Nouvelle génération, le Rossignol Heretic 2025 passe un cap !

À l’échelle de l’industrie du cycle, et plus encore à de l’entreprise, Rossignol ne s’intérèsse au vélo que depuis un temps contenu. Pour autant, on avait déjà pu noter que la précédente génération du vélo d’Enduro de la marque était sur de bons rails, avec quelques progrès à faire. Ça tombe bien : la nouvelle version, le Rossignol Heretic 2025, coche les cases sur lesquels on l’attendait. Pourquoi et comment le Rossignol Heretic 2025 franchi-t-il un cap ? Dossier complet à lire sur FullAttack ! 

Rossignol, jusqu’ici…

Rossignol… on connaît sur FullAttack. Tous ceux d’entre nous qui ont déjà mis les pieds en montagne connaissent même très certainement. Depuis des décennies maintenant, l’entreprise française s’évertue à équiper ceux qui s’y attaquent. Longtemps, Rossignol a surfé sur l’élan dont bénéficiait le ski. Et encore aujourd’hui, il s’agit logiquement de la majeure partie de son chiffre d’affaires. Pour autant, on le sait désormais : la pollution, et le réchauffement climatique qui en découle, plane comme une ombre sur l’avenir de cette pratique – oh combien importante pour l’économie des vallées.

C’est dans ce contexte que Rossignol a entrepris de diversifier ses activités, il y a de ça une dizaine d’années. Encore récemment, l’actualité de la marque en attestait : les premières chaussures de trail Rossignol viennent de voir le jour et l’avenir d’une de ses usines est en jeu. Mais pour ce qui nous intéresse plus en détail cette fois-ci, c’est à la division vélo de l’entreprise que l’on s’intéresse. Cette équipe, on vous l’a déjà présentée. Pour ceux qui ne l’ont pas vu, il est encore temps de visionner la visite que l’on avait pu faire entre Vercors et Chartreuse, à la rencontre d’Albert, Esteban, Gatien, Jean et toute la fine équipe, pour découvrir le précédent Rossignol Heretic.

Où l’adage « don’t be gentle, it’s rental » se vérifie forcément…

De ce vélo, parlons-en justement. À l’époque, il m’avait laissé une bonne impression. J’avais titré « le bon, sans brute ni truand » à son sujet. Celle d’une monture très facile à prendre en main, pour deux raisons : le déjà bon travail de sa suspension, et la très grande tolérance de son châssis. Des atouts pour ceux qui débutent ou reprennent, et n’ont pas la précision que le terrain exige parfois. Pour autant, « l’effet truite » du cadre très souple est ensuite évoqué lorsqu’au moment de hausser le rythme, il aurait justement fallu plus de précision pour maintenir les lignes.

On n’a pas le beurre et d’argent du beurre, en somme, mais de quoi déjà, préciser la clientèle à laquelle la marque peut s’adresser en partie : celle du réseau de magasin loueurs de vélos en station, que la marque s’est forgée, d’abord à travers le ski, et désormais via le VTT. Et soyons clair, comme le rappelle Rossignol de manière à propos, l’adage « don’t be gentle, it’s rental » s’y vérifie forcément. Comme le dit la marque : si vous voulez mettre votre produit à l’épreuve des balles, mettez-le en location… C’est donc dans ce contexte, et avec l’idée de progresser dans tous les compartiments du jeu, que le nouveau Rossignol Heretic voit le jour.

Le Rossignol Heretic, d’une feuille blanche…

Pour saisir ce qui suit, il s’agit de préciser une chose importante au sujet du précédent Rossignol Heretic : il s’agissait jusqu’ici, d’un vélo développé sur la base d’un cadre majoritairement suggéré par le sous-traitant fournissant la marque. Une solution économique plutôt logique, compte tenu de la jeunesse du projet vélo au sein de l’entreprise, mais qui touchait à ses limites auprès d’un public de plus en plus averti, touché par l’emblème du coq – signe que les progrès de la marque ont été suffisants aux côtés du précédent modèle et en matière de marketing/travail de l’image de marque. Il était donc temps de franchir un nouveau cap…

Le cadre du nouveau Rossignol Heretic est donc le premier châssis 100% conçu par l’équipe. Comprenez que plutôt que de se servir sur les étagères d’un fournisseur asiatique, il est issu d’une pleine phase de conception et développement, de A à Z, pièce par pièce. Pour ce faire, la marque poursuit le début de travail effectué avec le studio grenoblois Kairn autour de la précédente génération. Souvenez-vous, il s’agissait notamment de différentes biellettes pour travailler autour du comportement du vélo.

le nouveau Rossignol Heretic n’est plus issu des mêmes lignes de fabrication que le précédent. Il est l’occasion pour la marque de changer de fournisseur, et monter en gamme.

