Le carnet de bord de Greg Doucende au Népal

A peine rentré que Greg Doucende (Acsud – CL brakes) nous raconte pour Enduro Tribe son trip Urge Népal. Récit d’une aventure hors normes…

Les pilotes :

Sabrina Jonnier, la nana
Fabien Barel, le gentil organisateur
Nicolas Vouilloz, l’extra-terrestre
René Wildhaber, le modèle
Alex Balaud, le retardataire numéro 1
Nico Vink, le retardataire numéro 2
Maurin Trocello, le retardataire numéro 3
Olivier Giordanengo, la force tranquille
Sam Péridy, le papa
Simone Zaniboni, le 29 pouce
Kumar Pun, le local
Darren Berrecloth, le slopestyleur
Moi-même, le narrateur super chanceux

La production :

Pat Cova, le super héro
Mika, Nico, Julien et Fred, les supers caméramans
Ben, le super caméraman retardataire

Les photographes (pro et moins pro…) :

Séb Boué, le photographe pro
Fred Glo et Christophe Gallo (dit Poulet), les photographes moins pro

Les organisateurs :

Laurent, Cap Liberté
Tanguy, le bon carma
Takendra, le local qui gère grave
Jean Pierre, le « mec des panneaux solaires »

La mascotte :

Tony Péridy, le danseur et chanteur

Et enfin pour n’oublier personne Zaza Péridy, la maman.

Le récit :

Jour 1 : Paris Bahrein… Enfin surtout à Paris quand même !!!!

Tout comme l’année dernière où la neige avait perturbé le départ de l’Urge Kenya, cette fois ci nous avons eu droit à la tempête !!!!!! Bilan tous les vols au départ de Paris sont soit annulé soit retardé. Heureusement pour nous, le notre n’est que retardé. Le départ pour Bahrein s’effectuera donc avec 3 bonnes heures de retard mais sans Maurin Trocello, Alex Balaud et Nico Vink qui n’ont pas pu atterrir à Paris. Ils partiront donc pour l’aventure avec une journée de retard.

Jour 2 : Arrivée au pays…

Après une courte nuit à Bahrein (3 heures) nous voilà reparti pour Katmandou (1350m). L’arrivée là bas est très dépaysante comme en témoigne la photo de notre bus avec lequel nous allons rejoindre dans la nuit Pokara (830m), le réel point de départ du trip.

Jour 3 : Premiers tours de roue

Levé à l’aube pour ce troisième jour à Pokara direction Jomson (2700m). Tout le monde est un peu tendu car l’aéroport de Jomson est considéré comme le plus dangereux du monde. Malgré tout nous profitons tous pendant le vol des paysages magnifiques qui s’offrent à nous. L’avion rejoint Jomson en serpentant au mieux de montagnes d’environ 7000m de hauteur. L’arrivée à Jomson est moins impressionnante que prévu seul la piste légèrement courte impressionne… Une fois sur place c’est maintenant l’heure de monter les vélos. Heureusement aucun dégât n’est à constater. La première journée de vélo est relativement tranquille. Nous remontons la vallée de Pokara vers Kagbeni (2800m) sur environ 10 Km afin d’y passer la nuit, de quoi bien commencer notre acclimatation.

Jour 4 : Premier col…

L’objectif de ce 4ème jour est de monter un col situé à 3500m d’altitude afin de s’acclimater au mieux en vue de la course. La montée commence par le passage d’un pont suspendu, une spécialité Népalaise. Après quelques kilomètres de vélo / portage, nous arrivons dans un petit village magnifique. Tous les habitants sont intrigués par notre venue et les enfants courent derrière nous afin d’essayer nos vélos. Nous les faisons alors monter avec nous à tour de rôle pour quelques centaines de mètres. Personnellement, se fut le moment le plus intense de ce voyage. Voir tous ces gamins heureux avec nous sur des vélos se fut magique. Même si l’on serait bien resté plus longtemps pour partager ces moments avec les enfants, la montée doit continuer. L’altitude commence à se faire sentir et nous arrivons tous au col à 3500m essoufflés. La descente qui suit arrive sur Jomson. Elle ressemble beaucoup à ce que l’on retrouvera lors de la course c’est-à-dire de la pente, beaucoup de courbes rapides et un terrain légèrement sablonneux et rocailleux. Après tout leur périple pour venir jusqu’ici, Alex, Maurin et Nico nous rejoignent enfin en sens inverse pendant la descente. Une fois à Jomson, nous rejoignons Marpha (2600m), point d’arrivée de la course à quelques kilomètres de là afin d’y passer la nuit.

