Après une première incursion au succès partagé il y a quelques années, le 29 pouces mène une seconde offensive sur la pratique Enduro. Les Yeti SB5.5C, Trek Slash, Santa Cruz Hightower, Evil Wreckoning, Cube Stereo 140, YT Jeffsy… présentés depuis le printemps 2016, le prouvent.
À tel point que le bien nommé Specialized Enduro – certainement le vélo d’Enduro le plus populaire sur les sentiers – en prendrait presque un coup de vieux. Lui qui, avec quelques autres, a mené la première vague massive et novatrice du format sur notre pratique. Autant dire qu’au delà du buzz qui accompagne sa sortie, le Specialized Enduro 2017 est attendu au tournant.
À quoi ressemble-t-il ? Sur quels acquis s’assoit-il ? Quelles évolutions apporte-t-il ? Incarne-t-il cette nouvelle génération ? Explore-t-il d’autres solutions ? Autant de question qui justifient l’enquête, et la présence Endurotribe parmi les quelques médias invités à découvrir le Specialized Enduro 2017 en exclusivité.
De Morzine, à la Colombie-Britannique, tout ce qu’il faut savoir pour bien appréhender le nouveau venu est ici ! Voyons plutôt…
Texte : Quentin Chevat/A. Hoffmann-Massé & Photos : Harookz/S. Lorence/Specialized/Endurotribe
Specialized Enduro 2017
Le voilà. Le tant attendu Specialized Enduro 2017… Oui, au premier coup d’oeil, il ressemble à l’ancien. D’ailleurs, il faut avoir l’oeil averti pour voir, au premier regard, qu’il s’agit du nouveau modèle.
Pourtant, après quelques instants, les lignes font leur effet. Les nouveaux traits se dévoilent. Quelques coups d’oeil, quelques regards indiscrets, un peu de perspective… Les idées se brouillent. Comment était l’ancien, déjà ?!
Soudain une remarque interpelle : au fait ! C’est quoi la dimension des roues ?! Ok. On l’a compris : avec la mouvance actuelle, Specialized ne va pas se passer de proposer son nouvel Enduro avec des grandes roues. C’est plus sur l’intégration que le nouveau venu fait fort.
Comme les derniers 29 pouces de la tendance actuelle, il faut lire l’étiquette des pneus pour s’en convaincre. On ne reconnait plus, par quelques traits aux proportions particulières, qu’il s’agit d’un vélo à grandes roues. D’ailleurs, c’est la version 650B (photo ci-dessous) qui parait moins harmonieuse, avec un « x » très ramassé… Question de goût.
Racé, dynamique, étiré, plus fin que l’ancien. Esthétiquement, le nouveau Specialized Enduro 29 ne rate pas le coche. Pour le reste ?!
Intercompatibilité, quand tu nous tiens…
Premier détail – et non des moindres – les roues ! Ceux qui ont pris la peine de se pencher sur le Stumpjumper 2017 savent de quoi l’on parle. Comme le petit frère All Mountain, la version 29 pouces du Specialized Enduro accepte les roues de 29 pouces et 6Fattie – l’appellation du 27,5 + chez Specialized.
Les axes de roues – avant et arrière – au standard boost, et les dégagements des haubans/bases/arceaux de fourche permettent la manœuvre sans complication. Reste que pour l’heure, l’opportunité soulève plus de question que de réponses. Les gros pneus (de 2.8 à 3.0) décuplent effectivement les capacités d’encaissement d’un All Mountain et lui ouvrent occasionnellement les portes pour plus. Mais que vaut une telle initiative sur un Enduro qui affiche déjà 165mm de débattement à la roue arrière, 160mm à l’avant ?
Specialized ouvre là un pan entier d’expérience nouvelle à explorer. Toujours est-il que pour l’heure, le Specialized Enduro reste vendu en 29 pouces d’origine… Chaque chose en son temps. Il y a déjà tant à dire dans ce domaine..!
Affaire de génération…
Specialized n’a pas inventé le 29. Mais historiquement, elle fait partie des marques généralistes qui y ont cru tôt. D’autant plus envers notre pratique. À tel point que longtemps, le Specialized Enduro s’est partagé le gâteau avec le BMC Trailfox.
