Fort William, Mondiaux DH – 2023 I L’essentiel à savoir !

Nous y voilà ! Un peu plus de 11 mois après la folie des Gets l’an passé, les championnats du monde de Descente font leur retour pour désigner ceux qui auront désormais le droit de porter les maillots arc-en-ciel si distinctifs. Et cette fois, c’est dans un endroit mythique, un temple de la Descente, que ça se joue : Fort Williams ! Comment ça se passe ? Quand ça a lieu ? Que dire de la piste ? Qui sont les favoris ? Dans quelles conditions ça doit se passer ? Où et quand regarder les courses ? ! L’essentiel à savoir, sur FullAttack !

L’endroit

Dans le milieu de la Descente VTT internationale, on ne présente plus Fort William. C’est un temple de la discipline. C’est simple : depuis 2001 et la première épreuve enregistrée ici, plus d’une centaine d’évènements s’y sont déroulés. Entre les manches du championnat britannique et les Coupe du Monde, Fort William est un passage obligé. Pourtant, l’endroit n’apparaît qu’une fois à la liste des Championnats du Monde. Ça remonte à 2007. Pour 0,65s, Sam Hill y avait été sacré champion du monde devant Fabien Barel et Gee Atherton. Quoi qu’il en soit, Fort William est bien connu pour trois choses. La première, se situer dans les Highlands écossaises, au nord de Glasgow, la ville hôte des Championnats du Monde de cyclisme auxquels l’épreuve est intégrée. La deuxième, être un endroit à l’image et au climat que l’on se fait de cette zone du globe : humide, venteux, bref, exposé. La troisième, être un endroit où l’on préfère qu’il pleuve, sans quoi les moustiques sont un enfer…

La piste

Dans tous les cas, c’est là que la très particulière piste de Fort William est établie. Au lieu-dit de Nevis Range très précisément. S’y trouvent une télécabine et un bike park au sein duquel la piste de Descente fait référence. Principales caractéristiques : sa longueur et sa pente moyenne. Il ne faut pas se fier aux 3,05km affichés sur le papier, ni aux 561m de dénivelé qui vont avec. C’est plutôt la pente moyenne qui en découle 18,5% et la durée que le run implique qui importe. Un petit peu moins de 4 minutes 30 secondes chez les garçons, plus de 5 minutes chez les filles, c’est long ! Le plus long run de la saison internationale même… Mais il se pourrait que cette année, ce soit parmi les plus rapides de tous les temps, sur cette piste, dans cette configuration. En plusieurs endroits, il se dit que la piste a été rendue plus smooth. Le déroulement de la semaine de compétition nous en dira plus, très vite, à ce sujet…

La météo

Dans tous les cas, on l’a dit, l’endroit est aussi réputé pour sa météo particulière. De ce point de vue, les prévisions ne sont pas une surprise, mais sont bien fidèles à la réputation des lieux. Des nuages et de la pluie sont annoncés pour la semaine. Si le soleil perce encore les nuages ce mercredi, les meilleurs mondiaux ne devraient plus le voir d’ici à ce qu’ils quittent les lieux dimanche. Avec 60 à 70% de chance de pluie jeudi, et 70 à 80% samedi, la journée de vendredi pourraient constituer une accalmie en la matière… Quoi qu’il en soit, il se murmure que l’humidité soit un bon facteur à Fort William, rendant le grip et donc la vitesse, plus importante. Il ne fera pas chaud côté mercure avec des températures comprises entre 9 et 16° tout au mieux mais c’est aussi du côté du vent qu’il faut avoir un œil ici. En cas de fortes rafales, la télécabine est forcée de tourner au ralenti, et l’incidence peut être très importante sur toute la partie haute, première moitié de la piste, très exposée… Pour l’heure, avec 10km/h au plus fort de la journée samedi, les pilotes devraient être épargnés par ce souci du vent…

Le programme

Cette saison, la Coupe du Monde de Descente fait sa mue. On en a déjà longuement parlé sur FullAttack. Notamment avec un nouveau programme de compétition où les juniors sont en décalage et où les élites participent à des demi-finales… Mais c’est une habitude depuis des lustres : les Championnats du Monde sont une épreuve à part et ne se déroulent pas comme les autres courses de la saison internationale. Ici, pas de demi-finale. Le programme ressemble davantage à ce que la Coupe du Monde connaissait jusqu’à l’an passé…

  • mardi 1 août > reconnaissances à pied juniors
  • mercredi 2 août > entraînements juniors, reconnaissances à pied élites
  • jeudi 3 août > qualifications juniors (16h30), entraînements élites
  • vendredi 4 août > finales juniors (14h30), qualifications élites (12h)
  • samedi 5 août > finales élites (12h30)