Esteban Deronzier – ancien pilote de Coupe du Monde, chef produit Rossignol, en charge de fixer le cahier des charges et veiller à son respect – y retrouve Etienne Magalhaes – Ingénieur passé par Cero, Nicolaï et Scott avant de rejoindre Kairn pour travailler notamment sur le Mondraker F-Podium. Et c’est à ce duo qu’incombe alors une partie du travail de développement que l’on détaille ici. Définir géométrie, cinématique et rigidités/raideurs cibles, puis appliquer un design pour donner forme, et s’assurer de sa faisabilité en production.

À ce titre, le nouveau Rossignol Heretic n’est plus issu des mêmes lignes de fabrication que le précédent. Il est l’occasion pour la marque de changer de fournisseur, et monter en gamme. Si vous avez bien suivi le précédent paragraphe, vous devinez sans peine l’une des autres marques qui sort de cette ligne de production. D’autant qu’un premier coup d’œil aux lignes du nouveau Rossignol Heretic peut porter sur la finesse verticale du tube supérieur. Tout comme de la belle maitrise de l’hydrauformage, qui concerne les pièces tubulaires de ce châssis. Petit détail et autre indice qui peut faire la différence : sur cette nouvelle chaîne de production mise à profit par Rossignol, la soudure de l’ensemble est robotisée…

Rossignol Heretic 2025

  • Enduro
  • Full 29 & Mullet/MX
  • 165/170 mm, Fox 38 & Float X2
  • Aluminium
  • Reach 489 mm (L) & Offset court
  • DT Swiss E1900, 30mm 
  • Maxxis Assegai & Minion DHR II 2.5 Exo+
  • SRAM Maven, 200/200mm
  • 3 modèles, 4 tailles, 3300 à 6200 €
  • 16,5 kg, (L, annoncé, modèle GX T-type)
  • Dispo avril 2025
  • Fiche sur rossignol.com

Au cœur du Rossignol Heretic

Après un tel propos, comment ne pas plonger au cœur du Rossignol Heretic et de son cadre, pour mieux en cerner les détails de conception ?! D’abord, pour poser les outils de développement à disposition. Etienne maîtrise notamment le dimensionnement par éléments finis qui permet de simuler une partie du travail autour du châssis. C’est donc une première qui assure au Rossignol Heretic de faire usage de tubes à triple épaisseur hydrauformés et de pièces forgées/réusinées plus optimisés que précédemment. Découlent plusieurs détails intéressants de ce travail…

Au total, ce châssis pèse 3,2kg sur la balance – avec axes et patte d’étrier de frein arrière, sans amortisseur – soit plus d’un gros demi-kilo gagné par rapport à la précédente génération, tout en gagnant en rigidité et en solidité. Il n’y a pas de secret, si ce n’est que le travail d’optimisation a du sens. Au-delà de ça, ce nouveau châssis comporte une grosse vingtaine de pièces raccordées les unes aux autres – sans compter les axes, roulements et possibles écrous. C’est cet ensemble d’élément qui a retenu toute l’attention de l’équipe pour cette première conception en interne.

À ce sujet, il faut bien sûr noter que le Rossignol Heretic fait exclusivement usage de l’aluminium, autant pour son aspect environnemental – rapport au contexte posé en préambule – que pour l’opportunité de développement que ça représente. Ici, comprenez par exemple que la majeure partie des tubes sont issus des mêmes moules quelle que soit la taille de cadre, et que ce soit ensuite leur orientation ainsi que la longueur à laquelle ils sont coupés qui permette l’assemblage des 4 tailles disponibles au catalogue.

Dans le même esprit de simplification du travail de développement que constitue ce premier châssis conçu maison, la cinématique et les longueurs de bases sont identiques aux différentes tailles proposées. On devine là, forcément, un bon axe de développement pour les gammes à venir, si le succès est une nouvelle fois au rendez-vous de cette génération du Rossignol Heretic. Ce serait un nouveau pas en direction de la clientèle de plus en plus avertie à laquelle la marque peut ambitionner de s’adresser.

