Nous vous avions présenté le concept The Blast (mix de compétition et ride à la cool sur 2,5 jours) en début d’année (lire ici). A l’occasion du troisième épisode dans le Valais (Suisse), Antoine et Jan se sont prêtés au jeu pour Enduro Tribe…
Photos : Antoine Bussier # Texte : Jan Lenoir
Du 13 au 16 septembre 2012
Nous partons de Grenoble et 2h30 plus tard nous arrivons dans la ville du rendez-vous (Martigny en Suisse). A cause d’un petit problème de communication avec l’Organisation, nous ne connaissons pas le lieu de rendez-vous exact et Jarno, le responsable, ne répond pas aux mails et téléphone. Nous décidons alors de nous arrêter dans un bar/restaurant local (Bar de la Poste) pour demander si par hasard quelqu’un serait au courant d’une manifestation VTT qui aurait lieu dans le coin… Les 4 personnes présentes n’en ont aucune idée, on leur montre les photos sur le site ridewiththelocals.com pour TheBlast #3 et par une chance incroyable une des personnes arrive à reconnaître l’endroit ! ouf !
Après une montée escarpée de près de 45 minutes, les organisateurs nous accueillent chaleureusement et nous font visiter les lieux ainsi que nos chambres pour les 3 jours à venir. Il s’agit d’un très beau chalet typique, perché à 1330m d’altitude, avec une vue imprenable sur la vallée et les Alpes suisses. L’ambiance est chaleureuse, on se replonge dans notre anglais car nous sommes les deux seuls français du voyage !
Vendredi 13
Nous avons eu comme indication d’être prêts à rouler à 10h, tout le monde est levé vers 8h30 pour avoir le temps de prendre le petit déjeuner, d’écouter le briefing de la journée, de se préparer et régler nos VTT. Le petit déjeuner est complet et à « l’américaine » : fromage, jambon, pain, confiture, café, yaourts, fruits… bref nous sommes bien nourris ! Nous nous préparons par la même occasion de quoi manger pour le repas du midi.
Jarno, à la fin du petit déjeuner, nous présente le programme de la journée et nous distribue une carte avec l’itinéraire à suivre avec les liaisons et les spéciales. Il nous distribue un T-shirt signé The Blast et une plaque avec un pseudonyme pour chacun des participants, le tout avec une bonne tranche de rigolade sur les pseudos :
- Paul Aston : Astonator (Anglais) (Yeti SB66)
- Alwin Gaat : Forest (Hollandais) (Canyon Nerve AM)
- Jasper Bazuin : Blade (Hollandais) (Kona abracadabra)
- Merijin Buitelaar : Saruman (Hollandais)(Specialized Enduro)
- Michiel Rotgans : Roger Rabbit (Hollandais) (Kona Process DL)
- Marcel Eijdems : Captain Morgan (Hollandais) (Knolly endorphine)
- Rinse Blase : The Veteran (Hollandais) (Kona Abracadabra)
- Jeroen Verheistraeten : Lestat (Hollandais) (Cube Fritz)
- Leen Jan Van Dijke : Inspector Gadget (Hollandais) (Kona CoilAir)
- Tim Westerhuis : Grinch (Hollandais) (Rose Oncle Jimbo)
- Thomas Hoeverkamp : Beetle Juice (Suisse) (Lapierre Spicy 315)
- Bas van Son : Stifler (Hollandais) (Trek Remedy 9.7)
- Marnix Tiggelhoven : Mad Max ((Hollandais) Specilized Enduro)
- Antoine Bussier : Joker (Français) (Kona Process 2013 test bike)
- Jan Lenoir : Crocodile Dundee (Français) (Kona Cadabra test bike)
Tout le monde commence à être bien excité à l’idée de rider toute la journée, d’autant plus que la météo s’annonce exceptionnelle…
Personne ne se connaît mais dès la première heure, tout le monde partage sa passion avec les autres. La journée commence directement par une spéciale histoire de nous mettre dans le bain…
SP1 :
La spéciale est assez courte mais très piégeuse. Le début est une succession de virages en épingle sur sol gras truffé de racines où le terme drift prend tout son sens.
La suite est un single en sous-bois avec passages techniques, succession d’appuis et quelques mini-raidillons très ludiques pour terminer sur la route. Grosse rigolade à l’arrivée où chacun échange sur les trajectoires ou les boîtes sur cette première spéciale. Après une liaison j’ai envie de dire « d’anthologie » (ultra technique, mais 90% passait sur le vélo), nous arrivons à la Spéciale 2.
SP2 :
Départ sur un single au bord de la route qui enchaîne directement sur une partie en sous-bois assez longue et rapide où l’on pouvait gagner quelques secondes. S’en suit une partie descendante en virages serrés où les riders techniques s’en donnent à cœur joie.
