Le Scott Ransom du Scott SR Suntour Enduro Team

Flo et Tom ont récemment passé une journée avec le Scott SR Suntour Team à l’occasion d’une journée de testing suspension. Une opportunité pour en savoir plus à propos de leur machine de course, mais aussi dans leur approche en matière de réglages pour la saison à venir… De quoi s’apercevoir, qu’entre les différentes marques et les différents teams, tout ne se ressemble pas !

  • Cadre : Scott Ransom 900 Tuned 2021
  • Amortisseur : SR Suntour TriAir
  • Fourche : SR Suntour Durolux EQ 170 mm cartouche prototype 2022
  • Freins : Shimano XTR Enduro 4 pistons M9120
  • Disques : Shimano RT-MT900 203 mm CenterLock
  • Shifter : Shimano XTR M9120
  • Dérailleur : Shimano XTR M9120
  • Cassette : Shimano XTR 10-51
  • Tige de Selle : Syncros Duncan Dropper 2.0 150 mm + levier Shimano I-Spec
  • Boitier de pédalier : Shimano PF BB71
  • Pédalier : Shimano XTR M9120 170 mm
  • Chaîne : Shimano XTR
  • Jantes : Duke Fury Star 6ters alu (AR), Duke Fury Jack carbone (AV)
  • Moyeux : Industry Nine Hydra Classic Boost CL
  • Rayons : Sapim CX Ray
  • Pneus : Michelin Wild Enduro Front & Rear et DH34
  • Cintre : Syncros Hixon IC 1.0 Rise, 760 mm (Rémy) / 740 mm (Elliot et Hugo)
  • Grips : Syncros Pro
  • Selle : Syncros Comox R 1.5
  • Pédales : Shimano XTR M9120
  • Guide Chaîne : Scott intégré
  • Jeu de direction : Syncros ZS44-ZS56

One for all…

Le team a fait le choix du Scott Ransom. Hugo Pigeon, Elliot Trabac et Rémy Absalon font et feront donc uniquement usage de ce Ransom pour cette saison 2021. C’est leur unique monture de course, celle qu’ils utiliseront partout : que ce soit sur une Mega, sur une Enduro World Series, ou sur une Coupe de France. Et ça tombe plutôt bien, puisqu’on l’avait aussi jugé polyvalent, bon partout, sur tous les terrains !

À l’inverse du Commencal Enduro Team qui dispose d’un choix entre 2 modèles, Scott n’en a qu’un. En matière de composants aussi : fourche aux plongeurs ø36 mm uniquement, amortisseur à air, débattement figé à 170 mm AV/AR, etc. Mais le team ne s’en déplait pas forcément, il en tire parti même, puisque leur approche va de pair avec ce paramètre figé…

Simple mais efficace

Avec un seul vélo de course, ils jouent plutôt la carte de l’habitude et de l’accoutumance et non pas celle de l’ajustement permanent, celui qui demande, à chaque piste/course de revoir les réglages. Simple mais tout aussi efficace puisqu’avec cette approche, ils finissent par connaitre leur vélo sur le bout des doigts. Cependant, ça demande d’avoir : le vélo qui convient pour ça et une certaine adaptabilité… ou pas d’ailleurs…

Constituer une base, et tourner autour pendant la saison.

Rémy Absalon, team manager Scott SR Suntour Enduro

Déjà, comme on l’a vu, le Scott Ransom s’y prête, ce n’est pas celui qui devient indomptable si le réglage n’est pas là où il le faut. Puis, sans jamais être surpris par les réactions d’un vélo changeant, c’est aussi le meilleur moyen d’anticiper selon les pistes, de compter sur ses capacités d’adaptation personnelles et non pas d’avoir à s’adapter à chaque course à un nouveau vélo… Par contre, ça implique de trouver cette base et les réglages qui la constituent ! C’est justement pour ça que cette séance de testing suspension a lieu :

Malgré tout ça, la saison avançant, les pilotes se voient toujours progresser. C’est pourquoi selon leur forme, il reste opportun de jouer de quelques réglages : c’est notamment le cas avec les compressions des suspensions, celles pour lesquelles ils leur faut cerner les plages utiles de réglage.

En fin de saison, par expérience, avec l’accumulation d’heure de roulage et une endurance en hausse, ils leur arrivent souvent de fermer de plus en plus les compressions des suspensions.

Stéphane Guillaume, ingénieur SR Suntour

Pas de grand changement mis à part quelques clics, mais suffisamment pour rendre le vélo plus performant sans pour autant se fatiguer plus. Mais cette base varie d’un pilote à l’autre…

À des différences près

En effet, s’il est l’unique modèle de course du team, le Scott Ransom du team n’est pas unique. D’un pilote à l’autre, par préférence et par différence de morphologie, chacun l’adapte à sa sauce.

D’un Rémy qui dépasse le mètre 80, à un Elliot, plus petit, évidemment la taille du cadre varie. Les largeurs de guidon aussi. Dans ce team, entre les 3 pilotes, où les réglages des suspensions finissent par se rejoindre, la principale différence se fait sur le choix des pneus. À la préférence de chacun !

