- Présentation du Cube Action Team (+vidéo)

C’est à l’occasion du festival du Lac de Garde en Italie, fin avril dernier, que Cube a convié à Torbole au bord de l’eau une poignée de journalistes pour la présentation de son nouvel effectif d’enduristes : le Cube Action Team. Enduro Tribe y était et vous détaille les ambitions la marque allemande…

Cube voit grand

Cube, la marque aux 350 000 vélos annuels (ce qui la positionne dans le Top 3 européen), fêtera en 2013 ses 20 ans d’existence. A cette occasion, Claus Wachsmann (Responsable Marketing Cube) nous a confié viser de grandes ambitions sur deux marchés prioritaires : le Triathlon et l’Enduro VTT.

2013, qui devrait également marquer l’arrivée d’une Coupe du Monde de VTT Enduro, est l’occasion rêvée pour Cube de frapper fort sur un marché, l’Enduro VTT, qui est l’essence même des racines de la marque. C’est face à cette annonce imminente de l’UCI que Cube prépare ses armes dès 2012. La marque voit grand et dévoile pour les trois prochaines années la toute première équipe professionnelle Enduro VTT…

Melting pot

Le Cube Action Team (du nom des tous premiers pilotes sponsorisés à l’époque par la marque) est un savant mélange de 6 pilotes aux profils contrastés. Avec une parité Homme/Femme parfaite (et bien d’actualité), ce collectif regroupe trois nationalités : quatre coureurs allemands (Julia/Laura/Ludwig/Andrè, peu connus en France mais beaucoup plus sur leur marché national), une enduriste belge (Valérie Priem Schandene) et le français Nicolas Lau.

Managé par Claus Wachsmann, la structure est soutenue par Fox Racing Shox (suspensions), Shimano (transmission), Syntace (poste de pilotage), Schwalbe (pneus), Bliss Protection (protections) et Glorify (lunettes). Les pilotes utiliseront en Enduro le modèle en carbone Cube AMS Super 150.

De gauche à Droite par rapport à la photo :

Nicolas Lau (23 ans)

Palmarès 2011 (pilote Cube France) : vainqueur du MéTaBief Open Enduro, 2e du classement général Maxiavalanche Euro Cup, vainqueur du Elsass Bluegrass Enduro Tour, second du Trophée Enduro des Nations.

Andrè Wagenknecht (33 ans)

Pilote Cube depuis 4 ans, Andrè a été Champion d’Allemagne de DH en 2008. Il a terminé 3e du Specialized Enduro Ride 2012 au Lac de Garde.

Ludwig Döhl (22 ans)

Pilote de XC qui a toujours roulé sur un Cube (son père est revendeur Cube). Titré deux fois King of Plose en 2009 et 2010, il a été Champion XC de Bavière en 2010 et a couru trois Coupes du Monde XC en 2011.

Julia Hofmann (28 ans)

Pilote allemande polyvalente que vous avez pu voir dans cette jolie vidéo. Globe-trotteuse, Julia participe à des trips photos/vidéos. 2012 sera sa première saison Enduro.

Valérie Priem Schandene (30 ans)

Ex-athlète belge de haut-niveau, Valérie a terminé troisième de la Mégavalanche de l’Alpe d’Huez 2011 malgré une entorse à la cheville. Elle a remporté l’Enduro du Mercantour 2011 et terminé seconde du classement général de l’Elsass Bluegrass Enduro Tour 2011.

Laura Brethauer (24 ans)

Palmarès : Championne d’Allemagne Juniors de BMX en 2005, 4 fois vice Championne d’Allemagne de 4X, 2 fois Championne Nationale de Pumptrack.

Le jour le plus long

Histoire de nous faire découvrir les environs et pour renforcer la cohésion de la nouvelle équipe, le staff Cube nous a concocté dès le deuxième jour du Press Camp un défi à la hauteur de ses ambitions : the Longest Enduro Day, ou comment faire 10 000 mètres de dénivelé négatif dans la même journée… C’est a priori un défi local assez relevé et pas facile à achever !

Réveil à 4h30, on s’équipe avec tenue Cube et protections Bliss. Direction le « pti-déj » à 5h du matin. Tout le monde doit être fin prêt au lever du jour pour embarquer dans les navettes. C’est parti pour une journée complète de ride dont voici quelques souvenirs…

Après quelques abandons en cours de route, le défi est relevé vers 21h. 10 000 mètres de dénivelé négatif dans la journée, rien que ça !

