À l’impact, l’emballage plastique qui l’entoure éclate aussi facilement que la mousse qui le compose. Dès lors, la forme du PTN Pepi’s évolue : il s’écrase, s’affaisse, part en lambeaux. Du préventif peut s’infiltrer dans sa cavité interne, et ne plus servir à rien. Le maintien du pneu, initialement faible, disparait totalement. Comme le Huck Norris, il faut donc éviter de rouler à plat avec le PTN Pepi’s, dont les matériaux ressortent comme les plus fragiles de ce comparatif.

[/toggler]

 

 

Qu’en penser…

Indéniablement, ce segment de marché a encore des progrès à faire, et une maturité à trouver. La solution miracle n’existe pas. Ça fait bientôt deux ans que l’on est sur le coup, et on voit encore que certains résultats ont arrêté le protocole avant la fin. C’est pour dire.

Pour l’heure, certains dispositifs élaborés tirent donc leur épingles du jeu mais restent logiquement chers, faisant valoir leur supériorité sur le marché. Globalement donc, les dispositifs anti-pincements apportent quelque chose, mais ne sont jamais une affaire, financièrement parlant.

« compétiteurs et randonneurs n’ont pas les mêmes attentes »

Pour s’y retrouver, il vaut donc mieux, au cas par cas, estimer les critères que l’on souhaite favoriser pour trouver produit qui corresponde. Sans vouloir tomber dans le cliché facile, une distinction me parait cette fois utile : compétiteur et randonneur n’ont pas les mêmes attentes.

CushCore, ProCore et Mr Wolf sont à même de souffrir avec les premiers, quand les Huck Norris et PTN Pepi’s peuvent avoir leurs utilités si tant est que l’absence de chrono rime avec un style moins brutal et que l’on s’arrête en cas de crevaison, espérons-le, autre que par pincement 😉

 

 

 

En appartée – Les mauvais amalgames

Ces longs mois d’essai ont aussi été l’occasion de faire face à certains amalgames qui entourent l’usage de ces dispositifs anti-pincements… Et d’y apporter des précisions ou réponses utiles, forgées à l’épreuve du terrain.

[toggler title= »Anti-crevaison vs anti-pincement » ]

N’en déplaise au référencement de cet article, l’usage systématique du terme anti-pincement est volontaire… Car c’est bien à ça que servent ces dispositifs. Certains se sont d’ailleurs étonnés que l’on crève encore malgré leur présence. Justement parce que l’usage abusif du terme anti-crevaison pour caractériser ces produits pousse à l’amalgame.

Le pincement, ce pourquoi ils sont réellement destinés, n’est pas la seule raison de crever. Et malgré les fantasmes ou théories alambiquées que l’on peut entendre ou lire, ils ne peuvent rien contre : percer un fond de jante sur un impact, couper le flanc d’un pneu sur un rocher ou transpercer l’enveloppe d’un pneu avec une épine ou un clou…

[/toggler]

[toggler title= »Le choix des carcasses » ]

Les circonstances précédentes, dans lesquelles les dispositifs anti-pincement n’ont pas d’influence, ont par contre un impact direct sur une préconisation. Ces essais m’ont ainsi permis de forger un avis plus tranché au sujet de l’usage de carcasses plus légères, plus fine, pour compenser l’excédent de poids notamment : mauvaise idée !

Tout bonnement parce qu’au delà du pincement, les carcasses sont aussi dimensionnées pour résister différemment aux agressions que ces dispositifs anti-pincement ne gèrent pas. Mauvais raccourci, donc, d’imaginer utiliser une carcasses plus légère sous prétexte que l’on ne pincera plus. Il faut pour cela être certain que l’on ne risque pas plus de trancher ou percer la carcasse !

[/toggler]

[toggler title= »Basse pression ?! » ]

Dans le même esprit, les arguments de vente des dispositifs anti-pincements voudraient allègrement faire penser qu’en faire usage doit permettre de baisser en pression, donc gagner en confort, en adhérence… Il faut là aussi raison garder, tant ça dépend des circonstances.

