L’artiste globe-trotteur Tito Tomasi nous livre son ultime chronique Peinture & Aventure…
Peindre octobre
Voila, c’est la dernière chronique. Une pause pour revenir vers vous avec d’autres projets, dans d’autres domaines et peut-être avec des mots bien différents.
Alors pour ce dernier chapitre numérique j’avais envie de sortir du cadre habituel. Normalement la chronique « Peinture & Aventure » prend appuis sur un événement marquant du mois passé pour vous envoyer sur des chemins de réflexion plus larges et personnels. Des chemins que j’aime explorer et où je prends plaisir à vous inviter. Mais cette fois il n’y aura pas d’événement nommé pour axer cette réflexion ouverte. Mais plutôt un contexte.
Je choisis notre monde, ce cadre qui nous entoure et celui de notre sport. Au début le vélo existe dans le monde normal et puis au fur et à mesure que la passion s’encre en nous, il se sépare du monde réel, ça devient un endroit en parallèle. Hors du monde nous offrant la liberté, le bonheur et une illusion.
Notre passion et ce monde extérieur ont finalement évolués différemment et ne se croisent jamais.
Même si chacun pratique le vélo à sa façon pour tout le monde, nous l’interprétons de la même manière. Rouler c’est vivre sa vie, sa vitesse et sa vision. C’est se dépasser et aller à la rencontre de la nature.
Alors que nous retournons dans la civilisation, personne ne soupçonne ce monde étrange que nous côtoyons sur nos engins. Personne ne se doute de la violente liberté qui nous transporte et des possibilités sans fin du vélo. Le VTT reste dans le monde réel quelque chose d’abstrait et d’un peu inutile. Il suffit d’observer le regard interrogateur des marcheurs en montagne mais aussi les questions en société : « Mais tu fais du vélo de descente ? Tu fais de la compète ? J’ai vu une vidéo, dans le désert, les mecs sautent des trucs de fou. Tu fais ça toi ? » Justement non, pas besoin de mettre sa vie en jeu, de passer ses journée à faire des remontées en camion ou même à se comparer la taille de nos engins.
Non, le vélo de montagne existe juste comme ça. Pour le plaisir de rouler, de la montagne et d’être ensemble. C’est un merveilleux moyen de s’évader. Alors non ce sport n’est pas populaire, il ne fait pas partie de notre paysage, mais il existe dans les montagnes, dans le coeur de ses adeptes. Celui qui un jour à rouler en montagne, a vu les sommets, la glace et le soleil se coucher en altitude. Celui-ci sait pourquoi il roule. A la recherche de ce moment ultime, du paysage ultime et du sentier paradisiaque.
Celui-ci pourra chercher longtemps et c’est tant mieux. Car il n’y a pas de destination mais juste un chemin.
Aloha
Tito
Mon livre, mes vidéos et encore plus sur www.titotomasi.fr
A (re)voir : Peinture & Aventure #1 // Peinture & Aventure #2 // Peinture & Aventure #3 // Peinture & Aventure #4 // Peinture & Aventure #5 // Peinture & Aventure #6 // Peinture & Aventure #7 // Peinture & Aventure #8 // Peinture & Aventure #9 // Peinture & Aventure #10 // Peinture & Aventure #11