Outre le programme, les règles sont aussi spécifiques à la compétition. Si fut un temps, les qualifications n’avaient aucune incidence sur la course des Championnats du Monde, elles en ont repris ces dernières années. Ici, elles déterminent le nombre de pilote ayant accès aux finales : 80 meilleurs élites garçons, 60 meilleurs juniors garçons, 40 meilleures élites filles, 15 meilleures juniors filles. Et surtout, elles déterminent l’ordre de départ des finales : les meilleurs temps des qualifications partent à la fin…

Les favoris

Dans ce contexte, qui pour gagner ?! À domicile, et après les résultats masculins de l’an passé aux Gets, une certaine forme de pression s’est installée sur les épaules des pilotes britanniques. Laurie Greenland a signé ici le meilleur temps de la manche du circuit britannique au printemps dernier, et d’une belle marge – sont 4 minutes 25 secondes est encore dans tous les esprits. Et quand on sait que Dany Hart court après une victoire ici depuis un moment, que Charlie Hatton et Bernard Kerr sont en forme, et que Jordan Williams a fait ses preuves en début de saison, l’armada UK fait office de favorite… Néanmoins, sans jouer la carte du crunch et de la rivalité franco-britannique à chaque fois, force est de constater qu’une fois de plus, l’équipe de France fait figure de meilleure adversaire. Loic Bruni n’a jamais apprécié Fort William. Il y a plusieurs fois chuté mais semble déterminer à conjurer le sort et se battre pour conserve le titre dont il est le détenteur. Loris Vergier, lui, est en tête du dernier ranking UCI édité par la fédération. Benoît Coulanges, pour sa part, a su montrer l’an passé en fin de piste, qu’il a des billes à mettre pour jouer la gagne ici. Finalement, c’est du côté du Canada que les meilleures chances sont le plus en sursis. Jackson Goldstone – leader de la Coupe du Monde – se remet d’une opération de l’appendicite et n’est pas de la partie, tandis que Finn Iles a eu chaud en chutant à Whistler il y a peu, lors des Crankworx. Sorti de ces trois nations fortes de la discipline, on notera tout de même deux autres pilotes à surveiller. Andreas Kolb, vainqueur de sa première Coupe du Monde cette saison et régulièrement dans le coup ces 18 derniers moins, et Greg Minnaar – the GOAT. Si Amaury Pierron – grand absent du moment – a pris le titre de king du Fort ces dernières saisons en y gagnant 3 fois d’affilée ces dernières années – c’est bien le Sud-Africain vainqueur ici à 7 reprises qui peut légitimement prétendre à notre attention. Chez les filles, personne ne peut prétendre avoir gagné ici à autant de reprises. Pour autant, la bataille s’annonce particulièrement intéressante tant la piste en elle-même y rebat les cartes. Ainsi, Nina Hoffmann est celle qui semble être le plus à l’aise de toutes à Fort Williams. Elle y a régulièrement battu Myriam Nicole – absente – et Camille Balanche, sur qui il faut toujours compter, qui plus est sur des mondiaux. Comme son homologue masculin, Vali Höll, tenante du titre, semble avoir des comptes à régler avec Fort William, où elle avait chuté l’an passé. À moins qu’une Britannique l’emporte à domicile ?! Harriet Harnden vient de remporter le titre national en Descente et la durée de la piste comme la pente relativement contenue peuvent convenir à son profil… Tandis qu’après son retour réussi à la compétition en début de saison, Rachel Atherton est attendue en Écosse. Son impasse sur Val di Sole et son entraînement spécifique depuis son retour de Leogang peuvent-ils lui suffire pour empocher un 6eme titre mondial ?! Autant de titres dans leur catégorie, il n’en sera évidemment pas question chez les juniors. Mais on retiendra qu’avec 7 prétendants chez les garçons et avec Lisa Bouladou en bonne forme chez les filles, les frenchies sont parmi les favoris logiques…

Où voir les courses ?!

En matière de droits TV, les championnats du Monde sont à part. Les contrats ne sont pas les mêmes qu’en Coupe du Monde de Descente, et la Descente fait ici partie du pack complet négocié avec les diffuseurs pour l’ensemble des mondiaux de cyclisme de Glasgow. Concrètement, ce détail a quelques répercussions. En France, les courses juniors d’habitude disponibles gratuitement sur Youtube, ne seront accessibles que via abonnement sur GCN + & Eurosport. Les finales élites, par contre, seront disponibles sur deux canaux. Via Eurosport – avec Flo Letondeur aux commentaires – et sur France 3 – en clair donc – samedi après midi…

  • finales juniors > vendredi 4 août, GCN + & Eurosport (15h30)
  • Finales élites > samedi 5 août, Eurosports (13h15) & France 3 (14h)