Déjà, baisser en pression revient à exposer davantage le dispositif anti-pincement et donc, pour certains, à précipiter leur usure. Ensuite, les niveaux de protection, de maintien et d’amortissement influent. Ceux qui offrent les prestations les plus élevées dans ces domaines peuvent effectivement permettre de prendre une telle initiative…

Quand bien même, il faut relativiser son influence. J’ai cherché à quantifier de combien pouvoir descendre au fur et à mesure de ces essais. Dans mon cas, ça peut permettre de gagner 0,1 à 0,2 bars, pas plus. Au delà, soit la succession d’impact, soit le comportement du pneu, finissent par stopper l’initiative. À mon sens, un gain « marginal » comme on en entend parler çà et là : pas primordial, mais qui peut avoir son intérêt, suivant certaines circonstances précises.

[/toggler]

[toggler title= »L’influence du poids » ]

Dans l’inconscient collectif, le poids a sa part d’influence. Dans ce contexte, il est même logique que certains réagissent au fait que le poids ne soit pas plus présent dans mes propos. J’aurais même pu ajouter un critère dérivé du poids pour accentuer ce sujet : l’inertie engendrée par les dispositifs les plus lourds. Reste que l’ensemble de ces essais m’a permis d’économiser ces précieuses heures de mesures, pour une bonne raison.

À l’usage, il est clair qu’avoir ou non, dans sa roue arrière, un CushCore, un ProCore ou un Mr Wolf se fait sentir. Par contre, avoir l’un ou l’autre, vu les quelques grammes qui les séparent, ne fait pas de différence. Tout comme les Huck Norris et PTN Pepi’s, sous la barre des 100g, se font largement oublier à la pédale. Sur ce point donc, je rejoint la logique évoquée en conclusion de ce comparatif.

Mes conseils dépendent du public visé. Les compétiteurs et autres pilotes exigeants dans leur pilotage, doivent légitimement se poser la question de faire usage, ou non, d’un des trois systèmes les plus lourds, ou bien prendre le risque, et le mesurer, de s’en passer. Les autres ont mieux à faire que de s’interroger sur l’influence de 80g bien dérisoires.

[/toggler]

Rédac'Chef Adjoint
  1. Bonjour,

    Super article, très complet comme d’habitude.

    Il paraît qu’il y a un nouveau produit encore plus intéressant, le Vittoria Air Liner, une sorte de bande en mousse qui remplace une chambre à air, combinée avec du préventif tubeless et un peu d’air.

    Apparemment ça réunirait tous les avantages de la concurrence (simplicité, efficacité, durabilité,…), à condition d’être prêt à mettre 140 € pour la paire, (à réserver donc pour les compétiteurs).

    Vous allez tester également ce produit par hasard ?

    Merci, @++

    1. Bonjour, on a eu vent de cette nouveauté. Elle n’apparaît pas pour l’heure. Les essais étaient trop avancés quand elle a été porté à notre connaissance, pour que le produit s’insère dans le protocole. Mais compte tenu d’une des conclusions majeur de cet étude – offre pas encore mature – nous sommes bien entendu ouvert à l’essai de tout produit ayant de bons arguments. Le Vittoria Air Liner en fait partie 😉

  2. Avez vous testé la frite de piscine à 2€? Son faible prix comparé la concurrence est il synonyme de performance inférieures?