Reste qu’on l’a vu à l’essai de ce dernier, les 29 ont longtemps joué une autre partition. Celle qui vante certains avantages indéniables des grandes roues, mais compte aussi quelques effets secondaires peu recommandables. À tel point que le Specialized Enduro 29 a pu plaire à certains, en rebuter d’autres.
Question de développement. Changer le diamètre des roues changent la donne dans plusieurs domaines. On a longtemps parlé des roues elles-mêmes, critiquant la rigidité, le dynamisme, la fiabilité. Les matériaux et les standards en viennent à bout. Ce qui, au moment de renouveler des moules carbone quelques années après, laisse entrevoir de nouvelles opportunités.
On l’a dit à l’essai du Yeti SB5.5C : un 29 pouces nouvelle génération a les qualités des grandes roues, sans les défauts. Autant dire que le Specialized Enduro 2017 se doit d’en faire autant, s’il veut reconquérir un espace qui était le sien, il y a quelques temps encore. C’est donc sur ce point plus particulier que l’on a pas manqué de gratter…
Coup d’oeil sur les géométries
À commencer par la lecture attentive du tableau des géométries. On savait l’ancien Enduro 29 mis à mal au sujet de son angle de direction. Il n’a plus la côte (!) Il a, pourtant, longtemps assuré une certaine maniabilité à ce vélo aux grandes roues.
Toujours est-il que les solutions d’un temps finissent toujours par laisser place à d’autres. Le Specialized Enduro 2017 affiche désormais 66° d’angle de direction en 29 (65,5° en 27,5 pouces). Une tendance à s’étaler qui impacte aussi l’empattement. On dépasse aujourd’hui la barre des 1200mm en taille L (1205 précisément, en lieu et place des 1186mm de l’ancien modèle 29).
Autant dire qu’au niveau des proportions, certaines barrière tombent. Le nouveau venu ne semble pas décidé à laisser passer le wagon. Il affiche des dimensions généreuses, dans la mouvance actuelle.
Avec 450mm de reach et 622mm de stack – en taille L – il est d’ailleurs proche de ce que l’on a pu essayer encore récemment. À quelque chose près, seules les longueurs de bases (425mm en 650B et 432mm en 29) et la hauteur du boitier se démarquent.
Le nombre de tailles aussi. Comme Trek et son Slash 29, Specialized en propose 4 vraies, là où d’autres se contentent de 3. De la (nouvelle) taille S préconisée pour les petits gabarits d’un peu moins d’1,70m, jusqu’à la taille XL préconisée au delà de 1m88, Specialized veut rendre la pratique de l’Enduro en 29 pouces accessible à tous.
Voilà donc quelques éléments qui, sur le papier, ont de quoi faire saliver…
Nouvelle dynamique ?!
En matière de 29 pouces, les essais Endurotribe que l’on a pu mener cette saison, poussent à croire que la géométrie n’est pas seule responsable d’un bon rendu. Certaines côtes participent au bon comportement du vélo, mais sa dynamique y est pour beaucoup.
Entendre par là la manière avec laquelle le vélo réagit aux sollicitations. Du terrain, comme du pilote. Et entre les deux, les suspensions. On a notamment prêté au Yeti SB5.5C certaines qualités de cinématique : linéarité de la courbe, trajectoire de la roue arrière, progressivité de l’amortisseur en fin de course.
Pour sa part, le Specialized Enduro 2017 évolue. Avec 165mm de débattement arrière en 29 et 160mm à l’avant, il grimpe d’un étage dans l’échelle des débattements de la gamme. La version 650B va encore plus loin avec 170mm offerts à la proue comme à la poupe. Sur le papier, il n’y a désormais plus de doute vis-à-vis du Stumpjumper : l’Enduro vise plus haut, et plus gros !
