Depuis le début de l’année 2020, le monde fait face à l’épidémie de Coronavirus/COVID19. Une situation sanitaire importante, qui nécessite des mesures en conséquence. Parmi elles, celles qui concernent nos déplacements, systèmes de santé/secours et activités physiques nécessaires.
La pratique du VTT n’échappe pas à ce phénomène et aux restrictions qui en découlent. Plus que jamais dans ces circonstances, il en va de la responsabilité de chacun. Dans ce contexte, celle de nos médias est de vous informer des mesures en vigueur, et de leur bonne mise en oeuvre.
La situation est nécessairement amenée à évoluer en fonction de l’évolution de l’épidémie et des consignes qui sont transmises par les pouvoirs publics. Raisons pour lesquelles jusqu’à la fin de cet épisode, La Rédaction Endurotribe/VTTAE.fr s’attelle à regrouper ici-même les informations essentielles et mises à jour.
Temps de lecture estimé : 7 minutes – NDLR : article commun VTTAE.fr & Endurotribe.com
Au sommaire de cet article :
- Pourquoi ne pas se rassembler ?
- Pourquoi ne pas prendre de risques ?
- Activité physique, quels intérêts ?
- Quelles sont les mesures en cours ?
- Possibles & interdits
- [M-à-J du 24/03] Précisions
- [M-à-J du 24/03] Dans l’esprit
- Nos magazines, dans ces circonstances
Pourquoi ne pas se rassembler ?
Comme son nom l’indique, le Coronavirus/COVID19 est un… virus : autrement dit, un agent infectieux qui nécessite un hôte pour survivre, et se développer. Notre organisme fait partie des hôtes possibles, qu’il y déclenche ou non des symptômes. Entre autre, ce virus se loge dans certains fluides corporels : salive, mucus nasal et bronchique, selles…
Des fluides que l’on échange en permanence avec notre environnement, au risque donc de le contaminer, ou de l’être : toux, éternuement, mains au visage, mouchage, besoins… Qui peuvent finir sur nombre d’objets de la vie courante : couverts, poignées de portes, téléphones, ordinateurs, outils, bas côtés… Quand ils ne sont pas échangés directement dans certaines circonstances de promiscuité.
« Limiter le nombre de personnes porteuses et donc, exposées aux risques de complication… »
Lorsqu’un virus parvient à se reproduire et passer d’hôte en hôte de la sorte, on parle d’épidémie voir de pandémie, en fonction de l’étendue du phénomène. Et s’il est susceptible de provoquer des symptômes graves, la situation sanitaire devient problématique. C’est le cas avec le Coronavirus/COVID19 susceptible de provoquer de graves troubles respiratoires.
Les modes de transmission, d’un individu à l’autre, sont donc au coeur de la stratégie mise en oeuvre pour limiter la propagation du Coronavirus/COVID19. Les différents gestes barrière et mesures de confinement en sont les conséquences. En réduisant jusqu’à nécessaire, les possibilités de se transmettre le virus, l’objectif est de limiter le nombre de personnes porteuses, et donc, exposée aux risques de complications. C’est la stratégie adoptée par différents pays, dont la France, depuis début mars.
Pourquoi ne pas prendre de risques ?
En matière de risques justement, notre société y est particulièrement confrontée à l’heure actuelle. Tout d’abord celui de saturation des services de santé. En cas d’épidémie, la prolifération des cas nécessitant des soins urgents et vitaux peut augmenter sensiblement, au point d’atteindre momentanément les limites de capacité d’accueil des hôpitaux et autres établissements disponibles.
« Limiter les risques d’accidents survenant dans le cadre d’activité non essentielles… »
Dans ces circonstances, et pour éviter le pire, deux axes importants semblent logiques et opportuns. Limiter la prolifération du virus comme évoqué précédemment… Et limiter les risques d’accidents survenant dans le cadre d’activités non essentielles, et qui, compte tenu de la situation, nécessitent d’être évités. En d’autres terme, chacun est appelé à limiter sa prise de risque au stricte minimum.
Activité physique, quels intérêts ?
Pour autant, il ne s’agit pas d’adopter un mode de vie totalement sédentaire. En matière de santé public, l’activité physique a du bon. Et c’est plus que jamais d’actualité dans ce contexte d’épidémie. Elle permet de solliciter plus intensément notre organisme et de varier les environnements auxquels il se confronte. D’une certaine manière, de stimuler et maintenir naturellement notre système immunitaire en alerte.
D’un point de vue psychique aussi, l’activité physique peut s’avérer nécessaire. Au delà de la simple idée récréative de prendre l’air, sortir et garder le contact avec la nature, ses rythmes, la sollicitation des sens et les interprétations psychiques propre à chacun sont nécessaire pour garder le moral et mieux, les idées claires.
