Les 8 choses à savoir pour l’ouverture de la Coupe du Monde EDR 2023 à Maydena !

C’est l’heure de la reprise ! Ce week-end, à l’autre bout du monde, débute la Coupe du Monde d’Enduro 2023. L’étape de Maydena (Tasmanie) est même la toute première manche officielle de l’histoire de la discipline, maintenant intégrée à la Coupe du Monde VTT UCI. On vous résume ici les points essentiels à avoir en tête pour suivre et comprendre les enjeux de ce premier week-end international de l’année…

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Règlement

Dans l’hiver, le triumvirat Discovery/Warner Bros/ESO désormais à la tête de la Coupe du Monde VTT avait annoncé des changements réglementaires. Notamment sur le déroulement des courses d’Enduro. Certains sont toujours au programme. Plus de Pro stage la veille, plus de Queen stage qui rapporte des points, course d’une seule journée de 4 à 8 spéciales…

Mais une annonce faite durant l’hiver a encore évolué. Celle concernant la manière de déterminer l’ordre de départ de la dernière spéciale du jour. Un temps évoqué, l’idée d’attribuer des points à chaque spéciale du jour pour établir un classement par point précisant l’ordre de départ du dernier run est abandonnée. En lieu et place, c’est plus simplement le classement provisoire de la course – au temps – qui fait foi, le meilleur partant en dernier.

Des points, il en sera néanmoins question à chaque spécial. 20 points sont à prendre par temps scratch, les 9 suivants étant également récompensés. Ils compteront pour le classement général de la saison, comme les points attribués à l’issue de la course – la victoire valant 400 points. À l’encontre de l’esprit originel de l’Enduro – pas de joker, tout compte, il faut avant tout finir pour gagner – les points marqués en spéciale seront attribués même en cas d’abandon. Seule la disqualification empêche de les engranger.

Le spot

Sur le papier, les premières images et la réputation de Maydena laissaient penser à un endroit ressemblant à Rotorua, ses redwoods et sa terre particulièrement glissante. Tout compte fait, l’endroit paraît tout de même plus aride et rocailleux. C’est finalement le dénivelé et la pente à disposition qui semble étonner positivement les pilotes.

820 m de dénivelé sur 5 km de longueur, des mensurations qui promettent de beaux runs ! Les spéciales 1 et 6 sont sur ce format, compilant un combo de diverses sections pour offrir deux runs top to bottom intéressants. Entre les deux, 4 spéciales de moins de 2 km pour 150 à 300 m de dénivelé, selon la pente… Pour les reconnaissances comme pour la course, un système de navette est en place, deux remontées au sommet par pilote et par jour pour les pros. Le reste, à la pédale. 54km pour 1250m D+/2500D- en tout.

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Tout ça doit se faire dans des conditions clémentes. Alternance de nuages et éclaircies, pas ou peu de précipitations, températures fraîches en matinée avant d’atteindre la barre des 20°C en journée. On parlerait de conditions printanières si ce n’était pas le début de l’automne dans l’hémisphère sud…

Les favoris masculins

Chez les garçons, une grosse question se pose pour suivre la course avec intérêt : est-ce que les transfuges seront déjà performants avec leur nouveau matériel, ou ont-ils encore besoin de quelque temps pour tourner à plein régime ? Jesse Melamed – champion l’an passé – et Jack Moir – champion l’année d’avant – ont en effet tous deux changé d’équipe et de montures dans l’hiver. Le premier en passant de Rocky Mountain à Canyon, Fox à RockShox, Shimano à SRAM et Race Face à DT Swiss, rien que ça. Le deuxième, en ayant l’opportunité de choisir librement le montage de son YT Capra, et ce, jusqu’à mixer triangle avant d’une taille et haubans d’une autre, s’il le souhaite. Face à eux, Martin Maes, qui poursuit chez Orbea avec le même setup, et surtout Richie Rude, depuis 12 ans sur Yeti/Fox/Shimano, semblent partir avec un avantage : celui d’avoir des certitudes sur leurs choix matériels.

Chez les filles…

Où sont les Français dans tout ça ? Chez les filles tout d’abord ! C’est là qu’il faut regarder en premier si l’on espère une victoire tricolore. Isabeau Courdurier, championne en titre, a fait quelques changements mineurs dans son setup – tenues Dharco et casques Bell – mais sait à quoi s’attendre pour le reste. Morgane Charre aussi, chez Pivot, est à sa place depuis quelque temps. C’est Mélanie Pugin que l’on suivra avec intérêt pour voir si son arrivée chez Fulgur lui procure d’entrée de jeu de quoi prétendre à retrouver sa place dans le top 3, son objectif de la saison. Dans tous les cas, un trio français que l’on a hâte de situer par rapport à la concurrence qui, course après course, se densifie. Harriet Harnden, Bex Baraona, Ella Conolly et Noga Korem ont régulièrement montré qu’elles pouvaient faire partie du jeu pour la gagne l’an passé…

Brosnan & Holl en outsiders ? !