    1. On l’a envisagé, mais elle n’a pas passé le stade de la concrétisation pour plusieurs raisons. Premièrement, la fidélité de l’approvisionnement. Les produits testés sont sensés participer à un contrôle qualité visant à garantir la constance de leur prestation, d’un exemplaire à l’autre. On ne demande à la fritte de piscine que de flotter. Aucune garantie donc que celle(s) que l’on mettrait à l’essai serait représentative de ce à quoi chaque lecteur aurait accès, alors que les produits passés à l’essai, eux, prendraient un gros risque à ne pas respecter cette attente. Même logique sur les dimensions, puisqu’une fois de plus, les frites de piscine ne sont pas conçue au départ, pour entrer dans certaines sections de pneu.
      Intégrer la frite de piscine – ou le matelas de sol découpé – demandait donc à fixer un ensemble d’autres paramètres que ceux, déjà nombreux, de ce comparatif. Qui plus est, tout se paye : leurs usages – détournés – font économiser de l’argent, mais demande du temps au pratiquant qui veut s’y essayer – trouver les bons produits, les adapter, les essayer, les valider, s’assurer de la constance de l’approvisionnement, trouver conseil dans le choix… Bref, tout ce qu’il paye dans la différence entre les 2€ et les XX€ dépensés pour le produit fini trouvé en magasin 😉

      1. J’ai un copain qui a essayé la frite piscine. Cela ne l’a pas empêché de flinguer sa jante carbone. Faut dire qu’il a fini la manche de qualif de la MOH avec le pneu à plat …

    2. Chapeau bas mister pour la rédaction, l’argumentation et l’objectivité de cet article !
      Professionnel du cycles depuis près de 20 ans, je suis (malheureusement) souvent confronté aux inepties de clients qui, suivant les modes ou les publications délirantes de certaines revues/sites, voire les élucubrations de « gouroux des clubs », assurent haut et fort rouler avec LA solution miracle !
      C’est en tout cas la première fois (oui oui, vraiment !)que je lis un essai d’une telle exhaustivité et aussi bien formulé.
      Nettement plus Pro que les myriades d’avis inconsistants et incohérants foisonnant sur le Net.
      Merci Môssieur !

      1. Bonjour ! et merci, sincèrement, pour ce commentaire. À dire vrai, c’est exactement le rôle que l’on entend jouer. Offrir un repère fiable et complémentaire pour que chaque parti cité puisse jouer son rôle de manière raisonnée, raisonnable et cohérente avec la réalité des faits. Très heureux de lire que c’est apprécié, et motivé pour donner suite. Au plaisir !

    1. Salut, deux types de carcasses : enduro « renforcées » (Maxxis Double Down, Michelin Reinforced, Schwalbe Super Gravity, Continental ProTection Apex, Mavic XL…) et « all mountain » (Maxxis Exo, Schwalbe Trailskin, Michelin AM, Mavic non XL…). L’usage de l’une ou l’autre dépendant de l’objectif du roulage : les mesures de toucher, absorption du préventif, inertie, vitesse d’usure, maintien du pneu, etc… pouvant être favorisée par l’une ou l’autre de ces nombreuses possibilités.

      1. Salut,
        L’usage est enduro compétition
        J’ai du mal à voir l’intérêt à première vue.
        Avec des carcasses renforcées en schwable supergravity, je roule à 1.9b arrière et 1.6b avant , mais je ne tape « jamais » la jante. Pour autant le grip est bien présent (je fais 90kg).
        Si le système ne permet pas de descendre un peu en pression ou de passer sur du snake skin par exemple vu la prise de poids. Sur un magic mary en sg, avec un procore, ça fait un ensemble à 1,5kg. J’ai du mal à comprendre l’intérêt.
        Mais vu le nombre de personne roulant avec j’aimerais bien comprendre et pourquoi pas gagner un peu de poids sur le vélo!