Quelles sont les mesures en cours ?
Au 24/03/20 – Ne pas se rassembler, ne pas prendre de risques inutiles, ne pas couper toute activité physique. C’est avec ces principes en tête que les pouvoirs publiques pilotent la situation et prennent les mesures qui s’imposent. Celles en vigueur depuis le mardi 17 mars 2020 – 12h, en tiennent compte. Elles sont précisées par le décret n° 2020-260 du 16 mars 2020. Jusqu’au 31 mars ou à nouvel ordre, les déplacements sont interdits sauf dans les cas suivants et uniquement à condition d’être munis d’une attestation pour :
- Se déplacer de son domicile à son lieu de travail dès lors que le télétravail n’est pas possible ;
- Faire ses achats de première nécessité dans les commerces de proximité autorisés ;
- Se rendre auprès d’un professionnel de santé ;
- Se déplacer pour la garde de ses enfants ou pour aider les personnes vulnérables à la stricte condition de respecter les gestes barrières ;
- Faire de l’exercice physique uniquement à titre individuel, autour du domicile et sans aucun rassemblement.
De cette manière, et de manière exceptionnelle compte tenu de la situation, nos libertés individuelles sont réduites. Chacun d’entre nous est tenu, et de manière égale pour tous, de respecter ces mesures. Le tout, pour faire preuve de la fraternité qui symbolise notre société. En amont et en aval de ce contexte social, les circonstances en appellent au sens des responsabilités de chacun.
Possibles & interdits
Au 25/03/20 – depuis ce jour, et jusqu’à nouvel ordre, les mesures en cours ont une incidence sur la pratique du VTT qui nous est chère au point d’en impacter fortement son expression :
- A condition de se plier à tout contrôle de police, et d’être en mesure d’y présenter une attestation sur l’honneur. Une nouvelle version de ce document est désormais en vigueur. Elle tient compte des dernières précisions édictée par le Premier Ministre. Elle précise notamment le périmètre d’un kilomètre, et nécessite désormais de renseigner l’heure de début d’activité. Nous conseillons en outre de disposer de ses papiers d’identité comme preuve de bonne foi.
- Au départ et dans un rayon de 1km autour de son domicile. Pas de trajet routier pour se rendre à un point de départ, et pas de navettes donc. Il se peut que dans certains cas, les lieux de pratiques habituels ne soient plus accessibles compte tenu de la distance qui en sépare du domicile.
- D’une brève durée, soit d’une heure maximum selon le Premier Ministre, dans une logique évidente où à intensité identique, plus une activité est courte, plus les risques sont réduits.
- Pratique individuelle, soit aucun rassemblement associatifs ou amicaux qui font habituellement le charme d’un pan entier de notre pratique. Notons ici que la pratique individuelle peut constituer, en outre, une prise de risque supplémentaire.
- Avec prise de risque réduite, en gardant à l’esprit qu’en cas de blessure, les secours puissent être limités, voir momentanément indisponibles, comme ce pourrait être habituellement plutôt le cas à l’étranger lors de voyages lointains et reculés.
[M-à-J du 24/03/20] Précisions…
Depuis leur annonce, ces mesures laissent court à diverses interprétations. Vous êtes nombreux à demander des précisions pour quantifier plus précisément ce qui reste possible. Le conseil d’état, vous a entendu, et a suggéré au pouvoir public de préciser les mesures en vigueur. Dans la foulée, le premier ministre a apporté les premières précisions, en attendant que le décret correspondant entre en vigueur…
[toggler title= »(M-à-J du 24/03/20) Suggestion du Conseil d’État » ]
En France, le Conseil d’État est une institution qui a un double rôle clé. En premier lieu, celui de conseiller le gouvernement dans son activité de législateur. C’est au Conseil d’État que l’exécutif peut soumettre ses projets de loi avant validation, pour en vérifier la validité juridique et obtenir des suggestions d’amélioration.
C’est en partie ce qui se passe actuellement. Sauf que cette fois, le Conseil d’État a été saisi en référé par le Syndicat Jeune Médecins, qui demandait un confinement total de la population. À l’issue de cette requête, le Conseil d’État a rejeté la suggestion de confinement total, mais a appelé le gouvernement à préciser les mesures en vigueur, notamment celle concernant les déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes.
[/toggler]
[toggler title= »(M-à-J du 24/03/20) Précision du Premier Ministre » ]
Dans la foulée de cette injonction du Conseil d’État, le Premier Ministre a pris la parole en direct de Matignon, à la télévision, lundi soir. Au cours de cette interview, il a apporté les précisions que lui et son gouvernement entendent prendre par décret dans les prochaines heures / prochains jours.