Le Rossignol Heretic, en chiffres

En attendant, il est temps de saisir sur quels préceptes repose l’ensemble de ce travail… Et une fois plus, ce sont sous les angles de la cinématique et de la géométrie que l’on passe tout ce travail en revue, sur FullAttack. De rigidité/raideur, il vient d’en être question en passant le design du cadre en revue…

Cinématique

En matière de suspensions, le Rossignol Heretic se pare de 165 mm de course à la roue arrière, et 170mm à l’avant. C’est donc une petite hausse versus les 160/160mm du précédent modèle. Mais reste bien sûr à saisir comment tout ça est mis en œuvre.  D’abord, via l’usage d’un amortisseur dont l’entraxe et la course augmentent quelque peu : c’est désormais via un trunnion en 205x65mm que la suspension du Rossignol Heretic est gérée grâce au travail d’implantation détaillé précédemment. Versus les 185×55 du précédent modèle, pour un débattement proche, ça fait une belle différence. À quelle fin ?! Celle d’ajuster un peu la courbe de ratio de sa suspensions…

Ça n’a l’air de rien, mais cette courbe a un objectif simple : proposer le fameux fonctionnement en trois phases que beaucoup veulent suggérer, avec plus ou moins de réussite, sur le marché. Sensible et confort en début de course – un bon maintien au milieu – et une bonne gestion de la fin de course pour ne pas talonner. J’y reviens au moment de confier mes premières impressions au guidon du nouveau Rossignol Heretic, mais retenez déjà qu’il s’agit d’un point clé de son fonctionnement. En attendant, les autres paramètres qui définissent une bonne cinématique méritent d’être passés en revue à leur tour…

Géométrie

Vous l’avez noté, le Rossignol Heretic dispose d’un flip chip entre bases et haubans. Il permet deux choses. La première, de jouer de la géométrie du vélo, en jouant sur la longueur des bases (+/-5mm), la hauteur du boîtier (+/-6,5mm), et dans une moindre mesure, sur l’angle de direction (+/-0,5°). On a donc droit entre une version courte/haute/redressée ou bien une configuration longue/basse/couchée du Rossignol Heretic.

Mais en position Haute – bases les plus courtes – le flip Chip permet aussi de rouler le Rossignol Heretic en Mullet/MX. C’est en tout cas dans cette position que la marque communique sur cette opportunité. Dans les faits, c’est là qu’on obtient l’angle de direction le plus couché (63,6°) et le boitier le plus bas (à 340mm du sol). À noter qu’en jouant entre ces différents paramètres, les reach varient de presque d’une dizaine de millimètres d’une configuration à l’autre, ce qui, par moment, peut aider à s’orienter si l’on est entre deux tailles…

Premières impressions

Vous avez lu avec passion ce qui a été détaillé jusqu’ici ?! Parfait. Alors forcément, comme moi, il y a une question qui brûle, ou plutôt deux : pourquoi avoir doté le Rossignol Heretic 2025 de toutes ces caractéristiques ? Et surtout : qu’est-ce que ça donne à l’usage ?! Ça tombe bien, résumer le cahier des charges du vélo, et le mettre à l’épreuve du terrain, c’est justement tout l’objet de ces premières impressions.

En un sens, le cahier des charges du nouveau Rossignol Heretic est clair : garder l’ADN de l’ancien, mais pousser tous les curseurs un cran plus loin. Il doit rester conforme verticalement — comprendre : confortable et tolérant sur l’axe qui fatigue — tout en gagnant en rigidité latérale et en résistance à la torsion, pour encaisser plus fort et plus vite. Le tout, avec un poids revu à la baisse. Sur le terrain, il doit se montrer “Race Day Ready & Bike-park Playful” : capable d’envoyer un chrono sans trembler, mais aussi de jouer avec le terrain quand on relâche la pression. Pour ça, le Heretic passe en roues de 29″, allonge son reach, augmente le débattement et revoit sa cinématique. Objectif : un comportement plus plush, plus tough, et surtout, plus confiant quand ça tabasse.