        Merci

        1. Salut, peut-être qu’un angle de vue différent sur le pilotage peut aider. Je me reconnais dans ces propos : je suis heureux de savoir descendre une montagne sans crever ou endommager une roue. Je le suis d’autant plus que j’ai expérimenté avec succès la capacité à le faire dans des circonstances défavorables : en semi-rigide, avec des roues fragiles, et des pneus de XC. Pour autant, j’y parviens parce qu’avec le temps, j’ai pris pour habitude d’ajuster ma vitesse et mon pilotage pour épargner le matériel : petit coup de frein pour rentrer moins vite dans un pierrier, tendance à alléger les appuis pour ne pas taper, voir contourner ou survoler certains obstacles pour éviter l’impact… Dans la vie de tous les jours, ça me permet de passer partout, d’être polyvalent, de toujours rentrer à bon port. En compétition, ça me permet de moins casser que d’autres. Je met un point d’orgue à finir une course… Mais en matière de performance pure, c’est moins rapide ! Parce qu’au lieu « d’éviter l’impact », si je l’accepte, et que j’ai de quoi éviter que ça endommage le matériel : je vais pouvoir travailler à ne plus toucher aux freins quand ça n’est plus nécessaire, dépenser moins d’énergie à compenser pour le vélo, et emprunter des trajectoires parfois bien plus directes et rondes, donc plus rapide, même si ça tape un peu. C’est ce que j’ai expérimenté cette année avec le CushCore dans la roue arrière à la Mégavalanche : aucune crevaison ni impact alors que ça arrivait au moins une fois les années passées, tout en pouvant récupérer à certains endroits et mieux gérer mes efforts. Est-ce un éclairage intéressant ?

          1. Salut,
            Merci de ce retour.
            Même si je ne suis pas un pilote propre, je casse peu. J’ai par contre toujours un choix de traj très DH. Ma dernière roue tordue date des CF de DH en 2015. Je croise les doigts.
            Ce qui me travaille surtout comme question, c’est que je roule en 29 depuis peu, mais c’est la guerre pour trouver des pneus. les maxxis WT exo semble fin, les DD sont lourd, les schwable SG sont très lourd en addix j’en ai un a l’arrière et un magic mary snake skin devant pas mal mais semblant un peu light pour l’arrière, les michelin wild enduro ne sont pas encore dispo.
            Bref, rouler avec une carcasse « plus légère » compenser par un cushcore permettrait de simplifier la tache….
            Qu’avais tu comme pneus à la méga?
            Merci

          2. J’ai testé plusieurs choses. Pour le jour de course : Schwalbe Super Gravity, Magic mary à l’avant, nouvel Hans Dampf à l’arrière. En conférence de presse, Damien Oton indiquait carcasses DH pour la qualification, Double Down pour le jour de course. Sur quel 29 roules-tu ? Avec quelles roues ? Qu’avais-tu comme référence en 27,5 qui te semblais meilleure au pédalage ?

          3. pédale mieux que le Salut,
            . je ne peux répondre directement à ton message, je n’ai pas le « répondre », du coup c’est un peu plus tôt dans la conversation
            Je roule aujourd’hui avec un transition sentinel 29 alu. J’ai fais 2 sortie avec.
            Je trouve qu’il pédale mieux que mon 27,5. J’avais un focus sam carbone. J’ai fais un switch en milieu de saison… Pas très logique, mais bénéfique.
            Le 29 pédale mieux que le 27.
            Pour autant j’ai les même roues, astérion montage ex511 avant et ex471 derrière avec rayons sapim cx ray. la seule différence est le ligaturage sur les 29.
            en pneus je roulais schwable supergravity, mais le passage aux addix a fait prendre presque 200 grs par pneus soit 400 sur le train roulant (en 27.5 pour le mm: 1283 pour 100 annoncé et le rRazor 1150 pour 950 annoncé, idem sur le HD). certe il sont très solide, mais le ratio perte due aux masses en rotation et solidité, me fais pour l’instant pencher sur les michelins qui ne sont pas encore tous dispo. maintenant, je ne connais pas le nouveau hans dampf. Par contre je suis revenu du semi slick qui même si il permettait une meilleurs prise de vitesse et relance, le grip au freinage manque trop vu les vitesse atteintes, il m’obligeait à freiner plus tôt.
            La mega est une course particulière, vu le profil et les terrain, rouler avec des carcasses dh et hyper renforcées est une bonne choses, il y a peu de « relance » par rapport à un enduro régional à la pédale.
            D’où mon interrogation. car avoir un vélo léger permet de mieux finir, surtout avec des roues légères et dynamiques, mais trop léger et la course s’arrête. vu les terrains qui sont de plus en pus rapide et parfois défoncés, rouler avec un système permettant de protéger la jante est important surtout à l’arrière (carcasse ou cushcore) mais quid du poids car une enclume faut la tirer…. et la pierre qu’on aurait évitée en 5 ème spéciale grâce à un vélo qui aurait épargné le physique se la prendre et se satelliser parcequ’on a fait un choix pneus trop lourd c’est dommage
            Que donne le nouvel hans dampf? et en poids?
            J’ai vu le poids des maxxis DD, en WT ils sont presque aussi lourd que les DH, mais je pense par contre que le WT est important pour le grip et le confort mais pour les exo j’ai peur que ce soit trop léger. connais tu l’agressor en DD WT?
            merci