Outre les habitués du circuit international Enduro, deux pilotes d’élite, habitués à la Coupe du Monde de Descente, font le déplacement à Maydena : Troy Brosnan & Vali Höll. Le premier vient de sa région australienne d’origine, non loin, et on le connaît aussi pugnace que prometteur sur ce type de week-end. Troy a l’habitude de rouler en « off season », qui correspond à l’été austral. On peut donc compter sur lui pour être dans le rythme. Qui plus est, lui qui est réputé pour savoir gérer ses runs de DH au dixième près pour jouer le général de la Coupe du Monde, devrait savoir faire preuve de la maîtrise nécessaire pour venir à bout de la course, et bien figurer…

Pour Vali Höll, un coup d’œil à la feuille des temps devrait aussi valoir le coup. Notamment pour voir les progrès accomplis depuis sa précédente expérience en Enduro. C’était à Val di Fassa, l’an passé. C’était alors sa toute première tentative, au point même qu’elle nécessitait de prendre des marques aussi logiques qu’essentielles à propos du matériel à embarquer, de l’alimentation à suivre, tout comme du rythme auquel gérer la course. Nul doute que les choses apprises peuvent désormais servir une belle progression… À suivre !

Les frenchies ?

On a parlé des favoris hommes, des Françaises favorites, et des outsiders, mais où situer les Français, côté masculin ?! C’est aussi un des enjeux de cette première manche 2023. Quelque part, l’an passé a marqué un petit recul des Français dans le ranking international. Alex Rudeau, meilleur tricolore, a certes remporté une course – la finale, à Loudenvielle – et figure dans le top 10 après une belle fin de saison. Mais il est 9e, et le seul dans ce cas. Youn Deniaud, Dimitri Tordo, Louis Jeandel et Guillaume Larbeyou sont les meilleurs espoirs ensuite, plus sérieusement installés autour de la 15e/20e place. Le réservoir n’est pas vide, d’autant qu’ensuite, Nathan Secondi, Irenée Menjou, Kevin Miquel, Antoine Vidal, Théo Galy et Adrien Dailly ont tous un sacré potentiel. Toute la question est de savoir s’ils réussiront à l’exprimer down under, ce week-end. Ils en ont l’opportunité, au contraire de Cecce Camoin, toujours en proie à des symptômes récurrents suite à sa chute et la commotion associée, en fin de saison dernière, à Finale. Au contraire aussi de Clément Charles, accidenté en collision avec un autre pilote à son arrivée à Maydena, victime d’une double fracture radius/cubitus (avant bras).

Sam Hill absent !

Autre absent de marque, et pour cause, Sam Hill n’est pas au départ. La légende du VTT, qui a notamment marqué sa deuxième partie de carrière avec plusieurs titres de meilleur mondial en Enduro, n’est pas présente à Maydena. Depuis sa blessure et la pandémie, son retour au plus haut niveau était attendu, mais compliqué. On l’avait notamment clairement vu en demi-teinte sur le vélo, l’an passé, jamais revenu à son plein potentiel. Fin de carrière pour l’Australien que l’on pensait voir au départ des deux premières courses de la saison de son côté du globe ? Pas pour autant. De source sûre, c’est du matériel de Descente qu’il a sollicité auprès de ses partenaires. Du matos dont il a déjà fait usage, durant l’hiver, à Cannonbal… Alors, quelle suite ?!

Où et quand suivre la course ? !

Sur FullAttack, bien sûr ! Les faits de course, les résultats, les chronos de la course et les principales vidéos disponibles seront bien évidemment relayés via un live et une page dédiée, comme on en a l’habitude. Sur cette manche EDR exclusivement, le programme de l’évènement est assez simple. Reconnaissances vendredi, course amateur le samedi, course des pros le dimanche. En Tasmanie, tout se déroule avec 10h d’avance sur l’heure française. La course des pros devant se terminer dimanche vers 17h30 heure locale, il sera 7h30 du matin, en France. Comme la semaine dernière pour la Descente des Crankworx Rotorua, les résultats finaux doivent donc tomber en même temps que les croissants, sur FullAttack, avant d’être complété d’une analyse plus détaillée lundi à la mi-journée.

Rédac'Chef Adjoint
  1. Je n’ai pas compris votre dernière phrase : « À l’encontre de l’esprit originel de l’Enduro – pas de joker, tout compte, il faut avant tout finir pour gagner – les points marqués en spéciale seront attribués même en cas d’abandon. »

    1. Pour faire simple : l’esprit originel de l’enduro implique que si tu ne finis pas la totalité des spéciales, tu ne peux pas espérer garder les points gagnés sur les spéciales précédent ton abandon, c’est un zéro pointé pour le week-end.
      Ce qui ne sera apparemment pas le cas maintenant, tout point gagné le restera même en cas d’abandon avant la fin du week-end.
      Ça va donc à « l’encontre » de l’esprit originel de l’enduro, en « opposition »…
      Enfin c’est comme cela que je l’ai compris en tout cas, si ça peut t’aider.

      1. À l’origine, en enduro, la règle édictée était très simple : tous les runs comptent et pas de joker. Donc si tu voulais être classé et marquer des points, fallait avant tout finir la course. Là, l’idée de distribuer des points à chaque spéciale, et de les garder même en cas d’abandon, va à l’encontre.

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