Vous l’avez suivi sur FullAttack ce week-end : Laura Charles, Fabien Barel, Morgane Charre et Jesse Melamed se sont imposés sur la manche de Coupe du Monde EDR & EDR-E à Pietra Ligure. Une première dans l’histoire où les courses VTT & VTTAE se déroulaient le même jour, et partageant nombre de spéciales communes. Entre les chiffres, c’est l’occasion de mettre les deux courses en parallèle, pour voir les subtilités de chacune…
À l’usure, chez les e-bikes !
Chez les élec’ tout d’abord, c’est l’occasion de voir un profil commun aux courbes des garçons et des filles. Il y a beau y avoir 9 spéciales au programme, à différents étages, ça reste très serré jusqu’au bout. Chez les filles, Laura Charles a beau remporter 6 spéciales sur les 9 disputées, elle ne finit la journée qu’avec 3 petites secondes de marges sur Flo Espiniera. En cause ?! Des soucis mécaniques, et une désastreuse power stage (SP4) qui rebattent les cartes et permettent même à l’Espagnole de prendre quelque temps la tête, pour quelques secondes.
Chez les garçons, même constat d’écarts contenus en tête de course. On voit clairement en quoi a consisté le mano-à-mano entre Fabien Barel et Antoine Rogge. Écarts des plus impressionnants à l’issue des deux premières spéciales, pourtant très longues – 8min – où ça ne dépasse pas les 2 secondes ! C’en est même réduit à moins d’une seconde après la première power stage – sp4 – avant que la différence ne se fasse, finalement, dans la seconde spéciale en montée – sp6.
Plans sans accroc chez les pros ?!
La course EDR, elle, réserve des écarts plus importants, et un schéma plus classique ou du moins, plus prévisible compte tenu du profil des spéciales. Deux premiers longs runs – plus de 8min – avant de finir par quatre spéciales plus courtes – entre 2 et 4 minutes au chrono – c’est ce qu’il faut pour creuser des écarts d’entrée de jeu, avant de gérer l’avance. C’est du moins le plan mis en oeuvre par Morgane Charre. Deux fois 7 secondes prises d’entrée de jeu, pour se constituer un matelas d’une quinzaine de secondes, géré jusqu’à la fin. Derrière, Gloria Scarsi – la locale de l’étape – et Isabeau Courdurier, font quasi jeu égale, se battant à coup de secondes et de dizième pour au final, produire les deux courbes les plus similaires du week-end. Là, c’est la présence, un temps, sur le podium, de Raphaela Richter, que les courbes permettent aussi de voir, avant une chute dans la SP4 qui a semble-t-il fait marquer le pas ensuite.
Chez les garçons enfin, c’est une grosse bataille pour le podium, et pour la gagne, que les courbes illustrent ! D’abord, entre les canadiens Jesse Melamed et Rhys Verner, qui se rendent coup pour coup dans les deux premières spéciales. Des gros écarts, ils en font 7 secondes à chaque fois – mais chacun leur tour ! Si bien que jusqu’à l’issue de la spéciale 3, ils sont dans un mouchoir. Juste derrière, un autre duel s’occupe de régler la troisième place du podium ! Alex Rudeau, le français en forme, est à la lutte avec Dimitri Tordo, frenchy sur le retour ! 0,22 seconde les sépare à après la spéciale 3 ! C’est ensuite que le pilote Commençal fait la différence, et se bat même pour la deuxième place, laissée au pilote Forbidden pour moins d’une seconde au final ! Sans faire injure au talent et aux performances des autres pilotes du top 10, les quatre premiers démontrent néanmoins qu’il fallait savoir prendre le bon wagon d’entrée de jeu pour jouer le podium. Toutes les autres courbes – qui partent de bas, ou plongent fort en début de course – l’illustrent parfaitement…