En matière d’amortissement, il fait la part belle à Öhlins (sur les versions S-Works et Pro) et RockShox (sur le reste de la gamme). La première est notamment extrêmement réputée pour son hydraulique. Peu de gens ont l’occasion d’y goûter, mais tous en disent du bien. De là à penser qu’elle doit avoir son mot à dire dans la dynamique du vélo, et que le tout peut tenir la dragée haute aux concurrents, il n’y a qu’un pas…
Incognito
C’est donc par celui-là que débute la restitution de nos premiers ressentis… Incognito, sur les pentes de Morzine, un terrain de jeu que l’on ne présente plus. Quelques instants à l’abri des regards. Pas pour faire les beaux, une séance photos ou se prendre au jeu de la confidence. Mais bien pour s’isoler et se mettre dans les meilleurs conditions. Celles qui permettent de se focaliser sur l’essentiel, les premiers ressentis.
Ceux qui doivent influer la suite de l’enquête. Des conditions nécessaires pour ne pas oublier l’essentiel et faire le job. Le vélo est essayé sur la base des réglages préconisés. Les suspensions Öhlins notamment, reposent sur un certain nombre de clics en compression. 2/24 en basse vitesse et 0/5 en haute vitesse à l’avant. 4 en compressions basse vitesse et position 2/3 en haute vitesse à l’amortisseur.
Forcément, l’influence de ce parti pris interpelle. Dès les premiers tours de roues, le ton est donné. En matière de dynamique, le Specialized Enduro se veut racé. Pas de fioritures, pas de mouvements parasites. L’assiette est bonne. Avant et arrière travaillent de concert. Ils offrent un maintien de premier ordre. À tel point qu’il faut ajuster à la baisse l’amplitude de ses gestes.
Il faut être juste avec les mouvements de sol. Précis dans la gestuelle pour tirer partie de la dynamique de l’ensemble. Mais dans ce cas, la stabilité du vélo suggère un terrain d’expression sans limite. D’autant qu’en matière d’amortissement, l’ensemble Öhlins interpelle. « La Suède » fait des promesses inavouables.
C’est bien simple : quelque soit l’allure, les suspensions semblent restituer les mêmes ressentis au pilote. En clair, ce n’est pas parce qu’on accélère, que ça brasse davantage. En compression comme en détente, l’harmonie des deux semble toujours ad-hoc. Peut-être tient-on là un trait caractéristique Öhlins…
L’aventure BC
Toujours est-il que l’on tient surtout un premier trait de caractère du Specialized Enduro 2017. Racé. Le Stumpjumper pouvait nous paraitre joueur mais limité quand ça va vite. Il n’en est rien ici. Reste que d’autres questions se posent. Ces quelques premiers instants appellent à plus.
Je m’envole donc pour la Colombie-Britannique avec quelques idées en tête. Avant de partir, j’ai pu échanger avec Laurent Meunier, pilote Specialized France. Ses propos ont confirmé l’influence des suspensions Öhlins sur la dynamique du vélo. Une sérieuse tendance à asseoir et verrouiller le tout.
Lundi 08 août au matin, c’est l’heure, mon avion décolle destination Vancouver. Direction l’Ouest canadien et les fameux trails de la Colombie-Britannique.
Le pied à peine posé sur le sol canadien qu’il faut déjà attraper le premier taxi… Et quel taxi : un hydravion ! Direction Sechelt, terre natale du Coastal Crew… Une jolie petit ville de la Shunshine Coast nichée dans une des nombreuses baies de la Mer des Salich, ce gigantesque détroit entre le continent et l’ïle Vancouver.
Les pieds sur le ponton, me voila au Painted Boat Resort, sympathique camp de base du lancement officiel du nouvel Enduro. Réglages des vélos et direction les pistes du Coast Gravity park pour un tour de chauffe en bonne compagnie.
Le vélo à ma disposition pour ces prochains jours est un modèle S-Works 29 pouces, choisi en taille L avec une potence de 45mm (celle d’un taille S), qui semble idéal pour mon mètre 78 et mes 76cm de sortie de selle.
C’est (re)parti, à l’assaut des pistes du Coastal Crew cette fois-ci. Je privilégie les pistes rouges ou noires, les plus naturelles possibles et parsemées de racines, aux pistes très aériennes moins à mon goût ainsi qu’à l’appellation du vélo.
Après le premier run, j’éprouve le besoin de changer mes réglages. Maintenant que je gagne en confiance, l’avant est en déséquilibre par rapport à l’arrière dans les parties les plus raides notamment. Ça plonge.
