Qui n’a pas connu ce moment où la transpiration condensée à l’intérieur du K-way finit par mouiller autant que la pluie ? Au point de s’interroger parfois sur la réelle utilité de ce genre de veste à l’effort. Mais, si maintenant K-way renait de ses cendres sous un visage carrément tourné vers la mode, les matériaux textiles ont bien évolué depuis et d’autres solutions existent…
Ainsi, aidés par de grands fabricants de nappes textiles ou de membranes, Gore, Fox, Endura… tous proposent maintenant des produits plus élaborés destinées aux conditions difficiles, notamment pour lutter contre le froid et/ou la pluie. Et parmi eux, ça fait plusieurs fois qu’on remarque ceux qui font usage de Polartec Neoshell, au point d’aiguiser notre curiosité !
Alors qu’en est-il de cette nouvelle technologie ? Quelles sont ses caractéristiques ? Que valent les quelques produits qui en font déjà usage ? C’est ce à quoi on répond tout de suite au travers de ce dossier comparatif…
Au sommaire de cet article :
- Jusqu’ici
- Les caractéristiques clés
- Les nouvelles technologies Polartec
- Les vestes à l’essai
- Qu’en penser !?
Jusqu’ici
Dans notre petit monde du VTT, comme on l’a vu, il y a des alternatives au fameux K-way, qui est certes étanche mais pas respirant pour un sou… Et c’est tant mieux parce que dans l’effort l’envie de rester au sec est désirable mais véritablement complexe. Il faut empêcher l’eau liquide venue de l’extérieur de rentrer, mais permettre à celle sous forme de vapeur issue de notre activité de sortir ! C’est dire comme la tâche peut être ardue pour le cerveau humain, parfois cartésien…
Marque phare en la matière, connue de tous, Gore est à la manoeuvre depuis longtemps. C’est elle qui a créé les technologies réputées : Gore-Tex et Windstopper. Deux procédés qui ont fait leur preuves, qui se retrouvent souvent dans les textiles destinés à notre pratique, qui ont beaucoup d’équivalent chez la concurrence – Sympatex, eVent… – mais qui montrent aussi leurs limites à l’usage…
En effet, à l’image des pantalons que nous avions passé à l’essai :
- le Windstopper coupe vraiment bien du vent, et s’accompagne parfois d’une fine doublure polaire pour un léger apport de chaleur. Cependant, cette matière n’est pas étanche, seulement déperlante, et même sous une pluie fine, on peut finir tremper au bout d’un certain temps.
- le Gore-Tex, très imperméable, n’est quant à lui pas suffisamment respirant à la longue et n’apporte aucune chaleur mis à part par l’effet cocotte minute.
Bref, la solution miracle n’existe pas encore… donc, pour s’y retrouver, faisons déjà le point sur les termes et spécificités de ce type de vêtement !
Les caractéristiques clés
Si l’on entend souvent parler de Softshell et Hardshell, je précise d’entrée de jeu que ces appellations sont plutôt des catégories de vêtement que des caractéristiques à proprement parler : comme un confrère de la montagne nous l’explique très bien !
Mais, évidemment, au bout du bout ces types de vêtements renferment des caractéristiques qui leurs sont propres :
Imperméabilité
C’est la capacité d’un matériau à empêcher la pénétration de l’eau. C’est la fonction première du célèbre K-way pour rester au sec sous la pluie. Mais ce n’est pas binaire : l’imperméabilité, ou pour le coup, la perméabilité n’est pas absolue. Elle est fonction du matériau/traitement utilisé.
Elle se mesure en plaçant le matériau sous une colonne d’eau sous laquelle on cherche à déterminer la hauteur limite d’eau pour qu’il y ait pénétration – une histoire de pression en quelque sorte (norme ISO 811:1981). Elle s’exprime en Schmerber : 1 Schmerber représente une hauteur d’eau de 1 mm. Donc 10 000 Scmherber équivaut à une résistance à la pénétration de l’eau d’une hauteur de 10 m. Ce qui est déjà une très bonne imperméabilité. Elle est considérée totale autour des 20 000 Schmerber.
