Ça y est, ça sent la fin… De saison ! Il y a peu, le gratin Français se retrouvait dans les Pyrénées, à Loudenvielle, pour le Pyrénées Bike Festival, finale de la Coupe de France Enduro Series 2019. Parmi ce beau monde, le Team Rocky Sports, habitué à nous rapporter de manière décalée, ce qui s’est déroulé…
Cette saison, le récit Borderline des Rocky’s consiste à solliciter un de leurs accompagnateurs, pour qu’il raconte son week-end à lui, sous son point de vue particulier. Une richesse qui aurait pu tourner à la pauvreté sans l’inventivité du Team Rocky Sports, une fois de plus.
Loin de leurs camps de base, le Team Rocly Sports est cette fois-ci livré à lui-même, sans entourage direct, au coeur des Pyrénées… Sans amis pour autant ?! Pas t’ à fait > puisqu’il nous vante sans cesse la bonne ambiance qui règne au sein du paddock, il donne cette fois-ci la parole aux autres pilotes du circuits..! Un festival pour la finale, qui sonne comme un petit bilan…
Temps de lecture estimé : 12 minutes – Photos : MTB-Events / R. Bord / Team Rocky Sports
Au sommaire de cet article :
- Nous y revoilà…
- À l’origine…
- Loudenvielle, vu par les pilotes…
- L’heure des comptes…
- Dans l’esprit…
- Le challenge team…
- … Vu par les autres !
- L’heure du bilan…
Nous y revoilà…
Les Pyrénées sont de retour et pas n’importe où : à Loudenvielle, petite ville de montagne très atypique, charmante, avec son lot de petits recoins sympathiques, un lac avec une ambiance de brume tous les matins, des maisons mixant pierre et chalets de bois… Le calme règne, on est loin des villes, c’est la tranquillité qui fait du bien.
Malgré ce calme notable, Loudenvielle n’est pas à côté de la plaque pour l’animation, au contraire, on a droit cette année comme l’an passé à un véritable festival de vélo : le Pyrénées Bike Festival, avec un salon, des animations pour les jeunes, des tests de vélo pour les moins jeunes, un live de la course d’Enduro sur écran géant qui amène du public… Et la nourriture locale ! C’est vivant, et ça fait tellement plaisir de voir ça !
Pour cette deuxième édition nous avons droit à de nouveaux tracés fraîchement shapés par les locaux. On adore ce genre de motivation et ça ce lira sur le visage des riders tout le long du week-end ! Ça sent bon ! Excellent même ! La terre va voler !
À l’origine…
Parlons maintenant un peu des pilotes qui nous permettent d’écrire cet article : nous avons fait circuler un petit questionnaire auprès des riders, majoritairement des pilotes que l’on connaît depuis quelque temps… Et bien sûr, nous avons demandé une petite présentation personnelle de chacun…
Là, c’est toujours le moment où l’on se rend compte de la richesse de notre discipline et la qualité des gens qui pratique ce sport : ça vient des quatre coins de la France ! Pays à dénivelé en passant par le bassin grenoblois, les Hautes Alpes ou les Alpes du Sud, puis la vallée du Rhône, les Pyrénées, le Sud-Ouest, le Massif Central, la Creuse, le Nord est de la France avec les Vosges, l’Alsace et le Jura. Sans compter des régions avec moins de dénivelé comme nos irréductibles petit gaulois de Bretagne et même de Normandie – moins petits ces gaulois d’ailleurs.
Et ce qui est beau, c’est que tout ce petit monde est composé essentiellement de passionnés, qui aiment leur discipline. Il n’y a qu’à lire ces retours :
« L’Enduro en compétition pour moi, c’est le meilleur moyen de prendre du plaisir sur le vélo, découvrir des lieux sympa et se tirer la bourre entre potes » – Théo Daumas, enduriste breton reconverti grenoblois, team E-thirteen enduro
« L’Enduro c’est grosso modo 80% de ma vie, Ah et 100% de mon pognon! » – Ambroise Hébert, Normand et pilote de Descente / Enduro / Route
« Pour moi, l’Enduro en compétition ça représente la découverte de nouveaux endroits, de nouveaux trails et une super ambiance ! J’ai découvert une nouvelle facette du VTT après avoir fait 10 ans de XC. » – Laura Charles, vainqueur du général de la Coupe de France Enduro dames 2019
« Bon à la base je ne fais pas d’Enduro mais plutôt du Trial ! Et puis l’année dernière j’ai essayé quelques compétitions et ça m’a vraiment plu. L’Enduro c’est une grande famille qui se retrouve les week-ends pour se tirer la bourre dans les chemins. » – Alex Rudeau, vainqueur du général de la Coupe de France Enduro 2019
« L’Enduro en compétition c’est pour moi un moment où tu peux te défouler et te donner à 200%, tu te retrouves entre copains à passer de bons moments, tu t’encourages et te tires la bourre pour les chronos ! C’est aussi un moyen de s’évader pour découvrir de nouveaux paysages ! Puis quand tu rentres bosser le lundi tu te sens bien ! » – Thomas Escudier, Carcassonnais
« L’Enduro pour moi c’est une belle découverte. Je viens de la DH mais sur les 2 dernières Coupe de France d’Enduro je me suis totalement régalé à faire du beau vélo toute la journée. » – Maxime Ciriego, descendeur du team Dorval
On sent déjà qu’on part sur de bonnes bases ! L’Enduro, c’est du bonheur, la chance de rouler des spots uniques, le tout dans la bonne ambiance et la compétition, certes, mais dans un bon esprit.
