Katy Winton monte sa propre structure

On savait Katy Winton à la recherche d’un guidon depuis un bon bout de temps. Jusque-là, elle faisait donc partie de ces laissés pour compte que l’on retrouve parfois – à l’image de Thomas Lapeyrie, d’Adrien Loron… Désormais, après plusieurs années avec le Trek Factory Racing Team, elle poursuit, déterminée à continuer de rouler en compétition, avec sa propre structure…


En effet, Katy Winton, pilote au sein du team usine Trek depuis plusieurs années, mais en fin de contrat non reconduit, se retrouvait sans aucun sponsor pour la saison 2022 à venir. Elle qui est loin d’être une inconnue puisque fin 2018, elle pointait 4e du ranking EWS ! En 2019, après une commotion en cours de saison, son retour entre les rubalises est difficile. Mais en 2020, elle renoue par 2 fois avec le top 5 : à Zermatt et à Finale Ligure. Tenace, elle prouve qu’elle est à nouveau capable de jouer sur les devants de la scène, et pourtant…

Malgré ça, elle se voit contraint, en l’absence de partenaire assez solides pour lui assurer un statut de pilote pro, d’envisager la création de sa propre structure. L’envie de courir en compétition est trop forte pour abandonner mais elle se heurte à l’idée de continuer sans véritable soutien. Celle de rouler à l’oeil parce que la passion est grande. Mais il en est finalement hors de question pour ne pas dévaloriser son travail et celui des autres pilotes pro qui triment comme elle. Il lui faut donc le budget, le salaire, le matériel…

C’est ainsi que son premier sponsor, ses grand-parents, a été le coup de pouce nécessaire à l’aboutissement de ce projet. Celui de continuer à courir en compétition coûte que coûte, malgré l’adversité. Puis peu à peu Nukeproof, SRAM, Zipp, Michelin, Crankbrothers, Troy Lee Designs et d’autres se joignent à l’aventure !

Justement, une adversité qui transpire par le nom de sa structure : Moxie XI – qui signifie force de caractère, détermination… Il est à l’image de la détermination dont elle aura fait preuve. Entre des hauts et des bas à assumer le travail d’un team manager tout en s’entrainant comme une athlète, pour arriver au bout de ce projet, qu’il faut maintenant faire vivre… Au travers des EWS notamment où elle pointera au départ, puis de quelques autres événements : une nouvelle aventure qu’on pourra d’ailleurs suivre sur sa chaîne Youtube