Fort William, DH – 2024 I Les bases pour l’ouverture de la Coupe du Monde de Descente ! 

Nous y voilà ! L’heure de la Coupe du Monde de Descente 2024 est arrivée ! Cette nouvelle saison de grand spectacle, et de bataille entre les meilleurs mondiaux, compte 7 manches, et la première prend place ce premier week-end de mai, sur un spot mythique : Fort William ! Théâtre des mondiaux au mois d’août dernier, la piste de Nevis Range fait cette fois-ci l’ouverture de la saison. On se met donc dans le bain, fissa, sur FullAttack, pour ne rien rater de la reprise de la compétition phare de la saison VTT gravity !

Infos, vidéos, live timing & résultats à suivre tous les jours via la page : https://fullattack.cc/sujet/fort-william-2024/

L’endroit…

Entre-nous… Faut-il encore présenter Fort William ? Il s’agit tout bonnement d’un des temples de la Descente VTT. Une piste qui accueille la scène internationale depuis le tout début des années 2000 – 02′, plus précisément. Une petite ville d’Écosse, plantées entre les montagnes et les lacs des Highlands, et dont on peut se faire une idée aussi fidèle que celle de la carte postale écossaise. La course, elle, prend place sous la télécabine du Nevis Range, à quelques encablures. Une des seules remontée de ce type de tout le Royaume-Uni. L’opportunité d’atteindre l’altitude de 650m, d’où la piste prend son départ…

La piste

Un départ qui pourrait un jour se faire directement depuis la terrasse du restaurant d’altitude de la gare d’arrivée. C’est en tout cas ce qui se murmure. Mais pour l’heure, ce dont on reste certain, c’est le profil assez unique de la piste de Fort William. Une piste longue, qui se descendait en 4min26s747 en finale des Mondiaux 2023. Un tracé rapide, où l’on dépasse les 60km/h en pointe, dont la vitesse moyenne peut se situer au-delà des 40km/h, et avec une particularité : le fait que cette vitesse soit relativement constante et élevée tout au long du run, sans gros changements de rythmes. Pour autant, il ne faut pas oublier une autre caractéristique de l’endroit : toute la première partie est à découvert, voir à la merci du vent, tandis que la fin s’aplatit à mesure que l’on progresse dans les bois, avant le fameux Motorway qui conclue le run. Cette année, les bois pourraient justement comporter une nouveauté qui va dans le sens de ce que l’on sait de Fort William, puisqu’après le river gap habituel, un deuxième, plus long, est dans les tuyaux pour tirer droit après le wallride… Affaire à suivre !

Le programme

Nouvelle saison, « nouveau » programme ! On vous en a parlé sur FullAttack en début d’année, c’est maintenant que ça se concrétise. La Coupe du Monde de Descente revient, peu ou prou, à ce qui se faisait jusqu’en 2022. Chaque jour a son thème : trackwalk > entraînements > qualifs > finales. Les fameuses demi-finales prennent désormais place juste après les qualifications, le même jour, et soulèvent donc la question de retourner ou non, en piste – à pieds comme c’était devenu une habitude – après tous ces runs, et cette journée déjà très chargée, de la veille de course. La retransmission TV, elle, se simplifie puisque regroupée sur une seule et même journée : Juniors puis Élites, toutes les finales ce dimanche donc, pour ce qui nous intéresse ici, à Fort William. Les juniors sont toujours attendus en clair, sur Youtube, tandis que pour les Élites, c’est à suivre en direct sur les chaines et l’application Eurosport (en intégrale, sans pub, français ou anglais, via abonnement) ou sur la Chaine L’Équipe et ses lives (français, avec pub, en clair). D’ici-là, c’est bien évidemment sur FullAttack que ça se passe pour avoir un regard plus détaillé et précis de ce qui se trame en piste. Tous les chronos et infos clés sont bien entendu à retrouver en temps et en heure, via notre couverture live de l’évènement… Et bien sûr, nos envoyés très spéciaux – Flo Letondeur & Yohann Masoyer – sont une fois de plus en B-Zone – leurs reportages vidéo à retrouver bien évidemment et en avant-première, chaque soir, sur FullAttack ! 