Loudenvielle, vue par les pilotes…
En parlant de ces lieux particulièrement beaux, on ne va pas se mentir : Loudenvielle pour la finale, ça a plu à l’unanimité… Ses sentiers, son ambiance, son salon, tous les pilotes poussent dans la même direction…
« Loudenvielle, c’était sûrement une des plus belles manches de la saison (à égalité avec Réallon si on n’avait pas eu la pluie !) Rien de mieux que de terminer la saison dans les Pyrénées ! » – Théo Daumas
« C’était juste trop beau : des tracés trop bien et variés. Presque comme Chamrousse quoi ! 😉 De plus, les spéciales étaient bien adaptées à la compétition. Sans oublier que l’ambiance est toujours trop cool sur les courses ! » – Baptiste Gaillot, du team E-thirteen enduro
« Loudenvielle, j’ai découvert cette année : petite station qui se donne les moyens ! Un tracé très complet avec des spéciales toutes fraîches en sous bois, avec des racines. Suivies de spéciales typées bike park en passant par des tracés sinueux remplis d’épingles. L’ambiance est au top comme à chaque fois ! Et coup bol, la finale de la Coupe du Monde de Descente sur le grand écran le samedi soir, c’était juste parfait ! Bon par contre 5h50 de trajet en clio 65cv c’est long, trop long, pour aller dans les Pyrénées. Mais ça en vaut la peine ! » – Florian Baladier, pilote de chez Race Company
“Loudenvielle c’était des tracés au top, un peu glissant, beaucoup de virages, un peu de pente, et des spéciales différentes (pas 5 fois la même) donc c’était cool, ça variait beaucoup ! En plus l’ambiance est top en Enduro,la météo l’était aussi, que demander de plus ? » – Laura Charles
« Loudenvielle met toujours un point d’honneur à faire mieux que les autres manches de Coupe de France. Pistes fraîchement tracés, ravitos, Festival et même une paire de chaussettes que je n’aurai pas honte de remettre le reste de l’année. » – Levy Batista de Nancy dans le grand-Est et ex pilote de motocross
« Loudenvielle c’est beaucoup de traces complètement vierges, de la terre meuble, des racines, du raide ! C’est totalement fou, un bijou à rouler. Une super organisation, digne d’une EWS ! » – Gwennael Morra
L’heure des comptes…
Les pilotes d’Enduro n’y vont pas de main morte lorsque quelque chose leur plaît : ils le font savoir ! Ils sont cash et c’est justement là dessus qu’on les attendait. Parce qu’au finale, depuis 2 saisons, le Team Rocky Sports en compétition vous connaissez, mais vu de notre point de vue.
