Myriam Nicole & Tahnee Seagrave en proie à la commotion cérébrale…

Après une coupure de 8 semaines depuis l’ouverture à Lourdes, la Coupe du Monde de Descente reprend ses droits ce week-end, à Fort William. Une coupure qui n’a pas été de tout repos pour Myriam Nicole et Tahnee Seagrave. Chacune a dû, notamment, faire face à des symptômes post-commotion cérébrale. Les propos tenus à ce sujet ces derniers jours via leurs réseaux sociaux nous éclairent, et nous alertent une nouvelle fois sur ce sujet sensible…

Le sujet avait alerté au lendemain de la course à Lourdes. Myriam Nicole était lourdement tombée aux entrainements du dimanche matin. En course, il s’en était fallu de peu pour qu’elle récidive. Dans la foulée, on apprenait qu’elle souffrait de symptômes tels que des maux de têtes importants. Puis, silence radio sur les réseaux sociaux, jusqu’à ce début de semaine, sur le point de prendre son envol pour Fort William…

Un silence compréhensible à la vue des symptômes – que les écrans peuvent ne pas arranger – et puisqu’entre temps, Myriam s’est donc occupée d’elle, entre scanners et rendez-vous médicaux. Il semble que de ce point de vue là, les feux soient au vert, même si Myriam parle surtout d’un retour à l’intensité de manière prudente. Fort William sera donc un test, à ce propos, pour la pilote Commençal Muc-Off, actuelle seconde du général de la Coupe du Monde.

La commotion cérébrale, c’est aussi le sujet abordée par Tahnee Seagrave sur Instagram en ce début de semaine. Après Lourdes, c’est d’abord le Covid qu’elle a contracté. Puis, une chute il y a trois semaines, alors qu’elle se remettait en selle, lui vaut, depuis, des symptômes post-commotion. Suite à cet enchainement, Tahnee parle, courageusement, d’une anxiété que la commotion a amplifié. Elle ne prendra pas part à la course ce week-end.

Coïncidence ou pas, le fait est que ces deux témoignages à propos de la commotion cérébrale confirment qu’il s’agisse d’un sujet important ces derniers temps. Un sujet délicat notamment parce qu’il n’est pas aussi connu et maitrisé que d’autres pathologies. Les protocoles et précautions à mettre en oeuvre découlent donc forcément de cette part d’incertitude. Ça se ressent à travers les émotions que l’on devine entre les lignes, au delà des informations transmises par les athlètes. Doute, étonnement, peur, partage, anxiété, apaisement, détermination… Il y a, forcément, et certainement, un peu de chaque pour gérer au mieux ce genre de situation. Merci Myriam, merci Tahnee, pour vos propos, à ce sujet.

Rédac'Chef Adjoint
  1. Hello
    A quand un protocole commotion comme dans les sports de combat ou dans le rugby?
    Le VTT DH est un sport à haut risque, et devrait ce caler sur les protocoles des sports dit « violents » pour protéger les athlètes et leur santé.

      1. Certes, mais quand on voit comment cela s’est passé pour Myriam, on ne peut pas dire que cela soit efficace.

      2. C’est un cache misère ce document Quentin.

        Il est facile de se dédouaner pour l’UCI ou un organisateur d’événement avec un document certes bien structuré et bien documenté médicalement.
        Mais contrairement à Julien ici plus bas. Je crois que le souci n’est pas l’engagement des Athlètes. Peut-on leur reprocher de donner le meilleur d’eux-même? Alors que la compétition et les sponsors leurs imposent une pression  toujours plus grande? Bien sûr, nous sommes tous conscients que ce sport comporte des risques. Que ce soit en amateur. Mais encore plus en compétition.
        Dès lors, c’est aux fédérations et aux organisateurs d’événements de prendre leurs responsabilités. Il est très facile pour un organisateur de faire « une plus grosse bosse ». Ça fera plus de spectacle. Donc un événement plus attractif. Donc plus de $$$… Mais cela n’est pas l’organisateur qui saute la bosse. C’est bien les athlètes qui prennent des risques.
        Le document présenté est d’ailleurs un document général de l’UCI. Il est où le document pour les risques spécifiques aux pratiques gravity? Ces risques sont-ils pris en considération?

        On le voit bien dans vos lignes Quentin, les accidents se suivent et s’accélèrent. (Je serais curieux d’avoir quelques statistiques par année et par lieu).