  • jeudi 2 mai > Trackwalk (12h-16h, FR)
  • Vendredi 3 mai > Entrainements, puis essais chronos (13h30-17h30, FR)
  • Samedi 4 mai > Qalif Élites (13h-15h, FR), Juniors (15h-16h, FR) 1/2 Finales (16h-17h30, FR)
  • dimanche 5 mai > finales juniors (12h30-13h15, FR), Élites (14h15-17h, FR)

La météo

Historiquement, Fort William a la réputation de réserver des surprises. Ce n’est pas la pluie, longtemps attendue et finalement tombée au pire moment en pleine finale masculine l’an passé, qui nous fera dire le contraire. Mais cette année, le gratin mondial semble avoir tiré un bon ticket – à en croire les prévision en date de ce jeudi midi : 22 à 23°C, du soleil ces jeudis et vendredis, avant de ne guère dépasser 50% de chance d’averse samedi après-midi, au plus fort de ce qui pourrait tomber, c’est plutôt encourageant pour ceux qui redoutent les conditions les plus difficiles que l’endroit peut réserver. D’autant que le vent, lui aussi redoutable quand il s’associe au froid, semble rester contenu et plutôt stable, sur les jours à venir… 

Les enjeux du moment ?! 

Début de saison oblige, le principal enjeu de cette ouverture de saison consiste à déterminer une première hiérarchie. La Palice n’aurait pas dit mieux… Mais c’est d’autant plus important néanmoins, qu’avec 7 manches, dont plus de la moitié se déroule d’ici à la fin juin, la saison 2024 risque de vite, très vite passer. Du moins, il vaut mieux éviter de rater le premier wagon, sous peine de ne jamais revoir le train en marche ! 

Chez les juniors tout d’abord, il faut tenir compte de l’inévitable brassage qu’impliquent les nouveaux venus en provenance des cadets, et les départs des plus anciens qui passent en Élite. Chez les filles, on note ainsi que le trio néo-zélandais des mondiaux 2023 reste en junior, ce qui promet, sur le papier, une année de domination sans partage… À moins que notre tricolore, Laïs Bonnaure, parvienne à jouer les troubles fêtes. Lisa Bouladou, Aimy Kenyon et Valentina Roa Sanchez, quant à elles, passent chez les grandes. On a d’ailleurs hâte de voir ce que leurs attitudes et chronos – prometteurs l’an passé – peuvent donner une fois directement dans le bain. D’autant que ne l’oublions pas : avec le jeu des demi-finales, seules 10 places sont disponibles en finale. Si l’on fait référence au fait qu’elles étaient déjà plus de 10 à se disputer les accessits l’an passé, les filles pourraient être une bonne quinzaine à prétendre au meilleur de l’Élite, désormais. Alors, forcément, on se dit qu’il y a un noyau dur de favorites qui, sauf erreur, est attendu pour jouer la gagne ou le podium de manière régulière : Vali Höll, Nina Hoffmann, Marine Cabirou, Tahnee Seagrave, Monika Hrastnik… Mais où se situent Camille Balanche et Myriam Nicole, de retour de blessure ? Est-ce que Gracey hemstreet, Mille Johnset, Phoebe Gale, Lisa Baumann voir Gloria Scarsi peuvent franchir un nouveau cap et venir durcir la course ?! 