          4. 100% d’accord avec l’analyse sur le Semi-Slick. C’est plus jouable avec les vitesses atteintes en 29 😉 Pas si d’accords avec ta vision de la Méga. Ce que tu dis est à peu près valable pour les qualifs (et encore) mais sur la course, tout le tiers du milieu, au dessus de l’Alpe D’huez, pédale un très long moment et fini par le long coup cul de Poutran. Là, il faut que ça pédale ! Et dans ces conditions, l’inertie n’était pas toujours un défaut : le 29 garde la vitesse, et les roues un peu lourdes permettaient de faire quelques mètres de plus sur l’élan. Le problème se présente plus lorsque le vélo s’arrête, et qu’il faut le relancer 😉

  3. Bonjour et Merci pour ce test complet.
    En début de test vous écrivez avoir tester ces dispositifs sur du 27.5+.
    Quel serait pour vous le « meilleur » dispositif pour ce format de pneu sachant que je ne fait pas de compétition donc ne souhaite pas spécialement rouler à plat ?
    Merci par avance pour votre réponse

    1. Bonjour, et merci 😉 Pour le cas particulier du 27,5 pouces +, ma réponse dépend d’un facteur : êtes vous totalement convaincu de ce format, ou remarquez vous parfois ses défauts au point d’avoir envie/besoin de les corriger ? Ils se manifestent parfois par le fait que les pneus puissent rebondir quand le terrain est un peu défoncé (zone de freinage, pierrier, nid de poule, successions de racines…) ou chasser en courbe > dans ce cas, je conseillerais plutôt un dispositif qui occupe du volume et a des effets en matière d’influence, d’amorti et de maintien (CushCore, Mr Wolf). Sinon, les Pepi’s peuvent convenir.

      1. Merci Antoine,
        Effectivement et malgré mon petit niveau, je constate que ce format de pneu nécessite des compromis pour pouvoir être utilisé partout. Je suis monté en pression pour réduire les risques de pincement et de crevaison en bike park et en enduro cassant mais au détriment de l’adhérence au freinage et avec des rebonds parasites. Ce qui me dérange pour les Mr Wolf et les Pepi’s c’est votre constat qu’ils ont tendance à en absorber une partie du préventif… Est ce le cas lorsque ces produits sont neufs?
        Je profite de ce post pour vous remerciez une nouvelle fois pour tout ce que vous faites pour nous !!! Ne changer rien 😉

        1. Merci pour ce chaleureux retour 😉 Globalement, les Mr Wolf et pepi’s ont un « risque d’absorption » équivalent, mais il s’effectue différemment. Le Mr Wolff absorbe peu, mais il le fait quasi à partir du moment où il est en contact, par capilarité. Le Pepi’s est étanche à l’origine, sa membrane extérieur assurant cette fonction… Mais ça peut ne plus être le cas dès que le dispositif rempli son rôle : au premier gros impact, ça peut se déchirer, fendre la mousse, et ouvrir une voie pour que du préventif s’infiltre à l’intérieur. À noter que ces phénomènes dépendent aussi des préventifs utilisés, qui peuvent constituer une autre alternative pour progresser sur ce point. les préventifs très liquides (latex blanc/consistance du lait : stan’s, caffélatex, Monkey sauce…) auront plus tendance à s’infiltrer que les préventifs plus épais (consistance du yaourt : finish line, Peaty’s…).