Pour m’en convaincre ou plutôt, pour mettre ce discours à l’épreuve du réel, c’est sur les traces des Seiglières – sur les hauteurs de Grenoble, sous la station de Chamrousse – que l’équipe Rossignol au sens large nous invite à prendre nos quartiers. C’est la mi-mars, les pistes et remontées de la station tournent encore, mais en dessous, les traces viennent tout juste d’être entretenues par la Belledonne MTB Coalition. Au sein du crew, un certain Théo Daumas, que certains d’entre-vous en découvert ou ré-découvert via le Podcast FulllAttack il y a quelques temps. Théo habite littéralement au pied de la montagne, et roule pour Rossignol depuis quelque temps maintenant. C’est donc notre guide pour profiter des meilleures traces du moment, avec état du terrain et suggestion des bons moments pour rouler telle ou telle trace en fonction des conditions. Autant dire une session qu’on ne se prive pas de faire durer, quoi qu’il arrive ! Voilà ce que j’en rapporte…

Réglages : simple à caler, constant toute la journée

Le Rossignol Heretic a ce petit truc rare : il se règle vite, bien, et ne réclame pas qu’on y revienne toutes les deux pistes. À 30 % de SAG, détente à mi-plage, compressions ouvertes, on est déjà dans le juste. Les settings internes de l’amortisseur semblent bien calés d’origine : ni trop freinés, ni trop libres, mais qui préservent bien la sensibilité et la réactivité. J’ai souvent tendance à conseiller d’ouvrir un peu les détentes pour gagner en vivacité et en confort. Ici, pas besoin. Le vélo respire déjà le bon compromis. Signe que la plage d’utilisation est large, je peux enlever 5 PSI dans la fourche, 10 dans l’amortisseur, sans mettre en l’air l’assiette ni l’équilibre. C’est précieux : tu règles ton vélo le matin, et tu le rides toute la journée sans y retoucher, même quand le terrain change ou que la fatigue s’installe.

Je recommande quand même aux shops et loueurs de faire le boulot sérieusement, mais il y a là un vrai avantage pour les utilisateurs : pas besoin de s’y perdre dans des clics à la louche. Le Rossignol Heretic tolère, sans se dérégler. Mon astuce perso : partir sur le réglage de base (30 % de SAG, détente à mi-course), puis baisser un peu les pressions et jouer ensuite avec les compressions pour affiner le rendu, selon si tu veux un truc plus plush ou plus tenu. Deux positions de géométrie aussi, à ne pas négliger. En version courte, le vélo est plus vif, plus nerveux à la sortie des virages. Mais attention : les pilotes les moins aguerris peuvent se faire surprendre. En version longue, c’est tout l’inverse : le vélo pose mieux ses appuis, encaisse plus, pardonne davantage. Ma préférence va à cette version. Elle permet au Heretic d’exprimer tout ce qu’il a sous le capot.

Sur le terrain : plus posé, plus consistant, plus Bike Park ready !

Exit l’effet truite du modèle précédent. Le nouveau Heretic a gagné en tenue, en précision, en consistance. Il colle mieux au terrain, reste plus stable et garde mieux son assiette. Il est un peu moins tolérant, c’est vrai – surtout sur l’angle – le peu de ce qu’il perd en facilité à basse vitesse, il le gagne en sérénité dès qu’on monte le rythme. Et c’est souvent vite le cas en station, sur les pistes larges et où la pente n’est pas toujours aussi perceptible que dans les petits chemins… Là où l’ancien te donnait envie de freiner dès que ça tabassait, celui-ci te pousse à rester engagé. Il encaisse, il garde la ligne, et tu peux te concentrer sur le pilotage. Les bases longues aident clairement à ça, et pour moi, c’est la version à proposer en priorité en location. La courte peut être fun pour ceux qui veulent bricoler entre midi et deux et donner du piment à leur journée, mais la longue est plus pertinente pour la majorité et c’est de toute façon là que la suspension fonctionne le mieux.

La suspension arrière justement, est un vrai point fort. La courbe est classique, sans surprise sur le papier : sensible au début, stable au milieu, progressive à la fin. Mais le ressenti, lui, est vraiment excellent. Même en baissant un peu la pression (32–33 % de SAG), on ne se retrouve pas à talonner bêtement. Le vélo garde de la marge, absorbe bien, et répond de manière constante. Le toucher est très bon, du début à la fin du débattement. Dans les courbes, tu peux rouler à l’anglo-saxonne, caler les manivelles à plat, appuyer fort et sentir le grip sans que ça rebondisse. On sent que le vélo est né pour être planté dans les appuis. Et malgré ses 16,5 à 17 kg, il garde un bon rendement. Il pédale bien, avec une position moderne et efficace, et surtout, il garde la vitesse. Même sur piste, même sur route. Au train, il n’épuise pas. Il faut juste attention aux pédales qui frottent en boîtier bas : faut caler ses coups de pédale quand c’est chaotique au sol.