On a donc voulu voir ce que les pilotes pensaient de nous et si on était dignes de confiance pour que vous puissiez continuer à suivre nos péripéties… Pour commencer : comment les gens nous connaissent ? Apparemment, on aurait 2 méthodes distinctes, dont la première, notre maillot…
« Je les connais depuis 5-6 ans, à l’époque ils étaient immanquables avec leurs beaux maillots à carreaux arlequins » – Théo Daumas
« Ils sont comme les Power Rangers mais tous en rouge, du coup tu apprends à les connaître progressivement. Depuis 2016, j’ai intégré le circuit enduro, mais j’ai mis 3 ans à bien les cerner ! Maintenant c’est bon, on s’est adopté » – Levy Batista
« Pour les reconnaître, rien de plus facile : les petits bonhommes en rouge ! On ne peut pas les louper avec leur tenue. » – Ulysse Francoglio du team E-thirteen enduro
« On les reconnaît avec leurs maillots rouges la journée ou avec leurs bonnets et tongues le soir » – Lucas Monetti
« Si tu les vois pas, tu les entends de loin. La preuve, la phrase typique d’un Rocky Sports pour moi : « Vas y souuuuuuuude » ou alors « T’es colllléééééé ! » ça c’est ce qu’ils me sortent le plus souvent… » – Laura Charles
« On les reconnaît aux traces de griffes qui mènent aux tentes ! Parce que oui, ils dorment en tente ça coûte pas chère ! » – Baptiste Gaillot
« J’ai connus le team à force de vous entendre brailler sur les courses » – Gennael Morra
« Tu cherches des tentes Quechua sur le paddock c’est forcément eux, ou alors au ravito de bière ils y seront aussi, voilà les 2 astuces pour les trouver rapidement !! » – Gatien Pernet
« J’ai connu le team lors de mes premières Coupes de France en même temps que ceux de Chamrousse en jetant ma tente. Le camping c’est la vie ! » – Florian Baladier
« Ils ont toujours un campement d’igloos Quechua sur les paddock ! Quelles que soient les courses, toujours en tente. » – Pierre Real, pilote et pompier de la Creuse
« Je n’ai pas eu le choix : malheureusement, mon colocataire est dans le team » – Clément Charles
Dans l’esprit…
Grosso modo tout ce qui est rouge, dors en tente et fait un peu de bruit, vient de chez nous. Maintenant, que pensent vraiment de nous ces pilotes ?! C’est pas le tout d’amuser la galerie…
« Le Team Rocky Sports, c’est une équipe avant tout fun, investit dans le milieu de l’Enduro et ils sont appliqués et sérieux quand ils le doivent. » – Ambroise Hebert
« On retiendra d’eux que c’est une équipe joviale en toutes circonstances avec un vrai esprit compétiteur. Ça rigole, mais ça fait le taf. Un truc qu’on remarque directement chez eux, c’est la cohésion, ils sont plutôt extravertis et en plus ils sont amis sur les courses comme dans la vie de tous les jours (d’après les réseaux sociaux en tous cas). » – Pierre Real
« C’est une bande de copains qui aime vraiment le beau vélo de montagne et qui sont ultra compétitifs en race. Que des bons moments avec eux! » – Ulysse Francoglio
« C’est une bonne bande de copains, qui ne se prend pas le chou mais attention : quand il faut souder, c’est loin d’être les derniers ! » – Gwennael Morra
« Ils ont une bonne émulation entre eux. Ils représentent clairement l’esprit de l’Enduro. Constitué d’un superbe état esprit, toujours là pour vous occuper en liaison. On sent qu’ils sont passionnées et ça j’adore. » – Maxime Ciriego
« Une bien belle équipe de campeurs, super accueillante et sans prise de tête. Ils ont un véritable esprit d’équipe, cohésion maximum. » – Florian Baladier
« Une équipe soudée qui sait s’ouvrir aux autres avec des pilotes cool. Ils sont toujours là pour mettre une bonne ambiance dans les paddocks et pendant la course, mais surtout : au rendez-vous pour faire de bons chronos ! Quand tu as la plus belle des surfeuses (Lucas Frigout) qui te fait de jolis sourires de bon matin ou un Quentin Arnaud qui te remonte toujours le moral avec sa bonne humeur, ça te motive avant les chronos » – Thomas Escudier
Bon bien sûr comme dans chaque classe il y a toujours un préféré et là : la bataille fait rage. Chaque pilote a sa stratégie pour devenir le numero uno… Quentin achète les avis en partageant sa maison avec deux pilotes…
« Et mon favori c’est Quentin ! Le pauvre, il dors sur des boites d’oeufs à la maison #RAISEMONEYFORABED » – Théo Daumas
« Mon préféré ?! Malheureusement mon coloc, Quentin… » – Clément Charles
« Mon amoureux, c’est leur sauteur de l’extrême doué d’un esprit vif, Quentin » – Maxime Ciriego
Lucas, lui, garde ses vieux copains de la Descente – parce qu’il sont nombreux maintenant sur les traces étroites des enduros…
« Mon amoureux de l’équipe ça reste Lucas Frigout, y’a pas photo. » – Ambroise Hebert
« Mon favori, c’est baleineau pour son grand corps ! (Alias Lucas Frigout). » – Baptiste Gaillot
« Mon préféré ?! Frigout, même s’il fait peur avec ses gros yeux! » – Estelle Charles (qui a vraiment eu peur de lui pendant 2 ans)
Axelle est un peu hors catégorie, enfin surtout pour un pilote…
« Dur d’en mettre un en avant, entre le gros Lucas, le premier pour dire des conneries et te faire oublier le stress ou Quentin qui est à la fois posé et déconneur. Bon il y a aussi Axelle mais c’est parce que c’est une fille et que c’est toujours top de voir des filles sur un vélo » – Gwen Morra
Pour finir, il y a ceux qui se mouillent moins, et/ou qui ne sauraient pas choisir…
« Ils sont tous bien les Rocky boys… La Rocky girl aussi » – Lucas Monetti
« …Ils sont tous au top ! » – Pierre Real
« Il n’y a pas de favori, ce sont tous les même, des guignols qui roule vite en vélo. » – Florian Baladier
« Je n’ai pas de préféré ou d’amoureux chez les rockyboys/girl, quand tu les connais tous ce n’est pas possible. » – Thomas Escudier
Le challenge team…
Voilà pour notre image… Mais nous avons également quelque chose de plus, qui nous tient à coeur : nous participons depuis 3 ans déjà au challenge team de la Coupe de France Enduro. Le principe est de faire un championnat d’équipe (ou team). Pour cela, il faut être inscrit en tant que team FFC – ça demande une certaine paperasse plus un chèque à payer.