On attaque la deuxième liaison de la journée pour rejoindre le village de Fully par la route puis nous rendre jusqu’au téléphérique de Zenan qui nous déposera de 500 m à 1124 m d’altitude. C’est une liaison assez longue qui permettra à chacun de découvrir la beauté du Valais ainsi que l’architecture locale. Une fois arrivé à Zenan, nous remarquons une subtilité sur le téléphérique… Les VTT sont attaché par dessous et par groupe de 6 !!!
A l’arrivé du téléphérique, nous déchargeons les VTT et commençons l’ascension de la montagne (de 1124 m jusqu’à 2410 m d’altitude soit 1286 m d’ascension) via des routes et pistes 4X4. Durant toute la montée, le panorama est à couper le souffle.
Après un effort de plus de 3h20, entre soulagement et excitation, nous arrivons enfin au sommet (2410 m). Nous commençons à attaquer l’incroyable single à flanc de montagne où la neige fraîche s’était accumulé sur le bord. Nous arrivons au Portail de Fully où nous nous reposons un instant pour reprendre des forces et surtout admirer la vue tout simplement incroyable que la nature nous offre à ce moment là ! Une belle récompense ! Merci Jarno !
Nous continuons le single toujours à flanc de montagne avec la falaise à pic sur notre droite. Ça peut faire peur, surtout si on a le vertige…
Il s’agit d’un single rapide, technique, vertigineux, épique, ludique le tout dans un cadre idyllique, et tous les riders prononcent le même mot à l’arrivée : AMAZING ! (incroyable !) Vers la fin du single, quand l’adrénaline est au plus haut, nous rejoignons la spéciale 3 (flèche rouge au-dessus)…
SP3 :
Le départ se fait sur un sentier roulant où il faut envoyer pour essayer de gagner du temps et ne pas s’attarder sur la faune et la flore. La deuxième partie est une succession de virages en épingles où les pilotes peuvent montrer leur technicité. Bien placer son VTT est indispensable pour ne pas aller à la faute !
La fin de la spéciale se fait sur une piste forestière assez lisse où les pilotes moins techniques peuvent espérer récupérer quelques secondes. Nous arrivons ensuite au chalet par ce même sentier où les bières fraiches nous attendent pour nous aider à raconter cette incroyable journée !
Nous sentons la fatigue chez tout le monde, tout le monde se dit « rincé ». Les organisateurs nous préparent un très bon repas, très complet et de qualité pour reprendre des forces pour le lendemain (on notera au passage la soupe maison de Vedrana…)
Samedi 14
Le réveil à 8h30 est difficile, les jambes ne répondent presque plus mais le ciel bleu et le soleil sont là pour nous remotiver pour la deuxième journée qui s’annonce encore plus incroyable. Après un petit déjeuner toujours aussi complet, Jarno nous présente les hostilités pour la journée en nous distribuant la carte avec son itinéraire à suivre. Le leader Astonator et son Yeti SB66 à la sauce Freeride « enfile » sa moustache, la fameuse « moustache’s leader » si convoitée par les pilotes de The Blast, et obligatoire à porter sur chaque spéciale !
Nous préparons nos affaires et vers 10h nous voilà tous partis. Nous entamons un autre itinéraire, plus en hauteur, qui nous amène dans une prairie où les vaches suisses à cloches nous surveillent au départ de la spéciale 1.
SP1 :
La spéciale est assez courte et piégeuse. Le début est une succession de virages en épingles sur sol gras et racines. La suite est un single en sous-bois avec passages techniques et succession d’appuis et quelques montées.
La liaison qui suit est l’une des plus extrêmes de The Blast #3 : elle est très longue, extrêmement technique (virages très serrés en dévers), très piégeuse (rochers, pierres roulantes, racines…), et surtout avec le vide à sa droite. De quoi faire descendre du vélo bon nombre de pilotes… Peu de participants ont fait cette liaison sur le vélo. (Le mot du photographe : Même si j’ai eu un peu peur, je n’ai posé qu’un seul pied haha !). La fin de la liaison est une succession d’épingles assez serrées où chaque participant se lance le challenge de toutes les passer…
Nous arrivons dans la plaine et nous continuons la liaison par la route en longeant le canal histoire de récupérer un peu. Nous traversons les villes et villages locaux, l’architecture est authentique et originale. Une fois le repas terminé, nous reprenons la route et c’est reparti pour une montée « infernale » sur la route (de 475 m à 1296 m soit 794 m d’ascension) sur le versant opposé à celui de la veille.
Après plus de 2h de montée, mes jambes me rappellent les 7h de VTT d’hier, et la SP2 va faire mal…
SP2 :
La deuxième spéciale de la journée est en sous-bois, sur une face très pentue (de 1296 m à 903 m soit un dénivelé négatif de 393 m qui recoupe 2 fois la liaison). La difficulté majeure est la concentration, difficile à tenir en se lançant dans la pente sans trop avoir récupéré !
