On l’a écrit récemment avec l’arrivée du groupe AXS, et c’est visiblement plus que jamais d’actualité : s’il y a un duel qui semble tendre vers le statut-quo, c’est bien celui qui oppose Shimano et SRAM depuis des années maintenant ! Pourquoi ?!
Parce qu’aujourd’hui, c’est au tour du géant nippon de rendre les coups, de se mettre au niveau de la concurrence. Et après les difficultés de production d’un groupe XTR très trop? ambitieux l’an passé, c’est l’originel groupe Shimano XT qui s’en charge…
Temps de lecture estimé : 8 minutes – Photos : Shimano
Jusqu’ici…
12 vitesses, montage mono-plateau, denture à largeur alternée, gros galets de dérailleur, cassette à plus de 50 dents sur le grand pignon, levier de commande ajustable… Toutes ces spécificités parlent déjà ?! C’est normal, elles font partie du panorama depuis quelques temps. Depuis celui où les concurrents de Shimano avaient même fini par enterrer le dérailleur avant dans un exercice de communication presque provocateur.
Aujourd’hui pourtant, Shimano présente une nouvelle itération du groupe Shimano XT qui reprend enfin l’ensemble de ces caractéristiques, à la sauce maison. Comprenons que les noms des technologies, que la manière de les produire et surtout, la manière de les décliner en différentes options sont désormais fidèles à la culture bleue turquoise.
Pièce par pièce…
Qu’en est-il exactement ?! C’est dans les détails du groupe Shimano XT qu’il faut lire pour s’en rendre compte. Dérailleur, cassette, pédalier, plateaux, chaîne, shifter, disques, freins… Chacun a ses petits secrets qui font la différence…
Déclinaisons…
Voilà pour la tartine de détails intéressants pour saisir où en est le groupe Shimano XT et par la même occasion, le géant nippon dans la guerre des transmissions. Mais ce n’est pas tout. À l’occasion de ce lancement, c’est aussi le groupe Shimano SLX qui est mis au gout du jour, et profite en partie de ces évolutions. En partie seulement, question de marketing et de tarifs à tenir… Tour d’horizon des nuances entre Shimano XT et SLX…
Premières impressions
En plus de ces éléments de présentation, Shimano a également profité d’une bonne opportunité pour nous faire découvrir le nouveau groupe XT. Comment ?! En profitant de la présentation d’un nouveau très bon vélo – dont on travaille actuellement l’article pour vous en dire plus ! Un vélo qui sera justement équipé de ces nouveautés nippones.
Pour l’heure c’étaient surtout les éléments de transmission qui étaient disponibles : dérailleur, cassette, chaîne, pédalier et plateau, shifter… Le tout sur un terrain des plus exigeants pour le matériel : Ainsa (ESP) et son arrière pays, des plus sauvages et clairement hostile pour le matériel. De ces chemins merveilleusement techniques où un rocher posé là depuis bien avant moi, rend toujours la tâche plus pimentée qu’elle pourrait l’être… Et ne demande qu’à taper/secouer ce qui dépasse !
« Parfois, ça tient à des petits riens… »
L’occasion donc de mettre à profit le profil Shadow des derniers dérailleurs 12 vitesses Shimano. Expérience réussi tant à plusieurs reprises, j’ai pu dire merci à ce concept et me réjouir de ne pas avoir détruit quoi que ce soit. Parfois, ça tient à des petits riens… En matière de petits riens, c’est aussi l’occasion de noter les progrès d’étagement des cassettes Shimano. Je ne dispose pas du détail de l’étagement de la nouvelle 10-51 dents, mais il est évident qu’il n’y a plus de trou entre les derniers pignons, les plus grands.
Les longs kilomètres et près de 2000m de D+ effectués à cette occasion m’en donnent une bonne première impression. Tout comme le reste de la prestation : tout se fait véritablement oublier, tombe sous la main, est à propos au moment où l’on compte dessus. Bon signe pour une transmission. C’est avant tout ce qu’on lui demande ! J’aurais même tendance à penser que le fonctionnement est un peu plus onctueux que par le passé, mais l’avenir nous le dira à force de peaufiner l’usage et la comparaison face à la concurrence…
Qu’en penser ?!
Dans tous les cas : mise à niveau réussie ! Sont-ce les différences de cultures – américano-germanique d’un côté, Nippo-hollandaises de l’autre – ou tout simplement les spécificités d’une concurrences à deux pôles, qui ont fait prendre des chemins différents aux deux géants de la transmission ?!
Toujours est-il que les voilà plus que jamais face à face, ou dos à dos ! Tout dépend de la manière de voir les choses. Avec, sur le tapis et bientôt sur le terrain, des groupes proches mais qui vont désormais se battre sur leurs différences.
On attend maintenant les tarifs, et un peu plus de temps à l’usage de chacun, pour tirer des conclusions/conseils que l’on puisse vous prodiguer… Mais on est plus proche que jamais d’avoir de bonnes choses à se mettre sous la pédale et au bout des doigts !