  4. Je roule avec du Barbieri Anaconda et c’est plutôt bien. Meilleure motricité, diminution de l’effet ballon en descente, 60 gr par roue et on peut rouler sans pression, même si les instructions disent le contraire. Les valves fournies avec ne sont pas top il vaut mieux monter les Mariposa. 42 € les deux même si ils vont se détériorer plus vite que la concurrence ça vaut le coup.

      1. Non je les ai pris dans un magasin à Finale Ligure. Les pneus sont des Michelin Wild e Force en AM, 27,5″.

  5. Encore un test qui déchire ! Je vais attendre encore un peu pour ma part, j’étais surtout attiré par la possibilité de rouler à plus basse pression, mauvais amalgame donc.

    Petit point pléonasme : « perdurer dans le temps », ça va finir par faire long, surtout sur la fin…

    1. héhé ! Lapsus qui traduit à quel point ça fait looooongtemps qu’on en parle. C’est corrigé 😉

  6. Bonjour, super test, je rejoins vos conclusions concernant le peu de gain en pression possible (sauf à rouler en rando tranquille) et le fait que la carcasse joue un role important dans la résistance. Pour compléter, et comme je roule depuis 14 mois en cushcore sur une jante en 35 interne et pneus DHF/DHR en 2.8″ sur un VTTAE Moustache race, je dirais que le volume d’air qui est diminué du fait de la présence de la mousse car elle occupe un bon gros tiers du volume total permet au contraire de légèrement surgonfler (pour moi 1.4 derrière et 1.2 devant) et ainsi d’accentuer la tenue du pneu (qui ne vrille plus) et redonne du peps au vélo. La mousse de part son gros amorti supprime l’effet rebond type ballon de foot qu’il y avait dès 1.2 bars et qui amenait donc à baisser encore en pression et à finalement avoir une saucisse sur la jante au moindre gros appui ou récep un peu à plat, là avec 1.4 derrière c’est juste parfiat en grip et ça bouge pas. Sensations confirmées en passant sur ma 2ème paire de roue montée en pneus à carcasse DH en 2.6″ (1.4kg le bout…) sans dispositif, la douceur du toucher n’est plus la même et on rebondit beaucoup plus malgré des pressions plus basses aux alentours de 1.2 à 1.3 bars. Pour le montage, l’astuce consiste à … ne pas respecter la notice ! il faut monter la premmière tringle, puis le cushcore. Avant de s’attaquer à monter la deuxième, il faut impérativement pousser la première sous le cushcore de façon à ce qu’elle vienne se positionner dans la gorge centrale de la jante , un scotch mal posé sera ici rédhibitoire car la gorge sera obstruée et ne permettra pas à la tringle d’atteindre une zone de plus faible diamètre. Vous verrez qu’ensuite la deuxième rentre facilement en mouillant la tringle avec le préventif ou du savon, pas besoin d’un démonte pneu moto ! Le seul inconvénient pour une pratique trail ou non assistée reste le poids, mais franchement vu la tranquilité que cela apporte vis à vis de la protection de la jante, le jeu en vaut la chandelle surtout en VTTAE ou la différence de poids est moins sensible.

  7. Pour info, les impacts sur la mousse CC de type fermée ne sont en rien comparables à ceux d’une mousse type HN, la mousse est marquée mais pas coupée, il y en a un bon paquet sur mes CC, et ils sont toujours efficaces et vont encore durer, ma jante n’a aucun poc, alors que j’avais tué ma première jante en 3 sorties sans équipement dans le pneu. Comme souligné dans votre test, cela n’empêche cependant pas les crevaisons liées aux déchirures du pneu, j’y ai laissé 2 EXO maxxis et 1 Grid SPE en un peu plus d’un an dans nos cailloux du sud. On attend donc avec impatience des pneus + vraiment renforcés, notamment pour la pratique VTTAE « viril » (!), et là il ne faut pas rêver on sera forcément au delà des 1300 grs. Parait que SPE nous sort quelques chose bientôt …

