SuperCup Banyoles – Les français(es) en puissance

Ce week-end avait lieu la SuperCup Banyoles, deuxième étape de la Shimano SuperCup Massi et dernière du triptyque espagnol. Comme ces deux dernières semaines, le plateau était encore relevé, voire même plus encore et nombre de Français et française s’étaient donné rendez-vous à la SuperCup Banyoles. Et bien, chez les élites, ce sont eux qui se sont illustrés. Triplé chez les hommes et domination chez les femmes… Vous avez pu suivre le live, voir le replay, toujours disponible par ailleurs sur le site FullAttack mais si vous n’avez pas eu le temps, on vous détaille les courses dans le résumé qui suit !

C’est une fois de plus en Espagne que les meilleurs coureurs de cross-country se réunissent, mais cette fois-ci sur un parcours plus roulant et moins technique qu’à Chelva. C’est donc un tracé rapide et peu propice aux grands écarts qui attend les coureurs. Chez les élites femmes, on retrouve les mêmes grands noms que les semaines passées. Alors que tout le monde n’était pas réuni lors des deux dernières courses, ce week-end elles étaient toutes réunies. C’était le plus gros rendez-vous des trois courses. Il y avait donc Pauline Ferrand-Prévot, qui cherche à confirmer sa domination lors de la première manche, Savilia Blunk, auteure d’un début de saison impeccable avec une 3e place et une victoire, Evie Richards, Jolanda Neff ou encore Anne Tauber. Chez les Françaises, on retrouve Isaure Medde, Flavie Guille, Léna Gerault, Noémie Medina et Amélie Vazeille.

C’est Pauline Ferrand-Prévot qui a pris les devants dès le début de course, se séparant de ses concurrentes dans le deuxième tour de course et qui n’ont jamais pu revenir dans sa roue. Elle s’impose avec plus d’une minute sur sa dauphine. Écart monumental compte tenu du parcours rapide sur lequel il était compliqué de faire de gros écarts. Elle a construit son avance dans la seule montée technique du parcours qu’elle a été la seule à pouvoir gravir à vélo.

Derrière, c’est Jolanda Neff, championne olympique en titre, qui prend le dessus. Auteure d’une belle remontée suite à une première boucle loin du rythme des premières, où elle concède 23 secondes à Pauline et Savilia. Malheureusement, ces départs lents sont devenus une habitude pour la Suissesse qui, par conséquent, a du mal à se montrer aux avant-postes dans les courses qu’elle dispute. C’est un point sur lequel il faut être attentif en vue des JO, car il va falloir faire mieux pour aller chercher Pauline, qui est largement au-dessus de la concurrence pour le moment. Pour autant, elle a su se remobiliser et reprendre puis se débarrasser de l’américaine Savilia Blunk, après l’avoir reprise dans la deuxième partie de course pour s’adjuger une belle 2e place. Cette dernière s’est avouée vaincue en interview après avoir essayé de suivre le rythme imposé par PFP et prend donc une solide 3e place, qui confirme sa forme du moment.

C’est la coéquipière de Jolanda Neff, Evie Richards, qui vient prendre la 4e place et la surprenante Chiara Teocchi qui complète le podium. En ce qui concerne nos frenchies, c’est Léna Gerault la mieux placée, qui décroche une belle 9e place, devant Noémie Garnier, 11e et Flavie Guille, 14e. Belles performances pour ces dernières qui sont dans leurs premières années élites. À noter aussi la présence de Loana Lecomte quelques jours avant les courses pour faire des tests et des photos. Comme prévu, on la retrouvera entre les rubalises à la CDF de Marseille.

Maintenant, au tour des élites hommes, avec, comme chez les femmes, un plateau relevé. On retrouve notamment Victor Koretzky, 4 fois vainqueur à Banyoles, Samuel Gaze, les pilotes de chez Orbea, Pierre de Froidemont, Luca Martin et David Campos qui étaient très en vue à Chelva. On retrouve aussi Ondrej Cink, Luka Schwarzbauer, Titouan Carod, Jordan Sarrou et la liste est encore longue. Ceci montre bien que le niveau est très élevé, c’est une mini-coupe du monde une fois de plus.

À l’instar de Pauline chez les femmes, Victor Koretzky a dominé la course du début à la fin. Il est parti en solitaire en début de course et personne n’a pu le reprendre avant qu’il ne lève les bras. Il signe donc sa 5e victoire à Banyoles et s’octroie par la même occasion le record de victoire de l’épreuve. Il confirme sa bonne fin de saison 2023 et débute de la meilleure des manières celle de 2024.

À la bataille pour le podium, on retrouve Jordan Sarrou, Titouan Carod, Luka Schwarzbauer et Vlad Dascalu, vainqueur la semaine dernière à Chelva. Eh bien, ce sont nos deux Français qui prennent le meilleur, Jordan Sarrou s’invite à une belle 2e place tandis que Titouan Carod, lui, s’offre Vlad Dascalu au sprint pour la 3e place et montre de meilleures couleurs qu’en 2023. C’est donc un triplé que nous offrent les Français sur les terres espagnoles. Bonne opération pour BMC qui place deux hommes sur le podium. C’est Vlad Dascalu qui finit donc à la 4e place devant l’allemand Luca Schwarzbauer qui complète le podium.

Ces trois semaines en Espagne nous auront donné pas mal d’informations sur la forme du moment des athlètes et elles sont plutôt bonnes concernant nos frenchies. Rassurant et encourageant en vue des coupes du monde qui débuteront mi-avril et des Jeux olympiques au cœur de l’été, objectif majeur des athlètes cette année.