« Nous avons pris plusieurs décisions. Nous avons décidé de durcir les sanctions contre ceux qui ne respectaient pas les règles. Le premier jour c’était une amende de 38€. Aujourd’hui c’est une amende de 135€, qui peut être majorée à 375€, et en cas de récidive être portée jusqu’à 1500€.«
Pour ce qui nous concerne, ces sanctions sont notamment valables en cas de non respect des règles concernant les déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes. À ce sujet, le Premier Ministre précise…
« Nous voulons également préciser les règles, de façon à les rendre plus strictes, dans trois domaines. […]Vous avez beaucoup parlé de ces Françaises et de ces Français qui ont besoin de sortir pour faire du sport […] L’expression que nous avons utilisé jusqu’à présent n’état pas suffisamment claire […] Sortir pour promener ses enfants ou pour faire du sport, ça doit être dans un rayon de 1 kilomètre de chez soit, au maximum pour une heure […] tout seul et une fois par jour.«
Nous avons veillé à retranscrire ici les mots précis du Premier Ministre. Ils sont néanmoins audibles au complet, dans la vidéo ci-dessous…
Le Premier Ministre y indique notamment qu’il doit signer un décret portant noir sur blanc ces dispositions. Nous en attendons la publication et en relaierons le contenu ici même dès que possible. Pour l’heure, il précise simplement que d’un point de vue pratique, l’attestation sur l’honneur précisant les raisons du déplacement doit désormais préciser l’heure de début d’activité pour que sa durée puisse être estimée en cas de contrôle.
[/toggler]
[toggler title= »(M-à-J du 24/03/20) Position des Ministères de l’Intérieur et des sports » ]
Ces précisions devraient donc prendre le pas sur celles des différents ministères s’étant exprimés sur le sujet. Pour rappel, le Ministère de l’Intérieur déclarait à Libération qu’il restait possible de faire du vélo si cela est « nécessaire pour le bon équilibre personnel » mais qu’il faut malgré tout « réduire ses sorties au maximum ». Des préconisations qui restent compatibles avec les nouvelles mesures annoncées.
Dans les colonnes du Journal L’Équipe, la Ministre des Sports déclarait quant à elle qu’il « n’est plus question d’une sortie en vélo, d’un long footing en forêt ou de faire un match de foot ». Concernant notre pratique, les propos du Premier Ministre ne sont pas si restrictifs, laissant libre la nature de la pratique sportive. Le reste de ses propos sont par contre parfaitement compatibles avec les nouvelles mesures, en précisant qu’il « faut faire du sport sans se mettre en danger et sans mettre en danger les gens autour de nous. Cela veut dire un circuit court et bien précis autour de chez soi avec la possibilité pour les sportifs, dans un lieu qu’ils connaissent et qui est sécurisé, de pratiquer une activité plus poussée à leur niveau. »
Enfin, c’est la durée de pratique qui faisait débat jusqu’ici. Le Ministère des Sports, dans sa communication sur les réseaux sociaux, indiquait 1h pour les enfants et adolescents, 30min pour les adultes. Selon le premier ministre, c’est bien 1h pour tout le monde, sans distinction.
[/toggler]
[toggler title= »Position de la Fédération Française de Cyclisme » ]
Dans ce contexte, la Fédération Française de Cyclisme avait d’abord communiqué différentes interprétation via ses représentants, avant d’indiquer avoir sollicité son ministère de tutelle pour obtenir des précisions. Suite à cette démarche, la FFC communique donc sa position officielle, indiquant notamment que « la pratique du sport cycliste communément admise, n’entre pas dans les conditions prévues au décret et constitue donc une infraction susceptible de verbalisation. En effet, ces conditions de proximité et de temps court sont antinomiques avec les notions d’entraînement du sport cycliste basées sur des notions de distance et de temps long. Toute pratique du sport cycliste, même individuelle, doit donc être momentanément proscrite. »
Communiqué complet à consulter au lien suivant > https://www.ffc.fr/app/uploads/sites/3/2020/03/FFC-Communiqu%C3%A9-FFC-Pr%C3%A9cisions-mercredi-18-mars-2020.pdf
[/toggler]
[toggler title= »PGHM et accès en montagne » ]
En montagne, on l’évoquait précédemment en commentaire, le renoncement et l’esprit de cordée doivent prévaloir. À ce sujet, le PGHM – Peloton de gendarmerie de haute montagne, d’habitude porté sur le secours – annonce que des patrouilles et des contraventions font désormais partie de son quotidien pour relayer le message. C’est le cas autour du Mont Blanc et dans le département de l’Isère, tandis que les autres peloton annoncent progressivement suivre la même démarche.