    1. Bonjour ! et merci pour ces retours précis. À notre tour de constater qu’ils sont en tout point cohérents avec nos propres expériences d’essai. Ça fait plaisir à lire 😉

    1. Un peu comme les Barbieri Anaconda de @Gael > pas forcément facile à trouver sur le marché français. Une des contraintes actuelles de nos essais consiste à tester prioritairement des produits convenablement distribués sur notre territoire. Ceci afin de nous assurer que si nos essais incitent à l’achat, l’expérience de nos lecteurs soit convenable, autant en matière de disponibilité, de SAV, d’écoute de la marque, etc… On entend que même avec cette précaution, les expériences ne sont pas forcément toujours bonnes et nous gardons en tête l’idée de faire évoluer les choses sur ce point, mais pour l’heure, cette enquête qui a débuté il y a plusieurs long mois, était basée sur ce principe là 😉

  8. Vraiment super comparo 🙂
    Super boulot !
    Mais question, pourquoi ne pas passer sur des carcasses DH directement ?
    Les poids seraient proches, et point de vue protection des jantes, il y aurait la même protection non ?

    1. Non quand même : une carcasse DH est plus épaisse pour ne pas crever, ce n’est pas sa vocation première de protéger la jante. D’ailleurs, ça m’est arrivé plus d’une fois de « poquer » une jante avec des carcasses DH en compétition.

  9. Yo! Encore un article au TOP, merci !!
    C’est pas forcément raisonnable d’investir dans TOUS les systèmes pour voir lequel convient, vous nous avez épargné cette étape ?!
    Par ailleurs je rejoins un peu le commentaire de PH sur le choix de la bonne carcasse avant de chercher des artifices : longtemps emmerdé en enduro avec des carcasses type exo (à l’époque je cherchais à gagner du poids, donc j’ai perdu du temps ?) ça fait 3-4 ans que je ne roule plus que de la carcasse renforcée 2 pli mini (SG, reinforced, DD voire DH tout simplement). Ça évite bien des crevaisons et le sur poids/ carcasse type AM exo est finalement modéré.

    Par ailleurs, j’aimerais aussi apporter une remarque sur le design des jantes : largeur et forme des crochets : ceux ci ont une réelle influence sur le pincement.
    J’ai fait l’erreur récemment de l’équiper de jantes MAVIC tubeless ready (427 / 827 ou 424 / 824 par ex). C’est jantes sont hookless, et les flancs si t trop haut et trop fins: de réels lames de rasoir qui n’attendent que de vous pincer les pneus ;).
    À titre de comparaison, les jantes ztr ou et swiss sont BIEN MOINS traumatisantes pour les pneus.

    En résumé :
    -> première étape = bien choisir ses pneus/ jantes en fonction de l’ usage et ne pas croire qu’un système de protection puisse parer TOUTES les crevaisons qq soit le choix de pneus/ jantes
    -> deuxième étape : choisir un système qui permet de réduire encore les pincement si il en reste….

    Encore merci pour l’éclairage de Antoine HM : le top!!

    1. 100% d’accord avec cette approche et c’est bien ce que je retiens après avoir mené successivement les enquêtes sur les carcasses (https://fullattack.cc/2017/06/essais-comparatifs-trouver-bons-pneus-denduro/) et celles sur les dispositifs anti-pincement 😉

      Pour l’anecdote, c’est pour ces mêmes observations qu’une Mavic Deemax a servi pour les essais « run flat » de ce comparatif, et pour en avoir discuté avec certains chefs produits/ingénieurs pneumatique > leur idée est de tout faire pour proposer des pneus qui ne nécessitent pas ces dispositifs pour éviter la crevaison par pincement…

  10. Je me relis un peu tard, mon téléphone me joue des tours, désolé pour toutes les fautes !!
    En particulier je parlais de jantes Ztr et DT SWISS, bien moins traumatisantes que les séries tubeless ready MAVIC (427 par ex) au sujet des pincements.
    Bien regarder donc le profil de la jante avant de vouloir trouver une solution par ailleurs pour limiter les pincements…
    À bientôt !