La vidéo de la journée

Valérie et Nicolas

Après quelques jours passés en compagnie des pilotes francophones Valérie Priem Schandene et Nicolas Lau, il est l’heure de leur poser quelques questions sur leurs ambitions et saisons à venir…

Valérie et Nicolas, pourriez-vous vous présenter ?

Valérie : J’ai 30 ans, je vis à l’Alpe d’Huez et je fais du vélo depuis 3 ans. Avant d’attaquer le VTT j’étais athlète de haut niveau en Belgique en 400 m et 400 m haies.

Nicolas : J’ai toujours baigné dans le milieu du sport et de la compétition depuis tout jeune grâce à des parents sportifs. Autant l’hiver que l’été. J’ai démarré par de la compétition en ski l’hiver. Le VTT était un bon complément pour s’occuper l’été. J’ai enchainé sur les TRJV puis les TNJV (Trophée national du jeune vététiste) qui a été l’école de pas mal de pilotes aujourd’hui aux avant-postes. C’était bien cool de pouvoir toucher à tout : XC, DH, Trial, Orientation. Il a fallu ensuite faire des choix et j’ai démarré les Coupes de France de XC en Juniors. Ca bien marché, j’étais dans les trois premiers. Cela c’est également bien passé en DH avec des Top 3 en Coupe de France Juniors. Trouvant ça un peu plus fun, j’ai participé aux Maxiavalanches et Mégavalanche de l’Alpe d’Huez que j’ai d’ailleurs gagné quatre fois en juniors (dont une 9e place scratch). J’ai ensuite roulé en Enduro Series et sur divers rallyes régionaux.

Pourquoi avoir choisi l’Enduro VTT ?

Nicolas : Parce que c’est une discipline complète, c’est complet et c’est top, pas grand-chose à rajouter. Je suis un amoureux de la nature et on en prend plein les yeux en Enduro. On découvre des spots superbes à deux pas de la maison. On a la chance en France de pouvoir faire peu de kilomètres et être complètement dépaysé. La France se prête parfaitement à l’Enduro. Avec le développement international de la discipline cela permet de bouger et d’aller découvrir de nouveaux spots et de rencontrer des gens qui ont d’autres visions du VTT et d’autres manières de le développer en local. Le monde de l’Enduro est vraiment en pleine ébullition.

Valérie : J’ai choisi l’Enduro VTT car c’était un moyen sympa de découvrir la nature autour de chez moi à l’Alpe. Le fait d’avoir déjà de bonnes capacités physiques avec l’Athlétisme, ça m’a permis de progresser vite en VTT. J’aime bien le mix effort physique/plaisir de pilotage que procure l’Enduro.

Cube lance le premier Team Enduro professionnel, l’Enduro VTT se structure à l’international, comment appréhendez-vous cela ?

Nicolas : J’ai conscience de la chance qu’on a avec Val’ d’intégrer cette belle structure. La maison-mère en Allemagne se donne les moyens de bien faire les choses. Cube se prépare et attend impatiemment la Coupe du Monde d’Enduro. En tant que pilotes on l’attend aussi. En tous les cas je me donne à fond avec un seul maître-mot : profites ! Je me vois bien voyager à travers le monde pour découvrir de nouveaux spots. Aujourd’hui avec tout cet engouement j’ai la chance de pouvoir en vivre, je suis prestataire de services auprès de mes partenaires. Les marques et les pilotes comptent beaucoup sur les organisateurs et espèrent qu’ils arriveront à s’entendre pour monter un beau circuit international. Mais il faut également que tous les beaux événements existants aujourd’hui, comme d’ailleurs l’Open Enduro à Métabief, reste dans leurs propres créneaux tout public et que les pilotes Elites actuels et à venir continuent d’y participer pour garder cette atmosphère si particulière de l’Enduro.

Valérie : C’est juste énorme ! Avec Nico on est super chanceux et très contents de pouvoir intégrer une structure telle que celle-ci. D’autant plus que Cube le fait avec grand sérieux et professionnalisme. Ils mettent des gros moyens pour promouvoir la marque et j’espère que ça va payer car ils le méritent. La Coupe du Monde est un mon « petit » objectif secret. Un beau challenge pour les trois années à venir.

Parlez-nous de votre programme et objectifs pour 2012 ?

