En trip VTT à la découverte des sentiers québecois au printemps dernier, Damien Rosso, Jey Maréchal et Fabrice Laugier nous font partager leurs aventures et rencontres à Bromont…
Temps de lecture estimé : 5 minutes – Récit et photos : Damien Rosso (Droz)/Giant Bicycles France
Québec nous voila
Depuis quelques mois, Jérémy Maréchal m’avait parlé d’aller rouler à Bromont, au pays de la feuille d’érable, mais aussi au pays du vélo de montagne par excellence. En effet dans cette région du Québec, le vélo de montagne est quelque chose de bien ancré dans la culture et d’une façon totalement différente qu’en Europe. Nous voilà partis fin avril sur cette destination à la fois inconnue et tant attendue.
Décollage de Lyon pour rejoindre la ville de Montréal, après quelques heures d’avion, nous sommes à l’aéroport, et Fabrice Laugier (Responsable Maketing Giant France), nous a rejoint pour ce trip. Direction notre hôte et guide sur ce séjour à Bromont.
Notre arrivée sera un peu tardive car après avoir fait plusieurs fois le tour de la ville en raison de travaux sur la route, nous prenons enfin la bonne direction vers Bromont. Jérémy sera notre guide nutritionnel sur ce voyage car il est déjà venu en vacances dans le coin sans vélo. Et peu importe l’endroit dans lequel nous sommes, il a toujours le nez pour trouver le meilleur spot pour manger.
Donc arrêt sur l’autoroute pour grignoter un morceau à 23h, chez Tim Horton’s. OK ce n’est pas le meilleur mais il ne restait que ça, la serveuse nous demande ce que nous voulons et nous dit : « et pour les breuvages ? » Avec un bel accent québécois, il nous faudra un temps d’attente pour comprendre.
A minuit nous arrivons chez Maxime Beaudry, un rider et guide sur Bromont, très sympa. Nous discutons peu de temps car il nous tarde de dormir.
Bromont Ride !
Le lendemain matin, dès le réveil, nous sommes impatients de poser nos crampons sur cette terre canadienne, mais Maxime nous prévient que la saison hivernale est tardive cette année et qu’il reste beaucoup de neige. Le montage des vélos se fait à vitesse grand V et direction une adresse hors pair pour le petit déjeuner : le Canael. Petit boulangerie extraordinaire à ne surtout pas rater si vous allez là-bas, un vrai régal. Pour s’imprégner des lieux nous commandons tous un p’tit dej nommé le Québecois. Quasiment un repas de fête !
Après une heure à discuter avec Maxime du planning de la journée, il nous explique que Eric Bellanger, la figure incontournable des trails sur Bromont a tracé une piste pour un ami à lui et que nous allons la faire aujourd’hui. Elle s’appelle la « fête à Bob », mais imaginez l’explication plutôt avec l’accent canadien.
La première descente se fait sur la retenue, pour tout le monde, histoire de se remettre dans le bain et surtout de découvrir les lieux. Seul Maxime qui revient d’une semaine en Californie, ride à bloc jusqu’à se mettre par terre. Maxime nous donne les noms des pistes : CCC, Star Wars, la fête à Bob, la Fougère, la Chicken Pass, etc…, etc…
D’ailleurs dans la Fougère, Jey en trouve une par terre et en remontant pour rider, il nous appelle (il avait coincé la fougère dans son masque) et nous dit :
C’est assez rigolo car les pistes VTT ne sont pas enneigées et seules nos traversées de pistes de ski sont enneigées. Jey est toujours dans une optique de défi, du coup son challenge : traverser les pistes de ski dans la neige sans s’arrêter, mais c’est assez long et fastidieux.
Après avoir ridé la CCC et la Star Wars, petite pause repas, le temps de se poser un peu, d’écouter les anecdotes de Maxime et c’est reparti. Un pote de Maxime va nous rejoindre pour nous faire des lifts en pick up car les remontées sont fermées. La neige est vraiment omniprésente cette année, d’habitude ça ride jusqu’en haut.
Sur une des descente de la première journée, Jey et Maxime se lâchent dans un saut de ruisseau. Maxime veut le refaire une seconde fois, et en traversant le ruisseau à pied, il tombe complètement à l’eau, belle partie de fou rire pour l’équipe.
La journée se termine car le temps est menaçant et nous préférons en garder un peu pour la suite. Direction la douche et un bon resto puis une grosse nuit de récupération et d’effacement du jet lag.
Deuxième jour de ride
Réveil difficile, mais super contents d’aller rider cette seconde journée sur Bromont. Le temps n’est vraiment pas top, c’est encore un peu l’hiver mais les températures ne sont pas si froides que ça. Le terrain est comme il faut. Un bon trip, pas de boue !
Direction le versant Sud de cette collinette du Canada. Le sommet de Bromont culmine à environ 350m d’altitude. En bon sudiste, nous sommes assez surpris de voir que des stations de ski peuvent exister à cette altitude. Mais c’est quand même assez impressionnant de voir le nombre de station qui se trouve autour de Montréal.
Jey qui a toujours quelques blagues dans son sac, voit un arbre à moitié mort et nous dit qu’il va tenter quelque chose. Du coup il part à bloc avec son Reign et se jette contre l’arbre qui tombe, un belle partie de rire.
Petit tirage de bourre entre Jey et Maxime, Fabrice arrive derrière et voit Maxime par terre, « mais que s’est il passé ? » Maxime lui répond avec l’accent : « Je ne sais pas trop, ma roue avant a glissé sur un caillou et je suis passé par devant« .
La dernière piste de la journée est assez cool avec des sauts, virages, etc… Jey tente de beaux table top en transfert, Fabrice suit de près et rate sa réception. Maxime arrive à fond, jumpe et tape son cintre dans l’arbre qui se trouve sur la droite, la correctionnelle n’est pas très loin mais il arrive quand même à se rattraper mais grosse frayeur tout de même.
Sur cette dernière piste, on s’arrête autour d’un tronc d’arbre, et il y a une sorte de Schtroumpf dans un arbre avec une masse. Il y a d’ailleurs des nains de jardin comme ça sur toutes pistes. La journée et notre périple sur Bromont va se terminer ainsi. Un vrai plaisir de découvrir cette station et quelques spécialité locale.
Nous avons été impressionné par la qualité et la diversité des trails. Une petite colline avec de vrais descentes pour tous niveaux et pour bien se faire plaisir. C’est totalement différent en Europe. Personne ne penserait faire une station de ski sur une petite montagne qui culmine à 139m d’altitude. Le climat canadien y est pour beaucoup forcément.
En tout cas, un réel plaisir de rouler avec un local qui connaissait tout et qui nous a raconté un peu les anecdotes du village. A refaire peut être en été pour profiter des remontées mécaniques qui étaient fermées lors de notre passage…