La poussière (eh oui, la poussière, par endroits !) est retombée à Lourdes ! En live ou derrière l’écran, on a vécu une ouverture de Coupe du Monde complètement folle : Camille Balanche et Amaury Pierron ont levé les foules et affolé les chronos. Et à bien y regarder, il y a même un peu de drama dans le récit du week-end ! Pourquoi ?! À quoi tiennent leurs victoires ? Où s’est fait la différence ?! Ça se voit en un coup d’oeil et un graphique, sur FullAttack !
Amaury Pierron a soufflé le chaud et le froid !
Au Portugal il y a trois semaines, Amaury Pierron avait marqué les esprits. Après la première course de préparation, les observateurs n’hésitaient pas à dire que Momo avait fumé tout le monde. Après ça, tout de même, l’Auvergnat a fait l’impasse sur sa course, à Brioude. Raison invoquée : la fatigue, et le besoin de se régénérer avant que les choses sérieuses commencent. Avant même que la Coupe du Monde ne débute, Amaury soufflait donc le chaud et le froid…
Une emprise qui n’a fait que grossir ce week-end à Lourdes ! Dès les entrainements, il faisait partie, avec Finn Iles, Loic Bruni, Loris Vergier, Danny Hart et Reece Wilson, des pilotes les plus en vue, entre maitrise et engagement malgré le stress des entrainements du vendredi. Une chaleur qui a failli mal tourner lors des qualif‘ où, pied déclipsé sur le dernier saut, l’impact et la douleur l’ont un temps refroidit.
Mais tout ça n’est qu’une mise en bouche, le contexte qui donne du sens à la perf’, ce qui fait toute la folie de la performance d’Amaury Pierron, à Lourdes. Le drama se situe bien au coeur de son run de course – à 1min12s sur sa cam’ embarquée. Sur le graphique, on voit clairement qu’il lâche une seconde à la concurrence, et remet Finn, Loic, Benoit et Reece dans le game. Pourquoi ?
À la sortie du bois, le dernier virage se fait dans la terre molle, et noire, caractéristique des sapinières. Un premier appui – exter – n’a pas survécu au week-end. Et l’ornière inter’ qui devait servir ?! Amaury nous l’a confirmé : elle n’a pas survécu au passage… de son teammate, Thibaut Daprela. Résultat ? Amaury hors traj’, guidonnage, moment d’absence, puis la fin de run stratosphérique qu’on connait… Est-ce que sans ça, Amaury Pierron aurait collé deux secondes à tout le monde ?! On ne le saura jamais, et qu’importe : il a soufflé le chaud et le froid sur ce début de saison, et c’est pour cette drama qu’on aime ce sport !
Deux salles, deux ambiances, chez les filles !
De la drama, du suspens, il y en a eu aussi chez les filles. Et pas qu’un peu non plus. Pour saisir le titre, il suffit de constater l’écart entre les deux groupes qui composent le top 10 féminin à Lourdes ! Camille Balanche, Myriam Nicole, Tahnée Seagrave et Vali Höll sont clairement au dessus du lot… Habituellement, on y ajouterait volontiers Marine Cabirou. Elle n’en est d’ailleurs pas loin. Ça va re-venir. Mais après l’hiver difficile qu’on lui connait, logique de constater qu’il y ait encore un peu de travail pour retrouver le meilleur niveau. Qu’importe, la saison est encore longue, et le podium partagé avec les quatre de tête vaut déjà des points.
En attendant, c’est très serré pour la gagne, et les courbes ne font que se croiser ! À quelques mètres près, c’est la même portion de piste que chez les garçon qui fait des dégâts : la cascade d’Occitanie, sauf que cette fois, c’est une grosse chaleur que se met Myriam Nicole, à un rien de la correctionnelle. Un fait de course qui mérite qu’on s’y arrête parce qu’il est, forcément, à l’image du week-end de la championne du monde. Impressionnantes aux entrainements, clairement au dessus du lot, puis progressivement plus en difficulté.
D’abord aux qualifications, en se faisant souffler le meilleur temps par une Vali Höll qu’on pensait plus en difficulté… Puis le matin même de la course, À l’entrainement, avec une lourde chute, du genre de celles qui sonnent bien. Si Myriam était tombée de nouveau en course, ça aurait fait beaucoup… Dans tous les cas, on le voit bien dans les courbes, ça remet Vali Höll et Camille Balanche dans le coup, et on connait la suite : 8 centièmes d’écart au dernier intermédiaire (!) et une demi-seconde sur la ligne, en faveur de la suissesse qui a tout de même effacé 2 secondes de retard après le deuxième intermédiaire… C’est solide !