S’ils font tous usage des pneus Michelin de la gamme Wild Enduro Racing Line, tous n’en tirent pas parti de la même manière, ou ne s’y limitent pas :

  • Rémy a la monture la plus conventionnelle : la plupart du temps un Wild Enduro Front à l’avant et un Wild Enduro Rear à l’arrière.
  • Elliot joue dans la même cour au détail près qu’il utilise un Wild Enduro Front aussi à l’arrière. Avec un plus gros ballon, il gagne beaucoup en confort et avec des crampons latéraux bien différents de ceux du Rear, il joue sur l’adhérence et la dérive du pneu.
  • Hugo s’équipe comme Rémy, quand il ne monte pas le DH34 à l’arrière… Avec une carcasse plus rigide et un profil plus fortement cramponné il cherche à gagner en tenue, avec moins de déformation, et au freinage.

Quoiqu’il en soit, les pressions restent similaires entre tous : entre 1,1 et 1,3 bar à l’avant et 1,3 bar et 1,6 à l’arrière selon le terrain

Plus c’est cassant et rapide, plus on augmente les pressions pour préserver les jantes au maximum, surtout celles d’Hugo ! Parfois, on monte un insert Octamousse à l’arrière, sans forcément diminuer les pressions : uniquement pour la protection supplémentaire de la jante.

Elliot Trabac, pilote Scott SR Suntour Enduro

Finalement, c’est bien sur les pneus que leurs montures se distinguent le plus. Du coup, si le Commencal Enduro Team compte sur les capacités de ses pilotes à s’adapter à un nouveau vélo, chez Scott SR Suntour, on favorise plutôt la connaissance sur le bout des doigts du vélo de course et l’adaptation du pilotage au terrain, quitte à compter sur les pneus pour ajuster le grip, le confort, le roulement, etc.

Rédacteur Testeur
    1. Non pas nécessairement. Les Michelin Wild Enduro Racing Line sont de sacrés morceaux : c’est rigide et épais > ça permet de rouler facilement à ces pressions sans risque de crever ou déjanter 😉

  1. Bonjour,
    J’ai commandé le Ransom Contessa 2021 pour l’anniversaire de mon amie, pour son côté hyper polyvalent… Mais je me pose de plus en plus de questions sur mon choix en lisant les différents articles sur le Ransom. Car je vois dans votre article que même les Hommes remplacent la Fox 38 et abandonnent les Gros boudins de 2.6…de plus les roues Syncros Revelstoke 2.0 TR non pas très bonne presse, d’ailleurs avez-vous leur poids ? Donc pour une femme ce montage serait-il un handicap ? Cela serait un comble !!! Car j’ai fait ce choix pour qu’elle puisse l’utiliser partout et pas seulement à la montagne, l’idée est « pour qu’il n’en reste qu’un ! »

    Alors je me pose les questions suivantes ($coût important$) :
    -changer la fox 38 pour une 36 ?
    -changer les pneus (par quels pneus ?)
    -changer les roues ?

    Les Pros semblent rechercher la cure d’amaigrissement…

    Par avance merci

    1. Le choix matériel des pros se fait aussi selon les disponibilités de leurs sponsors : en l’occurence ici, SR Suntour n’a pas de fourche en ø38 mm pour le moment.

      Aussi, ils ne constituent pas une référence pour tout le monde : ils sont entraînés, ont de l’expérience et c’est leur métier, pas uniquement leur loisir. Alors tu ne peux pas tirer des conclusions si rapidement : surtout qu’ici l’amaigrissement dont tu parles ne rimes pas avec perte de poids (les pneus 2.6 d’origine du Contessa sont bien plus léger que les Michelin montés sur leurs Ransom)

      Certes une 38 ne sera probablement pas exploitée par ton amie mais des pneus 2.6 peuvent avoir un intérêt. Tout dépend de son niveau, ses envies, etc… Et il faut aussi se demander si le modèle Contessa de chez Scott propose, comme les Juliana et les Liv, des détails adaptés à la morphologie féminine : point d’appui différents et settings de suspension pour fonctionner à des poids inférieurs.

    2. J’ai un ransom alu (entre autres) et pour rouler trail sur des terrains moins exigeants, il est préférable de mettre un pneu plus roulant à l’arrière (Ardent 2.4, Agressor 2.3 – en gomme dual 60/62 plus dure que le maxterra 42/50/60) car je trouve que le Minion 2.6 exo+ colle un peu à l’arrière. D’autant plus avec les roues d’origine moins dynamiques. J’ai une paire de duke alu cela dynamise aussi le vélo, mais deja un ardent sur roue d’origine c’est dejà mieux (même si ca glisse un peu en terrain technique humide)
      En config full origine, ca va bien en enduro, mais ce n’est pas trop polyvalent. A+lolo

      1. Bonjour Laurent,
        merci pour ton conseil d’utilisateur,par contre une chose me surprend… Quand on lit les articles et les messages, il ne semble exciter que Maxxis?
        Encore merci et bonne journée

    1. C’est effectivement une rallonge de valve. La géométrie du TriAir fait que la valve n’est pas accessible sans démonter l’amortisseur sur ce vélo, elle est trop en profondeur de la « boite » formée par le cadre.

      1. Ben oui, les gars ont fait le choix d’avoir un bidon sur le cadre sinon l’amorto il passe dans l’autre sens non?

        1. Et bien non ! Ce n’est pas si simple : c’est un amortisseur Trunnion, il n’y a pas moyen de l’inverser 😉

          1. Ah bien vu, tant pis pour eux, ça sera donc rallonge et accès molette de détente plus ou moins fastidieux.
            Sinon je suis resté un peu sur ma faim avec la partie suspensions.
            C’est quoi donc cette boite complète de piston?ça fait beaucoup pour 3 VTT.
            pour faire un collier Grigri contre la concurrence? lol.

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