Jour 5 : Début de la montée vers Mesokanto Bhanjyang

Ce 5ème jour marque le début de l’ascension vers le départ de la course. Objectif de la journée, monter à 3700m d’altitude vers le camps de base. La première partie de l’ascension et donc le final de la course sont très variés avec de nombreux passages dans de petits villages et l’arrivée sur un pont suspendu. Dès la sortie du village de Thinigaon le profil change complètement. Fini les traversées de villages et les parties physiques, place a de la DH pure sur un sentier très rapide !!!!! Le droit à l’erreur est interdit sinon c’est droit dans le vide. La montée sur ce sentier est magnifique avec une vue imprenable sur le Nilgiri (7061m). Je réalise cette montée en compagnie de Fred Glo et Poulet. Pas loin derrière suive Sabrina et Jean Pierre puis le reste de la troupe. Cette montée est plus rapide que prévue et nous rejoignons notre camps de base en début d’après midi. A notre arrivée là bas nous sommes tous étonnés par la beauté du paysage mais surtout par le travail colossal effectué par les porteurs et les mules afin d’acheminer toutes les tentes et la nourriture sur place.

Jour 6 : La montée finale puis la course

Réveil à 4h30 du matin… et oui il faut partir tôt, la journée qui nous attend est longue. Il nous reste encore 1400m de dénivelé positif pour atteindre le col de Mesokanto Bhanjyang situé à 5100 mètres d’altitude. Nous partons donc tous à 5h du matin, avec la frontale, afin de gravir le reste du dénivelé. Il faut froid mais je m’attendais à pire !!!! La montée se passe sans encombre, mise à part l’eau qui gèle dans le tuyau du Camelback !!! Le levé de soleil sur la chaîne de l’Annapurna est fantastique. Première surprise, la neige qui est présente relativement tôt sur le parcours. En effet, dès 4100m d’altitude nous retrouvons de la neige sur le sentier qui mène au col. Il faut donc trouver une solution de remplacement. Partir de 4100m, c’est dommage !!!!! La solution qui est trouvée est de montée sur un pic situé sur une face sud juste au dessus de nous. C’est donc parti pour une ascension final en portage à monter droit dans la pente sur une face où il n’y a pas vraiment de sentier. Arrivée au sommet de ce pic, l’altimètre indique 4350m, se sera donc le point de départ de l’Urge Népal. C’est moins haut que ce qui avait été prévu mais l’organisation a pris le bon choix en fonction des conditions météo rencontrées sur le sentier. Le run de course fera donc 1800 de dénivelé négatif avec une première partie très « Freeride » droit dans la pente, une seconde partie très rapide sur un sentier a flan de montagne et une dernière partie vallonnée avant de rejoindre le pont suspendu de Marpha. En temps qu’organisateur, c’est Fabien qui ouvre la piste. L’ordre de départ a été tiré au sort la veille par la main « innocente » de Sabrina. C’est Nico Vouilloz qui part en 2, Nico Vink en 3, Olivier en 4, René en 5, Maurin en 6, Samy en 7, Simone en 8, Sabrina en 9, Kumar en 10, Darren en 11, moi-même en avant dernier et Alex en dernier. Les départs s’enchaînent toutes les 3 minutes. Nous sommes tous impressionnés par la vitesse de Fabien et Nico dans la première partie Freeride. Mon run s’est super bien passé, j’ai roulé relativement prudemment tout au long du parcours. J’ai fait quelques erreurs de parcours qui me font perdre quelques secondes mais je pense que tout le monde a était dans le même cas que moi. Les 500 derniers mètres du parcours sont un vrai supplice pour tous les concurrents avec un vent de face très violent sur un chemin à plat !!!!! Mais bon tout le monde franchi la ligne d’arrivée sur le pont suspendu de Marpha. Au final c’est donc Fabien qui gagne ce Urge Népal devant Nico Vouilloz, René Wildhaber, moi-même, Alex, Olive, Sam, Darren, Nico Vink, Maurin, Simone, Sabrina et Kumar.

Jour 7 : Le jour le plus long…

Au programme de ce dernier jour, un ride en groupe tous ensemble sur 70 Km qui nous amènera de Marpha (2600m) à Béni (800m). Cette journée a été que du plaisir. Se retrouver à rouler tous ensemble sur un profil descendant a été magique. Nous sommes passés de paysages montagneux au départ à un paysage quasiment équatorial à l’arrivée à Béni. Se fut encore l’occasion de traverser de nombreux villages et faire quelques rencontres intéressantes comme ces joueurs de Carom, mais aussi d’apercevoir l’Annapurna 1 (8091m) ou encore traverser de nombreux pont suspendu plus ou moins stable. A notre arrivée à Béni, un bus nous attend afin de rallier Pokara en milieu de nuit.

Jour 8 : Le grand départ

Cela fait déjà une semaine que nous sommes parti et nous n’avons pas vu le temps passer. Ce 8ème jour marque le départ pour la France. Nous prenons un avion à Pokara dans la matinée afin de rallier Katmandou puis les vols s’enchaînent : Katmandou – Barhein puis Bahrein – Paris et enfin Paris – Avignon pour ma part…

Le mot de la fin

Je tiens à remercier tous les participants (28 personnes quand même) à ce trip car si ce voyage a été aussi beau c’est grâce à chacun d’entre eux. Merci aussi à Fabien et Fred pour m’avoir convié à ce moment unique. Et enfin merci à tous mes partenaires de m’avoir permis de partir rouler sur ces sentiers magnifiques.