Pour qui ? plus qu’un jouet de station

Là où le précédent Heretic avait un spectre un peu étroit – bon pour découvrir, moins à l’aise pour hausser le rythme – le nouveau Rossignol Heretic s’ouvre. Il reste une super base pour qui veut découvrir la pratique Enduro/Gravity en station. Mais il peut aussi aller chercher les plus exigeants, ceux qui ont du bagage, de la finesse, de l’envie. C’est un vélo qui permet de construire sa journée : tu découvres un spot le matin, tu roules fort l’après-midi. Ça ouvre le champ des possibles. Plus besoin de changer de vélo pour varier les plaisirs. Je pense aussi aux loueurs : proposer un tel vélo dans son parc, c’est armer son réseau pour le long terme. Avant, si je tombais sur l’ancien Heretic en station, je me disais « cool pour une demi-journée ». Là, je me dis « parfait pour toute la journée, voire pour revenir demain ».

Il est pertinent pour pas mal de profils : les curieux, les énervés, les passionnés. Et dans la vraie vie, c’est un vélo qui se positionne bien face aux modèles de référence du segment. Face à un Meta V5 par exemple, le Rossignol me paraît plus rigide, un peu plus long, un peu plus stable. Si tu trouves que le Meta manque un peu de jus ou de tenue dans le triangle arrière, le Heretic peut cocher les bonnes cases. Pareil face à un Stump alu en Fox à ressort : à poids égal, le Rossignol t’offre plus de débattement, une grosse fourche, et une meilleure assiette. Face au Spire, il garde aussi bien la vitesse, mais n’a pas sa capacité à la générer. Et face à un SB160, il est moins « plush » mais bien plus abordable. Un vrai concurrent, pas une pâle copie, en somme.

Une marche de plus, et une belle marche

Le Rossignol Heretic 2025 progresse clairement. Il passe un cap. Il conserve en partie l’ADN verticale et confortable de son prédécesseur, mais gagne en précision, en tenue, en confiance. Il devient un vrai vélo à tout faire pour la montagne, du débutant curieux au passionné pointu. Il gomme ses anciens défauts sans trahir ses qualités. Il garde une cinématique bien pensée, simple, mais efficace sur le terrain. Il s’équipe intelligemment. Et il propose une géometrie moderne, pertinente, et surtout stable.

« Le rossignol Heretic serait dans la short-list, c’est pas peu dire… »

Pour moi, c’est un vélo qui mérite qu’on en parle. Il mérite d’avoir du succès. Parce qu’il est bien né. Parce qu’il me semble faire aussi bien que certains de ses concurrents prestigieux sur des points essentiels. Et parce qu’il élargit son champ d’action sans perdre son âme. Sincèrement, si je devais raccrocher les gants, arrêter ce boulot, et m’acheter un vélo : le Rossignol Heretic 2025 serait dans la short list aux côtés de ceux que j’ai cités précédemment. C’est pas peu dire…

Rédac'Chef Adjoint
  1. Salut Antoine.
    En matière d’Anti-squat: Plutôt logique? pas tant…

    « En bas de cassette, le Rossignol Heretic propose logiquement les valeurs les plus faibles, de quoi proposer une suspension active en descente. Les valeurs grimpent en même temps que l’on remonte la cassette, pour atteindre des pourcentages qui favorisent le pédalage sur les rapports les plus utiles en liaison. »

    Mais, sur le schéma, les courbes en pointillées représentant l’Anti-squat le plus faible est indiquer pour un rapport en 32/50 (liaisons). et les courbes continues représentant l’Anti-squat le plus fort est indiquer pour un rapport en 32/10 (spéciales/descentes).

    Je suis perdu (-;

    1. Salut Christophe, merci pour ton retour. Tu as raison, j’ai dû loucher en lisant la légende des courbes. J’ai fais une erreur. C’est corrigé 😉

  2. Théo, tu as bien caché ton jeu à Finale !!! J’avais pas capté que c’était le nouveau. Bravo à Rossignol

    1. Seb, j’ai re-demandé pour en avoir le coeur net : la marque n’avait pas prévu ça à la base, et pour l’heure sa chaine de production n’est pas organisée pour se le permettre… Mais la demande est forte et elle en a concience, donc elle étudie cette possibilité !

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