[/toggler]
[toggler title= »(M-à-J du 27/03/20) Action des préfectures » ]
En local, certaines préfectures semblent communiquer également pour préciser leur interprétation des mesures en vigueur. C’est le cas de la préfecture des Vosges et de son préfet Pierre Ory qui rappelle que « les sorties et activités de loisir en forêt, montagne et en général en plein air, sont interdites. Ainsi, les travaux en forêt, réalisés à titre individuel […] ne revêtent aucun caractère indispensable. Il n’ont donc pas vocation à être poursuivie […]Il en est de même des activités sportives (randonnée, VTT, …) […] pratiquées au sein des massifs boisés, situés notamment en périphérie des agglomérations, et éloignés des résidences des pratiquants concernés. »
Texte complet préfecture des Vosges > https://twitter.com/Prefet88/status/1240235205434257408/photo/1
Ces derniers jours, des dispositions similaires nous ont été rapportées dans les préfectures de l’Ardèche et du Var. Reste néanmoins à préciser les situations contradictoires que ces dispositions peuvent créer avec les dernières annonces du Premier Ministre, notamment pour ceux d’entre nous habitant en lisière de massifs, accessibles dans un rayon d’un kilomètre du domicile…
Texte complet préfecture de l’Ardèche > http://www.ardeche.gouv.fr/interdiction-de-se-deplacer-dans-certains-lieux-du-a9714.html
Texte complet préfecture du vars > http://www.var.gouv.fr/IMG/pdf/2020-03-19_cp_interdiction_espaces_naturels_et_masifs.pdf
Comuniqué de la préfecture de l’Isère > http://www.isere.gouv.fr/content/download/47128/327256/file/2020.03.20%20-%20CP%20Interdiction%20des%20activit%C3%A9s%20de%20plein%20air%20et%20fermetures%20des%20parcs%20et%20jardins.pdf
NDLR : si d’autres initiatives de la sorte vous sont rapportées, n’hésitez pas à nous les transmettre, nous tiendrons cette section à jour 😉
[/toggler]
[M-à-J du 24/03/20] Dans l’esprit…
Comme nous l’évoquions ici même la semaine dernière, l’étau s’est donc resserré quant au possible. Les précisions apportées par le Premier Ministre permettent d’en faire une mesure précise, au cas par cas. Il est ainsi évident que les citadins en sont réduit à un tour du quartier, quand certains d’entre nous, habitants en lisière d’espaces naturels, peuvent envisager de s’y rendre dans un rayon d’un kilomètre du domicile et pour une heure maximum. Un outil simple pour mesurer ce qu’un rayon d’un kilomètre représente : https://www.calcmaps.com/fr/map-radius/
Dans tous les cas, les principes énoncés depuis le début des mesures de confinement restent plus que jamais d’actualité. Notamment que chacun fasse preuve de la prudence et de la clairvoyance dont nous sommes dotés. L’essentiel étant, plus que jamais, de réduire au possible les interactions, et les prises de risque susceptibles de charger inutilement nos services de secours et de santé. Principes encore essentiels au succès de la situation et à la fin de cette pandémie.
Nos magazines, dans ces circonstances
Dans tous les cas, dans ces circonstances exceptionnelles, nos équipes restent mobilisées. En premier lieu, pour échanger et porter conseil en commentaire de cet article, comme nous en avons l’habitude. Compte tenu de la variabilité des mesures et circonstances, il se peut que le contenu de cet article évolue et soit mis à jour pour continuer à vous informer précisément.
Dans tous les cas, nous entendons confiner le sujet du Coronavirus/COVID19 à ce seul et unique article concernant les mesures et restrictions en vigueur. Nous vous offrons ainsi un repère fixe et durable. Il se peut par ailleurs que l’actualité sportive ou économique nous pousse à évoquer les conséquences de cette épidémie, ce à quoi nous veillerons sans excès ni abus.
« C’est cette culture qui fait ce que nous sommes : défendons-la, animons-la, respectons-la ! »
Ainsi, nous tenons surtout à ce que la ligne éditoriale de notre magazine reste fidèle à la passion qui nous anime. Bien entendu, notre équipe évoque régulièrement le sujet et assure une veille active à propos du Coronavirus/COVID19. Comme il se doit, elle tient compte des mesures en vigueur, et des objectifs de lutte contre l’épidémie, en adaptant ses activités aux directives du moment.
Mais nous n’entendons pas verser outre mesure dans quelconque courant démesuré, ni faire allusion permanente à ce sujet. Quand bien même la pratique puisse-t-elle être mise momentanément entre parenthèse : l’information, le divertissement, l’apprentissage et les échanges n’ont pas lieu de s’arrêter, au contraire. C’est cette culture qui fait ce que nous sommes : défendons-la, animons-la, respectons-la.
À très vite !