Un soupçon de pression en plus dans la chambre principale et un clic de plus en compression basse vitesse à l’avant. Position 1 – la plus ouverte en compression – à l’arrière. Me voila avec un 29 prêt à encaisser les pires traitements.
« Le Specialized Enduro 2017 est clairement une grosse monture »
Le constat est sans appel : le vélo réagit bien aux changements. Il n’y a pas à dire : l’hydraulique fait des merveilles et impose son style sur ce vélo. Les suspensions Öhlins paraissent fermes mais force est de constater que les runs s’enchaînent sans aucune appréhension. Dans une efficacité diabolique, synonyme, à la longue, d’économie d’énergie pour les bras comme pour les jambes.
Le Specialized Enduro 2017 est clairement devenu une plus grosse monture. Je retrouve les repères et sensations que je peux avoir sur un gros enduro comme le Giant Reign. Ça encaisse ! De mon point de vue, la version 29, sur ce terrain, ne fait que se bonifier avec l’âge.
Reste que je serais curieux d’essayer le vélo en suspensions RockShox, que l’on connait plus. Histoire de saisir définitivement ce que chaque marque de suspension a réellement à apporter dans la dynamique de ce Specialized Enduro 2017.
Chaussons aux pieds
En attendant, une autre initiative m’appelle… Je décide de tenter l’expérience en « gros boudins ». Le staff Spe n’avait pas spécialement prévu de nous faire rouler le Specialized Enduro 2017 en 6Fattie. Il est pourtant annoncé et compatible avec le format. Alors, que vaut cette opportunité ?
Je saisi l’occasion de récupérer les roues carbones du seul stumpjumper 6Fattie (S-Works) présent dans le staff… Et j’attaque – le couteau entre les dents – mes pistes favorites. Le format pardonne beaucoup et incite à rouler vite. Peut être trop ! Trous, racines, rochers, passages pentus au grip précaire sont avalés à vitesse folle. Dans tous les passages techniques, ça va clairement plus vite et plus fort.
En revanche, il faut ensuite être capable de tourner… Et c’est là que ça se gâte ! Au moment de mettre de l’angle, pour trouver la fameuse arrête, le feeling du 6Fattie est déroutant… C’est flou, ça flotte ! Ouch… C’est passé mais ce n’était pas propre à voir !!! On sent bien que ça pourrait mal « tourner » par excès d’enthousiasme.
Je décide pourtant de garder ces « chaussons » aux pieds pour la seconde journée, et pousser le bouchon plus loin encore… Après tout, n’y a-t-il pas quelque chose à creuser de ce côté là ?!
Mercredi, nous voila partis avec Curtis Robinson et Dylan Dunkerton, les très bons gars du Coastal Crew. Une sortie typique dans les bois canadiens, avec des tracés shapés mais naturels, façons montagnes russes. Ca monte, ça descente. C’est technique, les montées sont souvent courtes et très raides. Une formule idéale pour tester la polyvalence de ce gros bébé.
A vue, sur des trails inconnus, le Specialized Enduro chaussé 6Fattie est presque idéal. De quoi combler une erreur de trajectoire, absorber sans tracas une souche ou une pierre cachées sous une fougère. A l’image de ce que j’avais pu écrire sur mes premières expériences en 29, avec les gros boudins tout parait vraiment facile…
« Chaussons » aux pieds, c’est juste le pied !
Au détail près que dans les quelques passages trialisants attaqués à très faibles vitesses, les gros pneus demandent de l’attention. Plus flou qu’en 29, le 27,5 « plus » est aussi plus délicat face à des obstacles relativement hauts.
Là où le Specialized Enduro 2017 en 29 butte mais survole l’obstacle sans déperdition, ses pneus en 6Fattie ont tendance à renvoyer une partie de l’énergie dans les bras. Par deux fois, j’ai failli me faire piéger en butant : Les bras qui pompent et le torse qui se rapproche dangereusement du cintre.
Pour finir, j’aimerais tordre le coup à une idée reçue. C’est peut être là que le Specialized Enduro 2017 m’a le plus bluffé. Là où je ne l’attendais pas. Réputé bon grimpeur par le passé, au moins autant que les anciens Stump’, le Specialized Enduro ne semble pas avoir perdu de sa superbe.
