Depuis l’annonce de la reprise de la Coupe du Monde VTT par Discovery/ESO, tout le monde se demande où vont passer les moyens mis en oeuvre par Red Bull jusqu’ici. La réponse semble se situer en bonne partie dans les projets des Crankworx de redorer le blason de leurs épreuves Crankworx DH en 2023…
Depuis l’annonce de la reprise de la Coupe du Monde VTT par le conglomérat Discovery/Warner Bros/ESO, une question brûle toutes les lèvres : que vont devenir les moyens mis en œuvre par Redbull, jusqu’à présent en charge de la promotion du circuit international ? Car ne l’oublions pas, il s’agit de ceux qui ont permis à la F1 du VTT de changer de dimension. On parle notamment de moyens de production TV ayant permis de changer d’ordre de grandeur les audiences des retransmissions en direct. Sous Freecaster, ça se comptait en milliers à dizaines de milliers. Sous Red Bull, ça se comptait en centaines… Discovery veut parler de million(s) !
Une partie de la réponse semble se trouver dans le communiqué reçu il y a peu de la part des Crankworx. L’organisateur privé, basé à Whistler sous les ordres de Darren Kinnaird, y fait état de plusieurs évolutions notoires pour son programme d’évènements 2023. Et première observation clé : elles se regroupent toutes sous une thématique identique, celle de faire monter la valeur d’estime des épreuves de Descente des Crankworx : les Crankworx DH ! Et si l’on prend les trois premiers points, ce ne sont ni plus, ni moins, que les moyens les plus évidents dont dispose Red Bull pour faire monter la sauce…
Ainsi, Rob Warner est annoncé en grande pompe, comme la voix des Crankworx DH 2023. LA légende du commentaire, voix du sport depuis des lustres, est donc avancée comme premier argument de choc pour faire valoir l’annonce du jour. Il sera accompagné d’Eliot Jackson, lui aussi en vue pour sa proximité avec les athlètes dans les productions Red Bull de ces dernières années. Leurs productions, dont les retransmissions en live, seront programmées sur Red bull TV, soit les mêmes canaux que ceux utilisés jusqu’à présent pour la Coupe du Monde de Descente. Et pour couronner le tout, un nombre de caméras plus important que celui utilisé pour retransmettre les épreuves de Descente des Crankworx, est annoncé. On peut y voir, là aussi, la patte Red Bull et son savoir-faire acquis ces dernières années…
D’autres annonces viennent compléter cet aspect promotionnel en lien avec Red Bull. Elles portent sur l’aspect sportif et les prize money. Au calendrier, 4 épreuves de Crankworx DH : Rotorua (18 au 26 mars), Cairn (17 au 21 mai), Innsbruck (21 au 25 juin) & Whistler (21 au 30 juillet). Toutes, inscrites au calendrier des épreuves de standing UCI classe 1. L’ensemble des 4 forment le Crankworx World Tour Downhill Championship, le nom donné au classement général à l’issue des quatre épreuves. La victoire sur une course y vaut 100 points, les places suivantes un peu moins. 5000$ CAD à gagner pour chaque vainqueur de la saison, les prix sur chaque épreuve étant encore à préciser…
Mais en plus de tout ça, les Crankworx DH mettent en place la quête des 1199, en référence au nombre de points gagnés par Stevie Smith l’année de sa victoire en Coupe du Monde. Le premier athlète à comptabiliser 1199 points empoche le prix – 5000$ CAD supplémentaires. Si à l’issue de l’année, personne n’a empoché le prix, il est additionné à celui de l’année suivante pour faire grimper la cagnotte, jusqu’au jour où quelqu’un décroche la timbale ! À 100 points par course gagnée, il faudrait à minima un grand chelem sur 3 saisons de 4 épreuves pour empocher 15 000 €. Il se pourrait donc que la cagnotte soit plus importante encore d’ici quelques années, si elle doit réellement être décrochée…
Au total, et par année, les Crankworx DH communiquent sur une enveloppe de 130 000€ CAD distribuée aux athlètes en 4 épreuves. Un chiffre qui peut paraître impressionnant de prime abord, mais qui est à relativiser. Par évènement, ça équivaudrait peu ou prou à ce que les manches de Coupe du Monde offrent, et les grilles de répartition restent à préciser… En attendant, on saisit bien le sens de la communication des Crankworx. Entre les lignes, on voit clairement l’adresse faite aux athlètes de la scène internationale. Si vous voulez continuer à profiter des moyens de promotion connus et reconnus jusqu’ici, les avoir sur un circuit de notoriété internationale offrant des points UCI, et être récompensés par des prize money à hauteur de la Coupe du Monde, c’est sur les Crankworx qu’il faut venir…
Pour l’heure, la liste des participants à la manche de Rotorua s’est précisée. Dans l’ordre alphabétique, honneur aux filles et pour les noms que l’on croise habituellement en Coupe du Monde : Mathilde Bernard, Jess Blewitt, Jenna Hastings, Izabela Yankova, Kye A’Hern, Sam Blenkinsop, Loic Bruni, Kade Edwards, Finn Iles, Bernard Kerr, Brook MacDonald, Neko Mulally, Tuhoto-Ariki Pene, Kaos Seagrave, Lachie Stevens-Mcnab, Loris Vergier et Oliver Zwar ont confirmé leur participation…