Ensuite, les 3 meilleurs de l’équipe au classement par catégorie cumulent leurs points pour faire le résultat du week-end. On addition les 4 manches et on a un vainqueur du challenge team. La complexité, c’est d’avoir 3 pilotes performants sur chaque course, car les problèmes mécaniques sont fréquents dans notre sport. Donc gardé une constance de 3 pilotes devant c’est un véritable challenge.
Un point important à soulever, c’est que les pilotes marquent leurs points dans leurs catégories respectives ou au scratch s’ils sont plus importants – sachant que les hommes ne sont classés qu’au scratch. Là ou le calcul est à prendre en compte, c’est qu’une victoire de catégorie autre que scratch vaut 120 points, ce qui correspondrait à être entre 48ème et 49ème scratch.
… Vu par les autres !
Ce challenge nous tient donc à coeur : nous avons même remporté le titre en 2017 et 2018. Cette année s’est avérée complexe. La bataille, serrée jusqu’à la dernière manche, jouera en la faveur du team Pivot Supertour : très régulier cette année, et auteur d’une dernière manche très forte.
Ce challenge team, n’est malheureusement pas aussi reconnu qu’il le pourrait. À entendre les pilotes sur le sujet, c’est quelque chose qui intéresse beaucoup mais qui a quelque petites lacunes…
« Sur le principe, c’est mieux de communiquer sur un team complet, un client lambda peut arriver à s’identifier à au moins un pilote. Cela donne donc plus de visibilité pour les sponsors. Après je connais pas vraiment les règles pour pouvoir s’y inscrire mais j’ai l’impression que les teams ne sont pas tous égaux… Est-ce qu’il faudrait pas que ça soit mis plus en avant, avec peut-être plus de podiums, des podiums par course déjà? » – Florian Baladier
« C’est un bon challenge, mais il n’y a pas assez d’équipes pour rendre la bataille vraiment épique. J’aimerais clairement que ce challenge soit plus ouvert, on compte s’inscrire pour l’année prochaine, seulement, ça n’a pas de sens de payer une inscription équivalente voir plus chère que le prize money et ça seulement si tu es vainqueur à la fin de l’année. » – Théo Daumas
« Le challenge team est intéressant pour votre équipe, il permet de rendre un sport individuel plus collectif. Il vous fixe un objectif commun qui vous tire vers le haut. Quand tu penses que ta course est pliée et que tu veux bâcher suite à une casse de matériel ou une chute, tu repenses au challenge team et tu te dis « merde je roule pour les copains » aussi, et tu repars de plus belle ! Ce challenge et l’esprit du team n’est que bénéfique pour toi. » – Thomas Escudier
« C’est bien je pense, c’est pas facile de construire une équipe motivée pour faire toute les Coupes de France avec le niveau pour gagner [oui Levy est un gagneur]. Je trouve qu’on ne se rend compte de ce challenge qu’à la fin du championnat sur le podium. Un peu plus de communication sur ce challenge serait une bonne chose je pense. » – Levy Batista
« Le challenge des teams c’est cool, j’aimerais bien mais j’ai pas vraiment de team avec assez de monde. Peut être un jour ?! Si le challenge est plus mis en avant je me débrouillerai de faire une équipe car j’adore le concept de lié sport individuel avec une équipe et des potes. » – Lucas Monetti
L’heure du bilan…
Voilà, la saison se termine. Vous l’aurez compris à travers ces lignes : on est tous une bonne bande de potes qui se retrouve là, sur les courses, parce qu’on aime notre sport et qu’on est tous super impliqués, motivés, pour le faire évoluer.
Ça donne envie ?! Pas encore venus voir et/ou rouler sur une Coupe de France Enduro Series ?! Il n’est jamais trop tard pour l’envisager, et sauter le pas… Nous, en tout cas, on sera là, fidèles au rendez-vous ! On va continuer à pousser pour évoluer en même temps que notre sport fétiche. Y compris sous forme d’équipe pour le challenge des teams. À très vite !
Merci les Rocky’s, pour ce que vous êtes/faites et cette saison dans les colonnes Endurotribe ! À très vite ! 😉