Elle concerne aussi les traitements, par enduction pour les textiles : c’est le cas des traitements DWR – Durable Water Repellent. C’est l’application d’un polymère hydrofuge sur la couche externe d’un vêtement qui maintient l’eau en surface où elle perle en gouttelettes. Ce moyen est efficace pour imperméabiliser un vêtement mais se dégrade avec le temps par l’usure naturelle, la détérioration par les détergents, etc.
Respirabilité
À l’inverse, la respirabilité d’un matériau est sa capacité à laisser la vapeur d’eau s’évacuer. Sa fonction est aussi de nous garder au sec et c’est aussi ce que l’on reproche à notre fameux K-way : il n’évacue pas assez la transpiration et on finit trempé.
Si cet effet cocotte-minute a tendance à nous réchauffer, par des conditions de froid extrême, à long terme, c’est l’inverse. D’un point de vue thermique, l’eau étant 25 fois plus conductrice que l’air, l’humidité sur notre peau facilite son refroidissement. C’est le concept même de la transpiration humaine. À l’effort, on transpire au minimum 0,5 L par heure, c’est pourquoi l’évacuation de la vapeur d’eau avant qu’elle ne condense est toute aussi importante que l’imperméabilité.
Reste sa mesure, qui est possible par diverses méthodes ou calculs :
- La mesure MVTR – Moisture Vapor Transmission Rate : qui mesure le taux de perméabilité à la vapeur d’eau d’un matériau poreux, exprimé en g/m²/24 h. Plus sa valeur est élevée, plus c’est respirant : 5 000 g/m²/24 h (peu respirant), 30 000 g/m²/24 h (très respirant).
- La mesure RET – Résistance Evaporative Thermique (norme ISO-11092:2014) : qui mesure l’énergie nécessaire pour que la vapeur d’eau traverse le matériau poreux, exprimé en Pa x m²/W. Plus sa valeur est faible, plus c’est respirant : RET < 6 (très respirant), RET > 20 (peu respirant).
- La mesure DMPC – Dynamic Moisture Permeation Cell (norme ASTM F2298-03) : qui mesure dynamiquement le taux de transfert de vapeur d’eau à travers un matériau, exprimé en L/m²/s (souvent exprimé en CFM – Cubic Feet per Minute – par les anglosaxons). Plus sa valeur est élevée, plus c’est respirant : 0,5 CFM, soit 2 L/m²/s (respirabilité correcte), 2 CFM, soit 8 L/m²/s (très bonne respirabilité).
Et c’est justement là que les choses se corsent : ce n’est pas toujours fourni par les marques et aucune n’utilise la même méthode…
Effet coupe-vent
Comme son nom l’indique, c’est sa capacité à couper du vent, à ne pas laisser l’air passer. La structure du matériau coupe-vent est microporeuse avec des pores d’une taille supérieure à la molécule d’eau pour conserver un côté respirant sans laisser l’air passer. C’est pourquoi un matériau imperméable est aussi coupe-vent.
Apport de chaleur
À proprement parler, un vêtement que l’on qualifie de « chaud » n’apporte pas directement de la chaleur, mis à part lorsqu’il est dit chauffant et qu’il apporte une énergie thermique via un système chauffant, comme les gants chauffants Racer par exemple.
Par abus de langage, on qualifie donc un vêtement chaud, un vêtement qui isole par l’emprisonnement de l’air – qui est isolant – dans les fibres de son matériau constituant. En l’occurence l’air chaud que le corps dégage.
C’est souvent des sous-vêtements ou des doublures en polaire ou en laine qui assurent cette fonction. Et c’est leur grammage ou densité, exprimé en g/m², qui caractérise leur pouvoir isolant. Plus la densité est élevée, plus le matériau retient d’air, plus il tient chaud : 100 g/m² (léger pouvoir isolant), 300 g/m² (pouvoir isolant élevé).
Et d’autres encore…
D’autres caractéristiques encore participent à la connaissance et au choix de ces vestes techniques. Plus en rapport avec le confort et la praticité, elles ont tout de même leur mot à dire à l’usage : capacité à se compacter/compresser, extensibilité, coupe/taillant… Elles sont nombreuses mais relèvent du détail tant les envies de chacun peuvent différer.
Les nouvelles technologies Polartec
Même si dans le monde de la montagne ce n’est pas aussi récent, dans notre petit monde du VTT, on voit ces derniers temps fleurir chez de nombreuses marques comme Fox, Specialized, Scott… des produits estampillés Polartec Neoshell, ou encore Polartec Alpha !
Polartec est une entreprise américaine phare sur le marché des nappes textiles et des membranes. Et pour le coup, avec ces dernières nouveautés, Polartec semble rebattre les cartes en remettant en question l’approche des produits existants : qualifiés trop étanches pour la pratique et pas assez respirants, prétextant aussi qu’on ne met pas le nez dehors pendant la mousson… Pas forcément faux !
De cette manière, le Polartec Neoshell vise à optimiser la respirabilité sans trop sacrifier l’imperméabilité : c’est de bon augure face à ma veste Gore C5 Gore-Tex Trail véritablement étanche, mais clairement pas assez respirante à la longue. Au point qu’elle ne sort du placard que lorsque les conditions de pluie sont extrêmes. Et quelques chiffres nous expliquent comment Polartec se différencie :
Imperméabilité (Schmerber) | Respirabilité (CFM) | |
Polartec Neoshell | 10 000 | 0,5 |
Gore-Tex Paclite | 28 000 | 0 |
Gore-Tex Active | 28 000 | 0 |
eVent | 30 000 | 0,1 |
Ces quelques valeurs suffisent à saisir les enjeux : le Polartec Neoshell réduit l’imperméabilité et gagne en respirabilité vis à vis du Gore-Tex. À l’essai, sur le terrain, une prestation qui a éveillé notre attention alors qu’on n’était pas nécessairement focalisé dessus. Au point même de nous convaincre d’écrire ces lignes… C’est donc ainsi que cette technologie Polartech et les produits qui en font usage se distinguent et nous intéressent tout particulièrement ici !
Les vestes à l’essai
Pour cela nous avons donc roulé avec 4 vestes récentes, qui s’inscrivent dans la lignée des « précurseurs » de la gamme Fox testées il y a quelques années maintenant. Ces références font désormais des émules, autant chez la marque au renard que chez la concurrence. Nous n’en sommes encore pas à la démocratisation de la technologie Polartec, mais l’élargissement de l’offre, y compris en matière de tarif, mérite d’y prêter attention.
Ici donc, 2 vestes qui font usage de la technologie Polartec Neoshell : la Fox Flexair Neoshell Water et la Specialized Trail Series Rain et 2 vestes qui utilisent la Polartec Alpha : la Specialized Trail Series Alpha et la Scott Trail Storm Alpha. L’hiver auvergnat et savoyard, la boue, le froid, la pluie et ma transpiration m’auront permis d’en savoir plus à leur sujet… et de me rendre compte qu’elles ont de quoi séduire !
Celles en Polartec Neoshell…
À l’usage, la technologie Polartec Neoshell s’avère suffisamment étanche pour affronter une sortie de VTT sous une pluie fine et continue tout en offrant une respirabilité supérieure à ce que l’on a pu connaitre auparavant avec des matériaux étanches. Même si cette dernière reste encore perfectible et insuffisante pour demeurer totalement au sec ou ne jamais suffoquer… Le ratio est le plus à propos que l’on ait pu expérimenter jusqu’ici. Le sentiment de ne pas étouffer, tout en restant sec et tempéré alors qu’il pleut dru est un réel avantage. De ceux qui peuvent décider à sortir plutôt que de ronger son frein.
Il suffit néanmoins d’un effort intense et prolongé pour sentir que ça peut encore progresser. Mais par temps frais, ça permet aussi de continuer à jouer de l’effet cocotte-minute pour conserver une température confortable, pour s’habiller plus légèrement et confortablement dessous. J’ai, par exemple, fait quelques sorties avec un simple sous-maillot thermique dessous : certes au départ de la sortie je n’avais pas réellement chaud, mais une fois échauffé, et sans trop m’arrêter, j’ai pu rester au sec et au chaud toute la sortie (bruine, léger vent, 8-10 °C).
C’est aussi ainsi que la technologie prend le dessus : la veste Fox, comme la Specialized réagissent de manière identique dans des conditions similaires. Elles se distinguent donc par des détails propres à chacune (NDLR : Le modèle fait 1m83 pour 72kg et les 4 vestes sont en taille M) :
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Celles en Polartec Alpha…
Si c’est bien la technologie Neoshell qui a éveillé notre curiosité, la Polartec Alpha a aussi de quoi séduire. Dans l’usage de cette dernière, Fox, avec sa veste Attack Pro Fire faisait figure de précurseur. Scott et Specialized lui ont depuis emboité le pas. Cette technologie apporte vraiment de la chaleur, à tel point que certains ne le supporteraient pas. Si les conditions sont trop chaudes ou trop ensoleillées, on peut vite péter de chaud !
Pour ma part, je les ai apprécié sous les 5 °C par temps couvert pour l’apport de chaleur et sec puisqu’elles ne sont pas étanches, juste déperlantes. Mais je leur reproche un manque d’évacuation de la transpiration. J’ai souvent fini les manches et le dos trempés, sans que ce ne soit trop gênant si c’est porté avec une sous-couche thermique et que la sortie ne s’éternise pas ( > 3 h). En même temps c’est le serpent qui se mord la queue, puisque la fonction de la fibre micropolaire intérieure est d’emprisonner l’air, elle emprisonne l’humidité avec, qui s’accumule. Bref, jouer des ouvertures pour ventiler est une bonne chose mais, à moins de passer son temps à ça plus qu’à piloter et rouler, ça reste insuffisant à long terme !
Et comme avec le Polartec Neoshell, elles réagissent toutes les 2 pareilles et se démarquent donc par leurs détails, leurs coupes, leurs ouvertures… Cependant leur tissu extérieur reste assez fragile : une bonne ronce ou une bonne branche ne l’épargneront pas d’un petit accroc.
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Même ici en faisant usage d’une autre technologie, la veste Specialized (taille M) est taillée fit en haut et plus large en bas : évasée. Pour laisser de la place à un stockage sous le maillot façon SWAT : on retrouve donc l’ouverture latérale zippée. Mais dans l’ensemble elle reste souple, assez fine et proche de corps et peut facilement être portée sans sous-couche, à même la peau. Avec ou sans sous-couche, la doublure micropolaire – douce et souple – offre un excellent confort, en plus d’apporter de la chaleur… …mais comme on l’a dit, malgré un tissu plus aéré sous l’aisselle… …et sur la partie inférieure et moins exposée des bras, ne suffisent pas à ventiler et aérer suffisamment à long terme pour correctement évacuer la chaleur. Même si la Specialized est la plus ventilée faca à la Fox et la Scott. La doublure mircropolaire est aussi dans les poches – une de chaque côté – plutôt appréciable lorsqu’il faut se réchauffer les mains. Elle est proche du corps jusqu’aux poignets : pratique lorsqu’on vaut la doubler avec une veste plus imperméable, puisque cette veste Specialized est seulement déperlante. Comme pour celles en Polartec Neoshell : zip à double sens ! En taille M, la veste Scott est taillée proche du corps et pour ma part pas assez large au niveau des épaules pour y être aussi confortable et à l’aise que dans la Specialized. Elle est aussi moins extensible et souple. Ici aussi sous les bras et aisselles l’aération est optimisée par un tissu plus respirant. Il est aussi plus stretch mais ne suffit pas en rendre la veste Scott aussi confortable que la Specialized ou la Fox. Un poche de chaque côté, et on remarque le tissu bleu qui descend là aussi sur le flanc. Si c’est la même technologie la doublure est différente : ici pas de micropolaire directement en contact. La couche polaire blanche est recouverte d’un micro filet rouge : mais le pouvoir chauffant reste le même. 2 méthodes pour un même résultat donc ! Serrage possible aux hanches, tandis qu’il n’y a rien sur la Specialized. Pas forcément utile d’ailleurs tant c’est proche du corps !
Qu’en penser !?
Si sur ce créneau très concurrentiel il est parfois difficile de s’y retrouver sur le papier, le terrain s’avère encore une fois être plus pertinent et plus significatif. Pour le coup, la technologie Polartec Alpha continue de séduire d’autres équipementiers sans trop démordre à ses propriétés chaudes mais limitées en matière d’évacuation de la chaleur et d’imperméabilité. Quand le Polarec Neoshell a le mérite de pousser le bouchon un peu plus loin et de progresser assez franchement de ce qu’on avait pu connaitre jusqu’ici en offrant une respirabilité en hausse sans prendre l’eau.
Ces nouveautés s’affichent toujours à des prix élevés, très élevés… Les vestes en Polartec Neoshell tapent haut, mais on voit déjà que le jeu de la concurrence commence à faire son oeuvre : 390 € pour la Fox, 299,99 € pour la Specialized. De quoi en décider certains ?! L’investissement n’est pas anodin mais en vaut véritablement la chandelle si l’on en a une utilité très régulière et indispensable. C’est comme ces vêtements de montagne dans lesquels on investit lorsque habitant sur place à longueur d’année, on en apprécie les performances au fur et à mesure du temps. Il en va de même pour les Polartec Alpha, certes plus accessibles – autour des 150 € pour la Scott comme la Specialized – mais dont l’usage est encore plus spécifique et moins polyvalent !
Un choix qui dépend aussi, et malheureusement, puisque ça complique très fortement la tâche quand on n’a pas l’occasion d’essayer, de ses propres « caractéristiques » corporelles : morphologie, régulation thermique, transpiration, résistance au froid, etc. C’est pourquoi les commentaires sont ouverts, permettent d’échanger les expériences et de guider ou d’orienter au mieux le choix 😉
En aparté – L’entretien
Comme tous produits haut de gamme, ce genre de veste mérite une certaine attention pour en profiter pleinement et longtemps. De quoi aussi ne pas regretter son investissement… D’abord en matière de lavage, où quelques règles sont à respecter, puis lorsqu’on veut réactiver le traitement déperlant :
Lavage et séchage
La plupart du temps utilisées en hiver, ces vestes ne seront pas épargnées par la boue. Même s’il est déconseillé de les nettoyer à sec, je me suis souvent permis d’attendre que la boue sèche pour les brosser doucement avec une brosse aux poils pas trop raides. Si ça peut éviter un lavage trop régulier, nous épargner d’une consommation inutile et préserver l’usure due au lavage… Pour autant, je n’ai pas trouvé que ça détériorait plus vite le vêtement, mais douceur et délicatesse sont de rigueur !
Et, lorsqu’un lavage s’impose, comme les étiquettes le précisent, il est bon de faire ça à froid (20 à 30 °C) et sans adoucissant. J’évite aussi les essorages trop rapides (max 800 tr/min). Auquel cas il faut aussi être rigoureux sur le séchage… les vêtements étant plus humides et donc plus lourds certaines marques conseillent un séchage naturel à plat pour éviter au vêtement de s’étirer sous l’effet de la gravité.
Raviver la déperlance
Si le passage au sèche linge à chaque lavage est à éviter puisque le séchage naturel fait très bien le job, il trouve tout de même sa place lorsque le pouvoir déperlant diminue. Un cycle de séchage de 20 minutes réactivera la déperlance. Il est aussi possible de le faire avec un fer à repasser, en veillant à intercaler un tissu entre le fer et le vêtement technique.
Toutefois, avec le temps, l’usure naturelle et les lavages répétés le traitement DWR pourrait vraiment avoir perdu de son efficacité et ne pas retrouver sa vigueur. Il est donc possible de retraiter le vêtement, et tout bon magasin de montagne saura fournir le produit qu’il faut.
Réparations des accrocs
Il arrive parfois qu’un buisson, une branche ou une chute ait raison de l’intégrité de la veste. La grande estafilade ou l’ouverture béante de la veste remet en question sont usage, des talents de couture sont donc nécessaires mais les petits accrocs sont facilement réparables : comme nous l’avions vu dans le dossier des pantalons, il existe de quoi les réparer pour prolonger leur durée de vie.
Alors certes ces vestes représentent un investissement, mais peuvent durer si on leur accorde l’attention nécessaire : la veste Fox Attack Pro Fire en est l’exemple. Je la roule depuis 3 ans, tous les hivers et elle est toujours là, quelques accrocs en plus mais fonctionnelle : souvent brossée ou lavée, toujours séchée à plat. Elle ne mériterait qu’à réactiver le traitement DWR… Bref, maintenant ce monde si obscur des vestes s’éclaircit et chacun peut en profiter pleinement si nécessaire 😉 On dit merci qui ?