« Ça y est la Mégavalanche de l’Alpe d’Huez c’est fait, c’était le week-end dernier. Une semaine de vacances à l’Alpe entre potes avec au programme, ride le matin, sieste, piscine l’aprèm suivi d’un gros panini accompagné d’une gaufre chocolat chantilly… Et des bonnes soirées à rigoler autour d’une grosse bouffe, bref que du bonheur !
Mais quand est arrivé vendredi, jour de qualif, il a bien fallu à un moment donné se sortir les «…» pour aller décrocher une ligne A pour la Méga de dimanche. Le parcours de la qualif était très cassant sur le haut avec une bonne permanente bien défoncée, au milieu une toute petite portion de pédalage et, enfin, un long sentier qui traversait toute la station avec quelques sauts méchamment traîtres, des relevés qui n’en finissaient plus, pour atterrir à Huez d’où il était impossible une fois en bas de remonter à l’Alpe… ! Dans ma vague il y avait des clients tels que Joe Barnes, Simon André et bien d’autres. Le start est essentiel dans ce genre de course, heureusement pour moi je ne suis pas trop du genre mou comme une chique et arrive à m’extirper rapidement du tas.
Ensuite la course se résume assez vite, puisqu’on s’est vite retrouvé à trois en tête Simon André, Joe Barnes et moi, puis Barnes nous décroche et on termine en mode gros tirage de bourre avec Simon sur deux tiers du run. Joe Barnes l’emporte, Simon est deux, et moi je termine troisième avec la banane puisque j’ai ma ligne A pour dimanche 🙂 Le samedi c’est jour de détente, on se repose et on se concentre pour le jour J !
Le lendemain ça se corse, debout à 04h45 là je peux vous dire que ça pique, un bon petit déjeuner et je suis d’attaque pour embarquer dans la télécabine à 06h00 ! Arrivé au Pic blanc à 3300 mètres d’altitude il est 06h35… AIIEEEE. Le levé du soleil s’annonce magique comme chaque année, mais nous sommes en montagne et rapidement les nuages nous masquent le spectacle.
Le départ se rapproche, la meute est lancée il est 09h00. Je sors bien de la masse, je pars deux, puis trois, ça va très vite même si il n’y a que très peu de neige cette année. Tout le « glacier» c’est une grosse bourre qui se met en place entre une dizaine de pilotes dont je fais partie : ça se double et dépasse sans arrêt jusqu’au moment où on rentre dans le pierrier. Je pense rentrer en sixième position dans cette portion primordiale qui permet de faire la différence avec le paquet. A la sortie de ce pierrier il y a un bon pétard ; au pied du coup de cul je suis cinq, mais je coince un peu et je bascule vers l’Alpe sixième. Un peu plus loin je me refais doubler par Ludovic May, ça commençait à suffire… Quelques minutes plus tard il y a de nouveau une bonne montée sur une piste à 4×4, je déraille dans le début de cette côte et je me fais à nouveau doubler par deux autres gars ce qui fait que je bascule vers Oz en neuvième position. A ce moment la forme revient un peu, sur le long plat en dessous de Oz je redouble Ludovic et parvient même à reprendre François Bailly-Maître. La dernière portion de descente vers Allemont a été dantesque on s’est mis une grosse race avec François, pour finir au sprint où il l’emportera en me laissant un nuage de poussière en consolation.
Je termine donc à une incroyable huitième place, sans nul doute un des meilleurs résultats de ma carrière, à ma plus grande satisfaction !
Ce fut une énorme semaine remplie de plaisir, un grand merci à ceux (ils se reconnaîtront) qui ont participé à la préparation du vélo, merci également au mécanicien de Commençal pour m’avoir dépanné, sans oublier mon formidable entourage et mes fidèles partenaires notamment Probikeshop. »
Théo Galy