Plus gros, il n’en est pas moins très bon pédaleur/grimpeur, bien aidé dans l’exercice par la plateforme (position 3) des compressions BV. Paré des 6Fattie je me suis même étonné à suivre un Levo du staff dans des sections ardues et pentues. Là où beaucoup de monde finit par mettre pied à terre. Les fesses sur le bec de selle, le vélo avale la pente avec une grip sans faille.
« À quoi bon le 6Fattie sur un vélo aux capacités déjà hors norme ? »
Toujours est-il que l’expérience touche à sa fin et qu’il me reste des questions en suspend. Notamment sur la sensation d’avoir plus de débattement, et les tentations qu’implique en 6Fattie. Quel peut-être le rendu dans des sections sinueuses à haute vitesse ?
On tient là une initiative dont il faut encore saisir certains tenants et aboutissants. Nul doute qu’il y a de nouvelles habitudes et des nouveaux styles de pilotage à développer avec le format… Mais trêve de digression. Le nouveau venu a déjà de sérieux arguments en 29 pouces, le format par lequel il arrive justement en force sur le marché français…
La gamme Specialized Enduro 2017
Suivant la même logique pyramidale appliquée à la gamme Stumpjumper, Specialized a choisi de positionner le 29 pouces (compatible 6Fattie) sur les modèles Enduro haut de gamme (S-Works et Pro, châssis full carbone) et laisse la possibilité aux pratiquants de choisir entre 650B et 29 pouces sur les versions milieu (Elite) et entrée de gamme (Comp).
En Europe, tous les vélos seront disponibles – incessamment sous peu en magasin – montés en pneus carcasse Grid en 2.3 de section. Pour la petite histoire, aux US, Spe a choisi de livrer directement les versions 650B avec les nouveaux pneus Spe en 2.6, qui chez nous ne seront disponibles qu’au détail.
Qu’en penser ?!
Même persuadé du cap, il est parfois bien difficile de tenir la barre, en pleine tempête, quand les éléments se déchainent. L’image résume bien l’histoire de Specialized, de l’Enduro, et du 29 pouces. Toujours est-il que la situation a de quoi changer.
C’est en tout cas ce que plusieurs aspects du Specialized Enduro 2017 laissent entendre. Géométrie, dynamique, premiers roulages… Comme on l’apprécie chez Endurotribe, plusieurs éléments concordent. Il nous a d’ailleurs fallu en chercher certains, en déterrer d’autres, jusqu’au fin fond de la Colombie-Britannique.
Reconnaissable parmi mille vélos d’Enduro. Paré d’une finition quasi irréprochable à l’intégration sans commune mesure. Moins radical que certains sur le papier – le Slash 29 notamment. Pas encore à la tendance « metric » mais doté de plus de débattement que n’importe quel autre 29 sur le marché. Disponibles en quatre vraies tailles et dans trois formats de roues bien distincts qui ne sacrifient pas l’un au détriment d’un autre…
Sans être révolutionnaire, le Speciliazed Enduro 2017 a de sacrés arguments pour lui… Et une logique qui se tient. Loin de toute polémique stérile sur sa ressemblance avec ses prédécesseurs. Il ouvre surtout la porte à l’usage de ce format de gros boudins qui intriguent. 29, 6Fattie, 650B ? Avec quelle section de pneus ? Plus que jamais, les jeux sont ouverts et les possibilités ne manquent pas. Et quoi que l’avenir nous réserve, le Specialized Enduro 2017 pourra se targuer d’être, à quelque chose près, dans le coup.
Reste à voir clair en la matière. Les bases d’une suite toute aussi intéressante. Celle d’un essai à proprement parlé. L’occasion de pousser dans leurs retranchements certains paramètres clés évoqués ici… Et préciser pour de bon le rang que peut occuper le Specialized Enduro parmi la nouvelle génération des 29 pouces qui nous intéressent… Et les suivantes ! Pour l’heure, on peut juste avancer, sans nul doute, qu’il a sa place parmi les plus sérieux prétendants… Intéressant !