  11. salut, mais je roule en air liner sur du plus en magic mary , pression 0.8 et 0.9 , terrain megaavalanche d’huez ….super content aucun dejantage , ni perte alors que sans c’etait la cata…je vous dis pas la vitesse ou je passe les racines de la fin de la mega, des gus que j’ai rattrappé en yt ont halucinné…alors c cher …mais ca vaut le coup

  12. un très bon article de plus.
    mais qu’en est il en cas de crevaison (pour poser une chambre a air ou autre réparation) sur le terrain suivant les dispositifs?
    j’ai cru voir quelques top pilotes d’enduro en difficulté pour réparer entre 2 spéciales il y a quelque temps…

    1. Très bonne question, j’aurais effectivement pu préciser : se référer au critère de notation « montage » > Dans tous les cas, si pose de chambre à air = mieux vaut enlever le dispositif. Tous sont démontables comme ils sont montables : difficilement ou non. Et c’est bien cette étape qui pose le plus de problème sur le terrain, dans le stress et dans des conditions précaires (sans démonte-pneus, chiffons, bons points d’appuis…) Ici encore, démonter le ProCore ou le CushCore n’est pas aisé… et il faut ensuite avoir de quoi le transporter pour ne pas salir la nature… Ou se le trimbaler en 8 autour des bras/épaules !

  13. Dans le cas d’utilisation de jantes sans « crochet » (par exemple notubes arch ou flow mk3), est-ce que cela entraînerait des différences au niveau des conclusions de ce test ?

    1. Nous n’avons pas relevé de telle influence. Assez logiquement, plus cette partie de la jante est large (crochet ou non), plus elle offre une surface importante sur laquelle l’énergie se répartie et donc, engendre moins de dégats, que ce soit pour le pneu, le dispositif anti-pincement ou la jante elle-même… À la rigueur, la présence ou non de crochet peut influencer la manière avec laquelle le ballon du pneu se développe, et donc la manière avec laquelle il se présente face à l’impact, mais encore une fois, ça ne créé pas une différence significative sur les différences de résistance/usure des dispositifs les uns vis-à-vis des autres.

  14. alors moi je teste le air liner depuis fin juin, avec plus de 80000m de d-, les pneus utilisés sont des magic mary 2.8, jante de 40
    Alors tous d’abord le produit est tres solide, rigide, j’ai pu rouler lors d’une crevaison sans aucun degat sur la jante, ni sur le air liner parfait pour finir une course
    Apres , la rigidité de la carcasse priviligie les qualité de roulement que l amortissement
    le soutien est terrible, mes pneu de 2.8 sont metamorphosés on retrouve de la maniabilité et de la tenue. franchement j’ai explosé mes chronos
    lorsque je roule sur des terrains freeride hyper cassant la je prefere enlever le air liner a l’avant afin d’avoir plus de stabilité
    apres au niveau installation attention a la taille si vous etes dans la limite inferieure prendre une taille en dessous car si vous avez des pneus a carcasses renforcé type super gravity ca passe pas a cause de la rigidité du boudin, pour les carcasses snake skin prendre la taille preconisée
    et enfin au niveau des pression , impossible de rouler au pression preconisé par le constructeur, c’est la crevaison assurée, moi je suis a 1.1-1.2 a l’arrière et 0.95 devant

  15. Slt Antoine, j’hésite pour la Mega. Perso je roule en 27.5 généralment avec le RR de Schwable que j’affectionne sur le sec (je pése 65kg, META 4.2).
    J’hésite entre la version SG (que j’utilise généralement) et la version SN 300 gr moins lourde mais aussi plus légère associé à une mousse type Vittoria.
    Mon objectif est de limiter les impacts sur la jante et surtout les pincements sans forcément baisser en pression.
    Qu’en penses tu?
    Merci

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *