Petzen 2022 – La course sous un autre angle !

En Enduro, les différents éléments dont on peut disposer pour suivre la course permettent aux plus aguerris de saisir son déroulement, et à quoi elle s’est jouée. Il n’empêche que parmi les cartes, les profils, les feuilles de résultats et les résumés vidéos relayés tout au long du week-end, il manque encore un angle sous lequel FullAttack apprécie de voir les choses : le graphique !

En l’occurence, les écarts, tout au long de la manche Enduro World Series 2022 de Petzen 2022, permettent de mieux cerner certains aspects clés de la course, qui pouvaient échapper jusqu’ici. Alors certes, Isabeau Courdurier & Jesse Melamed sont bien, toujours, les vainqueurs de cette manche, mais les courbes que voici nous en apprennent davantage…

Jesse Melamed, comme toujours à fond !

À Petzen, une des particularités de la course tient dans le format des spéciales. Cette année encore, de longs runs cohabitent avec de bien plus courts. Ici, c’est même la Pro Stage, premier chrono de la course, qui fait office de juge de paix, avec, au moins, 13 minutes de chrono pour les meilleurs.

À l’issue de cette première spéciale, Jesse Melamed a creusé un écart important. Déjà presque 20 secondes sur ceux qui sont au pied du podium. Et près de 10 secondes sur les deux seuls à peu près capables de suivre son rythme : Jack Moir et Richie Rude, excusez du peu.

À ce stade déjà, on pourrait penser que le Canadien entre en gestion. Après tout l’écart est fait. Mais c’est Richie Rude qu’il a en face, et qui semble empêcher le pilote Rocky Mountain de se reposer sur ses lauriers dans les premiers chronos du dimanche.

Se faire passer par Richie, Jesse connait. Il a trop souvent fini second. Le pilote Yeti reprend donc moins de 2 secondes, mais derrière, tout le monde plonge ! Les courbes sont formelles. C’était bien un duel Richie Rude / Jesse Melamed à Petzen. Mais cette fois, le Canadien a eu l’Américain à l’usure…

Ça, c’est dans la spéciale 4 que c’est arrivé. Pas de chute pour autant. Là où n’importe quel pékin de base aurait tâté du terrain, Richie Rude poursuit son chemin… Et ça explique l’écart qui double entre Richie Rude et Jesse Melamed. Pour eux, la suite, on la connait. Mais pour les autres, les courbes n’ont pas fini de nous en apprendre.

Notamment sur l’état de forme de Jack Moir. Le champion en titre monte en puissance, et on sait maintenant comment ! Pour l’heure, c’est la haute intensité, sur des runs courts, qui lui manque encore. Parce que sur la durée, à l’usure et à tombeau ouvert, l’australien est dans le coup, à deux reprises !

À trois devant…

C’est de coutume quand on relaie les premiers résultats, on cite autant que faire se peut, le podium. Dès ce dimanche, on notait donc la victoire d’Isabeau Courdurier devant Morgane Charre et Ella Conolly. Ce que l’on avait pas encore sous les yeux à ce moment là, c’est la domination de ces trois là ! Parce qu’ici, c’est clair : il y avait elles, et les autres, ce week-end à Petzen ! Certes, Mélanie Pugin – championne en titre – est meilleure des autres, mais se trouvent à distance. L’écart entre sa courbe et celle d’Ella – troisième – est significatif.

Le profil des courbes, ensuite, a de quoi interpeller. À peu de choses près, les trois premières se ressemblent… Et toutes les autres ensuite, également. Ça en dit long sur le fait qu’Isabeau, Morgane et Ella aient imposée leur rythme sur la course. À aucun moment, quiconque derrière, ne parvient à inverser la tendance, ou avoir un sursaut d’orgueil. L’ordre est établi, il en est ainsi !

C’est d’ailleurs, enfin, ce que l’on peut dire de la course des trois prétendantes au podium. Certes, Morgane Charre s’adjuge le scratch du premier chrono, dimanche, laissant croire un temps à un possible suspens. Mais la réaction d’Isabeau Courdurier ne se fait pas attendre. Ses adversaires ne l’inquièteront plus, cette fois-ci !