L’ouverture de la saison est toujours un moment particulier, quelle que soit la discipline. C’est toujours l’instant fatidique où, après de longs mois de disette, nous, fans de sports, sommes de nouveaux servis de résultats sportifs qui en disent long sur l’état de forme de chacun. Avec logiquement, une question en tête : quelle est la hiérarchie du moment ? Les athlètes en forme sont-ils toujours ceux de la saison passée ? Est-ce que d’autres, parviennent à se glisser parmi l’élite, et apporter un peu de sel, de nouveauté, de piquant voir de fraîcheur, dans les débats et ce que ça peut nous inspirer ?!
Chez les filles, l’an passé, rappelons que c’est Isabeau Courdurier, de retour à son meilleur niveau, qui a empoché son troisième titre, égalant les records de Cécile Ranavel et Tracey Moseley. La pilote Lapierre est donc en position, cette année, d’être la première à comptabiliser 4 titres internationaux. Encore faudra-t-il qu’elle prenne le pas sur sa concurrente la plus logique, issue de la saison passée : Morgane Charre ! À la régulière, la pilote Pivot semble la plus à même de jouer la gagne. Tandis que s’il fallait boucler un trio de tête, les espoirs de voir Mélanie Pugin dans le coup pour la gagne sont réels. La Franc-Comtoise, déjà titrée par le passé, semble en tout cas de nouveau sur une dynamique ascendante, voyons donc ce que les premiers chronos de la saison nous livrent… À moins, bien sûr, que la concurrence internationale ne vienne mettre à mal ce scénario idéal d’un trio tricolore en tête. On sait que l’an passé, Harriet Harnden – toujours redoutable quand ça pédale – ou Gloria Scarsi – originaire de la côte Ligure, et très en vue sur le podium à Fort William en Descente le week-end dernier – peuvent être de sacrées clientes dans le jeu pour la gagne. Est-ce que l’Italienne notamment, va tenter le coup, alors que la prochaine étape de Coupe du Monde de Descente a lieu en Pologne, dès la semaine suivante ?! Réponse sous peu… Les dernières stories de l’Italienne la localisaient plutôt du côté de Leogang ces jours-ci.
Chez les garçons, les favoris logiques proviennent directement du classement général de l’an passé. Au bout du suspens, Richie Rude avait empoché son troisième titre, à l’issue d’une bataille avec Jesse Melamed et Alex Rudeau, principalement. Rhys Verner, un temps dans le coup, n’avait finalement lâché des points que dans la fin de saison, posant légitimement la question : est-ce que le Canadien peut continuer à progresser et devenir un client plus sérieux encore, dans la course au titre ? Au point de transformer le trio de tête en carré d’as ?! À moins que ce soit l’un des outsiders directs, qui suivent au classement et qui complètent le top 10/15 qui tire son épingle du jeu… On sait que la densité de niveau, là où c’est le plus serré, se situe à ce niveau du classement. On y retrouve certains noms importants comme Jack Moir ou Martin Maes… Et c’est là que l’on trouve aussi deux frenchies pour épauler Alex Rudeau : Youn Deniaud et Dimitri Tordo. Le premier joue la carte de la continuité, puisqu’il entame sa sixième saison sous les couleurs du Giant Factory Offroad Team. Le second connaît un changement important puisqu’après avoir connu le statut de pilote officiel au sein du Canyon CLLCTV, il s’engage cette saison en tant que privateer, avec le soutien de COMMENCAL. Hâte de voir si le travail effectué récemment avec les ingénieurs de la marque pour peaufiner les réglages, porte ses fruits !
Chez les espoirs, là aussi, les intentions peuvent être tricolores. Chez les filles, Lily Planquart profite désormais pleinement de son statut de pilote Lapierre. Elle avait intégré l’équipe en cours de saison l’an passé, pour terminer finalement troisième du classement général. Souhaitons-lui de progresser dans ce ranking, de deux places, idéalement. Chez les garçons, la logique de l’an passé est implacable. Lisandru Bertini – né en 2003 – a été titré après une solide saison, et pour sa dernière année dans la catégorie. Derrière lui, Raphaël Giambi – auteur d’une saison partielle – signait ses débuts au niveau international, et impressionnait déjà. La logique voudrait donc que la passation de pouvoir ait lieu cette année, avec le pilote Specialized Gen-S pour prendre la relève…
Chez les E-bikes, enfin, rappelons que les deux vainqueurs l’an passé ont dominé les débats. Flo Espineira a plusieurs fois battu la tricolore Laura Charles à la régulière. Toute la question est donc de voir si ce duel s’installe de nouveau cette année, et si la donne est susceptible de changer entre elles. Tandis que chez les garçons, Fabien Barel, sans une crevaison en cours de saison dans le Val di Fassa, aurait clairement dominé les débats et empoché le titre très tôt. Rappelons, notamment, que le pilote du Canyon CLLCTV a toujours dominé les débats et construits ses victoires dans les spéciales descendantes, laissant majoritairement les miettes à ses concurrents dans les powers stages. Il sera intéressant de voir si la course revêt la même configuration, cette année encore… Et surtout, qui peut sortir du lot des prétendants, et changer la donne chez les garçons !