Valérie : J’ai tapé fort en 2011 sans forcément le prévoir (troisième de la Mégavalanche). J’espère, avec tout le soutien que j’ai cette année, faire encore mieux. Ça veut dire qu’à « la régulière », ça pourrait être une seconde place à la Mégavalanche de l’Alpe d’Huez, la première place étant sans aucun doute pour Anne-Caro Chausson 😉 Je vise également une bonne place au général de la Coupe de France Enduro VTT. Je continue les rallyes régionaux type Bluegrass Enduro Tour et d’autres courses indépendantes comme la Mountain Of Hell ou l’Open Enduro. Je ne ferai pas de Maxiavalanches cette saison car le calendrier est déjà chargé avec des événements en Allemagne et Autriche pour Cube.

Nicolas : Faire au moins aussi bien que la saison dernière ! J’aimerai avoir plus de réussite à la Mégavalanche. Même si ce n’est pas évident, je vais continuer de faire l’effort de courir autant sur les Maxiavalanche que les Coupes de France Enduro Series. Forcément cela implique que je ne jouerai aucun des deux titres finaux. Je pense que c’est important d’être présent un peu partout pour promouvoir cet élan Enduro français et rendre l’appareil aux différents organisateurs. La présence de top-pilotes sur les événements apportent forcément un plus et je suis ravi par exemple que mon coéquipier allemand Ludwig puisse venir participer au MéTaBief Open Enduro.

Quels vélos Cube allez-vous utiliser cette saison ?

Valérie : J’en ai trop (rires). J’ai trois vélos pour la saison et comme mes coéquipiers je vais rouler en compétition Enduro avec l’AMS 150 optimisé avec une fourche en 160mm. J’aurai également à disposition le Fritzz et le Hans pour le Freeride.

Nicolas : Cube a vraiment une gamme étoffée et on a du choix en All Mountain/Enduro… Il y a de quoi faire encore dans le futur proche avec le matos qui va sortir, les ingénieurs bossent très fort. Pour cette année, après quelques mises au point je vais rouler sur l’AMS 150 Carbone équipé d’une fourche Fox 36. Le Fritzz que j’ai utilisé la saison dernière est mis de côté puisqu’il est en pleine restructuration. Je gagne donc cette année en compétitivité, en poids et rendement. A l’heure actuelle je donne déjà mes ressentis, les ingénieurs sont ravis et ils m’envoient des protos à tester. J’étais très curieux de tester du 29 pouces puisque tout le monde en parlait. J’ai roulé avec un AMS 120 29 pouces il y a peu et à ma très grande surprise j’ai été conquis. C’était la « gavade » ! C’est un autre type de pilotage mais je me suis régalé. Ca ma permis de passer à des endroits que ne n’avais jamais réussi à passer en 26 pouces. C’est impressionnant. Je suis pressé de voir comment le matériel va évoluer pour pouvoir utiliser les grandes roues en Enduro. Je pense que cela un réel intérêt autant en compétition qu’en randonnée. Il faut que les équipementiers travaillent pour nous sortir des composants aussi performants que sur nos 26 actuels. Je crois également au nouveau format 27,5 pouces mais vu le temps que le 29 pouces a mis pour s’imposer et proposer du costaud en Enduro, il va surement falloir patienter un peu pour rouler fort en 27,5 pouces.

Parlez-nous du défi « The longest Enduro Day » ou comment faire 10 000 mètres de dénivelé négatif dans la journée…

Valérie : Je pense que toi Quentin tu as arrêté trop tôt (rires). Ca a bien commencé et c’est monté crescendo au niveau de l’engagement. C’était ma première grosse journée de ride typé DH depuis cet hiver. L’AMS 150 n’était forcément le vélo optimal pour enchainer et tenir sur la durée 10 000 mètres de dénivelé négatif et je ne pensais pas qu’on y arriverait, mais Klaus (notre Team Manager) nous a bien motivé. Un très bon souvenir que de finir au coucher du soleil sur la plage après un sacré défi comme celui-là.

Nicolas : Un bon petit délire clairement. Nos amis allemands sont partis sur un défi bien relevé. Une sorte de Tribe 10 000 à effectuer dans la journée. La plupart des riders ont réalisé le challenge en AMS 150 ce qui est un petit exploit vu l’engagement et la durée des runs. Super journée ! Démarrer au petit déjeuner à 5h du mat’, monter direct dans les navettes pour démarrer le premier run au lever du soleil… Le tout jusqu’à 21h et le coucher du soleil. « Whaou », quelle expérience… Un bon moment pour la cohésion du Team.