Une fois la spéciale terminée, il faut maintenant remonter par le même sentier les dénivelés négatifs de la SP2 pour rejoindre une autre liaison. Une fois en haut, nous continuons le sentier qui mène sur single à flanc de montagne avec la falaise à notre gauche cette fois-ci. Il s’agit d’un long single très technique sur le début avec des virages en angles fermés qui devient plus roulant et ludique par la suite. Un vrai plaisir.
Le terrain nous amène à prendre de la vitesse, surtout sur les parties naturelles en sous-bois ! Nous rejoignions la spéciale 3 où Jarno nous attend.
SP3 (mention Boap !! à cette spéciale) :
Si je vous dis montagnes russes, whoops ou encore toboggans, vous comprenez rapidement l’ambiance de cette dernière spéciale de la journée. Du 100% flow made in Suisse, avec une pointe de relance, bref, un plaisir intense sur cette spéciale plébiscitée par tous !
La chute du jour, nous la devons à Tim Westerhuis alias « Grinch » qui tombe en voulant monter sur un trottoir (eh oui, sur la route !) et se casse le pouce… Il faut donc l’emmener aux urgences locales, ce qui monopolise la voiture qui devait nous remonter au chalet.
De retour au chalet, après un peu d’attente, la fatigue se fait sentir mais les organisateurs nous ont préparé une nouvelle fois un très bon repas, très complet pour reprendre des forces pour le lendemain. Les soirées de The Blast sont toujours aussi sympathiques, des passionnés partagent leurs souvenirs, et autours des vidéos et des bières, ils refont le monde comme de vieux amis.
Dimanche 15
Dernière matinée pour The Blast, Le petit déjeuner est toujours au top, les croissants toujours aussi frais et les organisateurs toujours aussi souriants. Jarno nous donne la dernière carte avec son itinéraire à suivre.
La liaison est assez longue et fait mal aux jambes après 2 jours d’Enduro intenses. Une fois en haut, c’est parti pour une spéciale qui coupe la liaison en plusieurs endroits. Il s’agit d’un single assez rapide en dévers avec quelques pierres pour ajouter de la technicité. Toute sortie de trajectoire est interdite sous peine de perdre beaucoup de temps (et quelques dents !).
Une fois tout le monde arrivé, nous rentrons au chalet où une grande tablée nous attend. Les ingrédients d’une belle matinée réussie : une spéciale au top, une belle salade, un beau ciel bleu, la vue sur la montagne et un podium avec son lot de récompenses !
Il est temps de ranger nos affaires et de dire au revoir à tout le monde, remercier les organisateurs pour cet évènement exceptionnel !
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Le mot du photographe
The Blast, c’est avant tout une bande de potes, réunis sur 3 jours pour rouler sur les meilleurs sentiers du coin. Nous ne nous connaissions pas mais dés les premières minutes, l’entente et l’ambiance sont devenues excellentes. La barrière de la langue est peu importante, seule la passion compte ! Il est important de signaler que le balisage (des spéciales et des liaisons) a été remarquablement réalisé et seule la traversée d’un champ lors d’une liaison (sur les 3 jours de vélo) pouvait prêter à confusion. Bravo à toute l’équipe.
Toute l’équipe d’Enduro Tribe remercie les personnes qui ont rendu ce week-end absolument génial : Jarno Hoogland et sa compagne Vedrana Hoogland, toute l’équipe d’Organisation et le Bar de La Poste, sans qui nous serions encore à Martigny en train de chercher. Une aventure à faire et à refaire. Restez connectés pour connaître le lieu du prochain The Blast…
[tabs tab1= »Les chiffres » tab2= »Le classement »]
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Jour 1 :
Dénivelé positif : 1756 m
Dénivelé négatif : 2351 m
Temps total : 7 h 50 min 21 sec
Distance totale : 45,3 km
Vitesse moyenne : 5,8 km/h
Vmax : 54,7 km/h
Jour 2 :
Dénivelé positif : 1355 m
Dénivelé négatif : 2163 m
Temps total : 7 h 21 min 46 sec
Distance totale : 43,67 km
Vitesse moyenne : 4,7 km/h
Vmax : 40,8 km/h
Jour 3 :
Dénivelé gobale : 554 m
Temps total : 2 h 15 min 45 sec
Distance totale : 9,13 km
Vitesse moyenne : 9,3 km/h
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[tab id=2]
- Paul Aston
- Merijn Buitelaar
- Jesper Bazuin
- Marcel Eijdems
- Alwin Gaat
- Rinse Blase
- Jeroen Verheistraeten
- Leen Jan Van Dijke
- Thomas Hoeverkamp
- Tim Westerhuis
- Marnix Tigelhoven
- Bas Van Son
Presse :
Antoine Bussier (Enduro Tribe)
Jan Lenoir (Enduro Tribe)
Michiel Rotgans (Up/Down)
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Pour en savoir plus :
[button color= »light » link= »http://www.ridewiththelocals.com »]Ride with the locals[/button]
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