        J’ai personnellement l’impression que nous sommes malheureusement dans la même situation que d’autres sports il y a vingt ans (cycliste ou autre) . Où là aussi, la sécurité et la santé des pilotes laissaient à désirer au profit du spectacle. Il a fallu plusieurs accidents tragiques pour que ça bouge.
        La situation de Lorraine Truong qu’évoque ci-dessous Julien est scandaleuse. (Faire une recherche par mot clé dans FullAttack. Lorraine Truong…). Elle a dû payer sa revalidation!? Faire une cagnotte!?BMC son « sponsor », était-il où après les podiums? 
        Doit-on en arriver là cher sponsor, cher Organisateur?
        Mon coup de gueule, parce que ça me révolte. C’est la partie sombre de notre sport.A l’heure des critères ESG (Critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) pour les entreprises. Toutes ces sociétés d’événementiel, de composant, vélo ou média auront je l’espère l’intelligence de développer des modèles économiques plus respectueux. 
        A+

        Xavier

        1. J’oubliais… (cher BMC),

          Taper 10K dans une marque de bike qui « casse de l’athlète » sans s’en soucier. Merci pas pour moi.

          A+

          Xavier

        2. Xavier, j’ai cité le pdf de l’UCI, je n’ai pas dit que c’était la panacée…

          Je suis globalement d’accord avec ton commentaire, simplement évitons de mettre tout le monde (du VTT) dans le même panier… En tant que media et organisateur par exemple, comme la plupart des « petits » organisateurs, on a aucun intérêt (économique en particulier…) à envoyer quiconque au casse-pipe. Je ne crois pas que ce soit non plus l’intérêt de l’UCI et des sponsors, le VTT – contrairement à d’autres sports – est tout simplement mal structuré, mal cadré et peu professionnalisé… Ce qui nuit in fine à la sécurité des athlètes. Ca progresse ces dernières années, espérons que ça continue. Mais qui dit professionnalisation, dit concession, dit restriction pour les amateurs, le public… Attendons de voir ce que propose Discovery en EWS et DH à ce sujet

          1. Quentin,

            Je regrette, je ne peux cautionner que sous des arguments « de mal structuré, mal cadré, peu professionnalisé » on accepte ce constat d’accidentologie au détriment des athlètes. Surtout en milieu professionnel (VTT ou autre).
            Après en amateur, si tu te jettes d’une falaise en back flip. C’est toi qui vois.

            En milieu professionnel, on fait AVANT une analyse de risque. (en tout cas dans mon milieu). On développe des plans d’actions, des règles claires et applicables à tous les échelons…
            Et pas « on fera mieux la prochaine fois ». Il n’y a pas d’excuse ou justification valable.
            Dans le document de Bazoul on lit que les organisateurs sont en 7eme et dernière place pour la préventions des accidents aux pilotes… En premier, les Pilots s’informent par eux-même.
            Les organisateurs ont-ils bien compris leurs rôles et intérêts dans la sécurité des pilotes?

            Bien trop souvent, je constate que l’on confond centre de coût et sécurité dans un milieu professionnel (et compétitif pour le VTT apparement). Et pourtant c’est pas si compliqué à mettre en place. Ce n’est pas si cher. Surtout pour de grosses organisations.

            Je crois qu’il ne faut pas confondre non plus petite organisation et grosse organisation / structure (Qui est ici la base de l’article).
            Les lignes de responsabilités ne sont pas les mêmes en cas d’accident. Dans le cas des petits organisateurs, il n’y a aucun intérêt à prendre de risque.
            Les petits organisateurs sont en première ligne. Toujours. Et pas que économiquement Quentin. Je ne suis pas sûr par contre qu’ils en soient tous bien conscients.
            Dans le cas de grosses structures. Je suis moins optimiste pour les athlètes. On est dans le monde du business ici. On n’est pas que dans le monde des passionnés.

            La rédemption viendra peut-être de la restructuration et concentration qu’à engagé l’industrie du cycle. Je reste sur le fait que l’on est vingt an en arrière. Avec l’arrivée de gros groupe industriel comme Discovery que tu sites. Ou certains fabricants comme Pon Holdings (2,4 Milliard de chiffre d’affaires rien que sur la partie cycle. C’est entre autres: Santa Cruz, Cannondale, Gt, Gazelle, Cervelo, Focus, Mongoose, Schwinn, Caloi…) Peut-être pourront-ils (enfin) imposer une culture de la sécurité. On verra…

            Si j’apprécie notre échange franc Quantin, je reste tout de même sur ma fin quant à la prise de conscience de notre milieu du VTT sur la prévention des risques lors des événements pro. Il n’y a aucune excuse à ce niveau.

            Au plaisir.

            A+

            Xavier

          2. Xavier, simplement, ne me fais pas dire ce que je ne dis/pense pas, en faisant des raccourcis avec mes propos… A aucun moment je ne cautionne/accepte ces « arguments », c’est un constat, bien réel. Mais certainement pas une excuse.

  2. Comment parler de commotion cérébrale et TBI traumatic brain injury sans parler de Lorraine Truong ?
    l’engagement demandé par les courses actuelles ne serait il pas trop important ?
    Anesthésiste Réanimateur en neurochirurgie et vttiste

  3. Evidemment je ne suis pas un spécialiste du sujet mais un retour à des pistes plus techniques et plus lentes ne pourrait il pas diminuer les risques de commotion cérébrale grave ?
    en tant que papa de coureur on s’interroge et s’inquiète…

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