Chez les garçons aussi, le mouvement junior a son intérêt. Il permet notamment de voir arriver les frères Alran en Coupe du Monde, et donc, de voir à quel niveau ils se situent. Notamment face à ceux qui s’annoncent comme les tauliers de la catégorie cette année : Chris Hauser, Mylann Falquet, Nathan Pontvianne, Lucas Lagneau, Rafaël Pelletier sont tous de 2006, en deuxième année junior donc. On a aussi hâte de voir le niveau auquel se situe Asa Vermette, protégé de Neko Mulally et annoncé comme la future pépite américaine… Il est remis de sa blessure, et a fait le déplacement pour rouler ! De l’an passé, ce sont finalement les Henri Kieffer, Bodhi Kuhn, Ryan Pinkerton, Leo Abella, Tegan Cruz et Hugo Marini qui font le saut dans le grand bain. Qui pour tirer son épingle du jeu parmi l’Élite ? Dur à dire, d’autant que ce début de saison va immanquablement être à observer via le prisme des changements d’équipe et de vélo, qui ont été nombreux cet hiver. Si l’on reprend le top 10 de la Coupe du Monde 2023, l’écrasante majorité des plus grands favoris restent sous contrat avec les mêmes équipes et vélos. Entre les Bruni, Vergier, Iles, Kolb, Kerr, Coulanges, Brosnan et Shaw, la principale question est donc de savoir comment la hiérarchie va se fixer entre eux, et de quelle manière ? Aussi disputée que l’an passé, avec autant de vainqueurs que de manche, ou presque ?! C’est derrière, par contre, que les changements de guidon ont été légion. La statistique ne s’inverse pas, mais il peut y avoir près d’un pilote sur deux qui a changé de crémerie. Quoi qu’il en soit, on peut garder un œil sur Amaury Pierron – sur le retour – Thibaut Daprela – en privateer – Ronan Dunne et Dakotha Norton – chez Mondraker – Jordan William – désormais sur le proto Specialized – Greg Minnaarmultiple vainqueur ici, pour sa première sur NorcoDanny Hart – jamais vainqueur ici, fraîchement sur GT – ou encore Ollie Davis – qui récupère le mécano et le vélo de Jackson Goldstone, LE grand absent de ce début de saison 2024 !

Les « à côté » à ne pas rater…

Sur une Coupe du Monde, il y a nécessairement la course à la victoire, et ceux qui y prennent part. Mais il y a aussi, certains « à côté » à ne pas manquer, tant ils peuvent aussi faire les choux gras de ce que le circuit international est capable d’inclure dans les débats. En parlant de débat d’abord, parlons de ceux qui animeront la cabane des commentaires puisqu’un jeu de chaises musicales a lieu. Cédric Gracia, toujours sous contrat pour commenter les épreuves, s’est vu proposer la version francophone. Exit donc notre Flo Letondeur, tandis que c’est Aaron Gwin qui prend la place de CG en anglais. L’américain et son coude meurtri l’an passé, sont attendus sur un Crestline, mais sont encore trop justes pour les 4 premières manches – de Fort William début mai à Val di Sole fin juin. Très apprécié pour sa précision et sa justesse dans ses observations l’an passé, Aaron Gwin sera donc en cabine sur le début de saison… 

L’autre débat à ne pas rater, c’est celui qui va nécessairement se tenir sur les tenues de certains pilotes. Dans l’histoire de la DH, les combinaisons moulantes, d’une pièce, ont été bannies par le passé, pour préserver un style vestimentaire plus cool. Mais c’est un secret de polichinelle que de savoir que chacun joue avec ce que les règles officielles permettent. On y reviendra plus en détail prochainement. Mais quoi qu’il en soit, les pilotes habillés Fox sont en passe de mettre une nouvelle pièce dans la machine, puisque la combinaison 2 pièces Fox SpeedSuit RS fait son chemin. Pour les plus curieux, elle est constituée d’un haut/maillot moulant intégrant les protections (dorsale/ plastron/coudes) que vient recouvrir le haut du pantalon, qui se positionne par-dessus, comme un débardeur moulant éliminant tout élément qui pourrait encore flotter au vent…