Neko Mulally casse les codes !

Mois de janvier oblige, la saison des transferts bat son plein. Pour autant, une actualité particulière a retenu notre attention dans ce contexte. Justement parce qu’elle ne fait pas nécessairement les choses comme d’habitude. Neko Mulally et son programme de courses 2022 casse les codes ! Du management et des partenaires, il y en a, mais pas de marque de vélo/cadre à l’horizon. Neko Mulally roule désormais sur ses propres prototypes…

Habituellement, on a tendance à réduire la structure pour laquelle roule un pilote à la marque de son vélo… Ne dit-on pas « untel roule pour telle marque » ?! Comme en F1 ou en moto, où la marque de la monture prend souvent le pas sur le team ou les partenaires principaux… Pourtant, Neko Mulally s’essaye à autre chose cette saison, et démontre pour l’heure qu’une autre approche est possible. L’Américain, qui a roulé pour Trek, YT et Intense ces dernières saisons, roulera… Sur ses propres cadres lors de la saison de Coupe du Monde de Descente 2022 !

Pour l’accompagner dans cette démarche, l’Américain n’est pas seul. Martin Witheley, parmi les managers les plus influents du paddock, est à la manoeuvre. Il s’agit simplement pour les deux hommes de monter un programme de compétition spécifique aux attentes de Neko. Des partenaires, il y en a dans le projet. Suspensions Fox, roues Reserve, pneus Maxxis, vêtements Fox en plus de WD40, GoPro, Spank, WTB, HandUp, Odi, Kogel, Ride Kanuga et WorlWild Cyclery. Il n’y a simplement pas de marque de cadre dans le line-up.

À la place, Neko Mulally travaille avec Frank Wadelton, cadreur réputé du Vermont (USA). Les deux hommes ont d’ores et déjà produit deux cadres sur les souhaits du pilote. Une version à la cinématique 4-bars standard, et une version à point de pivot haut, non sans rappeler le Trek Session. Quoi qu’il en soit, les côtes et les éléments de cinématiques sont expressément ceux souhaités par Neko. L’idée étant maintenant d’arrêter un premier choix entre les deux pour produire un nouveau cadre en vue de l’ouverture de la saison, à Lourdes, fin mars.

Nul doute qu’à cette occasion, les premières images d’action face à la concurrence, et dans le grand bain international, permettront de se faire une idée du niveau de performance atteint par ce projet. Parce qu’avouons-le, on a tous notre petit avis quand on voit et entend passer les vélos en piste ! Ce sera aussi intéressant d’avoir les impressions de Neko. On le savait particulièrement intéressé par le développement. Le voilà un cran plus loin dans la démarche. Bref, vivement que la saison reprenne !